Les Pistolets en plastique, réalisé par Jean-Christophe Meurisse, est une œuvre qui divise et interpelle. Le film, sorti le 26 juin 2024, dure 1h36 et s'inspire de l'affaire Dupont de Ligonnès, un fait divers tragique qui a marqué la France.
Le film explore l'affaire Dupont de Ligonnès à travers plusieurs trames narratives. On suit notamment deux enquêtrices amatrices lancées à la recherche du tueur de Nantes, l'arrestation d'un faux coupable, et l'exil de de Ligonnès en Argentine. Léa et Christine sont obsédées par l'affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. Le nom du meurtrier, Xavier Dupont de Ligonnès, est remplacé par celui de Paul Bernardin.
Avec Les Pistolets en plastique, Jean-Christophe Meurisse persiste et signe en s’inspirant cette fois-ci de l’affaire Dupont de Ligonnès, qu’il déplie en plusieurs trames narratives. Meurisse s’amuse des errances de la police française et montre combien les fantasmes de l’époque créent des comportements irrationnels. Et tandis que des détours par l'Argentine doublent la satire d’un parfum de film d’aventure, Les Pistolets en plastique troque progressivement le rire contre une prise en compte de l’horreur collective à l’œuvre dans ce fait divers devenu un mythe national.
Jean-Christophe Meurisse a voulu faire une comédie noire, mélangeant humour et horreur. Le réalisateur explique : "C’est ce que j’aime : le mélange. Ce que je n’aime pas : rester dans un registre unique. Je veux que tout soit tendu, aussi bien dans la narration que dans la forme. On ne sait pas sur quel pied danser."
Le film met en scène une galerie de personnages interprétés par :
Lire aussi: Tout savoir sur les pistolets
L'équipe technique comprend :
Présenté au Festival de Cannes dans la sélection «La Quinzaine des Cinéastes», Les Pistolets en plastique est un film décapant et extrêmement drôle, impertinent et un modèle d’écriture et de casting parfait. Certains spectateurs peuvent ne pas adhérer à l'histoire, mais il y a de vraies bonnes idées et des séquences très réussies à la manière du film de Les Nuls. Pour certains, c’est le premier fou rire qu’ils prennent au cinéma, et qui leur a duré jusqu’à la sortie de la salle, voire même après.
À la fin du XIXe siècle, la gendarmerie est équipée d’armes conçues au lendemain du désastre des armées impériales, puis républicaines, lors de la guerre de 1870-1871. Deux ans après la victoire des États allemands, les armées françaises se voient enfin dotées d’un arsenal léger performant. Citons les revolvers 1873, puis 1874 ainsi que l’adoption du système Gras en remplacement des Chassepots.
Passant après les corps de troupe, la gendarmerie doit encore patienter deux à trois décennies pour pouvoir rivaliser avec ses homologues étrangers en matière de moyens. Mais surtout, ces nouvelles armes permettent, pour un temps, de jouer à jeu égal avec les hors-la-loi qui n’ont pas besoin d’attendre le bon vouloir des politiques et des budgets supplémentaires pour améliorer leur arsenal. La guerre de 1870 a révélé toutes les carences des armées françaises.
En 1874, le « merveilleux » Chassepot tire sa révérence au profit du fusil présenté par le capitaine Gras. Un des points novateurs est l’abandon de la cartouche en papier au profit d’une cartouche métallique.
Lire aussi: Décryptage de "Les Mots Sont Des Pistolets Chargés"
En raison d’impératifs économiques, la culasse est celle du Chassepot, quelque peu modifiée. La boîte de culasse est aménagée afin de permettre le passage du levier d’armement, ainsi que le chargement et le déchargement de l’arme. La culasse mobile, quant à elle, est dite à verrou.
En 1880, un dispositif est aménagé en vue de faire dévier les gaz en cas de problème au départ du coup. Une des faiblesses du Gras vient de sa capacité de tir. En effet, il n’existe pas de chargeur : après chaque tir il faut donc réapprovisionner la chambre.
La gendarmerie ne reçoit pas le fusil Gras, mais la version carabine, retenue sous l’appellation « 1874 Modifié 1880 ». Pourquoi ne pas avoir retenu pour l’institution la version fusil ? Si l’on considère le service à cheval, il est indéniable qu’une arme plus courte facilite les mouvements du cavalier. Les gendarmes à pied ont aussi une version carabine. Le maniement d’une arme de taille réduite dans des affrontements de rue ou tout simplement lors d’opération de maintien de l’ordre reste plus aisé.
La carabine des gendarmes à cheval se caractérise par un levier d’armement coudé et aplati, ainsi que par l’emploi d’une baïonnette cruciforme à douille. L’exemplaire réservé aux gendarmes à pied est en grande partie identique à la précédente. Le fût est légèrement plus court. Le canon est solidaire de la monture par une grenadière et un embouchoir. De plus, par rapport à son homologue, elle a un battant de crosse pour la fixation de la bretelle.
Ces carabines (et le système Gras dans son ensemble), outre leur mécanique perfectible, sont pénalisées par leur capacité de tir qui se limite à une seule cartouche, alors que les modèles allemands sont pourvus d’un chargeur.
Lire aussi: "Les Pistolets en plastique": un film à voir?
Le Général Boulanger, alors ministre de la Guerre, impose en 1886, et en l’espace de six mois, un nouveau fusil réglementaire : le Lebel. Un certain Berthier, chef de bureau des chemins de fers algériens, se penche sur les armes Lebel et vise plus précisément à la création d’une carabine.
Il cherche à changer le système d’alimentation des armes en service. Berthier désire donc allier modernité et économies, ce dernier terme n’étant pas un vain mot dans la course à l’armement. Ces travaux aboutissent à la carabine modèle 1890, prévue pour accueillir un chargeur de quatre cartouches, placé sous la culasse devant le pontet. Quand le chargeur est vide, le système de fixation le laisse tomber.
Vers le milieu des années 1970 et en respectant les lois japonaises, imposant l'impossibilité de transformation d'un objet en arme a feu, des techniciens et ingénieurs débutent la transformation, voire la fabrication, de ces répliques d'armes inertes en répliques d'armes pouvant tirer des projectiles, non dangereux, le tout utilisant de l'air comprimé. Le choix se porte alors immédiatement sur les billes de 6 millimètres.
À cause de la loi japonaise ces "lanceurs" ne peuvent pas développer plus de 2 joules en sortie de canon.
Au vu de l'engouement de certains pour beaucoup de ces "lanceurs répliques d'armes", qui ont les mêmes fonctionnalités que les vrais armes, des jeux opposants 2 équipes voient le jour sous le nom de Survival Game ou Wargame.
Les répliques prennent alors le nom d'airsoft guns.
Des ingénieurs fort connus encore aujourd'hui sont issus de cette époque, tel Tanio Kobayashi.
Dans les années 1980, Tokyo Marui, société japonaise alors spécialisée dans le modélisme bas de gamme, se lance dans le secteur de l'airsoft en produisant des répliques d'armes utilisant la technologie des voitures électriques télécommandées. L'air comprimé est alors fourni par un piston poussé par un ressort, lui-même armé par un système d'engrenages entraînés par un moteur électrique au sein d'une "gearbox". L'énergie nécessaire à la propulsion des billes est alors tirée d'une batterie d'accumulateurs. La facilité d'utilisation et d'entretien de ce type de réplique est telle que c'est le principal déclencheur du succès de l'activité.
Tokyo Marui a commencé avec la fabrication du FAMAS français (qui est toujours utilisé à ce jour, car il est d'une grande fiabilité et offre des performances très honorables selon les critères actuels), et connaît un franc succès. Suivent alors rapidement la gamme des M16A1 et M16 VN (Vietnâm), puis le CAR-15 et le XM 177E2 ainsi que le MP5 pour étendre ensuite sa gamme de produits à plusieurs dizaines de répliques.
En 1993, Tokyo Marui invente et fait breveter le Hop-up. Ce système permet d'augmenter la portée des billes sans augmenter la puissance de sortie de ces dernières.
L'airsoft n'est pas une discipline dangereuse, à condition de respecter les quelques règles de sécurité élémentaires. Les associations disposent toutes d'un règlement dont voici les points les plus courants :
Les répliques se divisent en plusieurs catégories :
Les billes d'airsoft ou bbs ont un diamètre de 6 mm (ou 8 mm sur certains modèles produits par Marushin). Généralement, les billes sont biodégradables fabriquées à base d'amidon de maïs ou encore d'un mélange de résine et de fragments d'orge.
Chronographe ou "Chrony" : il sert à calculer la vitesse des billes, et par ce biais, à déduire (selon la masse de la bille) la puissance développée par les lanceurs.
En tant que leader du marché, Glock a largement influencé les tendances de l'industrie des armes à feu, dictant souvent les normes en matière de conception, de fonctionnalités et de performance. L'histoire de Glock est une saga d'innovation, de succès et d'influence indéniable dans l'industrie des armes à feu. Depuis ses modestes débuts jusqu'à sa position actuelle de leader mondial, l'entreprise a constamment repoussé les limites de la conception et de la performance des armes de poing.
Glock a constamment cherché à améliorer ses produits en introduisant de nouvelles technologies. Diversification des modèles : Au-delà de son modèle initial, le Glock 17, la société a développé toute une gamme de modèles pour répondre aux besoins variés des utilisateurs. Diversification des produits : En plus des pistolets, Glock a élargi sa gamme de produits pour inclure des carabines et des fusils. Adaptation aux réglementations et aux marchés internationaux : Glock a adapté ses produits pour répondre aux différentes réglementations nationales en matière d'armes à feu et pour satisfaire les demandes spécifiques des marchés internationaux.
De plus, la présence régulière des armes Glock dans les films, les séries télévisées et les jeux vidéo en fait une icône culturelle de la puissance et de la modernité.
Exemples de films où les armes Glock sont présentes :
Les services de sécurité intérieure sont confrontés à un phénomène émergent et inquiétant dans leur lutte contre la violence armée : l’émergence des armes à feu artisanales, communément appelées « ghost guns », fabriquées à domicile, principalement à l’aide d’imprimantes 3D. Cette réalité représente un défi majeur et constitue un problème sérieux pour la sécurité publique.
Bien que le secteur connaisse une croissance impressionnante, les armes de petit calibre issues de l’impression 3D, échappant au contrôle étatique, circulent encore de façon limitée sur le territoire national. Leur prolifération suscite une inquiétude légitime au sein du système judiciaire français. Le processus de fabrication de ces armes, simple, rapide et économique, repose sur l’acquisition d’une imprimante adéquate et le téléchargement de fichiers aisément accessibles sur Internet pour produire une gamme complète d’armes à feu, allant du pistolet au fusil d’assaut.
Malgré la menace tangible que représentent ces armes artisanales, elles ne constituent qu’une infime partie du marché illicite des armes, comparé à la disponibilité beaucoup plus importante des armes industrielles qui, même anciennes, conservent leur dangerosité létale. Ainsi, la diversité des armes artisanales va des modèles les plus rudimentaires aux plus sophistiqués.
Au-delà de son invention, l’impression 3D en plastique a gagné en popularité à partir de 2005. Ce procédé permet initialement la production de pièces en volume par l’ajout successif de couches de matériau, qualifié de fabrication additive. Comme toute innovation, certains individus ont cherché à exploiter cette technologie pour la production d’armes à feu.
Cette tendance a pris de l’ampleur au début des années 2010, notamment en 2013 avec l’émergence du « Liberator », un pistolet à un coup en calibre .380ACP, conçu en 3D avec les moyens technologiques et matériaux disponibles à l’époque. Ce pistolet était simple à fabriquer du fait qu’il était entièrement en plastique, ce qui le rendait peu fiable et peu durable.
Le FGC-9, acronyme de « F*ck Gun Control 9mm », a marqué une évolution majeure dans le domaine des armes fabriquées par impression 3D. Fini les pistolets en plastique à un seul coup. Désormais, les armes imprimées en 3D peuvent être semi-automatiques voire automatiques. Le FGC-9 est un pistolet semi-automatique tirant des munitions en 9×19 mm.
À l’époque, durant les années 2010, les premières armes à feu « artisanales » étaient limitées par les contraintes technologiques, en raison de la fragilité des matériaux utilisés dans l’impression 3D. Ces armes étaient principalement conçues avec des filaments en plastique ou en métal, disponibles dans le commerce grand public, qui présentaient une faible résistance à la pression et aux températures élevées générées par le tir d’un projectile.
Les avancées technologiques récentes ont permis l’utilisation de matériaux innovants, facilitant la fabrication de composants d’armes plus sophistiqués, de qualité supérieure, et plus résistants. Alors que des modèles comme le célèbre « Liberator » étaient entièrement fabriqués en polymères, limitant leurs performances, les évolutions récentes ont intégré des composants métalliques essentiels tels que les canons et les percuteurs.
Il est important de noter que les imprimantes 3D ne suffisent pas à produire entièrement une arme à feu, mais elles peuvent être utilisées pour fabriquer des pièces externes comme la carcasse (partie haute et partie basse) ou la crosse. Pour les producteurs illégaux d’armes à feu, l’acquisition de composants essentiels en métal se fait souvent via le « dark web » pour garantir le bon fonctionnement de l’arme, incluant des pièces telles que le canon, le bloc détente, ou le percuteur.
L’absence de numéros de série sur ces armes pose des difficultés dans le processus de traçage, un élément fondamental des enquêtes sur le trafic illicite d’armes à feu. Le traçage consiste à suivre de manière systématique le cheminement des armes à feu, et autant que possible, de leurs composants essentiels et de leurs munitions, depuis leur fabrication jusqu’à leur acquisition par l’utilisateur final.
La démocratisation de cette technologie, conjuguée à la diminution de son coût d’acquisition, accroît la menace de manière tangible. Cette évolution s’accompagne d’une recrudescence sur internet de schémas permettant la fabrication d’armes plus sophistiquées, pouvant être agrémentées d’éléments métalliques fabriqués de manière artisanale.
En Europe, les « ghost guns » représentent une menace majeure et préoccupante pour Europol, l’agence européenne de police criminelle, en raison de leur caractère non traçable et de la possibilité de les assembler soi-même. Ces dernières années, une quantité croissante d’armes complètes et de pièces d’armes imprimées en 3D, fabriquées par accumulation de couches de matériaux contrôlées par ordinateur, ont été saisies en Europe. Face à cette menace grandissante, Europol a mis en place un réseau international d’experts spécialisés dans les armes à feu imprimées en 3D afin de tenir les autorités répressives informées de l’évolution de cette forme d’armement.
Juridiquement, ne disposant pas des autorisations requises, les producteurs d’armes à feu pourrait tomber sous le coup de l’article L317-1-1 du code de la sécurité intérieure qui interdit « la fabrication ou [le] commerce de matériels, armes, munitions et de leurs éléments essentiels »,
Acheter, vendre ou détenir une ou plusieurs armes sans en avoir l’autorisation est sanctionné par une peine d’emprisonnement et une amende.
Sanctions pour détention d'armes de catégorie B sans autorisation:
La peine d’emprisonnement est de 10 ans et l’amende de 500 000 € en cas d’infraction commise en bande organisée.
tags: #les #pistolets #en #plastique #histoire #et