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Les Jeux Olympiques d'été 2024 de Paris ont été l'un des événements les plus mémorables. Ils se sont déroulés du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août, où 200 nations et des milliers d'athlètes se sont affrontés pour obtenir les médailles d'or, d'argent et de bronze dans 35 sports dont le football, le tennis, la natation, le basket-ball, le judo, la voile, le cyclisme, le handball, la gymnastique et l'athlétisme. Les JO de Paris 2024 ont attiré des touristes du monde entier.

Châteauroux, Ville Olympique : Une Transformation Historique

Peut-être pas l’histoire avec un grand H, mais en tout cas celle de la paisible ville de l’Indre, 45 000 habitants, d’ordinaire peu habituée à aimanter les sunlights du monde entier. L’histoire retiendra que la première médaille des Jeux de Paris a été décernée à… Châteauroux (Indre). Ils se braqueront bien assez tôt sur les dieux du stade ou des bassins, mais samedi peu avant midi, c’est sur le stand de tir des JO que résonnera le premier hymne, quand la finale de carabine à 10 m (air comprimé) en équipe mixte aura désigné ses deux vainqueurs.

Ancienne base militaire, le plus grand stand de tir d’Europe accueillera les épreuves olympiques cet été. Après une petite promenade solitaire, au milieu de hangars borgnes, on atteint les stands neufs qui redonnent un semblant de vie aux centaines d'hectares de cette ancienne base militaire délaissée depuis 2012. D'ordinaire, hiver comme été, on s'approche prudemment, au pas, vers une guérite. Un gardien sort une tête, on a l'impression de le distraire pour la journée en lui demandant d'ouvrir la barrière. Ça, c'était le scénario immuable de l'avant-JO pour tout visiteur du Centre national de tir sportif (CNTS) de Déols, dans l'Indre, à moins de dix kilomètres au nord de Châteauroux. Aujourd'hui, le CNTS est métamorphosé. L'habillage pastel de Paris 2024 recouvre tout, bâtiments, grillages et palissades de métal. Les barnums blancs ont poussé comme des champignons de Paris et quelque 650 volontaires s'affairent dès 6 heures du matin.

L’Indre en Berry, située au cœur de la France, offre un cadre de vie exceptionnel, mêlant tranquillité et opportunités professionnelles. À seulement 2 heures de Paris, ce département se distingue par sa qualité de vie, sa richesse culturelle et ses paysages naturels préservés.

Le Centre National de Tir Sportif (CNTS) : Un Investissement Stratégique

Et si on rendait à César ce qui lui appartient ? Sans les 40 millions d’euros investis par la Fédération Française de Tir (FFTir) sur cette friche militaire délaissée en 2012, jamais Châteauroux ne serait devenue ville olympique. La Fédération Française de Tir se porte acquéreur de 80 hectares, pour 460.000 €. Quatre ans plus tard, les premiers coups de pelleteuse sont donnés, et l’inauguration a lieu en 2018. Les 250.000 licenciés disposent d’un site où les 12 disciplines peuvent être pratiquées.

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Entre 2021 et 2022, la Fédération et les élus du département ont joué leur va-tout : prouver au Comité International Olympique et à Paris 2024 que le site était en mesure de recevoir les épreuves des JO, au lieu de construire un centre éphémère du côté de La Courneuve, sur une zone classée Natura 2000. Nous avions les moyens financiers, et on aura un site pleinement opérationnel.

Améliorations et Préparations pour les Jeux

Le stand plateau a vu sa pelouse remplacée par du gazon synthétique. 1,5 million d'euros. Un système de récupération des plombs a été installé, mais aussi un caniveau en cas de grosse pluie. Sur le côté du stand des finales, une plate-forme s’est créée pour accueillir les bungalows de l’administration de Paris 2024. Des portes automatiques ont été installées. La salle de restauration est désormais climatisée : elle sera transformée en salle de presse.

D’autres modifications vont être opérées, entre le 1ᵉʳ juin et le 27 juillet. Paris 2024 va notamment agrandir la tribune du stand plateau, celle du stand des finales, et « décorer » l’ensemble du site aux couleurs olympiques. L’association payera les installations qui seront provisoires, pour les Jeux.

Les efforts de l’équipe se concentrent sur les épreuves de tir à la carabine 10 mètres, dont la première médaille des JO Paris 2024 sera décernée ce samedi à Châteauroux. La finale, prévue à 11h00, promet d’être un moment historique pour le sport français et pour l’Indre, qui devient le théâtre de cet événement prestigieux.

Un Centre de Tir de Classe Mondiale

« Ces installations sont plus propices aux performances que n'importe quel site au monde. Jusqu'ici, personne ne s'est plaint de quoi que ce soit. » « C'est l'un des plus beaux centres de tir d'Europe, estime Delphine Racinet-Réau, double médaillée en fosse olympique (argent à Sydney en 2000, bronze à Londres en 2012), consultante pour France Télévisions. Ils ont mis le paquet. » Avis partagé par tous, y compris les tireurs, qui ont vu un tel changement entre la version primitive du Centre de tir et sa configuration olympique que certains, comme Mélanie Couzy (fosse olympique), par exemple, ou Océanne Muller (carabine 10 m), ne se sentaient plus qu'à moitié à domicile... D'ailleurs, toutes les deux ont entamé leur compétition en s'accrochant d'entrée un boulet au pied. Irrémédiable.

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En tout cas, l'écrin en jette. « C'est ce qu'on attendait, indique Gil Avérous, le maire de Châteauroux (ex-LR). On ne voulait pas présenter un site de mauvaise qualité. L'objectif était que les athlètes, qui viennent ici passer un moment très important de leur vie, se disent : "C'était chouette." Même si on est bien conscients, et pas vexés, qu'il y ait eu un effet un peu "déceptif" quand il a été annoncé que le tir se disputerait loin de Paris (en juillet 2022). On se met à leur place, alors on voulait leur offrir du haut de gamme. »

« Les installations sont magnifiques, certifie Mohamed Wahdan, président de la commission tir aux plateaux (skeet et fosse, soit, pour faire simple, les dérivées du ball trap) à la Fédération internationale (ISSF). Ces installations sont plus propices aux performances que n'importe quel site au monde. Jusqu'ici, personne ne s'est plaint de quoi que ce soit. En fait, je suis sûr que de très nombreuses compétitions auront lieu ici dans l'avenir. » L'Égyptien, qui en a vu d'autres car ex-tireur de haut niveau et ancien arbitre, admet volontiers que perdurera ce hic : « Le problème, bien sûr, c'est que les athlètes sont loin de l'esprit olympique parisien et il faut bien se rendre compte que, pour certains, ces Jeux sont leurs premiers et leurs derniers.

A écouter les huiles de la discipline, voilà donc Châteauroux passé dans une autre dimension, parmi les plus grands stands de tir sportif au monde. « Cet événement fera date dans l’histoire de notre fédération, a même prédit Philippe Crochard, président de la Fédération française de tir. Il concrétise un rêve que nous avions tous depuis des années. »

Les Installations du CNTS : Un Aperçu

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 80 hectares d’emprise, 500.000 m3 de terre déplacés, 12.500 m3 de béton et deux ans de travaux. « Quinze millions d’euros d’investissement, aucune fédération n’a fait cela ces dernières années », a relevé Armelle Adam, secrétaire générale du Centre national de développement du sport, qui représentait la ministre, Laura Flessel.

Près de six cents personnes, dont de nombreux responsables de fédérations nationales et internationales, ont assisté, hier, à l’inauguration officielle du Centre national de tir sportif (CNTS), à La Martinerie, avant de visiter les différentes installations. Unique en France et en Europe. L’été dernier, le CNTS avait accueilli ses deux premiers événements avec les championnats de France, puis du monde, de tir sportif de vitesse. Mais l’écrin peut accueillir « l’ensemble des douze disciplines pour lesquelles la fédération a reçu délégation du ministère des Sports », a rappelé le président.

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La liste des douze disciplines fédérales au Centre National du Tir Sportif comprend : le tir sportif de vitesse, le para tir, les armes anciennes, le Bench Rest, la cible mobile, les silhouettes métalliques, le tir au plateau, le tir aux armes, l'arbalète, la carabine et le pistolet.

Le Stand "Finales"

« Le début d’une grande aventure, espère Gil Avérous, président de Châteauroux Métropole. Avec, je l’espère, bientôt, un parcours de chasse et un stand “ finales ”. » Celui-ci, équipé comme un studio de télévision, permettra de retransmettre les finales des compétitions. La Fédération française de tir (FFTir) a continué de s'agrandir en acquérant vingt hectares supplémentaires pour y créer un parcours de chasse et construire sur le site de la Martinerie, un stand "Finales" de 4600 m2 attenant au bâtiment principal. Après avoir terminé la réalisation de ce stand "Finales." Quel était le meilleur moyen de l'inaugurer que durant une compétition internationale ? Le 9 juin 2022 a lieu la première compétition au Stand Finales pendant une coupe du monde para tir. C'est un Français Jean-Louis Michaud qui a gagné la première médaille d'or.

Les championnats nationaux de tir 10 m, plateau et longue distance auront ainsi lieu, en juillet prochain, à Châteauroux, en présence de médaillés olympiques. En 2020, ce seront les championnats d’Europe, qualificatifs pour les JO de Tokyo. « Ce centre participera au développement futur de ce sport dans cette grande nation du tir qu’est la France », pense Olegario Vazquez Raña, président de la Fédération internationale de tir. Châteauroux accueillera, plusieurs fois par an, les stages de l’équipe de France.

L'Impact des Jeux Olympiques sur Châteauroux

Place de la République, l'hôtel de ville s'est paré des mêmes couleurs. La ville de Châteauroux, elle, reste très calme, malgré la présence, dans cette commune de 43 000 habitants et aux alentours de 340 athlètes et de leurs staffs venus de 90 pays différents. « Châteauroux est fière d'accueillir les Jeux », proclame-t-il, entre une affiche Paris 2024 et l'enseigne du... Café de Paris attenant. Non loin de là, rue Victor-Hugo, Pierre-Charles, buraliste, voit passer le monde entier. C'est chez lui qu'une délégation chinoise s'est approvisionnée en « cigares cubains » pour fêter la première médaille des Jeux, gagnée en carabine 10 m par équipes mixtes. Il fait plus que baragouiner en anglais.

D'ailleurs, le maire se félicite que les commerçants aient joué le jeu et se soient inscrits, à l'approche des JO, à des cours d'anglais à la Chambre de commerce, en prévision de cet afflux « exotique ». Mais pour sentir la hype des Jeux, il faut s'éloigner un peu. Parcourir, par exemple, un gros kilomètre vers l'ouest, jusqu'au quartier Balsan. Ou la même distance, mais direction nord-est. Deux façons opposées mais festives de célébrer l'olympisme.

Festivités et Célébrations

Cap vers l'ouest, donc. On longe des façades anciennes, vestiges d'usines de drap du XIXe siècle - qui produisirent les uniformes bleu horizon des soldats de la Grande Guerre. Abandonnés depuis des lustres, les ateliers sont progressivement réhabilités et l'ISSF, institution à gros calibre financier, a installé son QG dans un élégant corps de bâtiment. Un million et demi d'euros, la location pour les dix jours d'épreuves. Déco de luxe, buffets fastueux, les officiels de toutes nationalités y ont table ouverte. Buffets, cocktails et violoniste au QG de la Fédération internationale. Cocktails devant un écran géant qui retransmet les Jeux puis dîner en musique, avec violoniste en chair et en os. Le président italien de l'ISSF, Luciano Rossi, 71 ans, sait être un hôte affable et très pro.

Et pourtant, Sébastien Piteau, 50 ans, n'est pas du métier. Le patron du Queen's Berry, au nord-est donc, ne l'est pas moins. Combats de boxe, Ligue des champions, rugby, Euro, JO, il diffuse tout ce qui bouge un tant soit peu sur ses écrans de télé, qu'il sort au besoin sur la terrasse. Père d'une boxeuse - Victoire Piteau, pressentie pour participer aux Jeux mais stoppée par un accident de voiture -, il fut lui-même boxeur, entraîneur, sept ans et demi dans l'infanterie de marine, vingt ans gardien de prison, notamment à la centrale de Saint-Maur, où il a fréquenté - mais juste entre quatre murs - le gratin du grand banditisme. Et quand il a démissionné en 2019, ce malabar sympathique a repris ce bar-restaurant, désormais incontournable pour les fans de sport du coin. « La mairie m'a fait des facilités, je peux l'étendre, ma terrasse », reconnaît-il, ce qu'Avérous confirme. Le 26 juillet, tous les écrans retransmettaient la cérémonie d'ouverture, et on dansait sur le trottoir. Des membres de l'équipe américaine de tir, logés à proximité, y sirotent une bière le soir. Et Sébastien a été inspiré : chaque soir, il offre une médaille estampillée Queen's Berry à un client tiré au sort. L'équipe de France, toujours en manque de breloque, gagnerait à y faire un tour.

Le Tir Sportif : Plus qu'une Compétition

Les JO en France qui se déroulent au sein du Centre National de Tir Sportif de Châteauroux, vont générer un important coup de projecteur sur notre sport, et plus largement sur le monde des armes. Une présentation positive du tir sera une juste récompense pour les 275 000 licenciés de la FFTir, dont une grande majorité de simples tireurs de loisir. Pour toutes ces raisons, nous voulons mettre en exergue le dossier de presse de la FFTir. Afin que tous ceux qui le souhaitent, puissent en assurer la publicité et profiter de cette occasion unique pour lutter contre l’hoplophobie [1] et inciter autour d’eux à découvrir et s’initier au tir (FFTir ou FFBT, pour la compétition ou le loisir).

Le tir sportif est le 4ème sport individuel masculin en France. Une 8ème place à Rio et une 6ème place à Tokyo, 15 médailles olympiques et 80 podiums individuels aux championnats du monde.

Le tir sportif est un sport individuel où l'athlète se retrouve seul face à lui-même, dans une bulle de concentration. Il développe la force musculaire et nécessite une musculation globale. Il demande de la discipline et de la patience. Le tir sportif améliore la concentration, la capacité de précision, la confiance en soi. En France, le tir sportif compte un nombre croissant de licenciés. La Fédération française de tir a franchi la barre symbolique des 250 000 licenciés pour la saison 2022 - 2023.

Châteauroux et l'Esprit Olympique

Lors de la réunion à Tokyo, le 20 juillet 2021, la Session du Comité international olympique a approuvé un changement à la devise olympique qui reconnaît le pouvoir unificateur du sport et l'importance de la solidarité. Châteauroux, ville olympique est à l'image de cet esprit de solidarité qui permet d'avancer ensemble tout en donnant de l'espace et un nouveau souffle.

« Paris serait une très belle ville pour les JO, mais ici, c'est comme un village.""Je suis Satoko Yamaka du Japon. Quand je me réveille le matin, je regarde dehors et "Oh ! Mon Dieu, l'air, est si bon !

Tableau Récapitulatif des Installations du CNTS

Caractéristique Description
Emprise totale 80 hectares
Terre déplacée 500.000 m3
Béton utilisé 12.500 m3
Investissement total 15 millions d'euros

tags: #jo #tir #sportif #chateauroux #historique #installations

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