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Jean-Christophe Meurisse, connu pour son style décapant, revient avec Les Pistolets en plastique, une comédie noire qui s'inspire librement de l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès. Le film explore la violence ordinaire et notre fascination pour les faits divers, le tout avec un humour grinçant.

Un Scénario Inspiré de Faits Réels

Le film s'inspire de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, un fait divers particulièrement sordide qui a tenu toute la France en haleine en 2011, et ne cesse de fasciner les foules depuis. Au début, un carton prévient que tout cela relève de la pure fiction.

Léa et Christine sont obsédées par l'affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille et disparu mystérieusement. C’est là que les deux femmes décident de se rendre afin de mener leurs propres investigations, et se confronter au réel. Au même moment, un homme est arrêté à l’aéroport de Copenhague, soupçonné d’être le tueur.

Un Mélange des Genres

Dans la même veine que son précédent film «Oranges Sanguines», Jean-Christophe Meurisse ne retient pas ses coups avec «Les pistolets en plastique», et enchaîne les tableaux où les spectateurs passent du rire à l’effroi, quand ils ne vivent pas les deux à la fois. Le film peut être perçu comme une forme de catharsis dans lequel Jean-Christophe Meurisse pointe du doigt la violence ordinaire en passant par le rire, le malaise, la paranoïa, la médiocrité et, bien évidemment, la mort.

À mi-chemin entre la satire sociale, la parodie policière, et la romance gore, «Les pistolets en plastique» se révèle être une bonne surprise à partir du moment où on sait où l'on met les pieds.

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Les Thèmes Abordés

Marqués par une multitude d’événements, ces Pistolets en plastique disent assez notre encombrante passion pour le mal. Ils le font dans un éclat de rire grinçant, en dehors de tout conformisme.

Le film peut être perçu comme une forme de catharsis dans lequel Jean-Christophe Meurisse pointe du doigt la violence ordinaire en passant par le rire, le malaise, la paranoïa, la médiocrité et, bien évidemment, la mort. Le monde est au bord de l’abîme, on a l’impression d’être entourés par des fous. Mais est-on bien certain de l’état de notre propre santé mentale ?

La Fascination pour les Monstres

Konbini | Il y a, dans Les Pistolets en plastique, avec la figure de Xavier Dupont de Ligonnès, mais qui était aussi palpable déjà dans Oranges sanguines et puis dans Les Chiens de Navarre, toujours cette fascination pour le sang, le tueur en série. Il y a quelque chose qui vous titille là-dedans ?

Jean-Christophe Meurisse | Les monstres. C’est important, les monstres. J’aime bien présenter la violence, les méchants, les monstres, parce que nous, ça nous permet de réfléchir à notre monstre intime. Et justement, je crois à la mission du spectacle et du cinéma de « plus on montre les monstres, plus on montre le mal, moins il y en a dehors ».

C’est vrai que j’ai toujours été un fan de cinéma fantastique et d’horreur. En même temps, je ne pense pas qu’il y ait une glorification non plus de ça, ni de la violence. C’est ça qui peut être gênant d’ailleurs, c’est qu’il peut y avoir des ruptures de ton pendant mes films, et de montrer cette violence sans glorification, comme souvent dans les films, voire le ludisme dans les films d’horreur.

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Le Style de Jean-Christophe Meurisse

Jean-Christophe Meurisse a voulu faire une comédie noire, mélangeant humour et horreur. Le réalisateur explique : "C’est ce que j’aime : le mélange. Ce que je n’aime pas : rester dans un registre unique. Je veux que tout soit tendu, aussi bien dans la narration que dans la forme. On ne sait pas sur quel pied danser.

Le cinéma de Jean-Christophe Meurisse est avant tout cathartique : plutôt que de pleurer sur le sort de notre société en saturation, il vaut mieux rire de notre monstruosité.

Direction d'Acteurs et Improvisation

La direction d’acteurs, aucune. J’ai appris à diriger les acteurs grâce au théâtre et je continue avec le cinéma pour arriver à ce côté ultra-naturaliste, de leur donner une qualité de jeu assez libre et très vivante.

Au cinéma, c’est plus écrit. Il y a un scénario, des dialogues pour montrer l’humeur des personnages et leurs rapports. C’est très écrit. Mais j’adore m’entourer d’acteurs qui savent improviser. En théâtre, c’est une écriture de plateau. Donc ils peuvent se sentir libres de s’approprier la situation avec leurs propres mots, leur propre humour et leur côté fantasque.

Distribution

Avec un casting où brillent Laurent Stocker, Delphine Baril et Charlotte Laemmel, cette œuvre promet un mélange d'humour décalé et de réflexions acerbes sur nos travers sociétaux.

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Ce dernier raconte : "J’aime bien faire venir des gens connus pour une journée de tournage, aussi, comme Jonathan Cohen, Vincent Dedienne ou François Rollin et Romane Bohringer.

Réception

A vu « Les pistolets en plastique » de Jean-Christophe Meurisse (fondateur de la compagnie « Les chiens de Navarre) présenté au Festival de Cannes dans la sélection «La Quinzaine des Cinéastes ». Petite pépite qui passe presque inaperçue, ce film décapant et extrêmement drôle, impertinent est un modèle d’écriture et de casting parfait.

Comme tout film de ce genre, c'est inégal sur la longueur mais il y a des séquences qui sont vraiment à mourir de rire et qu'on retient bien après la fin du film. Alors attention, je peux comprendre que certains n’adhèrent pas du tout car l'histoire tient sur un fil mais il y a de vraies bonnes idées et des séquences très réussies à la manière du film de Les Nuls.

Je crois que c’est le premier fou rire que je prends au cinéma, et qui m’a duré jusqu’à la sortie de la salle, voire même après. S’inspirer d’une affaire qui, pour des raisons qui mériteraient d’être étudiées par un symposium de sociologues et de psychologues, passionne un certain nombre de français depuis 13 ans pour en faire un film déjanté, à la fois comique et horrifique, voilà ce qu’a entrepris Jean-Christophe Meurisse avec l’aide de son épouse Amélie Philippe.

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