C'est de nouveau vers l'Italie que les regards se tournent avec inquiétude. Les bruits les plus naïfs et les plus énormes circulaient hier soir à la Bourse et troublaient le marché. On ne parlait de rien moins que d'un accroissement de deux cent cinquante mille hommes ajouté aux contingents réguliers de l'Italie, de mouvements considérables de bateaux de transport, d'acquisitions d'armes.
Il est aisé de comprendre que les contingents vénitiens ne sont pas destinés à combattre sur la terre italienne et, par suite, qu'ils ne peuvent manquer d'être dirigés sur d'autres provinces de l'empire. Les journaux italiens sont, on le voit, moins belliqueux que la Bourse de Paris.
Nous voudrions toutefois un peu plus de netteté dans le langage que le télégraphe leur prête, et nous ne sommes pas sans quelque crainte de voir renaître sur les bords du Pô cette vaine querelle de la priorité des armements qui est à peine éteinte sur les bords de l'Oder. Nous persistons, en conséquence, à croire que le maintien de la paix n'est sérieusement compromis, quant à présent, ni du côté de l'Italie, ni du côté de l'Allemagne, et les nuages successifs dont le ciel s'obscurcit nous semblent être du brouillard, non de la tempête.
Une dépêche de Bucharest nous apprend qu'une députation est partie de cette ville pour apporter au prince de Hohenzollern l'offre de la couronne des Principautés-Unies. À d'autres époques de l'histoire, les princes couraient les grands chemins à la quête ou à la conquête de couronnes. De nos jours, ce sont les peuples qui s'en vont à la quête de souverain, sans être bien sûrs de voir agréées les clés d'or de leurs villes et de leurs cœurs. Les temps sont bien changés !
Conformément à l'ordonnance royale du 18 février, bien antérieure, par conséquent, aux bruits de guerre, l'administration fait des préparatifs pour les exercices de la landwehr de cette année. Environ 40,000 hommes de la landwehr seront réunis, pour ces exercices, d'ici à la fin du mois prochain.
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L'armée impériale, sous les ordres du général Paschao, a abattu complètement, au nord-ouest de Quantung, une armée de 50,000 insurgés qui formait, à ce que l'on suppose, le reste de l'insurrection des Taepings. La bataille a duré deux jours. Tous les insurgés ont été tués, ou blessés, ou faits prisonniers. Le chef des insurgés se trouve parmi les morts.
La commission chargée d'examiner le projet concernant l'exercice provisoire du budget a présenté son rapport. Le rapport proposerait de porter à 5 0/0 l'impôt sur le revenu de la richesse mobilière, en exemptant toutefois les revenus inférieurs à 280 fr. De 280 à 300 fr., on paierait un droit fixe de 7 fr. par an; de 300 à 350 fr., le droit fixe serait de 14 fr.; au-dessus de 380 fr., on paierait le 5 0/0. L'impôt sur le revenu de la dette publique, sur les appointements serait payé, sous forme de retenue, quand c'est l'Etat qui est chargé du paiement. Le revenu foncier, compris dans le revenu, serait imposable pour moitié de son importance. On assure que l'ensemble des mesures proposées réduirait le déficit à 50 millions.
Les nouvelles de Vénétie confirment les armements extraordinaires de l'Autriche.
Artiste résolument engagée, la Britannique Margaret Harrison s’est fait connaître dès ses débuts grâce à ses provocantes peintures féministes, qui lui ont valu la fermeture de sa première exposition à Londres, en 1971, à la Motifs Edition Gallery. Le Frac Lorraine lui consacre actuellement une rétrospective, d’envergure inédite en France, intitulée Margaret Harrison : Danser sur les missiles. L’exposition déployée au cœur de l’Hôtel Saint-Livier, à Metz, réunit une trentaine d’œuvres à la diversité surprenante, qui offrent une passionnante plongée au cœur de son travail.
Convaincue que la création doit servir une cause, Margaret Harrison a toujours dédié son art à la défense des droits des femmes. Faisant avant tout entendre sa voix par la peinture, cette figure féministe majeure de la scène artistique anglaise, née en 1940, a été la fondatrice, en 1970, du London Women’s Liberation Art Group et s’est également jointe à de nombreuses manifestations.
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L’un de ses faits d’armes les plus célèbres est sa participation, en 1970, à un sabotage du concours Miss Monde au Royal Albert Hall de Londres : à l’époque enceinte, elle reste à l’entrée tandis que ses amis bombardent de tomates et de farine le présentateur, Bob Hope, tenu en partie responsable de la « déshumanisation » des participantes. En 1971, ces derniers furent montrés pour la première fois à la Motifs Edition Gallery, à Londres.
Parmi les œuvres, des dessins de pin-up allongées au milieu d’un sandwich (Good Enough to Eat) ou sur une banane (Banana Woman) sont autant de réparties lancées à un présentateur télé qui faisait référence aux femmes comme à des aliments. Considérée comme indécente au regard des mœurs de l’époque, l’exposition fut fermée par la police, un jour seulement après son inauguration.
Dans une société alors dominée par un idéal stéréotypé de la virilité, les visiteurs, s’ils ne furent pas choqués par les images de femmes-aliments, perçurent comame insultantes et provocatrices les représentations de super-héros, tels que Superman ou Captain America, en talons et porte-jarretelles.
Tout au long de sa carrière, Margaret Harrison a défendu diverses causes féministes, sans pour autant jamais faire référence à son expérience personnelle à travers ses œuvres. Préférant au contraire s’effacer, elle offre à des femmes de tous horizons d’exprimer leurs souffrances à travers sa peinture. L’exposition du Frac Lorraine s’ouvre d’ailleurs sur une fresque, Anonymous Was a Woman, peinte en hommage à huit femmes entrées dans l’histoire pour avoir lutté afin de faire entendre leur voix. Parmi elles, Rosa Luxembourg, Eleanor Marx ou encore Janis Joplin.
Ayant également à cœur de donner la parole à des anonymes, elle s’attaque à l’exploitation des femmes sur le marché du travail avec Craftwork (1980), projet pour lequel elle sollicite la participation de travailleuses et prostituées anglaises. L’installation est composée de mots imprimés sur des banderoles, d’extraits de livres, de citations sur la prostitution des femmes et d’un document audio enregistré avec l’English Collective of Prostitutes (Collectif Anglais des Prostituées). Une multitude d’éléments qui vient faire écho à la fragmentation du travail, que dénonce l’œuvre, qui fait disparaître les savoir-faire et crée une dépendance aux machines.
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Dans la dernière salle de l’exposition, se déploie Beautiful Ugly Violence. Œuvre pensée pour sensibiliser le public aux violences domestiques, elle est composée d’une série de tableaux représentant divers objets - couteaux, bouilloire, revolver, marteaux, ciseaux, casseroles, etc. - simplement posés sur des draps.
De ces natures mortes, à l’esthétique et à la technique remarquables, émane une certaine sensualité due à la mise en scène. Pourtant, si beaux qu’ils soient, ces instruments sont susceptibles d’être utilisés afin d’infliger coups et douleurs. Margaret Harrison dénonce ainsi la violence au cœur même du foyer, tout en levant le voile sur son paradoxe et son vice : sa gravité ne s’appréhende pas forcément au premier regard, ce qui la rend d’autant plus pernicieuse.
Un constat que l’artiste traduit picturalement via des couleurs et une matière à la douceur ambigüe. Toute la série joue sur cette contradiction, le visiteur prenant plaisir à observer des images au discours brutal. Non loin, proposant une légère variation de ces tableaux, la seconde partie du projet superpose des dessins de ces objets banals à des extraits d’entretiens avec des prisonniers condamnés pour violence, qui pour nombre d’entre eux expriment leur honte. Si cette dernière n’excuse rien, elle permet une approche différente de leur geste. Par sa façon d’aborder un thème si sensible sans jamais montrer ni citer de témoignages de victimes, l’œuvre dérange et bouleverse à la fois. Comme l’ensemble du travail de Margaret Harrison.
Louis Stern, banquier, est né à Vienne, fils d'Antoine Jacques Stern (1783-1846) et de Jette Ellissen. Il est le frère et l'associé de M. Hermann Stern (1818), banquier à Francfort. Ses fils s'intègrent à l'élite parisienne. Plus de 50 millions de francs à son décès.
Les obsèques de M. Louis Stern ont eu lieu à Paris, au 68 rue du Faubourg Saint Honoré. À la maison mortuaire, après les prières rituelles, M. l'éloge du regretté M. Louis Stern. Chez Mme Louis Stern, la soirée a pleinement réussi.
Mme Maria Star a le goût des livres précieux. Elle médite, et elle exprime ses méditations. Elle a le souci du beau, c'est une façon d'adorer Dieu.
Mme Stern, qui déclare hautement que la musique de M. est du monde. M. est un chef d'orchestre et compositeur russe. M. a obtenu un succès considérable avec sa très belle partition.
RENTES ET ACTIONS | Dernier cours | Plus haut | Plus bas | Cours précédent |
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3 0/0 | 67.37 1/2 | ... | ... | 67.15 |
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Obligations Ville de Paris 1865 | 1140 | ... | ... | 1142.50 |
Chemins de fer Charentes | 395 | ... | ... | 392.50 |
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