Dès le XIXe siècle, de nombreux inventeurs se sont penchés sur le problème des armes de poing à répétition automatique. Certains systèmes étaient franchement farfelus, d'autres ont fait leurs preuves.
Parmi ceux-ci Mauser s'est imposé dès 1896 comme un fabricant d'avant-garde en introduisant un pistolet semi-automatique puissant et particulièrement performant.
A tel point qu'on prétend qu'il est encore en service dans certaines unités de la police chinoise. Ce qui n'a rien d'étonnant en raison du très grand nombre de pistolets C 96 achetés par la Chine, à moins qu'il ne s'agisse de copies espagnoles ou d'armes fabriquées localement.
Le Mauser C96 est un pistolet semi-automatique simple action allemand développé à partir de 1893 ou 1894 et mis en production en 1896.
Le Mauser 1896 est le premier semi-automatique de forte puissance à avoir connu un véritable succès commercial qui a fait que ce modèle a été produit pendant plus de quarante ans.
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L'armée allemande refusa initialement le C96 qui connu malgré cela un brillante carrière sur le marché civil.
Il fut entre autre vendu sous la forme d'une carabine/pistolet muni d'une crosse d'épaule fixe.
Le C96 fut utilisé pendant la guerre des Boers (1899-1902) en Afrique du Sud puis fut utilisé pendant la Première Guerre mondiale par l'armée allemande qui souffrait d'une pénurie de son pistolet standard, le Luger Parabellum.
Il fut très largement exporté, l'armée rouge acheta par exemple une grande quantité de sa version à canon court de 9,9cm chambrée en 7,63mm Mauser, cette version reçu le surnom de Bolo-Mauser pour le Mauser des Bolchéviques.
La Chine s'équipa elle aussi très largement du C96 dans les années 1930 et en produisit même une copie chambrée en .45 ACP.
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Des copies furent également produites en Espagne, par la Astra-Unceta y Cia notamment.
Le C96 avec son chargeur placé devant le pontet, son long canon et sa crosse arrondie a une silhouette facilement reconnaissable.
Le C96 fut surnommé la machine à découdre en France, surnom qui inspira un film à Jean-Pierre Mocky en 1986.
Le C96 reste malgré tout une arme assez encombrante et lourde.
Dans sa première version, le chargeur de 6, 10 ou 20 coups était fixe et se rechargeait à la main, balle après balle ou avec un clip.
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À partir de 1905 tous les modèles produits ne présentaient qu'une capacité de 10 coups.
En 1912 une nouvelle version dont la sécurité avait été améliorée à été commercialisée avec le suffixe NS dans sa dénomination.
L'armée allemande acheta 150 000 C96 en 1915 chambrés en 9mm parabellum.
Les dernières version 711 et 712 furent produites en 1931 et 1932, les deux armes était désormais équipées d'un chargeur mobile qui simplifiait grandement la manœuvre de rechargement d'une capacité de 10 ou 20 coups.
Mais Mauser a aussi fabriqué d'autres pistolets : les modèles 1910, 1914, 1934, W.T.P. et H.S.C. n'ont rien à envier aux modèles de la concurrence.
La firme d'Oberndorf a aussi fabriqué le P 08 et le P 38. Elle a repris de 1971 à 1995 la production d'un nouveau Parabellum.
La société Mauser, initialement reconnue pour son pistolet militaire C96, connaissait un succès satisfaisant dans le secteur civil, mais peinait à être officiellement adoptée par les armées.
Simultanément, le marché des pistolets de poche de défense prospérait dans le civil, notamment avec l’arrivée du FN 1900.
Pour Mauser, il devenait essentiel de s’imposer sur le marché des armes de défense individuelles.
Grâce à l’ingénieur Josef Nickel, la société a conçu un pistolet de poche bien fini, facile à construire et à entretenir : le modèle 1910.
Il s’agit d’une arme à simple action, avec une culasse non calée et un percuteur lancé.
Une particularité du modèle est que le canon est visible sur 3/4 de sa surface.
Le calibre .25 ACP, conçu par John M. Browning, est un calibre minimal destiné à neutraliser un individu.
Il a été choisi pour garantir une alimentation fiable dans un pistolet automatique à percussion centrale, ce que le calibre .22LR de l’époque ne pouvait pas assurer.
En raison de sa petite taille, il permet de concevoir des pistolets compacts et faciles à ranger ou à camoufler sans compromettre leurs performances.
Le pistolet Mauser 1910 est un modèle à culasse non calée, avec un chargeur amovible.
Solide et bien construit, il se distingue par la présence visible du canon sur 3/4 de sa surface.
Ce pistolet a servi de base pour les futurs modèles Mauser 1914/1934.
Pendant la Première Guerre mondiale, en raison d’une pénurie d’armes de poing, la Bulgarie a décidé d’acquérir le modèle civil 1910 auprès de la firme Mauser.
En 1914, le modèle définitif dérivé du modèle 1910 est lancé sous le nom de modèle 1914, remplaçant ainsi le modèle 1910.
Le modèle 1914 a joué un rôle important lors de la Première Guerre mondiale, notamment dans la Kaiserliche Marine, où il a donné entière satisfaction.
En 1934, une version simplifiée est produite pour faciliter la production.
La poignée du modèle 1934 est plus galbée que celle du modèle 1914.
Depuis 1999, les armes Mauser ne sont plus produites à Oberndorf, la marque ayant été cédée à la filiale d'un groupe suisse.
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