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Les armes font partie intégrante de notre histoire, sans doute le premier outil jamais inventé par l’homme qui pourraient très bien être considérés comme l'outil artificiel le plus important qui a façonné le développement de l’humanité.

L'étude du développement des armes donne un aperçu de tous les aspects du développement de l'humanité à travers les âges; elles ont façonné notre histoire. Les collectionneurs privés avertis sont les dépositaires d'une partie considérable de ce patrimoine et sont complémentaires aux obligations des conservateurs des collections nationales existantes.

L'Armement Hétérogène de la Résistance

La Résistance disposait d'armes d'origine, de conception et de dates différentes. L'ensemble constituait un armement hétérogène, de valeur très variable. Surtout, elle ne possédait pas d'armement lourd, notamment d'une artillerie même légère.

Armes Françaises

  • Revolver modèle 1892 : Manufacture d'armes de Saint-Etienne. Calibre 8,92 mm ; six cartouches ; poids 0,840 kg. Souvent souvenir de la guerre 1914-1918 ; récupéré par la Résistance.
  • Mitrailleuse Hotchkiss modèle 14 : Calibre : 8 mm ; longueur : 1,31 m ; alimentation par bande rigide de 24 cartouches ou bande articulée de 251 cartouches ; masse : 25 kg avec affût ; vitesse de tir : 200 à 500 coups par minute ; portée : 2 400 m. Cette mitrailleuse, dépassée en 1940, est parfois récupérée dans les arsenaux et utilisée par la Résistance.
  • Fusil-mitrailleur FM 24/29 : Calibre : 7,5 mm ; longueur : 1, 007 m ; chargeur de 25 cartouches ; masse à vide : 8,93 kg ; vitesse de tir : 200 à 400 coups/minute ; portée : 2 000 m. La Résistance dispose de ce FM (fusil-mitrailleur), d'excellente qualité, mais en nombre insuffisant ; il est récupéré lors de coups de mains dans les arsenaux ou grâce à l'action du CDM (Camouflage du matériel).
  • Fusil MAS (Manufacture d'armes de Saint-Etienne) 36 : Calibre : 7,5 mm ; longueur : 1 002 m ; chargeur de cinq cartouches ; masse : 3,75 kg ; portée : 1 200 m ; semi automatique. C'est le fusil le plus moderne de l'armée française ; quelques exemplaires, récupérés, arment la Résistance drômoise.
  • Mousqueton modèle 1892-1916 : Calibre : 8 mm ; longueur 945 mm ; chargeur : cinq cartouches ; masse : 3, 25 kg ; portée : 2 000 m ; répétition manuelle. Malgré un recul à la "gifle" célèbre, ce mousqueton est très apprécié grâce à son faible encombrement ; il équipe de nombreuses brigades de gendarmerie.

Armes Étrangères

  • Pistolet Colt 1911 : Calibre 45ACP (11,43 mm) mais aussi d'autres calibres ; modifié, 450 000 produits pendant 1914 1918. Fabrication importante pendant la Seconde Guerre mondiale, livré au SOE (Special operation executive) qui en parachute à la Résistance.
  • Mitraillette Sten : Arme emblématique de la Résistance, la plus célèbre mais pas la plus efficace. Créateurs Reginald V. Shepherd et Harold J. Turpin : premières fabriquées en juin 1941, par l'arsenal d'Enfield ; nom : S. T. En. Construction maximum en 1943 avec 47 000 par semaine au prix de 30 shillings. De 1941 à 1945, 3 750 000 fabriquées ainsi que 34 millions de chargeurs ; plusieurs usines de fabrication dont une au Canada.

Différents Modèles de Sten :

  • Sten MKI, 1941-1942 : 100 000
  • Sten MKII : 1942-1944 : 2M
  • Sten MK III : 1943-1944 1M
  • Sten MK V : 1944-1945 : 400 000 (soignée, équipe la Grande Bretagne jusqu'en 1953, sûreté bloquant la culasse).

Sten MK II, la plus largement parachutée, deux types de crosse ; 9 mm parabellum ; 550 coups/minute ; sûreté par crochetage (incertain) du levier d'armement en position arrière ; livrée avec quatre ou cinq chargeurs (28 à 32 cartouches) ; poids avec chargeur plein : 3,7 kg. Sans doute l'arme la moins coûteuse et l'une des plus efficaces dans sa catégorie ; mais aussi est un engin très dangereux, surtout entre les mains d'un maladroit. D'où de nombreux accidents parmi ceux qui ne savaient pas s'en servir.

Après l'attaque d'Izon-la-Bruisse, le 21 février 1944, un rapport des autorités françaises suite à une action allemande contre le maquis stationné dans cette commune donne une idée de la valeur de la Sten : "Conclusion : l'armement des terroristes n'est pas adapté au combat en rase campagne ; les mitraillettes anglaises [Sten] sont d'un modèle primitif, sans solidité, sans portée, sans précision. C'est une arme pour les combats de rue, pour le corps à corps ; une arme d'intimidation aussi, plutôt qu'une arme de défense solide".

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  • Fusil Lee-Enfield N° MK I : Apparaît dans les troupes britanniques en 1942 ; largement parachuté dans toute l'Europe occupée. A répétition ; calibre : 7,7 mm ; capacité : dix cartouches. Fabriqué aussi au Canada.
  • Antichar PIAT (Projector Infantry Anti-Tank) : Inventé par le SOE ; entrée en service en 1943 ; utilise le principe de la charge creuse ; relativement difficile à utiliser. L'obus PIAT perce tous les blindages de l'époque. Il sera surclassé par le bazooka de l'US Army, utilisant le principe de la fusée. Poids 15 kg, poids de l'obus 1,13 kg ; portée maximum en tir tendu : 110 m ; portée en tir indirect : 340 m ; 1 206 PIAT parachutés en France contre 2 240 bazookas.
  • Antichar Bazooka US AT M1 A1 : Mis au point en 1944 ; lance-fusée à charge creuse. Longueur : 1,38 m ; poids : 6 kg ; portée efficace : 70 m.
  • Carabine US M1, calibre 30 : Adoptée par l'US Army en septembre 1941. Carabine semi-automatique, Winchester fabriquée aussi par General Motors (GM) ; fabriquée de 1942 à 1950 ; calibre 30M1 (7,62 mm) ; poids avec chargeur de 15 cartouches : 2,5 kg. 6,120 millions ont été fabriquées pendant la guerre. A un seul défaut : la munition est trop faible. A eu un énorme succès dans les maquis.
  • Pistolet mitrailleur US M3 A1 : Adopté en décembre 1944 pour remplacer le PM Thompson. Assez rare d'en trouver dans les maquis.
  • Fusil-mitrailleur Bren MKII : En 1932, les services britanniques essaient plusieurs FM étrangers ; retiennent le Brno ZB 26n ; l'améliore ; construit par l'arsenal d'Enfield : Bren. Parachuté sur tous les maquis européens ; calibre 303 (7,7 mm) ; poids à vide 10,050 kg ; chargeur de trente cartouches.
  • Mortier anglais de deux pouces (50 mm) : Arme normalement une section d'infanterie. Arme très maniable, bien adaptée au combat de guérilla. Poids : 10 kg ; poids de l'obus : 0,9 kg ; portée efficace : 900 m.
  • Grenade Gammon : Est conçue pour développer une très grande puissance, pour être lancée à la main, pour exploser à l'impact, sans système de retard. Elle est formée d'un bouchon allumeur ou fusée Allways , d'un détonateur et d'un explosif primaire destiné à amorcer la charge principale ; celle-ci peut atteindre jusqu'à 1 kg ; elle est placée dans une sac en tissu noir fermé par un élastique ; elle peut être truffée de morceaux de métal afin d'accroître son efficacité anti-personnel.

Fonctionnement de la Grenade Gammon :

Introduire le détonateur primaire, visser celui-ci à la base de la fusée Allways, charger le sac avec une boule de plastic ou de ‘'808'' ; lorsque le bouchon de bakélite est dévissé, une tresse de coton lestée de plomb entoure la fusée ; maintenir cette tresse en place pour lancer le grenade ; dans l'air, elle est arrachée par le lest de plomb, ainsi que la goupille de sécurité fixée à son extrémité ; désormais, le moindre choc provoque l'explosion, entre autres, le contact avec l'objectif. Son emploi est délicat, entraîne des accidents mais sa puissance, son souffle et son bruit sont impressionnants.

  • Pistolet mitrailleur Marlin UD M 42 : EUA ; 9 mm; chargeur de 20 cartouches ; poids chargé : 4,5 kg ; cadence de tir 700 /mn. Relativement peu répandu.
  • Mitrailleuse légère Browning M 30 : La mitrailleuse légère états-unienne la plus souvent parachutée. Calibre : 7,62 mm, bande de 100 cartouches, 19 kg, 500 coups par minute, portée 1000 m. Même si elle est moins puissante que la M 50, la M 30 est une excellente mitrailleuse.
  • Mitrailleuse Browning M 50 : La mitrailleuse états-unienne lourde la plus connue. Elle est toujours utilisée. Son utilisation est limitée par son poids qui peut atteindre 210 kg avec son trépied tripode. Sa puissance de feu est redoutable.
  • Mitrailleuse Maschinengewehr (MG) 34 Mauser : Mitrailleuse allemande la plus utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale. A eu de nombreuses versions, en particulier le modèle MG 42. Calibre 7,92 mm, par bande ou chargeur, 900 coups par minute, portée 1000 m, poids 11 kg sans trépied, 23 kg avec.

Les Systèmes de Mise à Feu et l'Évolution des Armes

L'évolution des systèmes de mises à feu permet de souligner l'ingéniosité le savoir-faire et le génie des armuriers inventeurs à faire évoluer les armes au cours des siècles mais également le soin apporté à celle-ci faisant d'elles de véritables œuvres d'art!

Produits en très peu d’exemplaires, ces modèles singuliers intéressent de plus en plus de collectionneurs fascinés par leur grande technicité ou leur esthétique surprenante.

Modèles uniques ou produits à très peu d'exemplaires, ces pièces ont toutes été réalisées dans le but d’améliorer le système des armes à feu. « La particularité de la majorité de ces armes est de ne pas avoir perdurer dans le temps, en raison notamment de leur fragilité pour certaines, de la fermeture de la société qui les produisaient pour d’autres ou l’absence d’adhésion du public pour le modèle », explique l’expert Arnaud de Gouvion Saint Cyr.

  • Pistolet à système « Jarre » : à broche, du 1er type dit « pistolet harmonica », six coups, calibre 7 mm. bloc de six canons en ligne. vers 1862-1865. « L’un des grands leitmotiv d’expérimentation pour les armes à feu est le nombre de coups qu’elles peuvent tirer sans être rechargées.
  • Rare pistolet couteau de poche, à système : à lame pliante, à verrou canon rond. Lame éjectable à double tranchant et gouttière centrale, à cran d’arrêt, tire-bouchon réglable servant de détente. Vers 1870.

L'Histoire de la Culasse

L'invention du bouchon de culasse vissé a été l'étape de transition nécessaire pour passer du canon à main aux armes modernes. Certains pensent que le filetage a été inventé par les horlogers , c' est plus probablement l'inventions d' armuriers ( ceux qui faisaient les armures ) , on pourra y revenir si vous voulez .

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Le terme " enculassé " est bien le mot utilisé dans les documents d'époque .Le " désenculassage " est un néologisme de mon invention , pour des fins humoristiques et je vous assure que j' ai souvent atteint mon but sur certains forums

Sur cette gravure , en bas à droite , on voit un bouchon de culasse à crochet , donc après 1760 , sur lequel on remarque uneencoche destinée à positionner la lumière vers l' arrière . Les documents d'époque disent que c'était pour minimiser le recul . C' est une caractéristique des armes françaises . Une autre raison pour utiliser un filetage plus long que le strict minimum . Sur un calibre de 16,7 mm , ce n' est pas un luxe .

Les canonniers américains s'obstinent à utiliser le filet fin UNF , c' est malheureux car le filet grossier UNC ressemble beaucoup plus au " filet du Roy " . Encore une différence entre une reproduction et un faux .

Il existe de nombreuses tables de correspondance entre les diverses normes. Mais, même si je peux "comprendre" un acier en fonction de son classement dans une famille normée je préfère connaître sa réelle composition chimique qui me parle plus c35 - XC48 - 35CD4 - 100C6 - Z160CDV12 - ... Une norme qui me dit acier à outil, acier à ressort, acier de décolletage ... ça me parle peu.

Pour les filières de l'époque elles étaient souvent fabriquées à la demande par l'armurier. Mais dans les colonies , on recevait des armes d'origine diverses et en dehors des armes règlementaires , il est difficile d'identifier ces filetages . De plus , certaines armes ayant eu une très longue vie * , les réparations successives viennent brouiller les pistes .* Certains fusils utilisés pendant la révolte de 1837 dataient de 1728 . Et pour bien faire .... les deux " truelles " à fileter en ma possession ne portent aucune identification :evil:

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Les Premières Armes à Feu : Du Feu Grégeois à la Poudre Noire

Le médiéviste Alain PARBEAU nous fait partager toute une vie de recherches et de connaissances sur le début de l’arme à feu.

Les données balistiques (performances des projectiles de tir) citées dans cet exposé, font suite à des tirs réalisés par l’auteur avec des répliques d’armes et des armes authentiques, avec des chargements soignés et estimés proches de ceux de leur époque d’origine. Ils sont publiés à titre indicatif, pour donner une idée de la puissance des armes anciennes. Il est évident que ces résultats peuvent s’avérer différents si l’on emploie d’autres charges.

Il s’agit du tir (à blanc) avec une reproduction d’hacquebute primitive (vers 1380), copie réalisée par l’auteur sur le modèle d’une authentique trouvée lors de fouilles au château de Calmont d’Olt à Espalion en Aveyron. On voit bien l’allumage avec un boutefeu à mèche, et le départ du coup avec la sortie des gaz.

  • Au VIIème siècle : le feu grégeois, mélange visqueux de poix, naphte, soufre, etc. projeté chaud et liquide sur l’ennemi.
  • Au VIIIème siècle : invention de la poudre noire par les chinois, mélange de Salpêtre, soufre, et charbon de bois.
  • Vers 1150 - 1200 : utilisation de la poudre noire par les arabes, sous la forme de canon rudimentaire à main le « Madfaa ».
  • Vers 1280 : redécouverte de la poudre en Europe et création de pots de fer à « traire garrot ».
  • En Août 1324 : apparait une des premières utilisations en France d’une bombarde pour l’attaque de la ville de la Réole (Gironde).
  • Vers 1380 : Elle deviendra une arme plus efficace lorsqu’on lui adjoindra une culasse mobile (boite à feu) permettant un chargement plus rapide, et la charge à la place du boulet d’une centaine de balles de plomb, la « plommée », en guise de projectiles.
  • Vers 1370 : l’hacquebute (primitive) : Littéralement « canon à croc » du germanique « hakenbüchse ».

A partir de cette époque les balles rondes en plomb pour armes portatives à canon lisse seront enveloppées dans un petit carré de tissu graissé appelé « Canepin » destiné à les caler. On verra également rapidement vers 1450 apparaitre les « gargousses », ancêtres de la cartouche, doses de poudre préparées à l’avance dans un tissu ou du parchemin et les « apôtres » dont le rôle est identique mais en bois vers 1480. (Les gargousses de poudre resteront en service pour les canons jusqu’au milieu du 19ème siècle.

  • Vers 1460 jusqu’à 1660 : l’arquebuse, mot découlant d’hacquebute.
  • Vers 1510-15 : la platine à « rouet » permet un allumage sans mèche.
  • Vers 1460 - 1500 : une cartouche métallique (adaptée ici à une couleuvrine à main) comportant poudre et balle.
  • En 1520 : l’arquebuse à canon rayé (rainuré) hélicoïdalement.
  • Vers 1520 : Apparition d’une forme très réduite de l’arquebuse à rouet, le pistolet.
  • Le système primitif est d’origine hollandaise vers 1560.
  • Puis vint la platine dite à « Miquelet » inventée vers 1600 en Espagne, dont le mécanisme est extérieur.
  • 1728-40 Généralisation en France de la cartouche de guerre en papier, comportant 10 à 12 grammes de poudre noire (suivant la qualité de la poudre) et une balle de 16,3 mm en général.
  • 1763 Modification définitive de la crosse à l’origine en pied de vache (crosse courbée) du fusil réglementaire français, en la transformant en crosse droite.
  • 1766 Allègement important du poids et renforcement du chien.
  • 1777, puis an IX, et enfin le dernier modèle de fusil de guerre à platine à silex, le 1822….qui sera modifié en platine à percussion vers 1830, puis son canon rayé vers 1848.
  • Les travaux sur les agents chimiques explosant suite à un choc, réalisés par le chimiste français Bertholet, comme le fulminate de mercure et le muriate de potassium, amenèrent le pasteur écossais Alexandre John Forsyth en 1808 à concevoir la première platine à percussion par chien (sans pierre) dite à « flacon de parfum », n’utilisant pas le silex, mais le fulminate de mercure, sur un fusil de chasse.

Le Comptoir Français de l'Arquebuserie

Le Comptoir Français de l'Arquebuserie vous accueille sur sa boutique en ligne où est proposé un échantillon de nos antiquités et occasions disponibles, nous contacter pour toutes recherches particulières.

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Des acteurs diplômés de l'école d'armurerie de Liège avec pour consultants des experts titulaire en armes blanches et armes à feu historiques à la Compagnie d'Expertise en Antiquités (CEA), une occasion pour les collectionneurs passionnés et amoureux de notre belle histoire de poursuivre ce travail de mémoire et sauvegarder le patrimoine historique et arquebusier.

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