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Les Pistolets en Plastique de Jean-Christophe Meurisse est une comédie noire qui ne paraît pas s'adresser au plus grand nombre. Ce film s'inspire de l'affaire Dupont de Ligonnès pour en faire un film déjanté, à la fois comique et horrifique.

Je n’avais aucune idée de l’existence de ce film, jusqu’à que mon groupe de cinéphiles parisiens, que je salue, le propose dans la conversation groupée. Pour le coup, je n’ai vu aucune bande annonce. Les seules informations pour me décider furent le casting et l’idée générale. Je suis donc allé à l’avant-première qui a eu lieu à l’UGC des Halles. Une grande partie de l’équipe du film était présente.

Le réalisateur Jean-Christophe Meurisse, mais aussi les producteurs et de nombreux comédiens et comédiennes. Tels que Delphine Baril, Laurent Stocker par exemple. En dehors du metteur en scène et des producteurs, chaque comédien a littéralement dit une courte phrase. Ça annonçait la couleur. Puis la projection a commencé. Eh bien je ne regrette pas car c’est très drôle !

Un Scénario Corrosif et Absurde

Déjà Les Pistolets en Plastique propose un sujet de base très corrosif. Il ne lésine pas sur l’humour très noir, un peu graphique (gore) par moment et même du cassage de 4e mur. En plus, il aborde des thèmes récents, comme la guerre en Ukraine. Globalement, on peut voir ça comme une suite sketches. Néanmoins, on conserve toujours un fil conducteur. À la rigueur, j’aurai aimé juste une scène supplémentaire sur la fin, qui aurait pu être très drôle. À savoir la réaction de personnages face à un événement scénaristique.

En 2011, l’affaire Dupont de Ligonnès ébranle la France et ne cesse, depuis, de créer du remous sur la scène médiatique. Avec Les Pistolets en Plastique, Jean-Christophe Meurisse s’attaque à un des cold cases les plus célèbres de France par une comédie noire, trash et incroyablement absurde. Dans Les Pistolets en Plastique, Léa et Christine, deux enquêtrices obsédées par l’affaire Paul Bernardin partent sur les traces d’un meurtrier en fuite. Alors qu’elles s’apprêtent à partir, elles apprennent que Paul Bernardin aurait apparemment été interpellé dans un aéroport au Danemark.

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Un meurtre, commis il y a maintenant 13 ans, mais qui fait toujours autant parler de lui. Un préambule s’impose Les histoires de tueurs en série vont bon train sur le grand écran comme sur le petit. De nombreuses études se sont intéressées à cette étrange fascination des publics pour des histoires aussi sordides. Le film s’ouvre d’ailleurs sur un échange entre Johnny le légiste, Jonathan Cohen, et Thiago, Philippe Rebbot, sur cette question. Ainsi, le cadre est posé d’emblée dans cette scène d’ouverture où les deux personnages discutent en farfouillant allègrement dans la cage thoracique d’un cadavre entre eux. Cette précision est ici nécessaire.

Le Personnage de Paul Bernardin

En effet, Laurent Stocker, qui incarne un tueur froid et charismatique dans le film, souligne dans la presse que le scénario du film Les Pistolets en Plastique ne doit pas être interprété comme apportant une quelconque rédemption à Dupont de Ligonnès qui reste un monstre. Un mot s’impose au sujet de la performance de Laurent Stocker, ce dernier étant le personnage le moins caricatural du film.

En effet, si la pertinence de ses apparitions laisse parfois à désirer, le personnage de Paul Bernardin brouille cette frontière que Stocker s’est empressé de reposer dans la presse. Léa et Christine sont obsédées par l'affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. Alors qu'elles partent enquêter dans la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d'être arrêté dans le Nord de l’Europe…

Des Personnages Caricaturaux et une Mise en Scène Criarde

Sous cette apparente comédie noire, les messages critiques pullulent. C’est donc deux femmes, dont l’une est mère de famille et ne cesse de se faire appeler par son mari, incapable d’appuyer sur le bouton “on” du micro-ondes, et une vieille fille qui se lance sur les traces d’un meurtrier. En parallèle, Michel Uzès (Gaëtan Peau), victime d’une lourde erreur juridique, est de loin le personnage le plus perdu dans cet univers absurde et trash .

Les personnages sont totalement caricaturaux et, pour la plupart, ce sont des ratés complets. En ce sens, Léa et Christine illustrent cette société bercée dans l’illusion qu’Internet est aussi la réalité. Zavatta (Anthony Paliotti), inspecteur de renom, vit une douche froide lorsque sa femme lui remet brutalement les pieds sur terre. Et Uzès va, lui, de désenchantement en désenchantement… Les personnages du film Les Pistolets en Plastique n’ont donc pas un destin très joyeux et tous s’enfoncent dans une spirale de faits grotesques.

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A scénario grotesque, voire glauque, mise en scène burlesque. En parallèle, la bande originale du film ne va pas dans la demi-mesure et donne par moment envie de se boucher les oreilles. En effet, les grandes envolées musicales allant jusqu’à saturation, aussi bien que les longues montées en puissance d’un bip répétitif, font vibrer les tympans les plus sensibles. Certaines scènes, très trash, sont également sous le signe d’une couleur omniprésente dans le cadre. De plus, tout le montage est marqué par un rythme soutenu. Ne serait-ce que dans les premières minutes où les cartons du générique du début viennent entrecouper brusquement la conversation des personnages.

L’entièreté du film se calque sur une volonté de faire les choses rapidement, qui, si elle peut prendre au dépourvu, est au final assez réussie. Les Pistolets en Plastique est une comédie à l’humour très noir qui en devient très déroutante. En effet, si on sait d’emblée en entrant dans la salle que le film va parler de Xavier Dupont de Ligonnès, ennemi public n°1, on se laisse facilement emporter dans une fresque rocambolesque et absurde de l’histoire irrésolue de ce meurtrier.

Acteurs et Répliques Mémorables

Aussi, la mise en scène arrive nous offre des moments particulier, dans le sens original du terme. Le plus drôle dans Les Pistolets en Plastique reste le décalage entre les sujets de conversations et la situation dans laquelle les personnages en parlent. Je pense notamment au duo de Léa et Christine.

En fait, le principal atout passe vraiment par les jeux d’acteurs. Je le vois comme un mixe entre Le Deuxième Acte et Heureux Gagnants. Car on y entend beaucoup de bonnes répliques, parfois très crues ou politiquement incorrectes. Mais toujours avec un contrebalancement.

Au niveau du solide casting du film donc, on remarquera notamment le duo irrésistible des pipelettes Delphine Baril et Charlotte Laemmel. Mais aussi Vincent Dedienne et Aymeric Lompret, avec une scène hilarante de visio. De même Laurent Stocker qu’on ne présente plus ou encore Gaëtan Pau, qui est tout aussi piquant.

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Jean-Christophe Meurisse a voulu faire une comédie noire, mélangeant humour et horreur. Le réalisateur explique : "C’est ce que j’aime : le mélange. Ce que je n’aime pas : rester dans un registre unique. Je veux que tout soit tendu, aussi bien dans la narration que dans la forme. On ne sait pas sur quel pied danser.

Les quatre acteurs principaux, Delphine Baril, Charlotte Laemmel, Laurent Stocker et Gaëtan Peau ont longuement répété avec Jean-Christophe Meurisse. Ce dernier raconte : "J’aime bien faire venir des gens connus pour une journée de tournage, aussi, comme Jonathan Cohen, Vincent Dedienne ou François Rollin et Romane Bohringer.

Réception et Impressions Générales

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Comme tout film de ce genre, c'est inégal sur la longueur mais il y a des séquences qui sont vraiment à mourir de rire et qu'on retient bien après la fin du film. Alors attention, je peux comprendre que certains n’adhèrent pas du tout car l'histoire tient sur un fil mais il y a de vraies bonnes idées et des séquences très réussies à la manière du film de Les Nuls. Je crois que c’est le premier fou rire que je prends au cinéma, et qui m’a duré jusqu’à la sortie de la salle, voire même après.

S’inspirer d’une affaire qui, pour des raisons qui mériteraient d’être étudiées par un symposium de sociologues et de psychologues, passionne un certain nombre de français depuis 13 ans pour en faire un film déjanté, à la fois comique et horrifique, voilà ce qu’a entrepris Jean-Christophe Meurisse avec l’aide de son épouse Amélie Philippe. Cette affaire, on la connaît sous le nom de « Affaire Dupont de Ligonnès », une ... "J’ai une manière un peu surréaliste, un peu cadavres exquis, de trouver des titres, comme pour mon film précédent, « Oranges sanguines ». Ces « Pistolets en plastique » sonnent bien, car tout le monde est un peu en plastique. Les personnages, le faux Bernardin, le vrai Bernardin, les enquêtrices, tous sont en toc.

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