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Le pousse-pousse, un moyen de transport ancestral, a une histoire riche et variée, particulièrement en Asie. Apparu en Chine à la fin du XIXe siècle, le "pousse-pousse" avait à l'origine deux roues et était emmené par un tireur à pied, les passagers prenant place à l'arrière.

Origines et Évolution

C'est vers 1868, au Japon, que le principe du pousse-pousse fût inventé. En deux ans d'existence, on pouvait compte plus de 40 000 pousse-pousse à T?ky?. Le principal problème à la diffusion de ce mode de locomotion dans tout le Japon est l'état de la route. Mais l'Empereur Meiji fait rapidement construire ponts et routes. Ce mode de transport fut très en vogue dans toute l'aristocratie et chez les geishas, à tel point que des compagnies de "taxis" furent créées.

Les pousse-pousse ont rapidement supplantés le moyen de transport traditionnel qu'était le palanquin dans les villes. À la fin du XIXe siècle, le pousse-pousse fût un important produit d'exportation japonais et contribua ainsi à le propager dans toutes l'Asie et les colonies européennes. Ce véhicule qui a supplanté le palanquin au Japon, s’est exporté dans toute l’Asie et les colonies européennes. Ce moyen de transport a été vite adopté par les colons.

Aujourd'hui, la plupart des engins sont des tricycles. Il existe aussi des versions ou l'homme tirant le pousse-pousse est à vélo, on parle alors plus précisément de cyclo-pousse. Des versions motorisés également vu le jour, on parle alors d'auto-pousse. Aujourd'hui, le pousse-pousse, dans sa forme auto-pousse, est très utilisé dans plusieurs grandes villes d'Asie, comme celles de Thaïlande ou d'Indonésie.

Le Pousse-Pousse en Chine

Près de la Cité interdite, ex-résidence des empereurs, monsieur Guo dit exercer ce métier depuis 30 ans, à raison de 10 heures par jour. Et le boom des voitures, des scooters électriques ou plus récemment des vélos partagés, n'est pas parvenu à tuer son activité. Mais d'autres bricolent leur propre véhicule et circulent sans licence, en toute illégalité. Ils sont souvent la cible des autorités qui les accusent de conduite dangereuse, de gêne à la circulation ou encore d'escroqueries de touristes.

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Li Wei, 29 ans, est de ceux là. Ce père de famille vient de la province pauvre du Henan (centre), à 900 km au sud. Il travaille la nuit de 20h jusqu'à l'aube, dans la crainte permanente d'être interpellé par la police. Mais cela ne le décourage guère. Cependant, ses conditions de vie sont précaires: à Pékin, il loue un minuscule appartement délabré, avec sa femme vendeuse de vêtements et son père, lui-même conducteur de tricycle. Mais c'est toujours mieux que lorsqu'il travaillait dans des usines et des restaurants de Shanghai, explique-t-il. Toutefois, après quatre ans, il se dit lassé du métier.

Le Pousse-Pousse à Madagascar

L’indépendance de Madagascar n’a pas mis fin, bien au contraire, à l’utilisation des pousse-pousse. À l’origine, les tireurs de pousse-pousse étaient des paysans partis à la ville pendant la morte-saison des travaux des champs. Rendons-nous à Antsirabe afin de mieux approcher le sort des tireurs de pousse-pousse.

Antsirabe est considérée comme la capitale du pousse-pousse, la plupart des habitants se déplacent avec. En raison de la discrétion qui entoure de nombreux aspects de cette activité, disons que si les chiffres qui vont suivre ne sont que des approximations, ils ne doivent pas être très éloignés de la réalité. La majorité des pousse-pousse appartiendrait à une cinquantaine de propriétaires dont certains en posséderaient jusqu’à 200.

Sur chaque pousse-pousse figure un numéro d’inscription au registre de la mairie. Le tireur est censé être âgé d’au moins dix-huit ans, posséder un « permis de tirer » et faire l’objet d’une visite médicale une fois par an tandis que le pousse-pousse doit satisfaire à un contrôle technique. Depuis 1999, la municipalité s’efforce de limiter le nombre de tireurs de pousse-pousse en refusant toute nouvelle immatriculation, ce qui n’empêche pas les clandestins de tenter leur chance.

Pour le tireur, la location du véhicule coûte généralement 2€ la journée. Le prix d’un trajet moyen en pousse-pousse se chiffre entre 0.30 et 0.80 cts d’euro. Sa force est bien sûr son prix. Enfin, il n’est pas nécessairement obligé de réserver un pousse-pousse ! Globalement, le pousse-pousse à Madagascar demeure l’idéal pour des trajets courts avec peu de bagages.

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Le Pousse-Pousse en Inde

La migration d’un nombre important de personnes des zones rurales vers les zones urbaines a entraîné la croissance sauvage et explosive des villes en Inde. La plupart des migrants dans les villes indiennes vivent dans une pauvreté extrême, sont confrontés à une pénurie de logements convenables, d’eau potable et d’installations médicales. Un nombre significatif de travailleurs migrants à New Delhi dépendent des pousse-pousse pour soutenir leurs familles restées dans leurs villages. Bon nombre de ces travailleurs migrants deviennent tireurs de pousse-pousse car cela constitue un moyen rapide pour eux de gagner de l’argent lorsqu’ils sont en ville.

Au cours des dernières décennies, la capitale de l’Inde, New Delhi, a été témoin d’une croissance urbaine sans précédent et d’un afflux massif de migrants, en particulier des zones rurales des États voisins. Une étude comparative des rapports du recensement de 1991 et celui de 2001 fait apparaître une augmentation de plus de 40% de la migration vers New Delhi au cours de cette période de dix ans. La grande majorité de ces travailleurs migrants prennent part à divers secteurs informels et travaillent comme femmes de ménage, éboueurs, chauffeurs, marchands ambulants, vendeurs en bordure de route, conducteurs de cyclopousses et ainsi de suite.

On estime que 2 millions de cyclopousses sillonnent les routes de l’Inde. Une étude menée par le Jan Parivahan Panchayat a révélé qu’environ 90 % des tireurs de New Delhi sont originaires de l’État directement à l’est de New Delhi (l’Uttar Pradesh) et l’État juste à l’est de celui-ci (Bihar). Plus de 64 % des tireurs de pousse-pousse restent moins d’un an à New Delhi, tandis qu’environ 27 % restent tout au long de l’année.

Le pousse-pousse a été introduit à New Delhi en 1940 et est rapidement devenu très populaire en tant que mode peu coûteux de transport en commun. En 1975, le nombre de cyclopousses autorisé à New Delhi a grimpé à 20 000 et en 2006 leur nombre a été multiplié à plusieurs centaines de milliers.

Défis et Perspectives

Afin de contrôler et de réglementer les pousse-pousse à New Delhi, les autorités municipales de New Delhi emploient souvent le très strict règlement de 1960 sur les cyclopousses. Selon cette loi, une personne peut se voir accorder une autorisation de cyclopousse, à l’exception des veuves et des personnes handicapées qui pourront profiter de cinq autorisations.

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Les organismes municipaux et les décideurs politiques à New Delhi négligent souvent le service essentiel fourni par les tireurs de pousse-pousse. La police de la circulation et les fonctionnaires municipaux de la ville harcèlent fréquemment les tireurs de pousse-pousse en perforant les pneus, en confisquant et en mettant à la fourrière les pousse-pousse. De nombreux tireurs et propriétaires de pousse-pousse se plaignent du fait que les fonctionnaires municipaux de la ville mettent en fourrière leurs pousse-pousse sans aucun motif valable, voire démantèlent les pousse-pousse confisqués si le propriétaire ou le tireur ne parvient pas à payer l’amende requise ainsi que les frais de stationnement dans la cour municipale.

Les tireurs de pousse-pousse, en raison de leur statut de migrants saisonniers, ne bénéficient pas de la sécurité sociale de base en ville. Ainsi, la plupart des tireurs de pousse-pousse, dépourvus de toute sécurité sociale et exploités par les autorités municipales de New Delhi, la police et certains secteurs de la société, vivent aux bords de la « légalité » et de l’ « illégalité ».

Revenus et Conditions de Vie

Plusieurs études et enquêtes ont été menées pour connaître les revenus et les habitudes de dépense des tireurs de pousse-pousse à New Delhi. La plupart des études ont montré qu’en moyenne un tireur de pousse-pousse gagne entre 150 (1,80 euros) à 300 roupies (3,60 euros) par jour. Près de 90 % des tireurs de pousse-pousse louent quotidiennement leurs pousse-pousse à de grands propriétaires de pousse-pousse. En moyenne, un tireur de pousse-pousse dépense environ 50 roupies (0,60 euros) par jour pour louer son pousse-pousse. Le reste de ses revenus est consacré à l’alimentation et aux médicaments, et dans certains cas, une grande partie des revenus est dépensé en alcool et tabac.

Tableau Récapitulatif des Aspects Économiques

AspectDétails
Revenu moyen150 à 300 roupies par jour (1,80 à 3,60 euros)
Coût de locationEnviron 50 roupies par jour (0,60 euros)
PropriétéSeulement 2% des tireurs possèdent leur propre pousse-pousse

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