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Après avoir défrayé la chronique, l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès inspire le cinéma. L'homme le plus recherché de France devient un personnage de fiction dans Les Pistolets en plastique, une comédie de Jean-Christophe Meurisse.

Synopsis

Les Pistolets en plastique raconte l'histoire de deux femmes, Léa et Christine, obsédées par Paul Bernardin, soupçonné d'avoir tué l'ensemble de sa famille avant de disparaître mystérieusement.

Jean-Christophe Meurisse a voulu faire une comédie noire, mélangeant humour et horreur. Le réalisateur explique : "C’est ce que j’aime : le mélange. Ce que je n’aime pas : rester dans un registre unique. Je veux que tout soit tendu, aussi bien dans la narration que dans la forme. On ne sait pas sur quel pied danser."

S’inspirer d’une affaire qui passionne un certain nombre de français depuis 13 ans pour en faire un film déjanté, à la fois comique et horrifique, voilà ce qu’a entrepris Jean-Christophe Meurisse avec l’aide de son épouse Amélie Philippe.

Le film se distingue par un humour trash et un second degré omniprésent, avec la participation d'acteurs français tels que Jonathan Cohen, Vincent Dedienne, Aymeric Lompret et Nora Hamzawi.

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Jean-Christophe Meurisse raconte : "J’aime bien faire venir des gens connus pour une journée de tournage, aussi, comme Jonathan Cohen, Vincent Dedienne ou François Rollin et Romane Bohringer.

Comme tout film de ce genre, c'est inégal sur la longueur mais il y a des séquences qui sont vraiment à mourir de rire et qu'on retient bien après la fin du film. Je crois que c’est le premier fou rire que je prends au cinéma, et qui m’a duré jusqu’à la sortie de la salle, voire même après.

Jean-Christophe Meurisse a d'ailleurs une manière un peu surréaliste de trouver des titres. Il explique : "Ces « Pistolets en plastique » sonnent bien, car tout le monde est un peu en plastique. Les personnages, le faux Bernardin, le vrai Bernardin, les enquêtrices, tous sont en toc."

L'Affaire des Armes 3D à Marseille

Un réseau d'armes fabriquées avec une impression en trois dimensions (3D) a été démantelé à Marseille à la suite d'une tentative d'assassinat en 2023. Des armes fantômes, "ghost guns", c'est comme cela qu'on les appelle aux Etats-Unis où elles sont apparues dans les années 2010. Les armes 3D circulent aujourd'hui dans le monde entier, elles ont déjà été utilisées dans des affaires criminelles, comme à Marseille en juin 2023.

Les armes fabriquées avec une imprimante 3 D sont en plastique ABS ou PLA, des polymères. Il faut d'abord fabriquer toutes les pièces, plus d'une dizaine, individuellement et les assembler ensuite manuellement. Avec des modes d'emploi disponibles sur internet et une bobine plastique, le processus prend quelques heures.

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Le tir manque de précision et les matériaux se dégradent à l'usage, pouvant se déformer ou se casser.

La première arme fabriquée en 3D est l'œuvre d'un libertarien américain, Cody Wilson. En 2013, l'étudiant conçoit le premier pistolet à un coup, le "Liberator". Tout en plastique, à l'exception du percuteur (et des balles), en métal.

En 2020, un collectif underground européen, qui distribue des plans d'armes 3D en ligne, met au point un semi-automatique, le FGC9, qui tire en rafales des balles 9 mm. Le pistolet mitrailleur est fait à 80% en plastique, le reste des pièces est en métal, ce qui le rend plus résistant. Pour produire cette arme, il faut environ 40 heures. Le coût de production est estimé à environ 1000 euros l'unité, avec l'imprimante 3D et le reste du matériel.

En septembre dernier, un pistolet mitrailleur FGC 9 a été découvert dans une cité du Val-de-Marne.

Le Procès de l'Ordre du Temple Solaire à Grenoble

Du 17 au 30 avril, le tribunal correctionnel de Grenoble va faire revivre cette tragédie avant de juger un seul homme, le chef d'orchestre franco-suisse Michel Tabachnik, accusé d'avoir participé à «une association de malfaiteurs constituée en vue de commettre des assassinats».

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Dans la nuit du 15 au 16 décembre 1995, 13 adeptes de l'OTS emmitouflés dans des combinaisons de ski, accompagnés de 3 enfants âgés de 19 mois, 4 ans et demi et 6 ans, empruntent un chemin enneigé du massif du Vercors jusqu'à 1 200 mètres d'altitude, dans une cuvette de la forêt de Saint-Pierre-de-Chérennes, entre Grenoble et Romans-sur-Isère.

Tous, sauf l'architecte André Friedli et le policier Jean-Pierre Lardanchet, absorbent un produit à effet abrutissant, s'allongent sur le sol en formant un cercle, la tête recouverte d'un sac en plastique. Friedli et Lardanchet tirent une quarantaine de balles avec deux pistolets 22 LR à un coup.

Friedli et Lardanchet arrosent les corps d'essence, les recouvrent de branchages, mettent le feu, se tirent une balle dans la bouche avec un 357 Magnum avant de tomber dans le brasier.

«Cette dynamique morbide conduisant au massacre du Vercors provient de la doctrine de l'OTS», confirme le psychiatre Jean-Marie Abgrall.

Le magistrat s'est intéressé à Raymond Bernard et à Jacques Breyer, dont l'enseignement aurait été pillé et travesti par Di Mambro au gré de sa folie criminelle.

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