Tourné il y a 50 ans en grande partie en Tarn-et-Garonne, singulièrement à Bruniquel, Le Vieux Fusil a laissé une trace indélébile. Les figurants qui ont participé à cette aventure ne sont plus nombreux, mais le film continue à drainer toute l’année des touristes jusqu’à la cité médiévale, classée parmi les plus beaux villages de France.
50 ans après, Le Vieux Fusil fume encore. Les 5, 6 et 7 septembre 2025, le village aux deux châteaux organise une véritable plongée dans l’univers du Vieux Fusil. Le week-end sera ouvert le vendredi 5 septembre 2025 par Jean Achache, assistant réalisateur aux côtés de Robert Enrico en 1975, et par Jérôme Enrico, homme de cinéma comme l’était son père, mort en 2001. Ce même jour, le public pourra assister à la projection du film en plein air, sur l’esplanade, après avoir vu les témoignages filmés des souvenirs des personnes présentes lors du tournage. Bien sûr, avec les années, les témoins directs, figurants notamment, sont de moins en moins nombreux.
Inspiré du massacre d’Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, le film Le Vieux Fusil fut tourné, non pas dans le Limousin, mais dans le Tarn-et-Garonne. Si le jugement des cinéphiles, n’a pas toujours été tendre avec les choix de mise en scène de Robert Enrico, on doit reconnaître la force persistante du film, 50 ans après.
Le film de Robert Enrico raconte l’histoire d’un paisible chirurgien de Montauban, Julien Dandieu (Philippe Noiret), qui, aux dernières heures de l’Occupation en 1944, venge le meurtre de sa femme Clara (Romy Schneider) et de sa fille dans un village décimé par une division allemande. Philippe Noiret recevra d’ailleurs le César du meilleur acteur pour ce film.
Après avoir reçu des menaces à peine voilées d’un milicien, et sur les conseils de son ami François (Jean Bouise), Julien décide d’emmener sa femme Clara (Romy Schneider) et leur fille Florence âgée de 13 ans, dans sa campagne de la Barberie, un château médiéval. Il les imagine en lieu sûr.
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Élu « César des Césars » en 1985, 10 ans après sa sortie, Le Vieux Fusil n’a jamais quitté Bruniquel, où son souvenir est entretenu modestement mais sûrement.
Les châteaux de Bruniquel (à l’époque propriété de la famille de Bellefond) ont abrité des scènes marquantes : la fête du village dans la cour, l’assassinat de la mère et de la fille. C'est dans la commune de Bruniquel (Tarn-et-Garonne) que fut tourné le film Le vieux fusil. C’est dans le village de Bruniquel (Tarn-et-Garonne) que fut tourné le film Le vieux fusil.
Bruniquel est un village de 610 âmes situé à 30 kilomètres de Montauban. Celui-ci est resté marqué par ce tournage. Les figurants très nombreux n’ont jamais oublié cette aventure. Les décors du film sont toujours là : les châteaux et le fameux (faux) puits, les ruelles du village, les souterrains, eux, sont dans le château de Bonaguil. Les photos de tournage sont exposées dans les salles du château vieux. Les deux châteaux des XIIe et XVe siècles, qui se visitent, ont hébergé toutes les scènes marquantes. Des aménagements avaient été nécessaires, à commencer par la construction d’un pont-levis aujourd’hui détruit que les touristes cherchent en vain. Le puits dans lequel le personnage principal abat sa première victime est en revanche toujours là.
Lieux mythiques du cinéma : Le village de Bruniquel, dans le Tarn-et-Garonne, a accueilli le tournage du film de Robert Enrico, au printemps 1975. «C’était un grand moment !» À Bruniquel, un village de 610 habitants du Tarn-et-Garonne à trente kilomètres de Montauban, le tournage du Vieux Fusil, en 1975, reste un temps fort de l’histoire locale.
Florence Brutto, coiffeuse au village depuis un an, a regardé le film à son arrivée comme un rituel d’intégration. «Je cherche une affiche du film avec Romy Schneider. Beaucoup de gens ont des photos du tournage chez eux», témoigne la jeune femme. L’ancienne conciergerie accueillait la scène où Julien Dandieu tue le dernier de ses ennemis. La cour du château a été le cadre de la fête du village, mais aussi de l’assassinat de la mère et de la fille, dans la terrible «scène du lance-flammes». «Le puits le plus profond qui soit» construit pour le tournage.
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Les astuces du montage -entretenant l’illusion que Bruniquel, Bonaguil et Penne, deux autres communes du Quercy, n’en forment qu’une- ont fasciné les habitants et créé une durable complicité entre le film et le village. Yvan Bianchi, directeur de l’office du tourisme, se souvient de la première fois qu’il a vu le film dans un cinéma de Montauban : «Dans la salle, tout le monde pleurait, et moi, j’avais envie de rire !
Denis Montet, agriculteur bruniquelais, avait prêté aux accessoiristes une charrette et des bêtes. La vache errante, qui annonce au début du film le massacre du village, lui appartenait. Recruté comme figurant, il se souvient surtout avoir attendu : «Dès qu’un petit nuage passait, il fallait tout arrêter. Ma scène n’a pas été retenue, alors que j’ai dû venir six fois, parfois pendant une demi-journée !» En dédommagement, il touchait 50 francs par jour.
«Nous ne savions pas comment se tournait un film. Pourtant, peu de choses ont échappé aux habitants, des disputes qui ont pu ponctuer le tournage, amenant les acteurs à se retirer dans leur caravane, aux repas à l’auberge «L’Étape du château» auxquels étaient conviés certains figurants, en passant par de menus détails, comme la technique de Philippe Noiret pour simuler un vomissement («le gobage d’œuf !»).
Yvan Bianchi s’étonne encore de «l’usine» déversée chaque jour par les camions, comme ces dizaines de projecteurs dardant leurs rayons sur la petite fenêtre de la conciergerie pour simuler l’éclat du jour. Les apparitions de Romy Schneider constituent un autre souvenir brûlant : «Je revois ses longues jambes fines sortir de la Mercedes. C’était une star, une grande dame. On ne pouvait pas l’approcher comme ça», se souvient Jacky Poussou.
À l’époque, l’actrice frôlait le surmenage. «Elle jouait des scènes très dures. J’ai assisté à celle du viol. À la fin, elle était véritablement bouleversée», se souvient l’artiste. Plusieurs habitants évoquent aussi avec émotion la présence du fils de Romy Schneider, David Meyen, alors âgé de 9 ans, mort six ans plus tard. Mais de tous, c’est bien Philippe Noiret, cet homme «simple et ouvert», qui a su le mieux se faire aimer des Bruniquelais.
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Parmi ces acteurs se trouvaient des militaires du 17e RGP de Montauban. Le lance-flammes du film faisait partie de leur matériel.
Le compositeur de l’inoubliable musique du film, François de Roubaix, est mort accidentellement quelques mois seulement après sa sortie. Une soirée hommage est organisée le 17 septembre 2025 à partir de 18 h au théâtre Olympe de Gouges, à Montauban. Après la projection du film, Jean-Marc Montaut et son quartet interpréteront des œuvres du compositeur. Le 3 avril 1976, François de Roubaix a reçu à titre posthume le César de la meilleure musique pour Le Vieux Fusil.
Quand on étudie l’origine du nom “Bruniquel”, on s’aperçoit que celui-ci s’est formé à partir d’un prénom féminin : Brunehaut ou Brunehilde, cette reine mérovingienne d’origine wisigothe qui, après avoir longtemps régné sur les royaumes d’Austrasie et de Burgondie, fut livrée à Clotaire II, roi de Neustrie et fils de son ennemie de toujours, la reine Frédégonde. D’abord jetée en pâture aux soldats de Clotaire qui lui firent subir les derniers outrages pendant trois jours, Brunehaut connut un ultime supplice en étant finalement attachée par les cheveux, un bras et une jambe, à la queue d’un cheval fougueux. Inutile de préciser qu’un tel traitement eut raison du peu de vie qui lui restait encore.
Dans les Gorges de l'Aveyron, à Bruniquel l’un des plus beaux villages de France, partez à la découverte des Châteaux : le Vieux et le Jeune perchés sur un éperon rocheux. Les Châteaux de Bruniquel sont un livre ouvert sur l'histoire ; En effet, chaque siècle a laissé sa trace : la superposition des interventions constitue le charme essentiel de cette construction, magnifiquement située pour surveiller les vallées de l'Aveyron et de la Vère. La visite comprend plusieurs éléments architecturaux d’époques diverses : Tour dite de la Reine Brunehaut du XIIème siècle, salle des chevaliers du XIIIème siècle décorée de fenêtres géminées, la porte d’entrée et la cheminée de bois sculpté au décor baroque du XVIIème siècle du Château Jeune, la galerie style renaissance du Château Vieux surplombant la falaise de 90 mètres et offrant un superbe panorama sur la vallée de l’Aveyron.
Les châteaux accueillent quatre des expositions permanentes : une salle est consacrée à l'exposition de photos prises pendant le tournage du film “le Vieux Fusil”. En effet ces Châteaux servirent de cadre au tournage du film inoubliable de Robert Enrico avec Philippe Noiret et Romy Schneider, une salle est consacrée à la préhistoire, une autre à la pierre (tailleurs de pierre, sculpture), une autre retrace aussi la découverte de la grotte de Bruniquel en 1990.
L’information que nous allons vous révéler n’est pas un secret bien au contraire, elle a fait le tour du monde ! Dans la grotte de Bruniquel, à 336 mètres de l’entrée, des structures aménagées ont été datées d’environ 176 500 ans. Cette découverte recule considérablement la date de fréquentation des grottes par l’Homme, la plus ancienne preuve formelle datant jusqu’ici de 37 000 ans (Chauvet). Elle place ainsi les constructions de Bruniquel parmi les premières de l’histoire de l’Humanité. La grotte est fermée pour sa préservation et pour continuer les recherches scientifiques.
Il y a également des expositions temporaires de peintures et de photos tout au long de l’année. La salle d’apparat et la galerie du Château Jeune ont été restaurées.
Voici les horaires d'ouverture des Châteaux de Bruniquel :
Période | Jours | Horaires |
---|---|---|
01 juillet 2025 au 31 août 2025 | Lundi à Dimanche | 10h00 à 19h00 |
01 septembre 2025 au 31 octobre 2025 | Lundi à Vendredi | 10h00 à 18h00 |
01 septembre 2025 au 31 octobre 2025 | Samedi et Dimanche | 10h00 à 19h00 |
01 novembre 2025 au 12 novembre 2025 | Lundi à Vendredi | 10h00 à 17h00 |
01 novembre 2025 au 12 novembre 2025 | Samedi et Dimanche | 10h00 à 18h00 |
01 mars 2026 au 31 mars 2026 | Samedi et Dimanche | 10h00 à 18h00 |
01 avril 2026 au 30 juin 2026 | Lundi à Vendredi | 10h00 à 18h00 |
01 avril 2026 au 30 juin 2026 | Samedi et Dimanche | 10h00 à 19h00 |
Tarif famille : 3ème enfant gratuit. Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans. Tarif enfant : de 6 à 14 ans. Tarif groupe à partir de 15 personnes. *Tarifs réduits pour les personnes en situation de handicap, Carte Jeune Région Occitanie et Bons Plans en Toscane Occitane (1 enfant gratuit par Passeport Bons Plans) sur présentation du passeport Bons Plans de la Toscane Occitane.
Sur les ruines de ce premier château a été construit l’actuel «château vieux», au 13ème siècle. Au milieu du 15ème siècle, le vicomte en querelle avec son fils, décide de vendre les terres situées à l’est de son château à un cousin, Maffre de Comminges. Après quinze années de procès qui opposeront le père et le fils, le cousin pourra enfin acheter les terres afin d’y construire son propre château entre 1485 et 1510. Pendant trois siècles les deux branches de la famille ne cesseront de se quereller. Le «château vieux» porte encore aujourd’hui la trace de ces différentes attaques, notamment la salle dite des chevaliers. A la fin du 18ème siècle, le vicomte du «château vieux» décide de racheter le «château jeune». Seul le «château vieux» continuera à être habité jusqu’en 1980, année de la mort de la dernière vicomtesse de Bruniquel. Le «château jeune» sera laissé à l’abandon pendant deux siècles et sera donc paradoxalement le plus abîmé des deux lorsque la municipalité se portera acquéreur en 1987.
Consacré chaque année, à cheval sur Juillet Août, à une œuvre d’Offenbach. Le Marché aux plantes se déroule tous les printemps. Concert en plein air de percussions brésiliennes.
Les châteaux accueillent également de nombreuses expositions permanentes ou temporaires. Une salle est notamment consacrée à la grotte de Bruniquel qui ne se visite pas, une autre expose des fossiles et des objets liés au travail de la pierre, enfin une pièce présente une partie des vestiges préhistoriques retrouvés dans les abris sous roches, découverts au pied des châteaux.
En 1975, le réalisateur Robert Enrico tourne l'histoire d'un médecin qui sombre dans la folie. Sa famille a été sauvagement assassinée par les SS. Dans la cour du château, sa femme brûlée au lance-flamme... Des images gravées dans la mémoire et un couple d'acteurs devenus mythiques. Plus de 40 ans après, les habitants de Bruniquel se souviennent de l’ambiance qui régnait sur le tournage. « Ça ressemblait à une fête de village, raconte Denis Montet, avec l’accordéon et les gens qui dansent et qui s’amusent ».
Aujourd'hui, le château est aujourd'hui un site que l'on visite, pas seulement pour les vieilles pierres. Dès sa sortie, Le Vieux Fusil est un succès populaire, et reste l'un des films préférés des Français. Le château attire 30 000 touristes chaque année. Pourtant il a bien failli disparaître à jamais dans les flammes à la fin du film. Les pompiers l’ont sauvé in-extremis.
Plongez dans l’univers du Vieux Fusil à Bruniquel le temps d’un week-end unique !
La Micro-Folie est un musée numérique interactif et itinérant. Porté par le ministère de la Culture et coordonné par La Villette, il est déployé et animé en Tarn-et-Garonne par la Ligue de l'Enseignement. Avec l'appui des 12 musées fondateurs (Le Louvre, le Musée d'Orsay, le musée du Quai Branly etc.), de musées régionaux et internationaux, nous avons à disposition plus de 5000 œuvres numérisées que nous pouvons présenter sous forme de collections (en mode libre) ou sous forme de sélections thématiques (en mode conférence). Dans le cadre de l'anniversaire du film de Robert Enrico : "Le vieux fusil" nous proposons au sein du château de Bruniquel, d'aborder la période décrite dans le film par le prisme de l'art. Nous proposons une sélection d’œuvres d'art autour de "l'art dégénéré", approche politique, propagandiste et répressif de l'art moderne par le régime Nazi. Dans le contexte du film, nous proposons également une sélection d’œuvres pour illustrer la place de l'art dans l'exil mais aussi de la représentation de la vengeance dans l'histoire de l'art.
Votre portrait en noir et blanc, comme au début du siècle dernier. Venez dans vos plus beaux habits et laissez-vous photographier à la manière d’autrefois. Une séance unique, à la chambre de rue (afghan-box) un procédé d’époque utilisé par les photographes itinérants-es .
On a l'habitude de dire : "Le film Le vieux fusil a été tourné au château de Bruniquel !" Ce n'est qu' en partie vrai, puisqu'à Bruniquel il y a deux châteaux. Le Jeune et le Vieux. Les deux sont sur le même promontoire à quelques dizaines de mètres l'un de l'autre, bâtis sur le site où, déjà, les Romains avait construit leur château.
Au 15e siècle la propriété appartient à la famille de Comminges. Le père et le fils sont fâchés. Le père décide de donner la moitié du domaine à son neveu. S'en suit une querelle familiale sans fin. Le fils tente de faire passer le père pour fou. La justice ne tranchera pas. Le fils déshérité décide alors, de faire construire le château jeune à quelques mètres du vieux château et le neuveu fait aussitôt construire un mur entre les deux châteaux. Les guerres de Religions viennent couronner le tout. La bataille s'étalera sur deux siècles. En 1987 la commune rachetera les deux édifices.
Une exposition rappelle le souvenir de Romy Schneider et Phillipe Noiret les héros du film Le Vieux Fusil de Robert Enrico tourné en 1974. Quelques scènes du film ont été tournées dans le château voisin de Bonaguil. Le château de Bonaguil est situé sur la commune de Saint-Front-sur-Lémance en Lot-et-Garonne à la charnière du Périgord et du Quercy, mais il est la propriété de la ville de Fumel.
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