Lisa Barbelin, figure de proue des Bleues du tir à l'arc, aborde les Jeux olympiques de Paris avec une détermination sans faille. "J'ai envie de gagner les Jeux, je veux marquer l'histoire, je veux devenir une légende", affirme-t-elle avec conviction. Elle s'apprête désormais à relever les manches pour les Jeux à domicile dans le centre de Paris.
À 9 ans, Lisa Barbelin tire ses premières flèches. À l'époque, Lisa Barbelin rêvait déjà des Jeux. Douze ans plus tard, la jeune femme s’envole pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Aînée d'une fratrie de trois, qui a neuf ans "avait peur de tout" et "rasait les murs", elle voit le sport comme une manière de "s'émanciper" et de prendre confiance en soi.
"Je suis rentrée chez moi le jour du premier entraînement, et j'ai dit à mon grand-père que j'irai aux JO et que je les gagnerai", se souvient-elle. Native de Nancy, elle a découvert le tir à l'arc à l'âge de neuf ans, accompagnée par son oncle au club de Dieuze (nord-est de la France), immédiatement attirée par "la relation à la cible, au but atteint. "Elle a pu passer ses JO-2024 en couple, car son compagnon Thomas Chirault fait partie de l'équipe masculine médaillée d'argent lundi (défaite en finale contre la Corée du Sud).
Médaillée de bronze aux Championnats d'Europe à Essen (Allemagne) mi-mai, Lisa Barbelin arrive aux JO de Paris au bout d'une intense saison d'entraînement. Les deux groupes féminin et masculin se sont entièrement consacrés au tir à l'arc cette année, cessant toute activité en dehors de la discipline. Lisa Barbelin a elle pris une année de césure dans sa licence de chimie, la matière dans laquelle elle se considérait comme "la meilleure" au lycée.
Depuis, les Français ont changé de méthode. La Fédération a recruté il y a deux ans Oh Seon-tek, ancien entraîneur en chef de l'équipe sud-coréenne. "Il a beaucoup fait évoluer notre façon de voir les choses techniquement" admet Lisa Barbelin. "Monsieur Oh a tout balayé, on a tout recommencé à zéro".
Lire aussi: Découvrez le parcours de Lisa Barbelin
Avec la méthode d’entraînement révisée par l’ex-entraîneur sud-coréen Oh Seon-tek, les Françaises espèrent dépasser les records nationaux et européens. Utiliser la méthode coréenne contre les Coréennes, est donc le nouveau credo des Françaises, mais "à notre sauce", précise Barbelin. "On a battu sur une seule compétition, tous les records de France. On a battu le record d'Europe en mixte, qu'on a rebattu encore derrière sur une autre compet'. Donc les choses évoluent grandement", ajoute-t-elle.
Lisa Barbelin se rassure et jouera les 1/8èmes de finale « Le meilleur pour la fin », c’est bien cela le dicton ? En effet, Lisa Barbelin et son adversaire Gaby Schloesser (NED) étaient les dernières à rentrer sur le pas de tir pour ces 1/32èmes de finale des matchs éliminatoires en individuel.
"Elle n'a peur de rien, elle n'a peur de personne", considère Benoît Binon le directeur technique national du tir à l'arc français. Pour lui, Lisa est "quelqu'un qui aime le spectacle" et qui s'en nourrit. "Elle a tout le potentiel pour y arriver" selon Jean-Manuel Tizzoni, le coach de l'équipe féminine. Pour lui qui la connaît depuis les Championnats de la jeunesse de Madrid en 2019, "elle a vraiment monté en niveau".
Lisa Barbelin, leader des Bleues du tir à l’arc, vise l’or aux Jeux olympiques de Paris. Elle aura pour tribune l'esplanade des Invalides et son dôme doré en arrière-plan. Pour les Jeux Olympiques, elle aura pour tribune l'esplanade des Invalides et son dôme doré en arrière-plan.
L.B. : J’ai toujours, dans un livre, un marque-page avec un trèfle à quatre feuilles offert par mon cousin, et je porte aussi un collier que ma maman et mes sœurs m’ont offert. Ma famille est un pilier fondamental dans ma vie… Mon papa m’envoie, par exemple, toujours le même message pour m’encourager avant chaque compétition, ça me galvanise.
Armée d'un modèle classique de 3 kg, le seul autorisé aux Jeux de Paris, elle prend place sur la ligne de tir. Le premier geste, c'est l'armement. La cible est à une distance olympique fixée à 70 mètres. Pour réussir l'allonge parfaite, "on sait que c'est bon au moment où le cliqueur tombe", décrypte Lisa Barbelin. Ce son furtif qui déclenche chez chaque tireur le second geste, le lâcher. "J'appelle ça un instant d'éternité. C'est tout petit, mais ça fait toute la différence", résume la tireuse. La flèche est ensuite propulsée à une vitesse de 250 km/h.
tags: #lisa #tir #à #l'arc #technique