Les stands de tir, lieux dédiés à la pratique du tir sportif, sont parfois le théâtre d'événements tragiques. Plusieurs incidents survenus en France mettent en lumière les causes variées de ces décès, allant des accidents aux suicides, en passant par des altercations mortelles.
Le 5 février 2016, un policier de 47 ans, Laurent Kerstemont, a été tué accidentellement par une collègue lors d'un entraînement au stand de tir. La première balle a effleuré son gilet pare-balles, mais la seconde l’a frappé à l’arrière du crâne. Monique M., 58 ans, a été mise en examen pour homicide involontaire, tout comme Christian G., le moniteur de 55 ans chargé d’encadrer la séance. Cet incident soulève des questions sur la maîtrise de l’arme de service et la qualité de la formation.
À Wissous, en Essonne, un homme d'une trentaine d'années est décédé après avoir été victime d'un tir au thorax au Cercle de tir. D'après le parquet d'Évry, l’homme se positionne mal au moment d'effectuer un tir. Un moniteur le lui fait remarquer et va pour le réorienter face à la cible de tir. L'employé se sent alors menacé par l'homme, qui a alors braqué son arme chargée vers le moniteur, selon cette même source. Très vite, les deux employés interviennent pour mettre l'homme au sol, sans que ce dernier ne lâche son arme. C’est pendant ce corps-à-corps que part le coup fatal. L'autopsie a conclu à un impact de balle, provoqué "sans doute" alors que la victime "tenait l'arme vers elle".
Le coup de feu résonne encore dans l’esprit du gérant du club de tir de Wissous (Essonne). Vendredi 12 novembre 2021, peu après 22 heures, Riyad, âgé d’un peu plus de 30 ans, est installé derrière la vitre de sécurité, sur le pas de tir. Les cibles de carton sont disposées à quelques mètres devant lui mais il retourne son arme, la pointe sur son front et se suicide. Cet homme venait tout juste de rejoindre ce club réputé pour ses structures neuves et ses ambitions sportives. La victime avait été évincée de son précédent club à cause de son profil jugé dangereux. Et une alerte avait été transmise aux Renseignements.
En 2022, un licencié au comportement inquiétant s’était tiré une balle dans la tête sur le pas de tir du club de Wissous.
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Dans le Vaucluse, un septuagénaire est décédé après avoir abattu deux membres de son stand de tir. Les causes de cette mortelle altercation commencent à se dessiner peu à peu. Ainsi, selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme n'avait pas supporté d'être soupçonné par les deux victimes d'être à l'origine de la disparition d'une carabine 22 long rifle au sein du club de tir que tous les trois fréquentaient. «Il semblerait que c'est un projet qui était ruminé depuis plusieurs semaines jusqu'au passage à l'acte fatal. Il se sentait mis en cause, ce qu'il a mal accepté », a indiqué à l'AFP le procureur de la République à Avignon, Philippe Guémas.
Un homme de 72 ans a été retrouvé mort, au stand de tir de cette commune du Vaucluse. Les faits se sont déroulés le jeudi 19 décembre aux alentours de 21h30, selon les pompiers du Vaucluse, contactés par France 3 Provence-Alpes. Une enquête est ouverte et des expertises sont menées pour tenter de comprendre les circonstances de ce décès. Une personne a découvert le corps sur le sol et a immédiatement alerté les pompiers du département de Vaucluse. Selon le Dauphiné Libéré, il s'agit du président du stand de tir. Pour le reste, on ignore les circonstances de la mort du septuagénaire. Une enquête est en cours afin de déterminer son origine, précise la gendarmerie à France 3 Provence-Alpes. Les premiers éléments laissent penser que, seul au moment des faits, le président du club de tir aurait été victime d’un tragique accident.
Ces événements tragiques suscitent des interrogations sur la sécurité dans les stands de tir et la nécessité de renforcer les mesures de prévention. Les enquêtes menées par les autorités visent à déterminer les causes exactes de ces décès et à établir les responsabilités.
À la suite de l'incident survenu en avril au Cercle de Tir de Wissous, peu d’informations ont été communiquées officiellement. Ce drame, au-delà de la tragédie humaine, rappelle à quel point la rigueur, la transparence et le dialogue sont essentiels pour maintenir la confiance dans les structures de tir.
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