Le tir sportif et de loisir évolue à grande vitesse, et les nouvelles technologies n’y sont pas pour rien. Aujourd’hui, le tireur n’est plus simplement un passionné d’armes à feu ou d’armes de précision : c’est aussi un utilisateur connecté, qui s’appuie sur des outils numériques pour affiner sa pratique.
Le chronomètre de tir est devenu un incontournable, même en dehors du cadre compétitif. Il ne sert pas seulement à mesurer un temps, mais à évaluer une séquence complète : temps de réaction, vitesse d’enchaînement, précision sous pression. Utilisé dans des disciplines comme le tir sportif de vitesse (TSV), le tir tactique ou l’entraînement au self-défense, il devient un véritable allié. Les modèles récents sont compacts, précis, et intègrent des fonctions intelligentes, comme le départ différé ou les temps intermédiaires.
Autre innovation de taille : les cibles réactives. Contrairement aux cibles papier classiques, elles offrent un retour immédiat après chaque impact. Ces cibles apportent un vrai dynamisme aux entraînements. Elles évitent les interruptions fréquentes pour aller vérifier ses tirs et rendent les séances plus fluides. Pour les tireurs débutants, c’est aussi un excellent moyen de visualiser ses erreurs sans attendre.
Le smartphone est devenu un véritable assistant de tir. De nombreuses applications accompagnent aujourd’hui les passionnés, que ce soit pour l’analyse des performances ou la préparation de chaque séance. Pour suivre vos performances, TargetScan permet d’analyser automatiquement vos groupements à partir d’une simple photo de la cible. D’autres, comme MantisX, vont plus loin en analysant vos mouvements de tir en temps réel grâce à un capteur fixé sur l’arme.
Les applications de tir offrent une multitude de fonctionnalités pour analyser et améliorer les performances des tireurs. Parmi celles-ci, on trouve :
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La version 1.1 est disponible sur les plateformes (stores) Google Play pour Androïd, App Store pour iOS et nouveauté pour MacOsX aussi. Dans le menu Scope où j’ai fait en sorte que l’utilisateur ait la possibilité de rentrer ses propres paramètres et non juste ceux fournis parmi des valeurs pré-définies.
Dans le menu Sight chart qui concentre les principales nouveautés. 4 sous-menus répondant à des cas de figures que des utilisateurs m’ont soumis. Essentiellement il y a des sous-menus sans ou avec la mention "+ speed" (c’est-à-dire avec détermination de la vitesse de la flèche) et des menus avec la mention "Equiv. Dist" (pour Equivalent Distance). avec à gauche les distances en mètre et à droite les indications de réglages. Les paramètres qui modifie l’aspect de cette réglette sont : Target Min Dist., Target Max Dist. et Dist. Step.
Dans ce menu l’utilisateur fournit les caractéristiques de la position de son oeil (scope pour la distance horizontal, nock pour la distance verticale), du terrain (slope) et de la vitesse de la flèche. le menu Std Marks + speed a la même finalité de donner une échelle "distance - réglage" que Std Marks mais en plus donne une estimation de la vitesse de la flèche.
Pour se faire l’utilisateur donne la différence de mark sur son viseur "Diff. Of Sight Mark 1->2 (mm)" entre deux positions dont on donne la distance "1st Ref. Dist (m)" et "2nd ref. Dist. (m)". L’information se trouve alors à gauche de la réglette.
Le menu Equiv. Dist. Cette fois l’utilisateur va obtenir la distance équivalente sur terrain plat (échelle de droite) en fonction de de l’angle de la pente du terrain (échelle de gauche). La distance de la cible à 0 degré (terrain plat) est entrée via "Target Dist (m)" tandis que les bornes et pas de l’intervalle des pentes se fait via les valeurs des paramètres "Slope" (min, max et step). Le dernier menu Equiv. Dist.
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C’est pas si simple mais un collègue qui maîtrise la partie software spécifique de ces engins ayant les licences développeurs a pu rendre le projet faisable. Reste pas moins que si la partie "théorique" est maîtrisée, le design d’une appli est une affaire pas si simple. En fait et si des sociétés peuvent mobiliser une armée de développeurs et designers pour la création d’un jeu sur smartphone/tablette, pour notre appli. Vous me dirait pourquoi faut-il plus de personnes ??? et bien notre appli fonctionne sur tous les systèmes d’exploitation (Android, iOS, MacOS, Windows) et les divers supports (smartphones, tablettes, PC de bureau, voire mur d’images).
Or, le graphisme n’a rien de standard ;) loin de là et donc soit on dispose d’une armée de développeurs qui utilisent les librairies graphiques spécifiques de chaque OS pour se conformer à une charte graphique, ou bien étant peu on se rabat sur une librairie graphique disponible sur tous les OS mais qui restreint les usages des potentialités du hardware spécifique de chaque support. Notre appli a été développée selon le second schéma faute de mains. Donc pas trop de fioritures et des menus un peu brut...
Une vidéo (en français) donne un aperçu de l’ensemble des fonctionnalités de l’appli dans sa version 1.0.0 de Mai 2014.
Scope : il s’agit là de donner l’image "idéale" de la cible que verrait un archer à travers la loupe de son scope. L’image en question est à prendre au sens large : soit des blasons de type "Cible anglaise" en salle ou extérieur, soit des blasons de type "Cible Campagne", et grâce à la société Actilia Multimedia nous avons quelque blasons "Nature" d’animaux 2D. Les animaux-3D pourront être introduits dès que nous auront des photos avec des échelles précises comme pour le 2D.
L’utilisateur doit fournir un certain nombre de paramètres : la distance entre son œil et le scope, la dioptrie de la lentille (et non les puissances de type 8x qui ne sont pas standardisées), le diamètre du scope, la distance à laquelle se trouve la cible, et la taille du point de visée. Des exemples sont montrés plus bas.
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"F.O.C" : il s’agit d’un calcul basique du FOC de la flèche (voir l’article F.O.C ) soit dans une version où l’on fournit les longueurs mesurées (Length) à la fois de la flèche entière et entre l’encoche et le centre de gravité ; soit dans une version où l’on se pose la question de l’ajustement du poids de pointe pour obtenir une valeur de FOC ; soit enfin un calcul approximatif du FOC à partir de l’ensemble des poids des divers composants (Attention à bien remplir tous les champs, en particulier la "nock weight" qu’il faut atteindre par le menu déroulant).
"Sight chart" (abaque) : il s’agit là de donner le réglage du viseur à différentes distances sous forme de tableau "distance-réglage". Bien entendu on peut faire beaucoup mieux en donnant une version imprimable prêt-à-coller sur le viseur. L’évolution future se fera au gré des requêtes.
Pour le moment, il faut fournir : la position horizontale du scope, la position verticale de l’encoche pris tous les deux par rapport à l’œil, la vitesse de sortie de la flèche, la pente du terrain, et un coefficient de conversion des unités de translation verticales de son viseur en terme de mm (cf. Donc moi-même pour la partie " technique de l’archerie", et G.
Ce virage technologique dans le monde du tir ne concerne pas que les professionnels ou les compétiteurs. Même les tireurs amateurs s’équipent aujourd’hui de chronomètres, de cibles interactives ou d’applis de gestion, conscients que ces outils peuvent enrichir leur expérience.
Le tir connecté ne remplace pas le savoir-faire, mais il l’amplifie. Ce mélange de tradition et d’innovation est aussi ce qui rend le tir moderne passionnant. Les armes, les gestes, la discipline restent les mêmes. Mais avec ces nouveaux outils, chaque séance devient plus efficace, plus précise, et souvent plus ludique.
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