Vous avez récemment entendu parler du pistolet d’alarme, aussi appelé pistolet de défense, et vous êtes à la recherche d’informations complémentaires à son sujet ? Cet article devrait alors vous éclairer, puisque nous allons vous expliquer en détails ici ce que c’est, comment ça marche, à quoi ça sert et bien sûr comment choisir le vôtre et dans quels cas l’utiliser.
Comme son nom l’indique, le pistolet d’alarme est un élément de dissuasion ou de défense, qui se présente sous la forme d’un vrai pistolet. Il s’agit d’un dispositif accessible à toute personne majeure que l’on peut acheter aussi bien en armurerie qu'en ligne. Contrairement à une vraie arme à feu, le pistolet d’alarme est une arme factice d’auto-défense qui ne tire pas à balles réelles et ne servira qu’à se défendre ou dissuader un agresseur, cambrioleur ou autre danger. Il fait partie des armes de la catégorie D, avec lequel il est bien évidemment impossible de tuer. On le retrouve sous deux formes différentes, à savoir le pistolet à blanc, et le pistolet flashball. Le premier ne fera que du bruit, et le second tirera alors de petites munitions sans danger.
Le pistolet d’alarme ou de défense, s’utilise en cas de force majeure. Autrement dit, on s’en servira pour dissuader un agresseur, un voleur, un cambrioleur, ou autre dans ce genre. Il peut également être utilisé à des fins cinématographiques, ou de divertissement comme un spectacle, etc.
Si le pistolet lui-même n’est pas un danger, il faut quand même prendre quelques précautions avant de s’en servir. En effet, il pourrait inciter une personne mal intentionnée à faire usage elle, d’une vraie arme par exemple, ou aller plus loin dans l’agression.
Ce type d’armes, ou plutôt dispositif de défense, est accessible à tout le monde comme dit plus haut, du moment qu’il dispose d’une carte d’identité en cours de validité et que la personne est majeure (+ de 18 ans). On peut ainsi acheter un pistolet d’alarme dans une armurerie traditionnelle, où il suffira alors de montrer patte blanche ainsi que les documents cités plus haut et d’accepter d’être enregistré en tant que possesseur d’une arme à blanc. On peut également en acheter en ligne sur des boutiques spécialisées.
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Comme dit plus haut, au moment de votre achat, vous aurez le choix entre deux types de pistolet d’alarme. Il s’agit là du critère le plus important pour bien choisir ! Vous devrez choisir donc entre un modèle à blanc et un modèle flashball.
Outre ce critère là, il y aura également l’aspect esthétique et visuel qui va beaucoup compter. Généralement ces pistolets sont des répliques d’armes traditionnelles. Bien que la majorité soit de qualité et que l’on y voit que du feu, il est important que votre agresseur ou autre, ne se rende pas compte qu’il s’agit là d’un faux pistolet, car sinon il perdrait son efficacité à le dissuader. Un pistolet de défense bien réalisé et ressemblant à un vrai est donc important. De la même manière donc et dans ce sens là, vous aurez le choix sur le type de pistolet, plutôt réplique d’un revolver à l’ancienne, d’un beretta, plutôt 7mm, 8mm, 9mm, etc etc.
Enfin, dernier critère, il concernera tout le reste, à savoir l’utilisation (facile ou non), la prise en main, le poids de la type arme à blanc, ainsi que le prix ! Tout le monde n’ayant pas le même budget ni les mêmes mains etc.
Il n’est vraiment pas évident de reconnaître un pistolet d’alarme à blanc de défense, d’un autre modèle. Généralement, et tout comme avec les pistolets à billes ou pistolets à plombs eux utilisés dans le cadre de l’airsoft et de la chasse, il est presque impossible de les différencier au premier coup d’oeil. A moins de le prendre en main, de pouvoir le toucher, sentir, peser etc, il est difficile de savoir lequel est un vrai et lequel est un faux.
On ne peut pas reconnaître un pistolet d’alarme à première vue, du moment qu’il est bien choisit et qu’il s’agit d’un bon modèle comme expliqué plus haut dans notre paragraphe sur le choix de ce dernier au moment de l’achat. Et c’est là tout l’intérêt d’ailleurs de cette arme de défense, puisque le ravisseur ne saura pas qu’il s’agit d’un pistolet d’alarme, et pensera alors que c’est un vrai, ce qui va le dissuader donc de passer à l’action !
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La législation est claire sur le sujet, on ne peut pas transformer ou modifier un pistolet d’alarme en réelle arme à feu ! C’est interdit par la loi, et de toute manière, c’est une opération tellement compliquée que peu de personne s’y amuse. En effet, ce type de pistolet est justement conçu pour ne pas être modifié ou transformé. Le canon est plus petit et étroit, empêchant les vraies balles d’être utilisées.
De plus, s'il s'agit d'un modèle bas de gamme, et que vous vous amusez quand même à y mettre des vraies balles par je ne sais quel moyen, vous risqueriez de vous faire mal puisque le pistolet n’est pas conçu pour, il pourrait vous éclater dans les mains au moment de tirer et vous infliger de sacrés blessures !
L'actualité récente a mis en lumière les risques liés à l'utilisation d'armes à feu, même chargées avec des balles à blanc. Mais qu'est-ce qu'une arme chargée à blanc ? Quelles sont ses caractéristiques et les dangers potentiels ?
Une balle à blanc ressemble à une vraie balle, mais sans l'ogive, la partie de métal projetée à grande vitesse et qui tue ou blesse les personnes qui la reçoivent. "Balle à blanc" est donc un abus de langage, puisqu'il n'y a justement pas de balle dedans. Dans une balle à blanc, il ne reste que l'étui (la douille), le culot, l'amorce et la poudre, dont l'explosion projette l'ogive dans une véritable balle.
Les balles à blanc restent dangereuses : à courte distance ou à bout portant, les gaz ou les déchets de poudre incandescents peuvent brûler ou blesser par l'onde de choc. Il est également possible qu'un projectile déjà présent dans l'arme (par exemple après un tir raté avec une cartouche ordinaire) puisse être éjecté par la mise à feu d'une cartouche à blanc.
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Plusieurs accidents tragiques ont mis en évidence ces dangers. Citons un cas célèbre : en 1984, l’acteur Jon-Erik Hexum fut tué de cette manière, par un tir de cartouche à blanc. Il avait appuyé sur la détente d’un revolver de type 44 Magnum chargé à blanc contre sa tête, et l’onde de choc générée par l’explosion a pulvérisé dans son crane des fragments d’os directement dans son cerveau. De même en 2015, une personne fut tuée par un tir à blanc d’un pistolet dont le canon était placé contre sa poitrine.
Si l’on s’en réfère à la législation française, les pistolets d’alarme sont classés dans les armes de catégorie D, donc en vente libre. Il est ainsi tout à fait possible de s’en procurer un, à condition toutefois d’être âgé d’au moins 18 ans. Le port d’un pistolet d’alarme est quant à lui interdit. Ne vous fiez pas à son apparence dangereuse ; malgré ses airs d’authentique arme de poing, le pistolet d’alarme tire en réalité des balles à blanc inoffensives. La détonation qu’il produit n’a par contre rien de factice.
Les pistolets d’alarme utilisent des balles à blanc ou, plus précisément des cartouches à blanc. En plus des munitions à blanc, il est également possible d’utiliser d’autres munitions destinées à neutraliser un agresseur comme des cartouches au poivre ou au gaz lacrymogène (gaz CS), voire même offensives comme des billes de caoutchouc. Enfin, lorsqu’on veut utiliser un pistolet d’alarme pour signaler sa position, on a recours à des fusées éclairantes.
Le prix de chaque modèle de pistolet dépend principalement de son niveau de finition et de son degré de fidélité à l’arme originale.
Il existe plusieurs types de cartouches pour pistolets d'alarme, chacune ayant un effet spécifique :
Ces variantes permettent de choisir la munition non létale la mieux adaptée à votre situation ou à votre scénario d’utilisation.
Bien que ces cartouches de catégorie D soient moins dangereuses que des munitions réelles, leur usage nécessite de respecter quelques règles :
Quelle est la différence entre une cartouche à blanc et une cartouche classique ?
La cartouche à blanc ne contient pas de projectile. Elle simule un tir réel avec bruit et fumée, sans danger létal.
Puis-je utiliser des cartouches à blanc pour me défendre légalement ?
Oui, en France, ces munitions sont légales pour les majeurs.
Comment choisir la bonne cartouche pour mon arme ?
Vérifiez le calibre compatible avec votre arme d’alarme (9 mm PAK, 8 mm, etc.) avant tout achat.
Depuis la loi de 2013, le régime des armes d’alarme a été durci à deux reprises. Le souci de l’administration est d’éviter que la transformation soit trop facile à mettre en œuvre. En résumé, il s’agit d’un objet qui ressemble à une arme mais qui n’en est pas vraiment une puisqu’elle n’est destinée qu’à tirer des munitions à blanc pour l’effet sonore, des produits irritants ou des charges pyrotechniques. En aucun cas elles ne peuvent « être transformées pour propulser des plombs, une balle ou un projectile par l’action de la combustion d’une charge propulsive. » Elles sont soumises à des spécifications techniques très précises définies par les textes . Pour être classées dans la catégorie D, ces armes doivent avoir été fabriquées à l’origine pour cet usage « sonore ou visuel » et non pas être issues de véritables armes transformées à blanc. Depuis un texte de 2017, les « armes de spectacle » restent dans leur catégorie d’origine après transformation.
Différents publics ont un intérêt pour ces armes :
Dans la recherche constante du réalisme, Hollywood s'expose à des drames liés aux armes à feu même factices et à leur fonctionnement. Les précédents sont malheureusement nombreux. Comme le rapporte le Hollywood Reporter, l’équipe de production du film a déclaré que “l’accident” impliquait un raté dans l’utilisation d’une arme de tournage chargée avec des balles à blanc. Or si l’enquête doit encore faire le jour sur les circonstances du drame et expliquer dans le détail ce qui a pu se produire, les accessoiristes d’Hollywood savent bien que les armes réelles tirant des balles à blanc sont un vrai danger. Et que de nombreux cas tragiques ont déjà eu lieu, à l’image de la mort de Brandon Lee durant la production de “The Crow en 1993, de celle de Jon-Erik Hexum en 1984 ou encore d’un cascadeur, Johann Ofner, tué sur le tournage d’un clip de hip-hop australien.
Dans plusieurs exemples de ce genre, des balles réelles avaient été insérées par mégarde dans les armes à feu utilisées sur les tournages ou étaient restées dissimulées dans le canon avant d’être percutées et projetées au moment où une balle à blanc était tirée.
Car la seule différence entre une balle réelle et une fausse réside dans la composition de l’objet: une balle réelle, lorsqu’elle est tirée et donc projetée à toute vitesse, est un lourd morceau de métal dont le but est de pénétrer la surface qu’il rencontre; alors qu’une balle à blanc projette, elle, un morceau de papier ou de coton, qui va rapidement perdre en vitesse du fait de sa moindre densité et donc atteindre son but sans l’endommager.
Ce qui explique qu’à faible distance de leur cible, elles peuvent -en ayant encore perdu peu de vitesse- percuter leur cible de manière très brutale et donc causer des blessures.
Au sein de la communauté des accessoiristes, plusieurs recommandations de sécurité sont généralement mises en œuvre: ne jamais placer de technicien face à une arme chargée (même la caméra est censée être positionnée et lancée avant le début de la scène de manière à n’avoir personne face au canon), vérifier que l’arme est bien vidée et nettoyée une fois que la scène est terminée de manière à ne pas risquer d’avoir un projectile qui serait resté caché dans le mécanisme, et porter des protections adéquates.
Un bruit court dans les couloirs du ministère, le surclassement sans conditions des armes d’alarme. Armuriers et importateurs s’insurgent déjà devant ces possibles restrictions qui impacteraient une grosse partie de leur chiffre d’affaires. Les faits sont là, beaucoup d’armes d’alarme transformées ou non sont présentes dans des affaires criminelles, bien plus que les cartouches pour armes anciennes récemment surclassées en B13.
Avant toute chose, il faut commencer par les définitions données par la règlementation pour les armes à blanc, d’alarme ou de signalisation qui sont regroupées dans un classement unique mais détaillées dans les textes (CSI art R311-1).
Les pistolets d'alarme, bien que conçus principalement pour la dissuasion et la défense, présentent des risques significatifs, notamment en cas de transformation en armes réelles. La législation française encadre strictement leur utilisation et leur vente, soulignant l'importance de la prudence et du respect des lois. Il est crucial de comprendre les dangers potentiels associés à ces dispositifs, tant pour les utilisateurs que pour le grand public.
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