L’édition 2023/2024 de la Ligue des champions se jouera sans l’Olympique de Marseille. Après sa défaite à l’aller en Grèce (1-0), Marseille y a longtemps cru jusqu’à une fatidique séance de tirs au but, mardi face au Panathinaïkos (2-1, 3-5). Malgré un match bien plus abouti qu’à l’aller, les hommes de Marcelino sont restés à quai.
Leur victoire face au Panathinaïkos devant un Vélodrome bouillant n’a pas suffi (2-1), et les Grecs ont composté leur billet pour les barrages après l’épreuve des tirs au but, exécutée à la perfection (3-5). Ce sera un premier gros coup dur à digérer dans cette saison qui vient à peine de débuter. Mais les Marseillais joueront quand même la Ligue Europa. Le rêve de Ligue des champions de l’Olympique de Marseille a pris fin.
L’OM, qui a été étincelant pendant au moins une bonne heure et qui a su retrouver un second souffle dans les deux prolongations, peut nourrir de très gros regrets au regard de leur domination balayée par tant de vents contraires. Les joueurs de Marcelino se sont imposés en match retour du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions mardi face au Panathinaïkos (2-1) par un écart insuffisant pour effacer sa défaite en Grèce une semaine plus tôt (1-0).
L'OM a aussi vu deux de ses buts annulés par le VAR, on ne pouvait pas vivre pire scénario. Les Marseillais joueront donc en Ligue Europa cette saison. Au Vélodrome, l’OM était sûrement le plus fort, mais c’est la Ligue Europa qui l’attend désormais.
L’histoire a bien failli être trop belle pour les Marseillais, surtout pour un homme en particulier : Pierre-Emerick Aubameyang. Transparent à Athènes six jours plus tôt, le Gabonais n’avait pas le temps et a fait exulter le Vélodrome dès sa première action, un appel parfait sur une passe d'Ismaïla Sarr (1-0, 2e). Une bonne manière pour lui de rappeler qu’il a été recruté pour ces joutes européennes, quand l’étau se resserre.
D’autant qu’Aubameyang a offert le break à son équipe juste avant la pause, en reprenant parfaitement au premier poteau un centre idéal de Jonathan Clauss (2-0, 45e+2). C’est le début de match rêvé pour les Phocéens, et cela va leur donner la confiance dont ils ont manqué à l’aller. Aux deux extrémités de la période, Aubameyang s’est offert un doublé pour concrétiser la large domination des siens. Les hommes de Marcelino ont d'ailleurs été récompensés dès la première minute, grâce à un but de la recrue Pierre-Emerick Aubameyang. L’international gabonais a même réalisé le doublé en marquant juste avant la pause (45e+1).
La suite a ressemblé à un récital de l’OM, tant ce fut le jour et la nuit en termes d’état d’esprit par rapport à la première confrontation face au Panathinaïkos. Imprenables derrières, intenables devant, les Phocéens ont multiplié les occasions franches. Mais on ne savait pas, à cet instant-là, qu’ils allaient les regretter.
Les Marseillais paraissaient alors invincibles, capables d’afficher les qualités physiques requises pour garder le cap. Mais le vent a fini par tourner, quand les efforts olympiens ont trop coûté. En face, les Grecs ont longtemps semblé inoffensifs et logiquement éjectés de la Ligue des champions. Il y a d’abord eu ce but refusé à Sarr pour une position de hors-jeu (53e).
Il y a surtout eu ce penalty accordé aux Grecs dans les ultimes instants du match, pour une faute de main de Mattéo Guendouzi qui n’a pas échappé au VAR (90e+7). Avec l’aide de la VAR, Michael Oliver a accordé un penalty aux Grecs, parfaitement transformé par Fotis Ioannidis (90e+9). Au forceps, grâce un contre-pied parfait de Fotis Ioannidis (2-1, 90e+9), le Panathinaïkos a su marquer ce but lui permettant de prolonger le suspense et de faire douter les Marseillais, qui ne mettaient déjà plus beaucoup un pied devant l’autre.
Vitinha, qui a remplacé Aubameyang, a même cru libérer les siens sur une offrande de Guendouzi. Mais Sarr était encore en position de hors-jeu, pour quelques centimètres, qui plus est dans une situation de cafouillage rejugée par le VAR (110e). Longtemps recroquevillé dans son camp en attendant le coup de sifflet final, le club français a fini par vivre un moment cauchemardesque, lorsque l’arbitrage vidéo a repéré une main de Mattéo Guendouzi sur un corner joué au bout du temps additionnel.
Le premier gros rendez-vous de l’OM cette saison s’est donc joué sur la difficile épreuve des tirs au but. Marcelino a tenté un coup de poker en remplaçant Pau Lopez par Ruben Blanco. Mais malgré l’ambiance de feu, c’est Mattéo Guendouzi qui est le seul à avoir manqué sa tentative, dès le premier tir marseillais. La tactique n’a pas fonctionné puisque le deuxième gardien n’a pas stoppé une seule tentative grecque, contrairement à Alberto Brignoli.
Déjà impeccable dans le temps réglementaire, le portier grec a idéalement lancé les siens en repoussant la frappe un peu molle de Guendouzi, avec une main ferme qui risque de hanter le joueur de l’OM. Au bout, c’est le Panathinaïkos qui s’est imposé (3-5), privant l’OM de Ligue des champions cette saison. Il a fallu une irrespirable séance de tirs au but pour départager les deux équipes. Marcelino a tenté un coup de poker en laissant Ruben Blanco enfiler les gants au détriment de Pau Lopez, mais le gardien formé au Celta Vigo n’a pas réussi à être décisif. Un handicap que l’OM n’a jamais pu compenser, voyant tous les Grecs réussir leur tir pour se qualifier miraculeusement.
L’élimination de l’Olympique de Marseille aux tirs au but face au Panathinaïkos restera gravée comme l’un des plus gros échecs des clubs français en Europe ces dernières années. Éliminé aux tirs au but par le Panathinaïkos, l’OM a une nouvelle fois subi le triste sort qui est bien souvent réservé aux clubs français en coupe d’Europe dès lors que l’exercice se profile.
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