Cet article propose une comparaison des meilleurs fusils utilisés pendant la Première Guerre mondiale, en se concentrant sur les aspects techniques, l'efficacité et l'impact de ces armes sur les stratégies militaires de l'époque.
Le lundi 5 décembre, les gendarmes de Langres (Haute-Marne) ont indiqué qu'on leur avait apporté un fusil géant anti-char datant de la Première Guerre mondiale. C'était une pièce de collection, découverte à l'occasion de la grande campagne de collecte d'armes initiée par l'État. Le Tankgewehr M1918, est une arme aux vastes proportions.
Dépassant largement le mètre, elle fait 17 kilos et doit être maniée par plusieurs soldats. Son recul est colossal, et elle ne sera utilisée que quelques mois par l'Empire allemand, à la fin de la guerre. Sans qu'on sache bien comment, cette arme capable de percer le blindage des premiers chars de l'histoire, s'est retrouvée dans un grenier bien français.
À l'occasion de la campagne mentionnée ci-dessus, les gendarmes de Langres (Haute-Marne) ont eu ce fusil entre les mains, et en ont fait mention sur les réseaux sociaux le lundi 5 décembre 2022, laissant croire que leur ce vieux fusil leur avait été tout bonnement abandonné. Sollicité par France 3 Champagne-Ardenne ce lundi 12 décembre, l'état-major de la compagnie de gendarmerie de la Haute-Marne indique que "l'arme n'a pas été abandonnée.""Donc le propriétaire de cette arme l'a régularisée. Et il est reparti avec."
Lorsque le fusil Lebel parut, en 1886, lorsque furent connues ses qualités balistiques et sa puissance meurtrière, ce fut, de l'autre côté du Rhin, un réel sentiment d'inquiétude : ce fusil était tellement supérieur à tous ceux qui existaient alors, qu'il ne faisait de doute pour personne que la France allait profiter de l'immense avantage que lui donnait la possession d'une pareille arme pour déclarer la guerre, sous un prétexte quelconque, et prendre enfin sur son ennemi « la revanche » tant désirée. La France laissa passer l'occasion ; elle a toujours le fusil Lebel, mais les autres nations se sont mises à l'œuvre et elles possèdent maintenant des fusils au moins équivalents au nôtre.
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Le fusil allemand modèle 1898, actuellement en service, n'a été qu'une modification du Mauser modèle 1888. Son calibre est de 7"9, son poids de 4kg 06 et sa longueur de im245. Le chargement peut se faire coup par coup ou au moyen d'une lame-chargeur de 5 cartouches, qu'on adapte d'un geste rapide à la culasse et dont les cartouches sont projetées mécaniquement l'une après l'autre dans le canon. En principe, l'arme ne tire qu'à répétition de 5 coups.
En 1903, les Allemands adoptèrent une nouvelle balle, dite balle S, en plomb et en acier doux, de forme pointue, ne pesant que 10 grammes et avec laquelle la vitesse initiale fut portée à 860 mètres. Ce fut un perfectionnement considérable dû en grande partie à la qualité supérieure de la poudre allemande.
Le fusil Lebel pèse 4 kg 200, sa longueur est de Iffi30, son calibre de 8mm. Il est muni d'un magasin tubulaire placé sous le canon et pouvant recevoir 8 cartouches. Avec celle contenue dans le canon, le soldat français dispose donc, pour les feux rapides à répétition, de 9 cartouches qui pénètrent mécaniquement, l'une après l'autre, dans le canon ; mais, une fois ce feu exécuté, il ne peut plus se servir que du tir coup par coup, parce que le magasin est si long à remplir qu'il est douteux que, sur le champ de bataille, on puisse le recharger. Ceci est un gros inconvénient : le soldat allemand dispose toujours des 5 coups de sa lame-chargeur qu'on place aussi facilement qu'une cartouche.
Le fusil Lebel est le seul fusil à magasin existant, tous les autres sont à chargeurs. L'ancienne balle de la cartouche du Lebel a été changée et remplacée par une nouvelle balle, dite balle D, analogue à la balle S allemande. Elle n'a que 700 mètres de vitesse initiale, mais comme elle est plus lourde que cette dernière, elle conserve mieux sa force dans l'air. La balle D française est encore dangereuse à des distances où la balle S allemande ne l'est plus.
Le fusil allemand est plus léger que le fusil français, son chargement est plus commode et plus rapide, son mécanisme plus simple, mais sa valeur balistique serait plutôt inférieure. Personnellement, nous donnons la préférence au fusil allemand.
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Le fusil anglais, Lee Enfield, est du calibre 7mm 65; le fusil russe du modèle de 1891 est du calibre de 7mm 62. Le fusil anglais est médiocre; le fusil russe, qui s'est très bien comporté dans la guerre de Mandchourie, est de valeur presque égale aux fusils français et allemand. Le fusil autrichien, Mannlicher, est du calibre de 8mm ; c'est un des plus légers, il ne pèse que 3kg 700 : il ne vaut pas le Lebel. Le fusil italien, Carcano, est du calibre (3mm 5, le plus petit de tous ; son chargeur est à 6 cartouches. C'est le seul, tous les autres sont à 5. Ce fusil est très bon, il vaut ceux de la France et de l'Allemagne.
En résumé, l'armement de l'infanterie de la Triplice serait plutôt supérieur à celui de la Triple-Entente.
En 1910, la question s'est très sérieusement posée, chez nous, de savoir s'il ne fallait pas changer notre fusil, sous prétexte qu'il était à bout de souffle. Ce qu'on lui reprochait surtout, c'était :
Ces deux reproches sont fondés, mais on peut facilement les faire disparaître, le premier par une simple modification du magasin que tous les maîtres armuriers peuvent exécuter; le second, en changeant les canons trop usagés. Le coût de cette réparation est de 10 francs par arme.
La France possède 3 millions de fusils Lebel, sur lesquels il y en a i.5oo.ooo qui sont neufs. Dans l'autre moitié, qui a été en service, on compte environ 25o.ooo fusils dont les canons sont à changer. Avec une dépense de 3 millions, notre armement pourrait donc retrouver toute sa valeur. Nous pensons qu'il faut s'en tenir là et, en tout cas, qu'il est inutile et imprudent de songer à doter maintenant notre armée d'un fusil automatique, dans le but de lui faire acquérir, par un armement perfectionné, une supériorité offensive.
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La solution est séduisante et on pourrait l'adopter avec chance de succès s'il ne fallait pas dix ans au moins pour la fabrication de cet armement nouveau, et encore cette fabrication ne saurait-elle commencer avant deux ans, temps nécessaire aux manufactures pour préparer leur outillage. Pouvons-nous compter sur un tel répit?
Il faut songer aussi que, si la guerre éclatait alors que le travail serait à peine commencé, nos soldats devraient aller au feu avec un armement dans lequel on leur aurait imprudemment retiré toute confiance par cela seul qu'on leur aurait dit auparavant qu'il était nécessaire de le changer. D'ailleurs, le fusil automatique, dont il existe des modèles en France et en Allemagne, nous ménagerait peut-être des mécomptes : il est peu robuste, d'un fonctionnement délicat et même dangereux à cause des températures élevées que subit le canon et dont la conséquence peut être une augmentation de pression allant jusqu'à 5.ooo kilos par centimètre carré au lieu de 4-ooo, chiffre normal.
Gardons donc notre Lebel et concluons avec ces sages paroles dites par le ministre de la Guerre à la tribune de la Chambre dans la séance du 18 juin : « Je tiens à dire que, dans l'état actuel de notre armement, je ne crois pas qu'il soit nécessaire de procéder à un changement. Mais il faut qu'il soit entendu que, si une grande nation militaire quelconque venait à entamer la fabrication d'une arme automatique, nous ne laisserions pas notre armée dans des conditions d'infériorité. »
La mitrailleuse française est du modèle de Puteaux ou de Saint-Étienne. Elle tire la cartouche Lebel. L'approvisionnement se fait par bandes métalliques, sur lesquelles sont fixées les cartouches. Les mitrailleuses sont organisées par sections de deux pièces portées par des chevaux de bât; il y a une section par bataillon, soit six mitrailleuses par régiment d'infanterie. Toutefois, à l'heure actuelle, les régiments frontières ont seuls leurs trois sections, ceux de l'intérieur n'en ont que deux.
Dans la cavalerie, il y a une section de mitrailleuses par brigade : c'est insuffisant, il devrait y en avoir une par régiment. Les pièces sont portées sur de petits caissons attelés de quatre chevaux; les servants sont à cheval.
En Allemagne, la mitrailleuse est du modèle Maxim ; elle tire les cartouches d'infanterie qui sont fixées sur des bandes de toile. Un manchon d'eau entoure le canon de la mitrailleuse pour en hâter le refroidissement. C'est une complication qui n'existe pas dans la mitrailleuse française.
Les mitrailleuses sont organisées par compagnie de six pièces. Les pièces sont transportées sur des caissons attelés de deux chevaux. Il y aura une compagnie par régiment d'infanterie, mais actuellement il n'en existe que 112, une par brigade. La compagnie de mitrailleuses a un effectif. de 4 officiers, 83 hommes, 26 chevaux, 6 pièces, 3 caissons. Les officiers sont montés; les hommes suivent à pied les voitures.
Les régiments de cavalerie seront dotés également de compagnies de six mitrailleuses attelées, dont les servants seront transportés sur les caissons. Pour l'infanterie, l'organisation française par section est plus souple et plus maniable que l'organisation allemande par compagnie ; d'autre part, les chevaux de bât peuvent passer partout et se glisser dans des endroits où les caissons de la compagnie allemande ne pourront s'engager : il faut alors faire porter par les hommes, souvent pendant de longs trajets, les pièces et les caisses de munitions.
Comme mécanisme, les mitrailleuses française et allemande se valent. Elles peuvent, l'une et l'autre, tirer de 200 à 600 coups par minute. Les Allemands attachent une grande importance aux mitrailleuses; ils s'en servent très habilement. Il serait prudent de ne pas nous laisser distancer par eux sur ce point et de doter tous nos corps d'autant de mitrailleuses qu'il y en a en service chez nos voisins.
Le général allemand Rohne, raconte qu'au cours de l'entrevue que, le 2 septembre -1870 au soir, Napoléon III eut avec Guillaume Ier au château de Bellevue, après la bataille de Sedan, il lui dit : « Sire, vous devez vos victoires à votre incomparable artillerie. »
Il est certain que la supériorité de l'artillerie allemande sur l'artillerie française a été une des causes des succès de leurs adversaires. Leur matériel, le premier qui parût se chargeant par la culasse, avait une rapidité de tir, une puissance et une portée bien supérieures au matériel français. L'artillerie est certainement, toute proportion gardée, l'arme qui a le plus souffert sur les champs de bataille de 1870. Depuis la guerre, la France a fait des progrès considérables en matière d'artillerie, et l'opinion publique serait assez portée à admettre que les rôles sont renversés et que, sous ce rapport, nous avons une grosse supériorité sur l'Allemagne.
Plusieurs fusils de guerre à verrou se sont distingués durant la période 1940-1945. Le MAS 36 et le Enfield #4 sont souvent considérés comme les meilleurs, avec un avantage pour la munition française en raison de sa meilleure balistique. D'autres modèles notables incluent le Mauser 98k, le Mosin Nagant, et le Lee Enfield MK2 ou MK4. Le K31 suisse est également mentionné pour sa précision, bien qu'il n'ait pas été largement utilisé au combat.
Voici un tableau comparatif des fusils mentionnés, basé sur les critères de performance et d'utilisation durant la guerre:
Fusil | Calibre | Précision | Fiabilité | Utilisation |
---|---|---|---|---|
MAS 36 | 7.5 mm | Élevée | Très bonne | Armée française |
Enfield #4 | .303 British | Bonne | Très bonne | Armée britannique |
Mauser 98k | 7.92x57mm Mauser | Bonne | Bonne | Armée allemande |
Mosin Nagant | 7.62x54mmR | Moyenne | Excellente | Armée soviétique |
K31 | 7.5x55mm Swiss | Excellente | Très bonne | Armée suisse (neutre) |
M1903 Springfield | .30-06 Springfield | Très bonne (A3) | Bonne | Armée américaine |
Les fusils de chasse et les fusils à pompe en particulier sont depuis longtemps considérés comme des outils fiables pour la défense rapprochée. Le M97 s’est montré si efficace qu’il est resté en service jusqu’à la guerre du Vietnam.
Peu d’armes à feu sont aussi efficaces à courte distance, en particulier dans un rayon de 25 mètres, où les munitions de chasse excellent. Choisir des munitions adaptées pour minimiser les risques de dommages collatéraux est essentiel. Soyez assurés d’une chose : à courte distance, les plombs de chevrotine traverseront votre cible aussi grosse soit-elle. Bien que le petit plomb de chasse (birdshot) puisse sembler une bonne option pour limiter ce risque, il manque de la puissance nécessaire pour une défense efficace. Le choix du roi est le Buckshot 00, qui contient neuf billes de plomb propulsées à environ 335 m/s. Pour ceux qui s’inquiètent de la surpénétration, il est préférable de choisir une charge plus légère avec une dispersion plus large.
L'intégration du fusil de chasse dans un plan de défense à domicile est un excellent choix, mais qui vient avec la responsabilité de s’entraîner et de l’utiliser correctement. Tirer au calibre 12 dans un lieu clos n’est pas sans conséquences.
Un entraînement régulier en situation (donc chez vous) est essentiel pour garantir votre préparation à une situation de défense à domicile. Un calibre 12, ça secoue. Commencez par des exercices de base de tir à sec, en vous concentrant sur la manipulation sécurisée et le rechargement de votre fusil. Intégrer des exercices de rechargement dans votre entraînement est absolument indispensable. Pensez aux détails. Si une lampe fixée au canon en éclairage permanent est pratique, elle donne également votre position et le statut de votre arme (lumière tremblante vers le bas = rechargement en cours). Préférez les modèles à interrupteur déporté qui permettent d’illuminer brièvement. Tout cela doit être intégré dans vos réflexions.
Lampe montée sur l’arme : Identifier correctement votre cible et l’éclairer dans des conditions de faible luminosité est crucial. Une lampe montée le long du canon vous permet de voir clairement votre cible, réduisant ainsi le risque d’erreur de tir. Optiques : Si les organes de visée d’origine fonctionnent bien pour vous, ne vous encombrez pas d’un red dot. Sangle : Une sangle est un aide précieuse pour maintenir le contrôle de votre fusil à pompe ou de chasse.
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