Envie de participer ?
Bandeau

La Grande Guerre innove dans une production de masse d’outils de guerre, inégalée jusque-là. Le blocage tactique du front occidental y est pour beaucoup.

Le Concept de Totalisation de la Guerre

Le concept de “totalisation” de la guerre doit être soigneusement discuté. Si Karl von Clausewitz l’a pensé dans les années 1830, en tant que l’Absolut Kriege, il n’a été véritablement théorisé qu’après la Grande Guerre, par Erich von Ludendorff dans son ouvrage Der Totale Krieg, paru à Munich en 1935.

Par ailleurs, si l’on observe de près un certain nombre de conflits qui précèdent celui de la Grande Guerre, il n’est pas évident que le trend de la totalisation commence seulement avec ce conflit. L’étude précise de la guerre de Sécession américaine est tout à fait riche de sens en ce domaine.

Elle est incontestablement la première vraie guerre industrielle. Elle utilise les chemins de fer très largement en lien avec la stratégie, elle invente des procédés de financement de la guerre, elle mobilise le Home Front aussi bien que les combattants eux-mêmes. Mais plus encore, elle redécouvre la totalisation des objectifs.

Lorsque les généraux Yankees Sherman ou Sheridan pénètrent dans le Sud, ils s’y livrent à des exactions nombreuses contre les civils sudistes, détruisent toutes les récoltes de coton ou de maïs. Les troupes de Sheridan inventent un procédé qui est nommé les « cravates de Sheridan », consistant à dévisser les rails de leurs traverses, puis à les chauffer à blancs et à les entourer autour des arbres ensuite.

Lire aussi: Du mousquet au Glock : une transformation

Pour Karl von Clausewitz, la “ guerre absolue » indique surtout qu’il est impossible de fixer des limites à la guerre. Chaque camp doit mobiliser non seulement ses forces militaires, mais aussi ses forces civiles et ses ressources. Erich von Ludendorff remet en cause la primauté du politique sur le militaire.

Pour autant, la Grande Guerre ne constitue qu’un des jalons vers la guerre totale. Car, pour employer cette expression dans toute l’étendue de son sens, il faut une combinaison organisée par le politique de tous les moyens de guerre, propagande y compris. C’est seulement au cours de la Seconde Guerre Mondiale que l’on identifie clairement ces dimensions.

Les Armements et la Totalisation

Notre tentative de démonstration va répondre à une interrogation ternaire. Dans quelle mesure, ces armements participent-ils à la totalisation ? Par ailleurs, puisqu’il faut produire ces armes nouvelles, quelle est la place des industries de guerre dans la totalisation du conflit ?

La pensée militaire n’a jamais été figée et se trouve constamment en phase avec les évolutions mentales et matérielles de l’ensemble des sociétés qui l’entourent. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, les progrès des armements ont été considérables et les stratèges et tacticiens en tiennent compte pour élaborer leurs systèmes de pensée à propos d’une éventuelle guerre à venir.

Le lieutenant-colonel Georges Guionic, constate, après la guerre de Mandchourie, l’usage qui a été fait de la mitrailleuse : « L’emploi de la mitrailleuse a pris, dans cette guerre, et vraiment pour la première fois, un développement considérable.

Lire aussi: L'histoire du mème olympique turc

Avec la réduction des calibres et les armes à répétition, la puissance de feu de l’infanterie est multipliée par 5 entre 1777 et 1870 et encore multipliée par 3 entre 1870 et 1914. Un bataillon français de 1100 hommes équipé du fusil Lebel, peut en 1914, envoyer un “ mur de feu » de 22 000 balles à la minute contre les troupes ennemies.

Derrière toutes ces évolutions armurières, se situe une évidence industrielle. Les nations qui se ruent l’une contre l’autre en 1914, sont les enfants chéris de la révolution industrielle, à peu d’exception près, comme la Serbie.

Ceci d’autant qu’une évolution tactique s’impose dès la fin de l’année 1914. La guerre de mouvement prend fin à partir de novembre 1914 lorsque le front occidental se trouve figé des Vosges à la Mer du Nord. Désormais aucun des deux adversaires ne peut espérer surprendre l’autre par une manœuvre d’enveloppement. Le « système-tranchées » s’applique dans toute sa rigueur.

Mais désormais, le seul espoir de percée repose sur la puissance de l’artillerie, seule capable d’entamer les lignes adverses en les inondant de projectiles. Une part de la totalisation de la guerre découle de cette impasse tactique des tranchées, dont les belligérants n’allaient sortir qu’en mars 1918.

Avec un regard anthropologique, le rapport aux corps des soldats démantelés par les obus de l’adversaire participe notamment de ces évolutions. Mais il faut aussi s’intéresser aux dimensions économiques et productivistes de ce début de totalisation.

Lire aussi: La famille de mots du fusil

Dès la guerre russo-japonaise, le général japonais Oku avance que « pour être efficace, il faut au feu de la soudaineté et de la masse. On doit donc absolument proscrire des feux lents qui ne riment à rien et qui, par conséquent, exposent les hommes sans profit.

L'Artillerie et ses Effets Dévastateurs

Dans les deux camps, la massification des artilleries est considérable. L’artillerie de campagne allemande possède 5600 pièces à la fin de l’année 1915. Depuis Août 1914, l’augmentation du nombre de batteries a été de 688, soit 51 par mois de guerre. Entre l’automne 1915 et janvier 1917, l’augmentation est de 640 batteries, soit 43 par mois et le total des pièces de campagne est de 9486 pièces. De janvier 1917 au 1er octobre 1917, l’augmentation de la seule artillerie de campagne est de 656 batteries, soit 75 par mois. Sont alors en service 12 000 pièces. Du 1er octobre 1917 au printemps de 1918 l’augmentation n’est plus que de 217 batteries.

Les effets sur le terrain sont bien connus et on les retrouve dans toutes les zones du front qui ont eu à subir un feu intense. De Souchez à Vimy, de Somme au Chemin des dames, de la Ferme de Navarin à l’Argonne et de Verdun aux Vosges, dans les lieux emblématiques de la Grande Guerre sur le front de l’Ouest, les mêmes effets destructeurs de l’artillerie a engendré les mêmes paysages de guerre.

Ils sont caractérisés par plusieurs dimensions. D’une part, la densité de projectiles est telle qu’elle crée un paysage lunaire très caractéristique. Les lèvres des trous d’obus se rejoignent, créant ainsi un paysage totalement bouleversé.

La pédologie est modifiée par remontée des couches profondes, affouillées par la puissance des obus qui explosent jusqu’à plusieurs mètres sous terre. Aujourd’hui, à un siècle de distance, les paysages reliquaires de la guerre sont encore bien visibles dans certains secteurs du front, comme à Verdun, bien entendu, ou sur les monts de Champagne ou encore auprès du monument de Navarin.

La puissance destructrice a également changé considérablement la réalité des paysages de guerre par rapport à la toponymie. Ainsi du « bois des Caures », ne subsiste-t-il plus le moindre arbre au lendemain de l’offensive allemande sur Verdun, le 21 février 1916.

L'Aviation : Une Nouvelle Dimension de la Guerre

Mais l’artillerie ne constitue pas la seule des nouvelles armes mises en œuvre dans la Grande Guerre. L’aviation constitue aussi une des dimensions les plus visibles de la totalisation de la guerre.

Alors qu’en 1914, l’armée française dispose de quelques dizaines d’aéroplanes, tous dévolus à l’observation, en 1918, les avions se comptent par milliers et sont désormais spécialisés dans leur action : chasse, bombardement, observation.

Le premier combat aérien a lieu au dessus de Jonchery sur Vesle, à l’Ouest de Reims, le 5 octobre 1914. Les aviateurs français Frantz et Quenault parviennent à abattre un appareil allemand à l’aide d’un montage tout à fait artisanal de mitrailleuse. C’est la découverte du principe de tir à travers l’hélice par le Français Rolland Garros, repris par les allemands après sa capture et celle de son appareil, en avril 1915, qui permet le développement de véritables combats aériens et l’invention de tactiques de chasse, comme la manœuvre Immelmann, permettant de foncer sur l’adversaire par l’arrière et de s’esquiver par une chandelle montante.

Les Français répliquent durant la bataille de Verdun avec les escadrilles mises en place par le commandant de Rose, le véritable créateur de l’aviation de chasse française, et avec un nouveau type d’appareil, le Nieuport 11, rapide et facile à manœuvrer. Alors qu’au début de la guerre, les Allemands se trouvent en position de supériorité face aux aviations alliées, cette posture est totalement retournée à partir du printemps de 1916.

Désormais la guerre se fait aussi dans la dimension verticale. Non seulement on se combat d’un avion à l’autre, mais il s’agit aussi de mener un combat inter-arme. Les liens entre aviation et troupes au sol sont de plus en plus importants.

Il s’agit pour la première de vider le ciel de tout avion adverse, afin que l’ennemi ne puisse être renseigné. Il s’agit aussi de gêner les mouvements de l’adversaire au sol, en mitraillant ses troupes. Le straffing - mitraillage à basse altitude - est ainsi inventé dans la deuxième moitié de la Grande Guerre.

La tactique de l’action en vastes escadrilles l’emporte afin de donner une puissance de frappe considérable. Pour cela, les Allemands développent un nouveau type d’appareil, le Junkers J I, de conception entièrement métallique, pour la première fois, et blindé sur les dessous de sa carlingue.

Loin de l’image de preux chevaliers du ciel, qui n’a existé qu’alimentée par le discours hyper-patriotique conformiste de l’arrière, les aviateurs deviennent des tueurs froids essayant de surprendre leur adversaire en plaçant le soleil dans leur dos, afin que l’ennemi ne les voient pas arriver.

Allemands comme Alliés développent par ailleurs des appareils destinés au bombardement, de plus en plus lourds, dotés de plusieurs moteurs. Si les Gothas allemands mènent quelques raids aériens entre le 25 mai et le 12 août 1917 sur le Sud-Est des îles britanniques, ce sont les Alliés qui ont désormais les moyens industriels de se constituer une véritable aviation de bombardement.

Désormais une dimension importante de la guerre vient de changer. Il est possible d’élargir la notion de front bien au delà de la portée des pièces d’artillerie. Les Gothas allemands partent ainsi d’Ostende ou de Ghistelles, en Belgique occupée, pour aller bombarder les bouches de la Tamise et des populations civiles. Commence alors à émerger la notion de bombardement stratégique.

Devant l’efficacité grandissante de l’artillerie anti-aérienne anglaise, lors de leurs raids contre l’Est End, les Allemands commencent à bombarder de nuit, puis ajoutent à leur panoplie les bombes incendiaires à la fin de l’année 1917. Le dernier raid allemand a lieu dans la nuit du 19 au 20 mai 1918. Une flottille de 31 bombardiers allemands attaque plusieurs points de la côte anglaise.

Ainsi, en 1914, l’avion constitue une forme de promesse inspirant parfois de la méfiance, mais le blocage des fronts par le « système-tranchées » amène chacun des adversaires à s’intéresser à la deuxième dimension et à essayer de contrôler l’espace aérien au dessus du champ de bataille.

Petit à petit naît l’idée qu’une guerre à venir pourrait se gagner non pas sur le front, mais en bombardant systématiquement les arrières de l’ennemi et son infrastructure industrielle. L’idée de bombardement stratégique fait son chemin. Les Allemands ont commencé à penser cette dimension dès 1914-1918, mais ce sont les Italiens qui allaient la théoriser dans l’entre-deux-guerres et les Alliés qui allaient la mettre en œuvre en 1943-1945 sur l’Allemagne.

Giulio Douhet synthétise plus qu’il n’invente totalement un certain nombre de tendances en germe en Allemagne, aux Etats-Unis ou en Angleterre à la fin de la Grande Guerre. Douhet prétend qu’il est possible de frapper l’ennemi sur son territoire en le bombardant massivement avec un mélange de bombes explosives, mais aussi incendiaires et asphyxiantes, de manière à briser sa détermination dès le début d’un conflit.

Au début des années trente, c’est un homme politique anglais, Stanley Baldwin, qui reprend les idées de Douhet en affirmant que rien ne peut arrêter l...

Le Tir et les Armes Anciennes

Se faire plaisir en tirant avec une arme ancienne, c’est compréhensible, mais provoquer des accidents, c’est inacceptable. Un ami de la région nantaise vendait un fusil japonais Arisaka rechambré dans un calibre civil. L’arme était superbe, extérieurement pas un poinçon ne manquait, le bronzage parfait, même le calibre était indiqué c’est dire !

Vite une boite de cartouche et hop, sans perdre un instant au stand. Un grand bruit, des éclats de bois et quelques doigts en moins après, on s’aperçoit que le beau japonais avait eu un trou de percé en dessous du tonnerre. Pourquoi ?

Il n’y a que la pratique et la fréquentation de tireurs qui vous raconte ce type d’anecdote, aujourd’hui les connaisseurs après avoir fileté l’arrière du porte aiguille mettent un écrou qui en cas de rupture bloquera l’ensemble. A noter que cette opération est très délicate et devra être réalisée par un armurier professionnel ou un ouvrier mécanicien compétent.

L’opération exige une filière en acier spécial et bien coupante en raison de l’acier particulièrement dur de l’axe. Dans l’ensemble l’outil peut être considéré comme HS après ce travail.

- J’ai fait cette expérience avec une carabine de cavalerie gras !

- Ce satané fusil 22 LR les munitions, vieilles sans doute, occasionnent l’incident de tir. La balle est restée coincée dans le canon. Heureusement se présente un « expert » qui va dépanner l’engin !

L’arme chargée de cette cartouche est prête à faire feu… Epaulée le tireur réfléchit et décide de tirer à la hanche (comme quoi il y a un bon Dieu pour les abrutis) l’arme dans une détonation d’une violence inouïe éjecte la balle… Mais également la culasse à une dizaine de mètres en arrière, dans un parterre de rosiers qui n’en demandaient pas tant.

Mon Dieu, pourquoi s’arrêter à ces considérations, il suffit de mettre de la poudre, n’importe laquelle et le plus possible, c’est plus classe ! A chaque coup qui part non seulement même avec le casque vous en prenez plein les oreilles mais en plus vous ressentez le souffle sur le front. Viril le copain, solide le Mauser K98, à chaque départ de coup tu sursautais en raison de la violence du tir, pas raisonnable !

- Certaines munitions âgées sont détériorées et les composants chimiques à la longue peuvent se révéler dangereux. Mais surtout de nombreuses munitions ont été piégées par les belligérants, y compris dans des guerres comme celles d’Indochine ou d’Algérie.

Le Mauser 98k : Un Fusil de Collection

Je commence a rechercher pour du tir de precision (mais également en tant que collectionneur) un Mauser 98k. Si j'ai bien compris ce que j'ai pu lire à droite gauche:

  • Une arme monomatricule est à privilégier (a la limite culasse avec numéros différents?)
  • Arme avant ou début guerre car à partir d'une certaine date la qualité est plus réduite en raison de l'effort de guerre
  • Calibre d'origine 8x57

Monomatricule ou non, cest à toi de voir si tu recherches vraiment le côté collection pur et dur dans une arme avec toutes les pièces aux mêmes numéros, mais que tu paieras plus chère. Ceux qui ne sont pas aux mêmes numéros sont généralement des remontages à partir de pièces récupérées a la fin de la guerre et stockées dans des arsenaux russes ou autres, ils ne sont pas moins bons au tir que les autres.

Avant ou debut guerre, oui la qualité peut-être "meilleure", à savoir crosse en noyer plein au lieu de crosse en lamelé collé, et des fois un usinage un peu moins bon sur des toute fin de guerre (surtout les DOT). Mais il y en a des très bien et qui ne sont pas forcément moins bon non plus au tir.. tout est une question de goût, est ce que ca te gêne d'en avoir un en lamelé collé? Par contre oui, prends le en calibre d'origine.

Il est conseillé de trouver un 98K au même numéro , c'est une valeur sûre , il faut compter environ 1000€ pour un beau fusil , surtout faire attention à l'état du canon.

Regardes surtout la profondeur des rayures. Si elles sont peu profondes c'est qu'il aura beaucoup tiré, donc précision moindre.

Regardes surtout la profondeur des rayures. Si elles sont peu profondes c'est qu'il aura beaucoup tiré, donc précision moindre.

tags: #meme #un #calibre #sur #le #front

Post popolari: