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La Petite Fille au fusil - Histoire d’une jeune résistante, publié aux Éditions du Ricochet est Inspiré d’une histoire vraie. Ce roman graphique nous entraîne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans une Lituanie meurtrie par les occupations successives.

L'histoire de Madga: Une Enfant Face à la Guerre

Magda n’est pas une héroïne de fiction surdimensionnée. Elle est une enfant comme tant d’autres, espiègle, fascinée par les histoires que son père lui racontait. Mais lorsque sa famille est brutalement arrêtée et déportée en Sibérie par l’armée soviétique, la petite fille bascule dans un monde où l’enfance et la guerre se télescopent.

Entre ses préoccupations enfantines, son courage instinctif et une étonnante débrouillardise, Magda devient l’incarnation d’une résilience bouleversante. L’album n’est pas seulement une belle histoire : il constitue aussi une porte d’entrée précieuse vers une mémoire oubliée. Peu de récits évoquent la lutte des résistants lituaniens face à l’occupation soviétique après 1945. Les auteurs parviennent à rendre cette complexité historique lisible pour un jeune public dès dix ans, sans sacrifier la profondeur.

L’illustration, d’abord surprenante par son style atypique, se révèle être l’un des points forts de l’ouvrage. La palette de tons terreux - beige, kaki, orangé - épouse parfaitement l’ambiance des forêts et des bunkers. Les visages naïfs et expressifs apportent une touche de fraîcheur et d’humour qui contrebalance la dureté du sujet. Grand format, calligraphie soignée, équilibre entre pleines pages et vignettes : tout a été pensé pour une lecture fluide et stimulante.

L’album se situe à la croisée de la bande dessinée et de l’album jeunesse, une hybridation réussie qui captive autant les jeunes lecteurs que les adultes. Au-delà de la Lituanie et du contexte de 1944, La Petite Fille au fusil raconte l’histoire universelle des enfants emportés malgré eux dans le tourbillon de la guerre.

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La Lituanie : Un Pays Meurtri par l'Histoire

Lorsque le conflit mondial s'achève en 1945, la Lituanie en sort profondément meurtrie, marquée par les occupations successives et sanglantes qu'elle a subi. En effet, en 1940 l'Europe de l'Est est divisée entre l'Allemagne et l'Union Soviétique, la Lituanie est alors occupée par les soviétiques qui commettent d'horribles crimes sur la population.

Lorsqu'en 1941 l'Allemagne envahit l'union Soviétique, la Lituanie tombe sous le joug des nazis qui imposent à leur tour une répression brutale notamment sur la communauté juive lituanienne qui sera exterminée dans sa quasi-totalité. Après le repli des allemands en 1944, les soviétiques sont de retour avec toute la violence dont ils sont capables.

Des dizaines de milliers de lituaniens prennent alors les armes et se battent pour la liberté. Ces résistants hommes et femmes de tout âge sont appelés « les frères de la forêt » car ils mènent leurs actions depuis les forêts où ils ont construit des bunkers et des repères souterrains. En 1949, le « mouvement de libération de la Lituanie » voit le jour et ce n'est qu'en 1953 que cette lutte héroïque s'achève.

Magda, cachée dans la niche du chien, avec un paquet d'une grande importance que lui a confié son père pour qu'elle le remette à son grand-père, voit sa famille emmenée sans ménagement par les soldats soviétiques. Seule et abandonnée, elle va être recueillie par son maître d'école, qui, comme son père et son grand-père, fait partie de la résistance.

Au travers des yeux et du ressenti de cette petite fille de dix ans, on découvre le sort des lituaniens durant la seconde guerre mondiale : la résistance, les traîtres, les tortures, la déportation en Sibérie des travailleurs qui possèdent quelques biens et sont déclarés ennemis du peuple.

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Dans cet album, les auteurs ont pour objectif de décrire les ressentis d'une petite fille face aux épreuves et aux horreurs de la guerre, mais aussi de montrer sa capacité à se reconstruire et à trouver la force nécessaire pour affronter son quotidien bouleversé. Ce roman graphique, inspiré de faits réels, destiné à un jeune public à partir de dix ans, raconte une histoire de courage et de résilience.

Annie Oakley : La Tireuse d'Élite Légendaire

Selon la légende, Annie Oakley était une tireuse d’élite si douée qu’elle déjoua des cambriolages de trains à elle seule, abattit des ours et des panthères et tua un loup qui la tenait déjà entre ses griffes… C’est du moins ce que prétendait un roman inspiré de l’histoire de sa vie, publié en 1887 et intitulé The Rifle Queen.

La renommée d’Oakley comme l’un des tireuses les plus habiles de son époque inspira de nombreuses histoires invraisemblables : l’histoire du loup, par exemple, n’eut pas réellement lieu. Certains de ces mythes perdurent encore aujourd’hui en raison de la célèbre comédie musicale américaine, créée à Broadway en 1946, Annie du Far West.

La scène finale de ce spectacle, par exemple, montre Oakley perdant volontairement un match pour protéger l’ego de son futur mari alors que, en réalité, elle gagna son cœur en le battant dans un concours de tir. Il est difficile de séparer la réalité de la fiction dans la vie d’Annie Oakley.

Une Carrière Façonnée par le Talent et la Persévérance

Pendant dix-sept ans, elle fut l’attraction vedette du Buffalo Bill’s Wild West Show, un spectacle populaire du 19e siècle, en présentant ses talents pour le tir. Elle stupéfia le public en tirant sur des cigarettes placées entre les lèvres de son mari, en visant des cartes à jouer jetées en l’air et, son tour favori, en tirant sur une cible placée derrière qu’elle ne pouvait voir que dans un miroir.

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La réputation d’Oakley fut largement façonnée par son mari Frank Butler et par les promoteurs du Wild West Show. Mais certains des récits concernant sa vie et celles de ses descendants subsistent. Voici la véritable histoire de la fameuse tireuse d’élite américaine.

Pour commencer, Oakley n’était pas son vrai nom. Née le 13 août 1860 sous le nom de Phoebe Ann Moses, parfois orthographié Mozee, Mosey ou Mauzy par la famille, elle commença à utiliser son nom de scène lorsqu’elle rejoignit le Wild West Show en 1885.

Plutôt que du Far West, Oakley était originaire du comté de Darke, dans l’Ohio, et elle connut des débuts difficiles. Après le décès de son père à l’âge de 5 ans, elle dut aider à subvenir aux besoins de sa famille. Sue Macy écrit dans son ouvrage Bull’s-Eye: A Photobiography of Annie Oakley, publié par National Geographic, qu’Annie aida à nourrir sa famille en fabriquant des pièges pour attraper le gibier, puis en prenant le fusil de son père.

Un Talent Inné et un Dur Labeur

Annie racontait souvent l’histoire de sa toute première chasse, et même si des détails tels que le type d’animal qu’elle avait tué changeaient au fil des ans, elle était certaine de l’avoir abattu d’un seul coup. « Je ne sais pas comment j’ai acquis cette compétence », confia-t-elle un jour, selon Macy. « Je suppose que je suis née avec. »

La tragédie frappa à nouveau lorsque le beau-père d’Oakley mourut en 1870. Ayant du mal à joindre les deux bouts, sa mère envoya certains de ses enfants vivre chez des voisins. Un fermier local accueillit la jeune fille chez lui pour qu’elle l’aide à s’occuper de ses enfants. Malgré sa promesse de lui laisser le temps d’aller à l’école et à la chasse, cette situation se transforma rapidement en une forme d’asservissement sous contrat.

Elle réussit à s’échapper et retourna finalement chez sa mère à l’adolescence. C’est à ce moment-là qu’elle commença à vendre régulièrement ses prises à l’épicerie et aux hôtels du coin, gagnant ainsi assez d’argent pour rembourser l’hypothèque de la maison de sa mère.

Sa maîtrise du tir devint sa carrière, et l’amena même à rencontrer son mari, un autre tireur d’élite, Frank E. Butler, en 1875. Elle rendait visite à sa sœur à Cincinnati lorsqu’elle fut invitée à un match de tir avec Butler.

Oakley et Butler touchèrent tous les deux chacun des pigeons libérés du piège, jusqu’à ce que le dernier tir de Butler tombe au-delà de la ligne de démarcation, donnant ainsi la victoire à Oakley. Peu après, les deux se marièrent et commencèrent à se produire ensemble.

Le Wild West Show et la Renommée Internationale

En 1885, Oakley et Butler rejoignirent le Wild West Show de Buffalo Bill, ce qui lui valut une renommée internationale. Elle gagna sa place dans la compagnie en frappant tous les pigeons d’argile lancés en l’air par Butler lors d’un exercice de tir.

Le couple voyagea à travers les États-Unis avec la troupe du Wild West Show. Créé en 1883 par William F. Cody, mieux connu sous le nom de Buffalo Bill, il s’agissait d’un spectacle grandiose en plein air représentant un Far West fictif. Il comprenait des reconstitutions de cow-boys combattant des Indiens, des expositions de tir et des performances telles que de l’équitation.

Oakley devint rapidement la principale attraction du spectacle, de nombreux spectateurs étant stupéfaits par ses talents de tireuse d’élite, tout particulièrement par rapport à sa petite taille. Elle acquit une renommée internationale en 1887 lorsque la troupe se produisit au Jubilé d’or de la reine Victoria à Londres.

La tireuse fut annoncée comme l’une des têtes d’affiche du spectacle, auquel la reine et son fils Édouard, le prince de Galles, assistèrent. Les récits selon lesquels Édouard aurait invité la jeune femme dans sa loge après le spectacle furent corroborés par certains récits de leur rencontre, dans lesquels le prince décrivit notamment Oakley comme une « merveilleuse petite fille ».

Elle et Butler étendirent rapidement leurs activités pour donner des expositions privées à la royauté européenne avant de rejoindre à nouveau le spectacle en 1889. Oakley tira même sur une cigarette que le kaiser allemand Guillaume II tenait entre ses doigts, et non pas dans sa bouche comme le prétendent certaines légendes.

Philanthropie et Engagement Féminin

Au-delà de son talent emblématique pour le tir, Oakley était également connue pour son travail bénévole et philanthropique. Bessie Edwards, son arrière-petite-nièce et cofondatrice de la Fondation Annie Oakley, écrit dans la préface de la photobiographie publiée par National Geographic que son arrière-grande-tante donna beaucoup de temps et d’argent aux malades de la tuberculose, aux orphelins et aux jeunes femmes cherchant à faire des études supérieures.

Oakley était également passionnée par l’enseignement du tir aux femmes, aussi bien pour le sport que pour leur protection. Elle aurait enseigné le tir à plus de 15 000 femmes au fil des ans dans le cadre de cours gratuits.

Défense de l'Autonomie Féminine

« Je pense que chaque femme devrait apprendre à utiliser des armes à feu », écrivit-elle un jour, selon Macy. « J’aimerais que chaque femme sache manier [les armes à feu] aussi naturellement qu’elles savent manier les bébés. »

En 1898, elle envoya une lettre au président des États-Unis William McKinley avant que la guerre hispano-américaine n’éclate, et se porta volontaire pour organiser un régiment de cinquante tireuses d’élite, même si les femmes n’étaient pas autorisées à servir dans l’armée américaine à l’époque. Son offre fut refusée par le département de la Guerre de son pays.

Lorsque les États-Unis entrèrent dans la Première Guerre mondiale en 1917, Oakley écrivit une nouvelle lettre au secrétaire à la Guerre, pour lui proposer de former une division féminine : « Je peux garantir un régiment de femmes pour la protection des foyers », écrivit-elle. « Chacune d’entre elles peut et veut tirer si nécessaire. »

Lutte Contre la Diffamation et Fin de Vie

Oakley travailla d’arrache-pied pour construire sa réputation, et pour la protéger des ragots et des calomnies qui accompagnaient souvent sa célébrité. En 1903, deux journaux de Chicago rapportèrent qu’Oakley était enfermée dans une prison locale après avoir plaidé coupable pour le vol du pantalon d’un homme dans le but d’obtenir de l’argent pour s’acheter des drogues.

Pour rétablir la vérité, Oakley écrivit aux journaux pour leur affirmer qu’elle n’avait pas été à Chicago depuis des mois. Elle intenta des procès pour diffamation contre cinquante-cinq journaux et passa une grande partie des sept années suivantes à témoigner devant les tribunaux. D’après Macy, elle gagna ou s’arrangea à l’amiable pour cinquante-quatre de ces affaires, et repartit avec plus d’un quart de million de dollars en guise de dédommagement.

En 1926, on lui diagnostiqua une maladie du sang et elle mourut à l’âge de 66 ans à Greenville, dans l’Ohio. Son mari, qui visitait la Caroline du Nord pour l’hiver, mourut dix-huit jours plus tard.

Malgré, ou peut-être grâce aux récits contradictoires sur sa vie, la réputation d’Annie Oakley perdura au fil des ans. Sa ténacité et sa détermination devinrent une source d’inspiration pour beaucoup, et son personnage apparut dans des séries télévisées, des films et des comédies musicales.

« Visez le haut du panier et vous l’atteindrez », aurait-elle dit. « Non, pas la première fois, pas la deuxième fois, et peut-être pas la troisième. Mais continuez à viser et à tirer, car seule la pratique vous permettra de vous perfectionner.

Détails du Livre "La Petite Fille au Fusil"

Caractéristique Détail
Auteur Marc Besnard
Format Broché
Nombre de pages 64
Date de publication 20 décembre 2022
Éditeur Baudelaire
Prix éditeur 10,50 €
ISBN-13 9791020355744
Dimensions 14,8 x 21,0 x 0,3 cm
Poids 136 grammes

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