La quête du son parfait ne s'arrête pas à la simple acquisition d'un amplificateur hi-fi ou home cinéma. Pour exploiter pleinement son potentiel, la calibration acoustique est une étape incontournable. On appelle également cela « système de compensation de pièce » (Room Compensation). Dans cet article, nous allons explorer deux technologies de calibration incontournables : Audyssey, proposée et intégrée par Marantz et Denon, et Dirac Live, une solution avancée pour les audiophiles exigeants.
Chaque pièce a ses propres caractéristiques acoustiques. Réverbérations, ondes stationnaires, absorption variable des matériaux (meubles, rideaux, murs…), tout cela influence la perception du son. D’ailleurs, le lieu d’écoute joue un rôle très important dans notre perception auditive, on l’estime à plus de 70% responsable de notre ressenti, c’est dire l’importance de sa prise en compte.
Fondée en 2002 par des chercheurs et ingénieurs passionnés, Audyssey est née d’une volonté de repousser les limites de la technologie audio. Leur objectif ? Offrir une expérience sonore immersive et fidèle, quel que soit l’environnement d’écoute. Audyssey est une technologie développée pour corriger les imperfections acoustiques d’une pièce en ajustant les paramètres de l’amplificateur en fonction de mesures précises.
En résumé : la calibration acoustique Audyssey, offerte en standard dans les amplis audio-vidéo Denon et Marantz, permet d’optimiser automatiquement le son de votre installation en toute simplicité. Il vous suffit de brancher le microphone fourni, de lancer l’assistant de calibration et de suivre les instructions à l’écran.
Fondée en 2001 en Suède, et nommé pour rendre hommage à Paul Dirac (Prix Nobel de Physique en 1933), Dirac Research s’est donné pour mission de révolutionner le traitement du signal audio. Dirac Live est un algorithme qui corrige en profondeur l’interaction entre vos enceintes et votre environnement. Le résultat ? Beaucoup d’audiophiles tentent de compenser avec des corrections manuelles (placement des enceintes, tapis, panneaux acoustiques), mais ces solutions restent partielles.
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Dirac Live commence par une analyse fine de l’acoustique de la pièce via un microphone de mesure. Une fois les mesures effectuées, Dirac Live analyse la réponse en fréquence et en phase. Les filtres calculés sont ensuite appliqués en temps réel.
L’un des grands atouts de Dirac Live est sa capacité à corriger la phase. Lorsqu’une enceinte joue une note, toutes les fréquences qui la composent ne sont pas toujours parfaitement alignées temporellement. Le résultat ? Des marques comme Marantz, Denon, NAD et Arcam intègrent les options Dirac Live dans leurs amplificateurs. Il faudra cependant acquérir une licence pour votre modèle d’ampli auprès de Dirac.
Prenons l’exemple du Cinema 40, un amplificateur AV premium qui exploite Dirac Live pour sublimer l’expérience home cinéma.
Une fois les corrections calculées, Dirac applique le filtre directement au signal audio en temps réel. Dirac Live est un outil de correction acoustique de référence. Comparé à des solutions comme Audyssey, il va bien plus loin en corrigeant aussi bien l’égalisation que la phase.
Si Audyssey est déjà une excellente solution, Dirac Live va encore plus loin en proposant une correction acoustique de qualité professionnelle.
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Caractéristique | Audyssey | Dirac Live |
---|---|---|
Correction | Égalisation | Égalisation et phase |
Complexité | Simple d'utilisation | Plus avancé, nécessite une licence |
Intégration | Standard sur Denon et Marantz | Optionnel sur certaines marques (Marantz, Denon, NAD, Arcam) |
Niveau de correction | Bonne correction pour la plupart des utilisateurs | Correction de qualité professionnelle pour audiophiles |
Le TX-NR7100 est la référence la plus élevée dans la série NR d'Onkyo. Au-dessus, on passe dans la série RZ qui bénéficie d’une esthétique un peu plus cossue. Il faut dire qu’extérieurement, les amplificateurs NR n’ont pas évolué depuis longtemps. Le style est épuré, assez basique. Les matériaux ne sont pas haut de gamme mais l’ensemble est pratique et robuste, avec des boutons qui ne dépassent pas.
L’afficheur multi-pixels de couleur verte est un grand classique chez Onkyo. Il offre une visualisation textuelle sur une seule ligne encadrée de quelques pictogrammes. L’affichage sur le téléviseur (OSD) est bien plus bavard et surtout plus complet.
Sur la façade de l'Onkyo TX-NR7100, les trois boutons et les deux molettes rotatives sur la gauche servent au réglage du son et à la sélection des modes sonores. Au centre sous l’écran, douze touches donnent un accès direct à chaque source.
Sous le capot de l'appareil, l’organisation des circuits est classique, avec des cartes horizontales au plus proche des prises en face arrière. Le transformateur d'alimentation est à gauche, les neuf circuits d’amplification à droite accompagnés de deux capacités de filtrage d'alimentation. Le grand ventilateur devrait se mettre en route lors des fortes sollicitations ; nous ne l’avons jamais entendu lors de nos tests.
En termes de connectique, Onkyo conserve l’entrée HDMI en façade, toujours pratique pour relier une source temporaire comme une console de jeu ou un appareil photo/caméra. Elle est accompagnée d’une entrée audio sur mini jack 3,5 mm. Notons également la présence d’une prise casque.
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À l’arrière, Onkyo a tout prévu. On trouve six entrées HDMI, sept entrées audio analogiques et deux numériques. La gestion multi-pièces est prévue tout d’abord à travers la double sortie HDMI indépendante. Il y a également une sortie Ligne RCA dédiée. En outre, les canaux consacrés à l'installation home cinéma peuvent être réduits à cinq (sur neuf). Les quatre restants seront alors dévolus à la sonorisation de deux autres pièces en stéréo, toujours de façon indépendante.
L'Onkyo TX-NR7100 est en outre un appareil connecté grâce à la présence d’un lecteur réseau complet intégré. Il accède à différents services de streaming, en RJ45 ou en WiFi, le tout depuis l’application mobile Onkyo Controller. Cette dernière permet aussi de piloter toutes les fonctions de l’amplificateur et de sélectionner les sources comme les modes audio.
Le TX-NR7100 est compatible avec les protocoles AirPlay 2, Google Cast et DTS Play-Fi.
L’installation de l'Onkyo TX-NR7100 s’effectue via une interface graphique sur le téléviseur. Il faut accepter la licence puis la fonction Chromecast intégrée afin de procéder à la connexion réseau en passant par l’app Google Home. C’est quelque chose que l’on peut aussi faire ultérieurement.
Une fois l’ampli associé dans l’app, la bonne connexion au réseau s’affiche sur le téléviseur. À l’étape suivante, on peut poursuivre l’installation pas-à-pas ou la reporter à plus tard.
La TV indique les étapes à venir : la déclaration des enceintes, la vérification du son multizone, la configuration HDMI ARC puis le calibrage Dirac Live.
Les configurations d’enceintes sont nombreuses jusqu’au 7.1.2. Le TX-NR7100 décode le Dolby Atmos, le DTS:X et l’IMAX Enhanced. Comme il est certifié THX Select, il propose également un mode THX d’upmix spécifique. Sinon, les upmix habituels Dolby Surround et DTS sont présents.
L’affichage sur le téléviseur est très complet pour indiquer ce que l’ampli reçoit en entrée et ce qu’il délivre en sortie, aussi bien pour le son que pour l’image. Pour cette dernière, les entrées HDMI 2.1 sont parfaitement à jour. Elles supportent la 8K à 60 Hz, la 4K à 120 Hz ainsi que les modes VRR, ALLM, QFT et QMS.
Nous avons installé et configuré le TX-NR7100 en mode 7.1.2 et débuté avec de la musique. Les performances en Hifi sont en deçà de celles d’un appareil stéréo dédié en termes de tenue dans le grave ou de précision de la scène sonore. Nous avons donc profité des possibilités de diffusion multicanale pour appliquer les différents modes audio à partir d’une source stéréo. Assez prononcés, ils permettent de trouver le son qui vous convient pour être baigné dans la musique en toute situation. Nous avons un faible pour le THX Cinema appliqué au Dolby Surround. Sans être incisif, il offre une belle scène, un effet 3D impressionnant qu’il faudra peut-être calmer en baissant le niveau des canaux surround et surround back. Il ajoute une petite réverbération bienvenue faisant croire que les murs de la pièce ont reculé et il agit aussi sur le haut grave pour renforcer la présence.
Nous ne saurions trop vous conseiller d’activer constamment le Dolby Center Spread pour remonter les dialogues lorsque l’enceinte centrale est placée en dessous d’un écran.
Passons sur des Blu-ray UHD en Atmos et en DTS:X IMAX Enhanced. Les réglages par défaut avant calibrage Dirac ne sont pas bien adaptés. Les canaux arrière sont prédominants et un rééquilibrage est nécessaire.
Nous branchons donc le micro et lançons l’application mobile Onkyo. Celle-ci gère entièrement le Dirac Live, il n’y a pas besoin d’utiliser d’ordinateur comme avec certains amplificateurs concurrents. C'est très appréciable. On peut même modifier les courbes sur son smartphone à l’issue du calibrage. Le résultat est bien plus engageant, avec un médium-aigu relevé, ce qui fait ressortir les détails. En termes d’ambiance globale, les enceintes surround disparaissent et les objets se matérialisent dans l’espace sans être forcément collés à l’une des enceintes. Les déplacements sont solides, sans rupture.
Nous trouvons cependant que le Dirac a peut-être un peu trop forcé sur l’aigu au détriment de l’équilibre. Une modification des réglages peut être souhaitable, mais cela dépendra des goûts de chacun. Il est dommage que les réglages de distances des enceintes ne puissent plus être modifiés lorsque le Dirac est actif car, comme c’est souvent le cas, le caisson de basses n’a pas été correctement associé au reste. On peut modifier son niveau, mais ce n’est pas suffisant pour qu’il revienne à sa place.
L’intégré AV Onkyo TX-NR7100 est l’amplificateur home cinéma moderne presque idéal. Il possède neuf canaux pour créer des systèmes immersifs dans des pièces de taille moyenne. Il décode tout ce qu’il faut et ajoute des modes THX pertinents. Sa connectivité est exemplaire. L’immersion sonore est réussie, surtout après le passage du Dirac. Il faut en outre préciser que la licence Dirac est incluse et qu’elle est complète (travaillant de 20 Hz à 20 kHz), quand chez certains concurrents elle est en option, limitée aux fréquences graves ou l'inverse.
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