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L'expérimentation de munitions exige des visées très précises, tout comme tester des armes anciennes et évaluer l'amélioration obtenue en retouchant les bouches esquintées. La lunette serait parfaite car elle s'affranchit des problèmes visuels. Toutefois, elle est trop coûteuse pour en affecter une à chaque arme, et exigeant un simblotage fastidieux si on la promène d'arme en arme. De plus, son poids impose une fixation très robuste.

Le dioptre serait un peu moins précis, mais sa légèreté s'accommode d'attaches plus légères. Essentiellement mécanique, il pourrait être auto-fabriqué à bon compte, en nombre suffisant pour équiper chaque arme testée. Il nécessite un guidon séparé, mais celui-ci est plutôt facile à réaliser.

L'objectif était donc de mettre au point :

  • un dioptre de fabrication relativement aisée et de coût quasi-nul, adaptable à diverses armes,
  • une interface de montage (plaque de base) spécifique aux Berthier, à priori sans percer le boîtier,
  • un guidon déclinable en diverses dimensions (déjà différentes entre mousquetons et 07-15).

La séparation dioptre / interface, appliquée sur 2 prototypes, a vite révélé des inconvénients : plus de pièces, donc plus de travail, de poids et d'encombrement. Je n'ai ensuite retenu qu'une séparation théorique, le premier élément du dioptre étant soudé sur la plaque de base ; les pièces mobiles devant cependant rester interchangeables.

Le levier de manoeuvre du Berthier est devant le pont AR, comme sur les Mosin-Nagant, Gras, Chassepot, etc. Or la position optimale du dioptre est au niveau du pont ! Il faut une disposition particulière pour laisser passer le levier de culasse lors du rechargement, le déport de la visée à gauche n'étant pas une option (d'autant que je suis gaucher).

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Prototype N° 1 : Idée simple, réalisation compliquée !

L'évidence était d'utiliser les rainures supérieures du pont AR en guise d'accrochage, et de mouler un bedding en résine sur les reliefs du pont AR pour assurer la stabilité. Quant au passage du levier lors du rechargement... Et bien on enlève tout !

C'est à dire que pour manoeuvrer la culasse on démonte le dioptre, et une fois l'arme chargée on le remonte. L'idée peut surprendre, mais avec le crochetage dans les rainures et le bedding en résine il suffit d'un élastique ou d'un ressort passant sous le pontet pour maintenir le dioptre, et la pose / dépose sont rapides.

La réalisation fut tout de même compliquée et longue, bien que les coulissements aient été étudiés pour éluder glissières et queues d'aronde, mais en évitant les calages branlants (tout "isostatique", par appui sur 3 points). Et c'est lourd (135 g) donc ça tressaute sous le recul car le ressort de fixation ne peut être bien fort, sinon il deviendrait trop difficile à accrocher ; il est à craindre que le bedding ne s'esquinte assez vite sous les chocs. Le réglage est plus ou moins pratique, mais acceptable.

Ce qui est réellement gênant est de décrocher - raccrocher le dioptre à chaque rechargement, d'autant que le montage est plus stable en passant le ressort dans le pontet plutôt qu'entre pontet et magasin ; et bidouiller devant la détente alors que l'arme est chargée, c'est toujours inquiétant !

Le porte-guidon ne pose aucun problème : tôle de 1.5 mm enroulée ou pliée avec soudures autogène ou brasures, le tunnel étant tiré d'un rebut de décolletage (tube déjà moleté extérieurement et alésé avec épaulement intérieur). Un tube fendu avec 1 ou 2 vis de serrage enserre le canon avec une découpe laissant passer l'embase de guidon, qui se trouve encadrée par les 2 montants verticaux soutenant le tunnel. Entre mousquetons et 07-15 le diamètre du tube fendu diffère ; entre les divers types de guidon trouvés sur Berthiers (j'en ai déjà dénombré 4) la hauteur des montants verticaux peut changer (afin d'abaisser au maximum la ligne de mire, tout en laissant le guidon d'origine utilisable pour le simblotage).

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Les guidons des prototypes successifs sont analogues, avec simplement des variations de hauteur et un assemblage progressivement simplifié. Le guidon à trou est un disque de plexiglas (ou polycarbonate) foré d'un trou chanfreiné de 2.0, 2.5 ou 3 mm. Le chanfrein dépoli suffit à donner l'impression d'un cercle noir, que l'on peut accentuer en le badigeonnant au feutre noir (de qualité médiocre, afin que les bavures sur la surface lisse s'effacent d'un coup de chiffon). Ce disque est bloqué contre l'épaulement interne du tunnel par un joint torique "un peu trop gros" forcé par derrière.

Même principe pour l'oeilleton, cette fois un petit disque de circuit imprimé bakélite percé d'un trou chanfreiné de 0.8 ou 1.0 mm, puis noirci au feutre. Rentré à force dans un mamelon de 1/8 BSP (air comprimé) et collé là avec du vernis à ongles noir ; ce mamelon fileté servant en même temps de blocage pour le curseur de hausse. Les oeilletons des prototypes suivants sont analogues, mais montés différement (calés par un petit joint torique, comme les guidons).

Prototypes 2 et 3 :

Pour l'instant non terminés, car une meilleure idée a pris forme durant leur réalisation.

  • Le n° 2 n'était qu'une simplification de fabrication du n° 1 au niveau de la plaque de base et du curseur de dérive, en abandonnant la séparation dioptre / interface.
  • Le n° 3 est très différent. Fixé par une griffe prenant dessous, en avant du pontet, il n'occupe que la gauche du pont AR ; et peut donc rester en place durant le rechargement. Pour laisser passer le levier coudé du mousqueton, sa traverse horizontale est placée très haut (sans doute désagréablement trop haut) ; sur un 07-15, il faut monter un corps de culasse de mousqueton.

Prototypes 4 et 5 :

Ils sont réalisés sur la même plaque de base que le n° 3, et fixés par la même griffe ; le premier élément du dioptre (statif vertical) est une colonne cylindrique, ce qui permet la rotation du bras transversal portant l'oeilleton afin de laisser passer le levier de culasse. L'effacement / remise en place du bras est manuel, un cliquet à ressort assurant les deux positions.

Hauteur et dérive sont ajustées par simple coulissement sur une tige ronde, jusqu'à buter contre une jauge de réglage amovible. Les graduations se trouvent sur ces jauges séparées, simplifiant et allègeant notablement le dioptre, qui comporte simplement 2 vis pour bloquer les coulissements.

Lire aussi: Guide montage lunette chasse

La plaque de base comporte 2 ergots, l'un prenant dans la rainure gauche, l'autre devant le pont AR dans le passage du chargeur (sans pour autant le gêner). Elle est ajustée par un bedding à la résine sur le côté gauche du pont, et serrée par une griffe (un genre de serre-joint) prenant dessous, avec un talon d'appui en nylon (la griffe a fait quelques progrés, le dernier tracé serrant l'arme de bien plus près).

Aucun problème de fixation, aucun ébranlement au tir ; l'effacement latéral de la traverse est parfait (le levier se charge même de l'ouvrir en passant), et le retour en position de tir clique franchement. Grâce au bedding on peut compter sur une bonne conservation des réglages si on démonte le dioptre pour le transport ; mais il est spécifique à une arme donnée...

Seul point noir le réglage par jauges séparées, qui n'est franchement pas commode ! Le n° 5 est une version allégée du n° 4, et de fabrication simplifiée ; à l'usage les deux sont absolument identiques.

Prototype n° 6 : en cours de réalisation ; toujours dans le même principe que les n° 4 et 5, il devrait inclure les dispositifs de réglage. Ceci complique la fabrication, mais quelques points actuellement délicats sont simplifiés, adoucissant ainsi la "facture".

Remarques sur les modes d'assemblage et les matériaux :

Les assemblages laissent un choix entre soudure autogène ou brasure : la soudure impose un certain travail de finition à la lime, mais ceci fait elle prend le bronzage et donne aux ensembles finis une apparence régulière.

Alors que la brasure s'étale souvent exagérément : même en ôtant l'excédent à la lime (qui mord mal) il reste des zones jaunes ne prenant pas le bronzage, très préjudiciables à l'esthétique (sauf à tout peindre en noir). Cependant la soudure autogène ne convient pas partout, et seule la brasure arrive à s'infiltrer dans les recoins de certains assemblages...

S'agissant de dioptres destinés à l'expérimentation, j'en viens progressivement à tout braser ; procédé d'ailleurs plus à la portée des bricoleurs (n'importe quel chalumeau simpliste le permet, même un "brûle-cochons" au propane), alors que l'autogène exige presque l'acétylène.

Les métaux proviennent de petites tôles bien propres (souvent peintes) de 1.5 et 2 mm. Peut-être des supports ou des intercalaires d'armoires de classement... Les tiges rondes viennent pour la plupart d'imprimantes informatiques ; il y a aussi des chutes de tube hydraulique 6/10, de la visserie diverse, etc.

La résine de bedding est malaxée à partir d'une rondelle coupée dans une grosse cheville de "scellement chimique" qui a "passé la date" depuis des années. Même ouverte elle se conserve ... bien plus d'un an pour l'instant ; c'est à dire que la conservation totale paraît infiniment supérieure aux produits grand public genre Araldite ou Syntofer. Et ça peut sans doute s'acheter à la pièce, en très petit volume. C'est costaud, ça se lime, se perce et se taraude ; un peu cassant, peut-être !

Lorsque ce sera jugé parfaitement au point des détails cotés seront donnés, sur les pièces et les montages d'assemblage ; la rédaction est commencée pour la griffe et le guidon, qui ne sont plus guère susceptibles d'évoluer...

Les prototypes intermédiaires seront aussi présentés sommairement, au cas où des points particuliers intéressent l'un ou l'autre amateur.

Solutions de montage amovible

Il existe plusieurs solutions pour le montage amovible sur les fusils, allant des rails Picatinny aux systèmes spécifiques comme le Browning NOMAD.

Rails Picatinny

Les rails Picatinny en acier sont disponibles pour différents modèles de carabines, tels que Remington 700, Sabatti, et Savage. Ces rails permettent de fixer divers accessoires optiques de manière sécurisée.

Exemples de références de rails Picatinny :

  • MA30001 / MA30003 / MA30004 (Remington 700 L.A.)
  • 57050-012Z / 57050-002Z / 57050-0059 (Sauer 202 Mag.)
  • 55201-50012 / 55201-50080 / 55201-50089

Système Browning NOMAD

Le système Browning NOMAD offre une solution de montage polyvalente pour les carabines Browning, permettant l'utilisation de plusieurs optiques sur une seule arme ou l'interchangeabilité des optiques entre plusieurs armes. Il existe deux types de solutions NOMAD :

  • NOMAD SINGLE + NOMADE RAIL : Permet le montage de plusieurs optiques sur une seule arme, idéal pour passer rapidement de la battue à l'affût.
  • NOMAD MULTIPLE + NOMADE RAIL : Permet le montage de plusieurs optiques sur plusieurs armes, conservant le même réglage pour chaque arme.

Le système NOMAD Multiple utilise le système BASIS VArio de DENTLER pour un réglage unique et identique sur toutes les armes.

Montages pour lunette amovibles et pivotants

Ces montages sont très pratiques puisqu'ils permettent d'ôter votre optique lors des transports afin de la ranger dans une housse ou une valise solide ou bien de fixer deux lunettes ou viseurs sur la même arme en fonction de son utilisation.

Solutions de Montage Recknagel

Recknagel est une marque allemande reconnue pour ses systèmes de montage de haute précision.

Exemples d'embases Recknagel:

  • Embase avant alu Marque Recknagel norme Weaver Carl Gustav Mod.
  • Embase alu Marq.Recknagel norme Weaver Winch. Mod. 70 act.
  • Embase Arrière alu Marque Recknagel norme Weaver Carl Gustav Mod.

Fabrication artisanale d'une bande haute

Il est également possible de faire fabriquer une bande haute sur mesure par un artisan spécialisé, utilisant la découpe laser. Cette option permet de personnaliser la forme et la hauteur de la bande selon les besoins du tireur. La fixation peut être réalisée avec du scotch 3M professionnel double face, offrant une solution amovible et sans trace.

Les Viseurs Point Rouge

Les viseurs point rouge sont devenus des équipements incontournables pour les amateurs et professionnels de tir sportif. Leur simplicité d'utilisation, leur efficacité, et leurs technologies avancées en font des outils de choix pour améliorer vos performances.

  • Un point rouge est un viseur optique qui projette un point lumineux (généralement rouge ou vert) sur une lentille incurvée. Les premières générations de points rouges souffraient de problèmes de parallaxe, ce qui signifiait que le point pouvait se déplacer hors de la cible selon l’angle de vision.
  • Les premiers viseurs point rouge sont apparus dans les années 1970, mais ce n’est que récemment qu’ils ont gagné en popularité grâce aux avancées technologiques. Ils sont devenus plus compacts, robustes et précis, capables de maintenir le zéro sans nécessiter de réglages constants.

Le point rouge fonctionne grâce à un faisceau lumineux (généralement LED) projeté sur une lentille incurvée. Le viseur holographique, en revanche, utilise un système laser complexe pour projeter une image holographique sur la lentille.

  • Point rouge reflex (ou ouvert) : Plus compact et léger, il offre un champ de vision dégagé, permettant une acquisition rapide de la cible. Son absence de tube réduit la sensation d’enfermement, ce qui est idéal pour le tir dynamique ou les armes de poing.
  • Point rouge tubulaire : Plus robuste et mieux protégé contre les éléments extérieurs, il est souvent préféré pour un usage intensif de plus il peut être magnifié . Son confinement du réticule améliore la visibilité en conditions lumineuses et permet une meilleure résistance aux intempéries. En revanche, son champ de vision est plus réduit, et il peut être plus lourd et encombrant.

Lors du choix d’un point rouge, la taille de l’écran est un critère essentiel à prendre en compte. En revanche, un modèle compact et léger sera plus adapté aux armes de poing ou aux plateformes nécessitant une grande maniabilité. Il est également important de considérer la taille totale du viseur, car un point rouge trop volumineux pourrait déséquilibrer une arme compacte et gêner son utilisation. La taille du réticule est mesurée en MOA (Minute of Angle). Plus le chiffre est faible, plus le point est petit et précis. D’autres critères sont également à considérer lors du choix d’un point rouge, comme les fonctionnalités avancées (par exemple, la fonction « Wake on Shake » qui active le viseur au moindre mouvement. Cependant, le paramètre le plus déterminant reste l’embase sur laquelle vous prévoyez de monter le point rouge.

La marque Holosun se démarque clairement dans l'univers des points rouges. Elle propose une gamme extrêmement variée adaptée à tous les usages, que ce soit pour le tir de précision, le tir rapide ou encore des applications tactiques. Holosun excelle non seulement par la qualité de fabrication de ses produits, mais aussi par leur robustesse et leur fiabilité. De plus, son rapport qualité-prix est exceptionnel, offrant des fonctionnalités avancées comme des réticules multi-formes ou des panneaux solaires intégrés à des tarifs compétitifs.

Le marché français des équipements de tir a connu une transformation rapide ces dernières années, et les points rouges se sont imposés comme un choix de plus en plus populaire.

Facilité d’utilisation : Les points rouges simplifient la visée, surtout pour les tireurs ayant une vision moins bonne. Adoption croissante à l’international : L’usage des points rouges est largement répandu sur le marché américain et influence le marché européen.

Législation Française sur les Armes à Feu

En France, la législation sur le port d'armes à feu est régie par le Code de la sécurité intérieure. Les armes sont classées en catégories A, B, C, et D en fonction de leur dangerosité. Les armes de catégorie A sont généralement interdites, sauf exceptions.

Pour posséder une arme de chasse, un permis de chasse est requis. Les amateurs de tir sportif peuvent obtenir un permis de tir sportif pour les armes de catégorie B. Les armes de cette catégorie nécessitent généralement une autorisation préfectorale, soumise à des enquêtes approfondies.

L'enregistrement des armes est obligatoire, notamment pour celles de catégorie B. Le port d'arme est strictement encadré, autorisé principalement dans le cadre d'activités licites spécifiques.

Considérations importantes

En France, l'achat, le port, le transport et la détention de produits des catégories A, B, C ou D sont soumis à des règles spécifiques. Il est important de se renseigner sur les lois locales avant d’acheter ou d’utiliser des accessoires pour fusils de chasse.

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