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Deux Coupes du monde, un quart de finale de l'Euro : voilà ce qu'ont coûté les séances de tirs au but au football français en seulement 16 ans. Aucune nation n'a fait pire dans cet intervalle. Trois séances, trois défaites, trois des plus grosses désillusions de l'histoire des Bleus.

Les gardiens de l'équipe de France n'ont plus stoppé un tir au but depuis celui de Demetrio Albertini en quart de finale de la Coupe du monde 1998. Hugo Lloris reste sur neuf tirs au but encaissés dans l'exercice : cinq contre la Suisse et quatre, dimanche, face à l'Argentine. Ces échecs sont d'abord ceux des gardiens et donc du capitaine de l'équipe de France.

Les tirs au but et les penalties, en général, ne sont pas la tasse de thé du recordman de sélections en Bleu. En moyenne, selon une étude de 2019, un gardien arrête 17,5% de penalties ou tirs au but en séance. Sur toute sa carrière, et en ôtant de son bilan les penalties non cadrés, le pourcentage de Lloris plafonne à 8,7% (9 arrêtés sur 103 tentatives cadrées) avant la séance fatidique.

Il reste sur une série terrible, club et sélection confondus, de 13 tirs au but encaissés consécutivement car s'il a remporté sa dernière séance avec Tottenham face à Chelsea en Cup, il le doit à la tentative sur le poteau de Mason Mount (septembre 2020). Pour retrouver trace d'un tir au but stoppé par Hugo Lloris, il faut remonter au trophée des champions 2012 et a deux arrêts face à Gaëtan Charbonnier et Henri Bédimo.

Là-encore, ses statistiques sur les séances finales sont légèrement en-deçà de la moyenne avec un pourcentage d'arrêt de 16,7% (20 tirs au but encaissés, quatre arrêtés et un sur le poteau). Il ne s'agit évidemment pas de remettre en cause le talent de l'un des deux plus grands gardiens français de l'histoire, mais simplement reconnaître une faiblesse qui finit par coûter cher.

Lire aussi: Tirs au but : les difficultés d'Hugo Lloris

En mars 2019, il avouait d'ailleurs ses limites dans l'exercice : "Je pense que le plus dur, c'est de rester simple dans sa démarche. Il y a des gardiens qui y parviennent très bien, et moi, ce n'est pas le cas, reconnaissait-il dans les colonnes de L'Equipe. Certains tireurs attendent le moindre mouvement du gardien, et le tout dernier moment. J'aimerais retarder un peu plus la décision du tireur, en général."

Dimanche, contre l'Argentine, ce fut saisissant notamment sur la première tentative de Messi où Lloris part très tôt et donne une indication nette à son adversaire. Ces séances, c'est aussi une question d'attitude. Quand le portier argentin balance le ballon très loin pour obliger Tchouaméni à sortir de sa routine, le portier des Bleus n'engage aucun bras de fer psychologique.

Bounou, Martinez, Livakovic ont pourtant montré le chemin à suivre : déstabiliser l'adversaire, rentrer dans sa tête, grandir dans le but, tenter de brouiller les cartes en tentant des feintes sur sa ligne. "Aujourd’hui, avec les analystes, on a tous les éléments. Mais il y a une part d’aléatoire alors que les tireurs sont capables de frapper n’importe où. On peut mettre des choses en place, et il peut se passer tout autre chose, avouait Lloris avant le match contre la Pologne. Il y a une part d'instinct et de feeling aussi. Certains gardiens excellent davantage que d’autres, ils ont leurs petits secrets."

Deschamps aurait-il dû changer de gardien en connaissant l'historique de Lloris ? Ses solutions sur le banc, Steve Mandanda (6 arrêts en 75 tentatives) et Alphonse Areola (3 arrêts sur 42 tentatives en carrière) n'étaient pas beaucoup plus en réussite sur l'exercice. Mais Lloris n'est évidemment pas le seul coupable. Depuis toujours Didier Deschamps semble aborder l'exercice avec une forme de légèreté qui ne colle pas ni au personnage ni à l'idée qu'il se fait du très haut niveau.

Lui qui n'a jamais fait répéter leurs gammes à ses hommes à l'entraînement. "Vous pouvez faire tous les tirs au but que vous voulez à l’entraînement, vous n’aurez jamais les conditions d’un match, qui plus est d’une finale de Coupe du monde : 120 minutes dans les jambes, la pression des spectateurs, l’enjeu, la météo. Ça n’a rien à voir, donc ça ne sert à rien", tranchait-il en 2018 avant la finale face à la Croatie.

"La séance de tirs au but se travaille autant sur l'aspect technique que sur l'approche psychologique, sur la lecture de l'adversaire, la gestion émotionnelle, en montant des stratégies, nous renseigne Christophe Revel, ancien entraîneur des gardiens du LOSC, de l'OL et aujourd'hui à Brest. Le gardien argentin part cinq fois sur six en frappe croisée en comptant les penalties du match. Ce n'est pas du hasard, c'est une stratégie."

Un exercice trop souvent pris à la légère ? Peut-être même si les travailler ne garantit rien. Luis Enrique a exigé des Espagnols qu'ils s'entraînent toute l'année et ses hommes ont fini par échouer piteusement en 8e de finale face au Maroc. Jamais une Coupe du monde n'avait délivré autant de séances de tirs au but et il semble osé aujourd'hui de partir au Mondial la fleur au fusil.

De nombreux favoris ont fini dans le fossé à cause d'elle au Qatar : l'Espagne, le Brésil, les Pays-Bas et, donc, la France. Même si les Bleus n'ont pas été aidés par le scénario du match. Dimanche, contraint de secouer son équipe quand elle flanchait, le sélectionneur a mis sur la touche quelques-uns de ses meilleurs tireurs : Antoine Griezmann et Olivier Giroud notamment. Personne ne peut lui reprocher tant son coaching a complètement relancé la finale.

Mais au moment fatidique, Kingsley Coman, Randal Kolo Muani et Aurélien Tchouaméni se sont avancés pour prendre leurs responsabilités. Ces trois hommes, s'ils avaient pour certains déjà participé à de telles séances, n'ont jamais tiré le moindre penalty dans le jeu en club ou en sélection. Deux d'entre eux ont raté leurs tentatives. Si personne ne peut leur en vouloir, si les plus grands, de Michel Platini à Roberto Baggio ont échoué dans pareilles circonstances, leur inexpérience peut aussi expliquer leur échec.

Il serait peut-être temps d'envisager un remède pour ne pas éternellement nourrir des regrets. Voilà qui tombe bien, la France a un vrai spécialiste de l'exercice : Mike Maignan. Avec 23% de penalties arrêtés (soit 9 sur 39 tentatives cadrées en carrière), l'ancien Milanais, qui s'impose comme le successeur de Lloris, aura des arguments à faire valoir. S'il n'avait pas été blessé, Didier Deschamps aurait-il eu le courage de le faire entrer en jeu dimanche dernier ?

Entre 2010 et 2022, Hugo Lloris aura joué quatre phases finales mondiales, jouant au total vingt fois. Mais c’est aussi un record pour un gardien de but, et ce au niveau mondial, puisque Lloris a fait mieux que Manuel Neuer (Allemagne, 19), Claudio Taffarel (Brésil, 18), Sepp Maier (Allemagne, 18), Dino Zoff (Italie, 17), Iker Casillas (Espagne, 17), Peter Shilton (Angleterre, 17) et… Fabien Barthez (17). Son bilan personnel est brillant, avec 14 victoires (record français en Coupe du monde à égalité avec Griezmann et Giroud, alors que Mbappé en compte 11) pour 3 nuls (dont une élimination aux tirs au but contre l’Argentine en 2022) et 3 défaites.

Au nombre de buts encaissés, son bilan est moins bon : en 20 matchs, il a concédé 20 buts (dont 8 clean-sheet), contre 8 en 17 matchs pour Fabien Barthez (10 clean-sheets), 10 en 17 matchs pour Peter Shilton (10 clean-sheets également), 15 pour Claudio Taffarel (8 clean-sheets), 16 en 17 matchs pour Dino Zoff (5 clean-sheets) et en 19 matchs pour Manuel Neuer (7 clean-sheets). Lloris est aussi le gardien qui a encaissé le plus de pénalties en Coupe du monde.

Au niveau des gardiens des Bleus, ils sont 15 à avoir joué au moins une fois en Coupe du monde. Cinq d’entre eux l’ont fait plusieurs fois : quatre pour Lloris, trois pour Barthez et deux pour Thépot, Remetter et Mandanda. En 20 matchs de Coupe du monde, Lloris a connu neuf défenses différentes.

Les Statistiques de Lloris en Détail

C’est connu comme le loup blanc, Hugo Lloris n’est pas le portier le plus impérial lors des séances de tirs au but. Outre ses innombrables qualités, l’ancien international français a toujours affiché un certain blocage dans cet exercice si spécifique. «Si les tirs au but peuvent se travailler ? C’est bien de se poser la question. Il y a un réel objectif, mais est-ce réalisable ? Je ne peux pas y répondre, a confié le gardien du Los Angeles FC. Il y a, par exemple, des gardiens plus à l’aise que d’autres dans cet exercice. Je n’ai pas été beaucoup en réussite dans ma carrière sur cet aspect-là même si j’en ai arrêté d’importants. Quand tu en discutes avec Dibu Martinez, pour lui c’est un jeu, psychologique. Je ne sais pas faire. Mais ça ne veut pas dire qu’il a gagné toutes ses séances de pénalty.

Les chiffres parlent : le gardien de l’équipe de France n’est pas efficace sur les penalties. Au fil de ses 128 sélections en Bleu, Hugo Lloris n’a arrêté que deux penalties sur 20. La dernière réussite du gardien français remonte au 16 octobre 2012. En plongeant sur sa droite, il avait mis en échec Cesc Fabregas, lors d’un Espagne - France qualificatif pour le Mondial 2014. Depuis, il est sur une série négative de quinze mises en échec.

Et ces deux réussites de 2012 sont les deux seules depuis le début de son parcours en bleu, en 2008. Hugo Lloris en équipe de France, c’est 18 penalties encaissés sur 20 tentatives adverses. Dans ce cas, il faudra que Lloris améliore nettement un ratio pour le moment insuffisant. Et porte l’équipe de France vers un succès obtenu aux tirs au but, ce qui n’est plus arrivé aux Bleus depuis le quart de finale de 1998 contre l‘Italie.

La défaite de l'équipe de France lors de la finale de la Coupe du monde 2022 face à l'Argentine a avait lancé un débat autour d'Hugo Lloris : son efficacité lors des séances de tirs au but. Malgré une carrière exceptionnelle marquée par de nombreux succès, l'ancien capitaine emblématique des Bleus avait été mis en cause sur ses performances dans cet exercice si particulier. Lors de cette ultime confrontation face à l'Argentine, Lloris n'a pu stopper aucun des quatre tirs, laissant l'Albiceleste s'emparer du trophée.

Ce constat vient s'ajouter à des statistiques peu reluisantes : sur ses deux dernières grandes compétitions internationales, l'Euro 2021 et la Coupe du monde 2022, le gardien français affiche un bilan vierge, avec zéro arrêt en neuf tentatives lors des tirs au but.

Lloris n'a jamais négligé les tirs au but. Le gardien de Los Angeles a toujours rencontré des difficultés dans cet exercice. Franck Raviot, entraîneur des gardiens de l'équipe de France, s'est porté à la défense de l'ancien capitaine de la sélection tricolore dans le podcast La voix des Gardiens. " Moi, je sais ce que l'on a fait. Je sais le temps qu'on a passé, je sais le temps que les analystes vidéo ont passé parfois à des heures tardives de la nuit. Je sais ce que l'on a mis en place avec Hugo, je sais le temps qu'Hugo a passé devant les écrans à décoder, à décrypter, à noter ", insiste Raviot.

Contrairement à certains gardiens, comme Emiliano Martínez, connu pour ses provocations et son jeu psychologique, Hugo Lloris préfère une approche plus sobre et rationnelle. Réduire la carrière d'Hugo Lloris à ses performances aux tirs au but serait cependant injuste. Avec plus de 145 sélections et des arrêts décisifs lors de moments cruciaux, le gardien a largement contribué aux succès de l'équipe de France.

Comparaison avec Mike Maignan

Les grands débuts de Mike Maignan en tant que gardien numéro 1 de l’équipe de France ont été couronnés de succès. Nouveau gardien N°1 de l’équipe de France, Mike Maignan a mis tout le monde d’accord sur ce premier rassemblement post-Coupe du monde. Après avoir arrêté le penalty de Memphis Depay dans le temps additionnel contre les Pays-Bas vendredi (4-0), il a permis aux Bleus de préserver leur petit but d’avance lundi soir face à l’Irlande sur une envolée fantastique dans la dernière minute du temps réglementaire (1-0).

Les internautes se sont enflammés pour le gardien milanais et le parallèle avec Lloris a été immédiat. À chaque fois, l’ancien Niçois et Lyonnais souffre de la comparaison avec son successeur et voir Didier Deschamps s’employer pour défendre son ancien capitaine au moment d’évoquer la performance stratosphérique de Maignan n’est pas anodin. "Hugo aussi a été capable de faire des arrêts spectaculaires et d’être décisif", a assuré le sélectionneur des Bleus en conférence de presse lundi soir, comme s’il fallait rappeler à tout le monde que l’équipe de France n’a pas attendu Maignan pour avoir un gardien de classe mondiale.

Avec 63 matchs sans encaisser de buts sur 145 disputés en équipe de France, Lloris affiche par ailleurs 43% de clean-sheet. C’est inférieur à Maignan (4/7, 57%), même si le faible échantillon ne dit pas si le Milanais parviendra à tenir ce rythme, mais supérieur au pourcentage affiché par exemple par Manuel Neuer avec la sélection allemande (48/177, 41%).

Alors comment expliquer que Lloris souffre autant de la comparaison avec Maignan? La différence de style entre les deux hommes est une des raisons. Quand Lloris est un gardien qui trouve son efficacité dans la sobriété, Maignan se distingue par de nombreux coups d'éclat et un jeu plus spectaculaire. Cette opposition se retrouve aussi dans leur personnalité.

En 44 pénalties concédés en carrière, l'ancien Lillois en a arrêté 13, dont deux cette saison. Le voir stopper un penalty a fait renaître un certain optimisme chez les supporters tricolores, encore marqués par le traumatisme de la finale du dernier Mondial.

Comparaison avec Fabien Barthez

Maintenant qu’ils ont tous deux terminé leur carrière internationale, on peut essayer de comparer les bilans de Fabien Barthez et de Hugo Lloris en équipe de France. Lloris a rejoint puis largement dépassé le record de 87 sélections (pour un gardien) détenu par son aîné depuis 2006, et il a remporté la Coupe du monde avec les Bleus en Russie, en ayant l’honneur de soulever en premier le trophée grâce à son statut de capitaine. il a ensuite remporté la Ligue des Nations 2021, et compte aussi deux finales perdues, celle de l’Euro 2016 et celle de la Coupe du monde 2022.

Pour le reste, les performances de Fabien Barthez en sélection restent encore au-dessus, qu’elles soient collectives ou individuelles. Avec une moyenne de buts encaissés par match largement inférieure (0,55 contre 0,83) et une durée d’invincibilité incomparable (8 matchs contre 5), le champion du monde 1998 fait partout mieux que celui de 2018. Hormis au nombre de matchs sans but encaissé (51 contre 63, mais avec 58 sélections de moins), au nombre de sélections et à l’assiduité (qui tient compte du nombre de matchs manqués entre le début et la fin de la carrière internationale).

Sur le premier, qui dresse un bilan général, on voit que Lloris a gagné 60% de ses matchs en Bleus, pour environ 16% de défaites. C’est moins bien que Barthez, qui compte 70% de victoires pour seulement 8% de défaites. Le champion du monde 1998 n’a été battu qu’à quatre reprises en compétition.

Si on se restreint aux matches de compétition les plus importants, à savoir ceux en phase finale, deux choses sautent aux yeux : Barthez en a joué 28 entre 1998 et 2006 contre 35 pour son cadet, et il n’en a perdu que trois. Lloris s’est incliné six fois en cinq phases finales. Mais son nombre de buts encaissés est bien supérieur : 36 contre seulement 18 pour Barthez. Ce dernier a réussi 12 clean sheets (matchs sans but encaissé) en 28 rencontres de phases finales, contre 13 pour Lloris (en 35 matchs, donc). Fabien Barthez est invaincu en prolongations.

Enfin, si Hugo Lloris a perdu deux séances de tirs au but en sélection (sur deux jouées, dix tirs concédés), Fabien Barthez en a joué trois. En 1998 contre l’Italie, il a arrêté la tentative d’Albertini et a été suppléé par sa transversale sur celle de Di Biagio. Ni l’un ni l’autre ne sont des spécialistes des penalties.

Fabien Barthez en a négocié dix en cours de match avec les Bleus. Il en a encaissé huit. Le neuvième, Raul l’a mis au dessus à la dernière minute de France-Espagne en quart de finale de l’Euro 2000. Le bilan de Hugo Lloris est encore moins bon. Le capitaine de l’équipe de France a subit 25 pénalties depuis 2009. Il en a arrêté trois, un autre a été frappé à côté.

Sur le terrain, on le voyait assez peu interpeller ses joueurs (hormis ses défenseurs). Très rarement capitaine (5 fois, dont une pour dix minutes en fin de finale 2006), Fabien Barthez était très présent dans le jeu. Sa décontraction et sa capacité à rester concentré rassurait sa défense.

Remarquable sur sa ligne, où il a réalisé souvent des sauvetages spectaculaires Lloris était également efficace sur les sorties aériennes (hormis une erreur en 2010 contre l’Afrique du Sud sur corner) grâce à son envergure. Le jeu au pied était le gros point faible de Lloris. Gaucher exclusif, il était en grande difficulté quand le ballon arrive sur le pied droit. Ses dégagements étaient imprécis et rendaient le plus souvent le ballon à l’adversaire, quand ils ne finissent pas en touche.

A l’Euro 2016, il a réalisé un très grand tournoi, ne cédant que sur deux pénalties, sur deux buts de près contre l’Islande alors que les Bleus avaient quatre buts d’avance et en finale contre le Portugal après avoir heurté son poteau. Si l’on peut considérer que Lloris est arrivé à la hauteur de Barthez en devenant comme lui champion du monde, il n’a pas gagné l’Euro, et il a fait à peu près pareil que son aîné en 2022, atteignant la finale et s’inclinant aux tirs au but. On peut considérer que la Ligue des Nations équivaut à la Coupe du monde, même si l’adversité était plus relevée. Le gardien de Tottenham est de toutes façons le recordman des sélections, des capitanats, du nombre de matchs en Coupe du monde et de plein d’autres choses.

Tableau Comparatif des Statistiques Clés

Statistique Hugo Lloris Fabien Barthez Mike Maignan
Moyenne de buts encaissés par match 0.83 0.55 N/A
Pourcentage de clean sheets 43% N/A 57% (petit échantillon)
Tirs au but arrêtés en carrière Faible Moyenne Élevé

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