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Nous avons souvent été questionnés sur les numéros employés par le SIA (Système d'Information sur les Armes). Cet article explique comment identifier le numéro de série d'une carabine et les procédures d'enregistrement en France.

Le Système d'Information sur les Armes (SIA)

Historique et Contexte de la Création

Le SIA est un outil numérique de gestion et de suivi des armes en France, mis en place par le ministère de l'Intérieur. Il trouve ses origines dans la nécessité de moderniser et de sécuriser la traçabilité des armes à feu dans le cadre du renforcement de la réglementation sur les armes, et ce, afin de garantir une meilleure transparence et un contrôle accru des détenteurs d'armes.

Historiquement, le suivi des armes en France reposait sur des registres papier et des procédures administratives décentralisées, ce qui pouvait entraîner des erreurs ou des retards dans la mise à jour des informations. Avec l'augmentation des menaces sécuritaires et la volonté de l'État de lutter contre la circulation illégale des armes, il est devenu indispensable d'adopter un système plus centralisé et numérisé.

Le SIA a vu le jour en 2020, à la suite de la Directive Européenne sur le contrôle de l'acquisition et de la détention d'armes (directive 2017/853). Ce cadre législatif européen impose aux États membres d'améliorer la surveillance et la gestion des armes à feu détenues par des particuliers et des professionnels. Le SIA permet ainsi de répondre aux nouvelles exigences en matière de sécurité publique tout en simplifiant les démarches administratives pour les utilisateurs.

Objectifs du SIA

Le SIA a plusieurs objectifs majeurs qui répondent à des enjeux de sécurité nationale, mais aussi de modernisation des processus administratifs :

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  • Simplification des démarches pour les utilisateurs : Le SIA offre une plateforme unique pour que les particuliers (chasseurs, tireurs sportifs, collectionneurs) et les professionnels (armuriers, courtiers) puissent gérer leurs démarches administratives liées aux armes.
  • Conformité avec la réglementation européenne : En intégrant le SIA, la France se conforme aux directives européennes en matière de gestion des armes, notamment celles visant à harmoniser les pratiques de suivi des armes à travers l’Union Européenne.

Grâce à ces objectifs, le SIA représente une avancée significative dans la gestion des armes à feu en France, offrant à la fois une sécurité accrue et une meilleure expérience utilisateur pour ceux qui possèdent des armes légalement.

Définition et Cadre Légal

Le Système d'Information sur les Armes (SIA) est une plateforme numérique sécurisée mise en place par le ministère de l'Intérieur en France pour centraliser et gérer les informations relatives aux armes à feu détenues par les particuliers et les professionnels. Il s'agit d'un outil moderne conçu pour enregistrer et suivre l'ensemble du cycle de vie des armes, depuis leur production ou importation jusqu'à leur destruction ou leur transfert. Ce système permet une gestion simplifiée des démarches administratives et assure une meilleure traçabilité des armes sur le territoire français.

Le cadre légal du SIA s'appuie principalement sur deux textes de référence :

  • La loi n°2012-304 sur les armes du 6 mars 2012, qui fixe les grandes lignes de la réglementation des armes à feu en France, notamment en matière de détention, de port et de transfert.
  • La directive européenne 2017/853, qui renforce les règles de contrôle des armes à feu dans l'Union Européenne et impose la création de systèmes nationaux permettant un meilleur suivi des armes à feu, leur acquisition, leur détention et leur circulation.

Le SIA est conçu pour se conformer aux normes européennes et nationales, facilitant ainsi la coopération entre les États membres de l'UE et les autorités françaises en matière de contrôle des armes.

Qui doit utiliser le SIA ?

Le Système d’Information sur les Armes (SIA) s'adresse à plusieurs catégories d’acteurs ayant une relation directe ou indirecte avec la détention, l'acquisition, la cession ou la gestion des armes à feu en France. L’utilisation du SIA est une obligation légale pour de nombreux utilisateurs, et chaque catégorie a des responsabilités spécifiques selon son rôle dans l'écosystème des armes.

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Les Obligations des Particuliers

Les particuliers détenteurs d’armes, qu’ils soient chasseurs, tireurs sportifs, collectionneurs ou pratiquants d’activités récréatives, sont les premiers concernés par l’obligation d’utiliser le SIA. Voici les principaux profils de particuliers et leurs obligations dans le cadre du SIA :

  • Les chasseurs : Les chasseurs, qui représentent une part importante des détenteurs d’armes à feu en France, sont tenus d’inscrire et de déclarer leurs armes sur le SIA. Ils doivent créer un compte personnel et enregistrer toutes les armes en leur possession, qu’il s’agisse de fusils de chasse, de carabines ou d'autres armes utilisées dans le cadre de la chasse. En cas d’achat ou de cession d’une arme, le chasseur doit déclarer cette opération via le SIA.
  • Les tireurs sportifs : Tout tireur sportif, membre d’un club de tir et possédant des armes à feu, est dans l’obligation d’enregistrer ses armes sur le SIA. En plus des déclarations d'acquisition et de cession, les tireurs sportifs doivent également mettre à jour leur dossier d’autorisation, notamment en fournissant une attestation de tir régulier, requise pour le renouvellement des autorisations de détention.
  • Les collectionneurs d’armes : Les collectionneurs d'armes doivent également utiliser le SIA pour enregistrer leurs pièces de collection. Cela concerne aussi bien les armes anciennes, historiques, que celles de valeur patrimoniale. Le SIA leur permet de conserver un suivi rigoureux de leur collection et d'assurer la conformité légale en cas de vente ou de transfert de propriété.
  • Autres profils particuliers (airsoft, paintball, etc.) : Bien que les armes d’airsoft ou de paintball ne soient pas soumises aux mêmes obligations légales, certains modèles d’armes à poudre noire peuvent nécessiter une déclaration dans le SIA, selon la réglementation en vigueur.

Les Obligations des Professionnels

Les professionnels du secteur des armes, qu'ils soient armuriers, fabricants, importateurs ou courtiers, sont soumis à des obligations strictes pour assurer une gestion rigoureuse des armes à feu qu'ils manipulent. Deux outils numériques majeurs encadrent leurs activités : le Livre de Police Numérique (LPN) et le Référentiel Général des Armes (RGA). Ces outils permettent de garantir la traçabilité, la sécurité et la conformité légale des transactions et de la détention des armes en France.

Le Livre de Police Numérique (LPN)

Le Livre de Police Numérique (LPN) est un registre obligatoire pour tous les professionnels du secteur des armes. Il est intégré au Système d'Information sur les Armes (SIA) et remplace les anciens registres papier. Chaque opération concernant une arme - qu'il s'agisse de vente, de réparation ou de cession - doit être consignée dans ce registre électronique.

Caractéristiques principales du LPN :

  • Traçabilité des opérations : Le LPN permet d'assurer une traçabilité totale des armes à feu, en enregistrant toutes les informations nécessaires sur les transactions, comme le nom des parties impliquées, le numéro de série de l'arme et la date de la transaction.
  • Sécurisation des données : Contrairement aux registres papier, les informations du LPN sont numérisées et sécurisées, réduisant ainsi les risques de perte, de détérioration ou d’altération des données.
  • Archivage et accessibilité : Les données sont archivées de manière permanente et peuvent être consultées par les autorités en cas de contrôle. Le LPN facilite ainsi les audits et les contrôles des professionnels.

Avantages du LPN :

  • Simplification administrative : Les armuriers et autres professionnels peuvent consigner en quelques clics toutes les opérations, sans devoir gérer des documents papier complexes.
  • Conformité légale : Le LPN permet aux professionnels de rester en conformité avec la réglementation française et européenne, garantissant que toutes les armes vendues, cédées ou réparées sont dûment enregistrées.

Le Référentiel Général des Armes (RGA)

Le Référentiel Général des Armes (RGA) est un autre outil essentiel du SIA, conçu pour assurer la traçabilité des armes et standardiser les informations concernant leur identification. Le RGA est une base de données nationale qui répertorie et centralise toutes les armes en circulation en France, en se basant sur des critères standardisés, tels que le type d'arme, le calibre, le numéro de série, le fabricant et d'autres caractéristiques spécifiques.

Fonctionnement du RGA

  • Identification précise des armes : Le RGA attribue à chaque arme un identifiant unique et enregistre ses caractéristiques techniques, telles que le calibre, la marque, le modèle, et le type d'arme. Cela permet d’éviter toute ambiguïté ou erreur d’identification.
  • Standardisation des informations : En unifiant les informations relatives aux armes, le RGA facilite les échanges de données entre les différents acteurs (particuliers, professionnels, autorités) et permet une meilleure traçabilité des armes à l’échelle nationale.
  • Consultation par les autorités : Le RGA est consultable par les forces de l’ordre et les autorités administratives pour vérifier l’authenticité et la légalité des armes lors des contrôles ou enquêtes. Il s’agit d’un outil clé dans la lutte contre la prolifération des armes illégales.

Avantages du RGA pour les professionnels

  • Clarté et transparence des informations : Le RGA offre aux professionnels un accès à des données standardisées sur chaque arme. Cela permet d’éviter les erreurs d’identification et de garantir que toutes les transactions respectent les normes de sécurité et de traçabilité.
  • Simplification des processus de gestion : Grâce au RGA, les professionnels peuvent rapidement enregistrer les armes qu'ils produisent, importent ou vendent, tout en s’assurant que ces informations sont accessibles et vérifiables par les autorités compétentes.
  • Facilitation des transactions internationales : Pour les importateurs et exportateurs, le RGA permet de s'assurer que les armes introduites ou exportées respectent les critères définis par la réglementation française et européenne. Les professionnels peuvent ainsi justifier de la légalité des armes qu'ils commercialisent à l’international.

Catégories de Professionnels Concernés

Les principales catégories de professionnels concernées par le LPN et le RGA sont les suivantes :

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  • Armuriers et détaillants : En tant qu’intermédiaires de la vente d’armes à feu, ils sont responsables de l’enregistrement de chaque transaction dans le LPN, et de vérifier que les armes qu’ils vendent sont correctement répertoriées dans le RGA.
  • Fabricants d’armes : Ils doivent s'assurer que chaque arme fabriquée est inscrite dans le RGA, avec son identifiant unique, avant d'être vendue ou exportée. Toute anomalie doit être signalée.
  • Importateurs et exportateurs : Les courtiers, importateurs et exportateurs sont tenus d'enregistrer chaque arme dans le LPN et de s’assurer que les armes qu’ils commercialisent respectent les standards définis par le RGA.

Rôle des Forces de l'Ordre et des Autorités Administratives

Les forces de l'ordre et les autorités administratives, telles que les préfectures, jouent un rôle central dans la supervision et la régulation des armes à feu en France. Elles utilisent le SIA pour assurer la conformité légale des détenteurs d’armes, et pour intervenir en cas de contrôle ou d'enquête.

Préfectures et Autorités Locales

Les préfectures sont chargées de superviser les dossiers des détenteurs d’armes, en validant ou refusant les demandes d’autorisation de détention ou de port d’armes. Elles utilisent le SIA pour vérifier les informations fournies par les particuliers et les professionnels, et pour garantir que les transactions d'armes respectent la législation en vigueur. Le SIA facilite également les échanges entre les préfectures et les utilisateurs, réduisant ainsi les délais administratifs.

Forces de l’Ordre

Les services de police et de gendarmerie utilisent le SIA comme un outil de surveillance et de vérification. Lors d’un contrôle, ils peuvent consulter la base de données du SIA pour vérifier la légalité d’une arme ou pour retracer son historique. En cas d'enquête criminelle, le SIA permet d’accéder rapidement aux informations sur les armes impliquées, facilitant ainsi les investigations et la prise de mesures adaptées.

Comment S’inscrire sur le SIA ?

L’inscription sur le Système d’Information sur les Armes (SIA) est une démarche incontournable pour toute personne détenant légalement une arme à feu en France. Les étapes et les documents nécessaires varient légèrement en fonction du profil de l'utilisateur, qu’il s’agisse d’un chasseur, d’un tireur sportif, d’un amateur de ball-trap, d’un collectionneur ou encore d’un détenteur d’arme sans licence ni permis. Ce guide présente les pré-requis, les documents nécessaires et les étapes de création de compte pour chaque catégorie d’utilisateur. A compter du 1er janvier 2025, toute détention d'arme par un chasseur ou un tireur sportif non titulaire d'un compte au sein du SIA sera illégale.

Chasseurs

L'ouverture du compte SIA (Système d'Information sur les Armes) pour les chasseurs a été mise en place en février 2022. Cela permet aux chasseurs de créer leur compte en ligne et de gérer la déclaration de leurs armes de chasse directement sur la plateforme numérique du SIA, conformément aux nouvelles réglementations en matière de traçabilité des armes en France.

Pré-requis :

  • Être titulaire d’un permis de chasse en cours de validité délivré par la Fédération Nationale des Chasseurs.
  • Posséder une ou plusieurs armes de catégorie C (armes soumises à déclaration, principalement utilisées pour la chasse).

Documents nécessaires :

  • Permis de chasse + validation de l’année en cours...

Identification du Numéro de Série

Chaque arme est identifiée par l’informatique du ministère avec un numéro d’encodage. Ce numéro est attribué lorsque que l’armurier introduit l’arme dans son Livre de Police Numérique.

Pour un K98k (fusil allemand de la 2e GM), le numéro de série c’est : Fabricant + année [ + lettre matricule] + matricule. Le K98k est une arme militaire adoptée par le Reichkriegsministerium [1] le 21 juin 1935.

Pour les armes américaines de la 2e GM, pas de problème parce que des plages de numéros ont été allouées pour chaque fabricant.

Pour les armes françaises, il y a majoritairement une ou deux lettres de série en préfixe au numéro. Ces lettres ont toujours été des lettres en cursives majuscules.

Rappelez vous : Il y a eu 1800 Mauser avec le numéro « 1200 ». Il n’y eu qu’un seul K98k fabriqué par Mauser Oberndorf, en 1937, dans la série « p ».

Note quant à la numérotation des K98k pendant la guerre :

  • La numérotation est à 4 chiffres et commence par 01.
  • La première série de 01 à 9999 n’a pas de lettre.
  • La 10.000e arme a pour matricule « a 01 ».

Quand la 27e série de 9999 armes est atteinte, la lettre de série recommence à « a » et est doublée « aa », puis « bb ».

Suivant les usines les lettres de série sont en cursives minuscules, italiques ou droites.

En toute fin de guerre, pour certaines usines assemblant les K98k, la numérotation est passée à 5 chiffres.

Pour chaque nouvelle année millésimée, la numérotation repart à 01.

Certaines armes ont été capturées par l’ennemi. Elles ont été réparées, adaptées aux standards de leur nouveau propriétaire et souvent renumérotées.

Dans certains cas, tous les attributs permettant de distinguer leur premier propriétaire ont été effacés (K98k reconditionnés en Yougoslavie par « PREDUZECE 44 », VZ24 roumains capturés par les russes et ayant vu effacer (à la meule) les armoiries royales de Roumanie, …).

Parfois, comme en Norvège, les K98k saisis sur les allemands puis conservés au service des armées royales n’ont eu que la frappe d’un numéro de série à côté du numéro d’origine.

Certaines armes ont leur matricule frappé dans une autre graphie que la graphie occidentale moderne. Citons le cas des Mauser perses.

Le matricule est frappé en farsi, la langue perse, dont la graphie est proche de l’arabe. Comme l’arabe, le farsi s’écrit de droite à gauche mais les nombres s’écrivent de gauche à droite.

Cette subtilité à échappé à l’importateur de ce fusil, qui pensant bien faire, l’a déclaré en lisant les nombres de droite à gauche et en oubliant la lettre de série. Le matricule original de 1932, « E 01922 », est devenu « 22910 ».

Il y a le cas des armes remontées à partir de pièces de récupération, en vrac, et donc avec des pièces aux numéros différents.

Toutes les règles devant s’attendre à connaître des exceptions, il y a eu des circonstances exceptionnelles, par le passé, qui ont fait - pour des raisons souvent inexpliquées - que des armes ont reçu un numéro « inattendu ».

Attention aux armes fabriquées massivement par l’entreprise allemande DWM [2] (fin 19e, début du 20e siècle) et exportées dans de nombreux pays : La numérotation repartant à 01 avec chaque contrat.

Indiquer dans le modèle le nom du pays pour lequel l’arme a été fabriquée et son aussi type (fusil, carabine d’artillerie, carabine du génie, mousqueton …). Ne surtout pas se borner à n’indiquer que Modèle : Mauser et Marque : DWM.

Indiquer : « Fusil Mauser Argentine 1909 », car il y a eu aussi une « Carabine Mauser Argentine 1909 » fabriquée par la DWM avec les mêmes numéros.

Note : 1909 n’est pas l’année de fabrication, mais l’année du modèle.

Plus récemment dans les années 60, l’arsenal australien de Lithgow a massivement fabriqué et exporté des FAL L1A1 dans le monde entier.

Fort heureusement Lithgow a appliqué une règle de numérotation propriétaire, quel que fut le contrat de vente. Un numéro de fabrication unique : Le millésime codé dans les 2 premiers chiffres du numéro de série, suivi du numéro d’ordre dans l’année. Pas de remise à zéro entre les contrats.

Dans le cas des FAL du Commonwealth, les lettres en préfixe du matricule ne sont pas des lettres de série mais le code fabriquant. Par exemple : AD pour Australian Defense.

Reporter cette séquence complète sur votre autorisation de catégorie B. Dans tous les cas, se reporter à la recommandation ci-contre :

Déclarer l’arme avec toutes les informations identifiables : le nom du fabricant, le modèle complet, l’année de fabrication si elle est marquée, la séquence de chiffres portés sur le boîtier et la lettre de série le cas échéant.

N’acceptez pas non plus les enregistrements farfelus du style : Un fusil Lee-Enfield SMLE, enregistré comme étant « yougoslave », fabriqué par Zastava, à 4 coups, avec chargeur et un canon de 26 cm.

Pour les armes enregistrées dans AGRIPPA [3] sans leurs lettres de série, renvoyer le récépissé de déclaration à la Préfecture avec un courrier demandant la rectification du numéro matricule. Une photo de l’arme et du matricule en question devra être jointe. L’auteur a déjà procédé à ce type de rectification plusieurs fois.

Bien faire attention à ce qui est noté comme « matricule » de votre arme dans les CERFA de déclaration, puis dans AGRIPPA. Qu’il n’y est pas toujours les seuls « chiffres » frappés.

Quant à la description - Marque et Modèle - de l’arme dans AGRIPPA, c’est parfois tout un poème.

Dixit un fonctionnaire questionné à ce sujet : « C’est le numéro matricule qui compte le plus ».

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