La série "Adolescence" est une mini-série britannique en quatre épisodes qui raconte l'histoire de Jamie, un jeune Anglais de 13 ans accusé du meurtre d'un camarade de classe.
Par son thème, la série aborde des sujets particulièrement d’actualité comme le harcèlement scolaire, la solitude, la masculinité toxique et la radicalisation en ligne.
Stephen Graham (Boardwalk Empire, The Irishman), qui est le co-créateur et co-scénariste de la série, joue également le rôle du père du jeune garçon, dans un casting qui réunit également Ashley Walters (Top Boy), Erin Doherty (The Crown), Christine Tremarco (Wolfe) mais surtout le jeune Owen Cooper, qui fait ses débuts à l’écran dans le rôle de Jamie.
La série raconte l'histoire de Jamie, un garçon de 13 ans issu d'une famille anglaise ordinaire, qui est arrêté pour le meurtre d'une camarade de classe, Katie.
Jamie proclame son innocence pendant la plus grande partie de la série, mais les indices semblent prouver le contraire.
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Dès le premier épisode, le père est amené à regarder une vidéo d'une caméra de surveillance qui montre clairement l'agression à l'arme blanche.
Dans le troisième épisode, lors d'un entretien avec la psychologue Briony (Doherty), Jamie a une réaction spontanée qui semble être un aveu de culpabilité.
Dans le quatrième épisode, revirement soudain : Jamie décide de plaider coupable au procès, mais sans expliquer ouvertement à ses parents les raisons de son choix.
Le co-créateur Jack Thorne a expliqué que le garçon, à ce stade de l'histoire, a pris conscience de la gravité de ses actes et accepte son destin.
Le réalisateur Philip Barantini a décrit le moment où les parents de Jamie apprennent cette nouvelle en le comparant à celui où le médecin annonce à la famille qu’un patient est proche de la mort et qu’il n’y a rien à faire.
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Lorsque Jamie appelle son père pour l'informer de sa décision de plaider coupable, sa voix tremble d’émotion. Il dit qu’il est désolé, sans préciser pourquoi.
Il a changé de stratégie et a donc « renoncé » à se défendre.
L’une des révélations les plus troublantes de la série est lorsqu’on découvre combien Jamie est influencé par les idées professées par la « manosphère », soit toute une frange de communautés en ligne qui défendent des idées misogynes et masculinistes.
Un fait qui ressort lors de son entretien avec la psychologue : Jamie y emploie des expressions typiques des incels (« célibataires involontaires »), une sous-culture d'hommes convaincus que les femmes les rejettent en raison de leur apparence physique.
Jamie pense qu'il est « trop laid » pour que les filles l'aiment et cherche de les manipuler pour obtenir leur attention.
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Il demande à Katie de sortir avec lui après que des photos intimes d’elles ont été divulguées à l'école. Il espère que sa vulnérabilité la poussera à accepter ses avances.
Mais lorsque Katie le rejette en disant qu’elle n’est pas encore « désespérée », Jamie en ressort profondément blessé.
Après ce rejet, elle se met à se moquer de lui sur les réseaux sociaux, se servant d’emoji pour insinuer qu'il est un incel et qu’il mourra sûrement puceau.
Des messages que la police interprète d’abord comme de simples plaisanteries entre amis.
La mini série Netflix souligne ainsi la méconnaissance des adultes des dynamiques numériques entre les ados.
L'arrestation de Jamie dévaste sa famille, qui doit faire subir l’opprobre de ses concitoyens tout en faisant face à sa propre culpabilité.
Le quatrième épisode raconte le jour de l'anniversaire de son père, le lendemain du matin où tout a basculé, et nous montre un homme à la réputation brisée qui peine à trouver du travail et dont la camionnette a été taguée du terme « nonce », une insulte désignant les pédophiles.
L’épisode atteint un paroxysme de tension lorsque le père s’emporte contre plusieurs ados qu’il tient pour être les coupables de cet acte de vandalisme.
Eddie découvre, avec un certain malaise, qu'il existe des groupes en ligne qui soutiennent Jamie et veulent collecter des fonds pour sa défense lors du procès.
Il n'arrive pas à comprendre le monde numérique dans lequel son fils a été aspiré.
Sa mère, Manda, tente elle aussi de maintenir l'unité de la famille, malgré son propre sentiment de culpabilité.
Lisa, la sœur de Jamie, est ostracisée par ses camarades, mais elle essaie de soutenir ses parents.
Dans le moment le plus émouvant du dernier épisode, Eddie entre dans la chambre de Jamie et fond en larmes. Puis, dans un geste symbolique, il range l'animal en peluche de son fils et murmure : « Je suis désolé, j'aurais dû faire mieux ».
La chambre de Jamie représente un mystère pour Eddie : c'est l'endroit où son fils a changé, où il s’est imprégné de discours haineux et dangereux, où il est devenu étranger à sa propre famille.
Cette peluche, en revanche, symbolise l'enfant qu'il a été, et qui semble aujourd'hui disparu à jamais.
S'exprimant sur le sujet de la radicalisation en ligne, Jack Thorne a expliqué : « Nous voulions raconter la complexité d'un garçon façonné par de nombreuses influences différentes. Le problème de la culture incel est que, même si elle reste à l’intérieur d’un groupe , elle produit des conséquences dévastatrices. »
Plus encore : « Ce ne sont pas seulement les parents ou l'école qui éduquent les garçons. Il y a des forces extérieures qui ont un impact énorme, pour le meilleur ou pour le pire. Nous devons en être conscients et prendre nos responsabilités », a expliqué Graham.
Des stars d’Hollywood se mobilisent pour un meilleur contrôle des armes à feu. Plus de 200 personnalités du monde de la culture américain, parmi lesquelles Amy Schumer, Julianne Moore et Mark Ruffalo, ont publié lundi une lettre ouverte demandant que les films et séries montrent l’exemple.
Une initiative prise en réponse au massacre de 19 enfants et deux enseignantes dans une école primaire du Texas, fin mai, et à une précédente fusillade meurtrière à Buffalo.
La lettre est également signée par des producteurs célèbres comme J.J. Abrams (« Lost »), Shonda Rhimes (« Bridgerton ») et la présidente de Lucasfilm, Kathleen Kennedy, ou encore par l’animateur de télévision Jimmy Kimmel ainsi que les réalisateurs Judd Apatow et Adam McKay.
« Les comportements culturels concernant le tabac, l’alcool au volant, le port de la ceinture de sécurité et l’égalité devant le mariage ont tous évolué en partie grâce à l’influence des films et de la télévision. Il est temps de commencer avec les dangers des armes à feu », dit cette lettre diffusée par Brady Campaign, une association réclamant une réglementation plus stricte des armes à feu aux États-Unis.
Ils dénoncent des «lois laxistes».
« Nous ne demandons pas à tout le monde d’arrêter de montrer des armes à l’écran. Nous demandons aux scénaristes, aux réalisateurs et aux producteurs de faire attention aux violences par armes à feu montrées à l’écran et à promouvoir la sécurité dans le maniement de ces armes », poursuivent les signataires.
Les films pourraient par exemple montrer les personnages en train de verrouiller le cran de sûreté de leur arme. Les équipes pourraient également essayer de trouver une alternative aux armes à feu dans certaines scènes sans « nuire à l’intégrité du récit ».
Relevant que le nombre de morts par armes à feu a récemment dépassé celui des accidents de la route chez les jeunes Américains, la lettre ouverte demande aux professionnels du secteur de « limiter les scènes où figurent à la fois des enfants et des armes ».
Au total, 4 368 enfants et adolescents américains âgés de moins de 20 ans ont été tués par arme à feu en 2020, selon les statistiques officielles.
Les signataires de la lettre soulignent que si les armes à feu sont omniprésentes dans les séries et les films du monde entier, « seule l’Amérique connaît une telle épidémie de violence ».
« La responsabilité en revient à des lois laxistes sur les armes, soutenues par des personnalités politiques qui sont plus préoccupées de rester au pouvoir que de sauver des vies », écrivent-ils. « Nous n’avons pas créé le problème mais nous voulons contribuer à le résoudre.
Groupe d'âge | Nombre de décès |
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Moins de 20 ans | 4 368 |
tags: #les #dangers #des #armes #à #feu