La réputation des optiques de chasse Nikon n'est plus à faire.
La série de lunettes Monarch 7 constitue certainement la gamme la plus aboutie de la marque, et à un prix qui reste civilisé de surcroît.
Sur le plan du design, on est un peu surpris par la ligne extérieure de la lunette tant sa longueur paraît démesurée.
En fait, il n'en est rien : les dimensions étant identiques aux modèles comparables d'autres marques.
Cette impression de longueur résulte d'un cône de raccordement entre le tube et l'objectif extrêmement fuyant que l'on ne retrouve que chez Nikon.
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Et tout compte fait, la lunette fait bonne figure, même montée sur l'élégante et fine carabine basculante Merkel K1 pour le test.
On peut regretter, en revanche, des tourelles sur dimensionnées qui rompent l'équilibre de l'ensemble.
Enfin, dernière réserve sur l'aspect extérieur : les arêtes saillantes et limite tranchantes de ces tourelles.
Il suffirait pourtant de les arrondir un tantinet, comme sur la plupart des modèles du marché, pour éviter un contact désagréable sur les doigts lorsqu'on doit les manipuler.
Sur le plan mécanique, la relative fermeté des bagues de réglage ne dérange pas, au contraire.
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La distance oculaire de 95 mm met l'œil à l'abri de tout danger en cas de recul non maîtrisé, d'autant que l'oculaire est équipé d'un anneau en caoutchouc arrondi.
Le fabricant livre la lunette avec un couvre objectif et oculaire de forme traditionnelle.
Pourquoi ne pas avoir adopté le couvercle rabattable à ressort, qui peut y séjourner jusqu'au dernier moment et être rabattu en un clin d'œil, et qui équipe certains autres modèles de la marque ?
Sur le plan optique, la qualité de l'image est digne d'un produit Nikon : claire, brillante et contrastée, et l'observation, même prolongée, d'un animal immobile à l'affût, dans des conditions de lumière parfois difficiles, est des plus confortables.
Certains déploreront que le choix du réticule se résume au « German 4 », un réticule 4 classique donc, avec des barres épaisses et, au centre, une « croix de cheveux » (Crosshair) pour un tir précis à longue distance.
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Celles-ci, bien que s'agissant d'un réticule invariant situé dans le deuxième plan focal, se rapprochent d'avantage de l'épaisseur de celles d'un réticule variant.
Ce qui se justifie parfaitement sur un modèle d'approche et d'affût, car appréciable en cas de panne du système d'illumination du réticule.
La lunette est équipée d'un réticule illuminé à 32 paliers.
Le fabricant a opté pour un système de commande placé sur le dessus de l'oculaire, d'un usage simple et convivial.
On appuie sur l'une des deux touches latérales + ou pour activer l'illumination, et on en augmente ou diminue l'intensité en maintenant la touche concernée, enfoncée.
Pour éteindre le dispositif, on appuie simultanément sur les deux touches.
La coupure se fait automatiquement au bout de deux heures.
La lunette n'est pas équipée d'un dispositif de coupure par inclinaison de l'arme.
Il faut souligner la parfaite « propreté » du point lumineux situé à l'intersection de la croix de cheveux.
On l'apprécie surtout à l'affût crépusculaire du sanglier où il faut pouvoir régler l'intensité à la limite de la perceptibilité pour éviter un halo occultant la cible.
La lunette est équipée d'une tourelle de correction de parallaxe située sur la gauche du tube.
On l'active en la tirant vers l'extérieur et en la repoussant une fois la distance affichée.
Les graduations vont de 50 m à l'infini.
Y figurent aussi, après celle de 300 m, celles de 500 et 1 000 m.
Attention à ne pas tomber sur un garde pointilleux qui pourrait estimer qu'il s'agit d'un dispositif permettant de tirer à plus de 300 m !
Il faudra lui expliquer qu'il ne s'agit pas d'un repère pour corriger le tir en hauteur, mais d'un simple correcteur de parallaxe.
La lunette a subi avec succès l'épreuve du congélateur, aucune auréole de buée n'étant apparue sur les faces internes des lentilles, et toutes les bagues de réglage ont gardé leur fonctionnalité.
Le séjour prolongé sous l'eau a témoigné du parfait fonctionnement des joints d'étanchéité.
On a affaire à un modèle doté d'un tube de 25,4 mm (ce qui est plutôt inhabituel pour une lunette de battue) qui lui confère une légèreté inégalée (344 g seulement), appréciée si elle doit être montée sur une carabine qui dépasse les 3 kg.
La distance oculaire de 101,6 mm met l'œil à l'abri de tout danger en cas de recul non maîtrisé.
On pourrait tout de même suggérer au fabricant d'équiper l'oculaire d'un anneau en caoutchouc arrondi et non à bord « saillant ».
Le tube monobloc dépasse, à l'avant, l'oculaire de 4,5 cm et met donc ce dernier à l'abri de tout reflet gênant, en même tant que des salissures et de la pluie.
Mais le fabricant livre la lunette avec deux bonnettes enfilées sur l'oculaire et l'objectif, munies d'un couvercle à ressort qui peut y séjourner jusqu'au dernier moment et être rabattu en un clin d'œil.
La lunette a subi avec succès l'épreuve du congélateur, aucune auréole de buée n'étant apparue sur les faces internes des lentilles.
Sur le plan optique, si on peut déplorer un léger effet tunnel, que l'on oublie vite au sanglier courant, la qualité de l'image est, en revanche, digne d'un produit Nikon : image claire, brillante et contrastée.
On n'en demande pas davantage à une lunette de battue, destinée essentiellement à acquérir rapidement une cible proche et en mouvement, et non à observer longuement un animal immobile à l'affût, dans des conditions de lumière parfois difficiles.
S'agissant de l'acquisition de la cible, on peut déplorer que le fabricant ait opté pour des réticules destinés à... l'affût !
L'acheteur a le choix entre deux réticules.
Par ailleurs, le champ de vision n'est que de 31 m à 100 m sur grossissement 1.
Le réticule 4, celui qui équipe l'instrument testé, prend ainsi beaucoup de place dans le champ de vision et ne facilite pas l'acquisition de la cible.
On ne peut donc que conseiller au fabricant de proposer cette lunette aux grandes qualités optiques et mécaniques avec un vrai réticule de battue.
Il peut prendre la forme d'un point central unique ou, pourquoi pas, d'un réticule 4, mais aux barres moins épaisses.
Celles-ci, bien que s'agissant d'un réticule invariant, situé dans le deuxième plan focal, ont l'épaisseur de celles d'un réticule variant, qui se justifie parfaitement sur les autres modèles de la série Monarch 3 destinés à l'approche et à l'affût, mais pas, insistons là-dessus, sur le modèle de battue.
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