Vous en avez assez de passer des heures à appliquer vos lasures au pinceau ou au rouleau ? Imaginez : vous êtes dehors, au soleil, prêt à protéger vos volets ou votre cabane de jardin. D’un côté, un vieux pinceau râpé qui promet des heures de travail, des coulures, et ce fichu insecte collé en plein milieu de la deuxième couche. La lasure au pistolet est la méthode idéale pour protéger vos bois extérieurs rapidement, tout en assurant une finition de qualité professionnelle.
La lasure, c’est ce traitement fluide et transparent qui protège le bois tout en laissant apparaître ses nervures. Contrairement au vernis, elle ne forme pas un film rigide, mais pénètre en profondeur, laissant le matériau respirer. Résultat : votre bois est plus souple, mieux armé contre les variations climatiques, les UV, l’humidité et même les champignons. Elle est donc parfaite pour l’extérieur : bardages, chalets, pergolas, volets, mobilier de jardin… Et elle a aussi l’élégance de sublimer le bois au lieu de l’étouffer. Petit bémol ? Appliquée au pinceau, elle peut vite devenir fastidieuse. D’où l’idée du pistolet, qui promet une application rapide et homogène.
Le bois est certes un matériau très beau, mais il est très fragile face aux moisissures et aux algues, aux parasites comme les vers à bois, ou simplement aux intempéries. L'application d'une lasure permet de protéger durablement le bois et de renforcer sa résistance.
En optant pour la pulvérisation, vous appliquerez votre lasure plus rapidement sur une grande surface. Cette méthode évite également les pinceaux qui gouttent et les accumulations de produit dans les rainures et les coins. Prenons par exemple l'application de lasure sur une clôture en bois : difficile de bien couvrir les zones où les lattes de bois sont vissées. Alors qu’un pinceau nécessite plusieurs passages et risque de provoquer des accumulations de produit, le système de pulvérisation permet une couvrance parfaite en un seul passage.
La réponse est un grand oui. Mieux encore : certaines marques l’encouragent carrément. V33, par exemple, affirme qu’avec 5 à 10 % de dilution, leurs lasures sont tout à fait compatibles avec les pistolets. Et ce n’est pas un cas isolé. Mais attention, ce n’est pas une baguette magique. Tous les bois ne réagissent pas de la même manière, et certaines surfaces rugueuses demandent un peu plus d’amour (et de préparation). Cela dit, pour un bardage de 30 m² ou un ensemble de volets à rénover, le gain de temps est indiscutable. En moyenne, un pistolet couvre 3 à 4 fois plus rapidement qu’un pinceau.
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Pour la lasure, tous les pistolets ne sont pas compatibles et cela dépend du type de pistolet peinture que tu possèdes. D’ailleurs en magasin de bricolage, il a souvent mentionné « Pistolet à peinture, vernis, laques, lasures ». Donc en théorie, tu peux utiliser ton pistolet pour appliquer de la lasure et même du vernis.
D’abord, les pistolets HVLP (Haute Volume - Basse Pression). Ce sont les chouchous du bricolage domestique. Pas trop chers (entre 70 € et 250 €), faciles à manier, ils permettent une pulvérisation fine et homogène, parfaite pour les meubles, les volets ou les pergolas. Ensuite, les airless, plus puissants, sans air comprimé : ils envoient la lasure directement sous haute pression. Ce sont les rois du rendement, surtout pour les grands chantiers. Vous bossez sur 100 m² de bardage ? C’est votre meilleur allié. Enfin, petite distinction entre réservoir à gravité (au-dessus du pistolet, plus précis) et par aspiration (réservoir dessous, plus équilibré).
Comme tout travail de peinture, il faut d’abord préparer le support à lasurer. Le nettoyage de la surface et son ponçage sont les mêmes que pour une peinture au pinceau ou au rouleau. Il faut simplement veiller à laisser le moins de poussière possible pour obtenir un meilleur rendu. Commencez par un bon ponçage (grain 80 à 120) pour ouvrir les pores du bois et assurer une bonne accroche. Si le bois est verni ou ciré, décapez. Dépoussiérez minutieusement. Puis, choisissez un jour sec, entre 12 et 25 °C, sans vent ni soleil direct. Pourquoi ? Parce que la chaleur fait sécher trop vite et provoque des marques. Diluez la lasure selon les préconisations : 5 à 10 % d’eau ou de white spirit. Mélangez bien. Faites un test sur un carton. Ce petit essai vous sauvera peut-être une palissade entière. Et surtout, protégez ce qui ne doit pas être teinté : bâches, ruban, vêtements.
Bois neuf ou brut : poncez-le légèrement avec un abrasif de grain 80 pour ouvrir les pores du bois. Bois précédemment lasuré : poncez-le avec un grain abrasif 80 afin d'éliminer les écailles. Bois verni, peint ou finition inconnue : décapez intégralement à l’aide d’un décapant chimique comme le Décapant gel Chrono 10 minutes ou le Décapant Sans effort de Syntilor, ou mécaniquement avec un grain abrasif 60.
Avant de se lancer dans l’application de la lasure, on vérifiera que le pistolet fonctionne bien et que son gicleur n’est pas bouché. Il faut toujours faire des essais sur une chute de bois pour vérifier la viscosité de la lasure. Le pistolet doit être tenu verticalement, à environ 25 cm de la surface à traiter. Il est important de déplacer le pistolet d’un geste lent et régulier parallèlement au support à vernir ou lasurer. Pour obtenir un meilleur rendu nous vous conseillons de quadriller la surface pour uniformiser la matière en surface.
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Tenez le pistolet perpendiculairement à environ 20-25 cm de la surface. Déplacez-le avec un mouvement régulier et fluide, sans jamais vous arrêter sur une zone pour éviter les surcharges ou gouttes. Réglez la forme du jet selon la surface à traiter : horizontale pour les surfaces planes, verticale ou en diagonale pour les angles ou moulures. Une à deux couches suffisent généralement pour un résultat efficace. Entre chaque couche, laissez sécher entre 4 et 6 heures dans une ambiance tempérée. La température idéale d’application se situe entre 15 et 25 °C.
Le geste fait toute la différence. Tenez le pistolet à 25 cm du support, perpendiculairement, et bougez-le en S, de façon fluide. L’astuce : croisez les passes pour éviter les zones plus chargées. Commencez par une couche fine, laissez sécher, égrenez légèrement avec un abrasif doux, puis repassez.
Enfin, après utilisation du pistolet, il faut veiller à le nettoyer minutieusement pour garantir son bon fonctionnement lors d’une prochaine utilisation. Nettoyez le pistolet immédiatement après usage. Retirez la lasure résiduelle en rinçant le godet et la buse avec de l’eau pour les lasures aqueuses ou avec un solvant adapté pour les lasures solvantées.
Et surtout : nettoyez immédiatement le pistolet. Les résidus séchés, c’est l’ennemi. Une anecdote souvent racontée sur les forums de brico : un voisin qui a laissé sa lasure sécher dans son réservoir… et qui a dû changer toute la buse.
Alors, verdict ? En termes d’efficacité, c’est bluffant. Vous gagnez un temps fou, obtenez une couche régulière, et pouvez atteindre des recoins inaccessibles au pinceau. Mais ce n’est pas sans défaut. Le nettoyage est plus long et plus méticuleux. Le pistolet doit être démonté, rincé, séché. Il faut aussi prévoir une zone bien dégagée pour éviter de pulvériser tout autour. Côté budget, il faut compter entre 80 et 150 € pour un pistolet basique de qualité.
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La lasure au pistolet, c’est comme le vélo électrique. Au début, on doute. Et puis, après la première côte avalée sans effort, on ne veut plus revenir en arrière. Alors oui, il y a un peu de préparation. Oui, il faut investir. Mais une fois la main prise, vous n’aurez plus jamais envie de revenir au pinceau. Ou seulement pour retoucher les coins. Et vous, êtes-vous prêt à lâcher la brosse pour le pistolet ?
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