Les situations de résistance occupent une place de choix parmi les périodes représentées par le jeu vidéo. La Seconde Guerre mondiale, et en particulier la Résistance, occupent une place de choix parmi les périodes représentées par le jeu vidéo. Cet intérêt ne se limite d’ailleurs pas à la période historique entendue au sens strict. Il est aussi sensible dans la manière dont un grand nombre de jeux reprennent la thématique du mouvement de résistance, compris au sens générique.
Certes, le jeu vidéo n’est pas le seul médium à s’emparer de l’histoire de la Résistance et des déclinaisons réelles ou fictionnelles qui lui ont succédé. Mais pourquoi cette affinité particulière entre jeux vidéos et situations de résistance ? Et comment le jeu vidéo représente-t-il la période historique de la résistance intérieure française ?
Loin d'avoir attendu l'arrivée de moyens techniques plus importants, permettant de représenter de plus en plus fidèlement décors et personnages, les jeux vidéo se sont penchés sur la période de la Seconde Guerre mondiale depuis longtemps. "Dès les années 1980, vous trouvez des jeux d'avion, des jeux de tir - qu'on appelle des "shoot 'em up" - dans lesquels votre vaisseau ressemble à des vaisseaux réellement utilisés lors de la Seconde Guerre mondiale", détaille Romain Vincent, doctorant en pédagogie des jeux vidéo à l'université Paris XIII, vidéaste et auteur de la chaîne Youtube "Jeux vidéo et histoire".
Le conflit reste néanmoins encore un habillage, une sorte de toile de fond servant d'ambiance à un jeu exploitant avant tout la dextérité du joueur. C'est en se tournant du côté des war games, ces jeux de stratégie combinant une carte, des unités militaires et un ensemble de règles, que l'on trouve les premiers jeux développant véritablement l'histoire du conflit. Publié en 1981, Eastern Front (1941) ne ferait pourtant pas l'unanimité aujourd'hui, s'amuse le chercheur : "Comme son nom l'indique, Eastern Front (1941) est un jeu de stratégie qui vous propose de jouer les armées allemandes nazies combattant contre l'Union soviétique. Or cette guerre avait un fond idéologique extrêmement marqué : les nazis l'appelaient "la grande guerre raciale"... Et cet aspect est complètement évacué dans le jeu. On voit là une grande tendance du jeu vidéo, qui édulcore les aspects idéologiques et politiques de ce conflit, davantage que le cinéma ou la littérature".
La même tendance se retrouve dans des jeux plus récents, et plus élaborés, abordant la période. Du côté des jeux "first person shooter" (ou FPS, signifiant "jeu de tir en vue subjective"), la série des Wolfenstein qui débute en 1992 fait preuve d'une utilisation carrément fantaisiste, voire humoristique de la Seconde Guerre mondiale : la fin du jeu vous permet ainsi de combattre Hitler tenant à la main une double mitrailleuse et enfermé dans une armure bionique... "C'est avec le temps que le jeu vidéo est devenu de plus en plus sérieux, notamment à travers la question de la représentation des camps de concentration", analyse Romain Vincent.
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Et du côté de la représentation de la résistance intérieure française ? "Celle-ci est effectivement présente dans le jeu vidéo, pour une raison assez simple : c'est une mécanique narrative très efficace. On vous fait incarner quelqu'un de "faible" au début du jeu et qui, en grandissant, en gagnant en influence, doit combattre une entité plus puissante et oppressive qui domine l'univers du jeu", analyse-t-il. Ce dispositif est si efficace que la "résistance" au sens générique devient une trame narrative récurrente, même dans des jeux dont la narration exclut toute référence à la Seconde Guerre mondiale.
Mais lorsqu'ils s'y réfèrent directement, comme Medal of Honor : Résistance (2000) ou The Saboteur (2009), nombre de ces jeux vidéo présentent un visage très particulier de la Résistance. Romain Vincent en énumère les caractéristiques : "On retrouve souvent, par exemple, la figure de la résistante française en armes - c'est d'ailleurs également le cas au cinéma. Or les femmes étaient beaucoup employées pour des missions de renseignement ou de transmission de messages, mais le jeu vidéo étant un média qui privilégie une action importante, les fusillades, les explosions sont mises en avant".
Une résistance essentiellement armée et militaire donc, mais là ne s'arrête pas la déformation : "Ce qui est très frappant dans les jeux vidéo, c'est la dépolitisation complète de ce mouvement. La résistance y est présentée de manière très unifiée, sans divergences de sensibilités politiques ou idéologiques - les jeux américains ne parlent évidemment jamais des résistants communistes français !". Et la liste ne s'arrête pas là : manichéistes, offrant peu de références à des personnages historiques (même Hitler !), les jeux comme ceux de la série Battlefield pêchent par une représentation de la Résistance parfois carrément catastrophique.
N'y aurait-il donc rien à sauver ? "Les choses les plus intéressantes actuellement se font du côté des jeux vidéo indépendants, produits par de petits studios pouvant se permettre d'adopter un angle plus pointu sur la question. Une production comme The Darkest of Times (2020) vous fait jouer la résistance allemande pendant le nazisme, juste après la prise de pouvoir d'Hitler, ce qui est très intéressant", explique Romain Vincent. Problème : ces jeux "de niche" ne touchent pas un public aussi large que les jeux de tirs grand public, et prennent le risque de n'intéresser que les joueurs déjà passionnés d'histoire.
Une autre source d'intérêt du jeu vidéo pour l'histoire de la Résistance pourrait aussi être trouvée du côté des jeux narratifs faisant intervenir la thématique de la résistance, sans se référer au contexte de la Résistance en tant que période historique. Dans ces jeux se déroulant dans un monde fictionnel, fantaisiste ou uchronique, le joueur est souvent amené à faire des choix pour influer sur le déroulement de la narration, l'interactivité étant au cœur du médium.
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Dans Detroit: Become Human, sorti en 2018, le joueur dirige par exemple un groupe de robots ayant développé une conscience d'eux-mêmes, et réclamant la fin de l'esclavage des androïdes. De nombreux choix s'offrent alors au joueur : la résistance doit-elle être violente ou non-violente ? Faut-il voler si les conditions et la mission l'imposent ? Votre vie vaut-elle plus que celle de "l'Autre" ? Autant de questions permettant, par la mise en situation, d'explorer les tenants et les aboutissants d'une situation de résistance.
Un nouveau jeu vidéo est apparu sur Steam : Kingmakers. Son concept ? Remonter dans le temps pour affronter des chevaliers avec de l’équipement moderne. Les premières secondes de la bande-annonce de Kingmakers, jeu vidéo dévoilé le 20 février via Steam, suggèrent un jeu médiéval avec des batailles épiques. Puis, au bout de quelques secondes, il y a un twist : soudain, on voit un personnage avec de l’équipement moderne foncer sur une armée à bord d’un pickup. Il sort ensuite son plus beau AK-47 pour tuer des chevaliers qui n’ont clairement pas l’équipement pour riposter.
Développé par Redemption Road Games, Kingmakers se définit comme un jeu d’action et de stratégie avec d’immenses batailles gérées en temps réel, au sein d’un bac-à-sable. Et si on peut combattre avec des armes disponibles aujourd’hui, c’est tout simplement parce que le récit s’articule autour d’un voyage dans le temps. Concrètement, on doit changer le cours de l’Histoire en revenant 500 ans en arrière.
Les images de Kingmakers sont assez bluffantes, surtout quand on voit des centaines et des centaines de soldats affichés à l’écran en train de se battre. Pour parvenir à ce résultat, ébouriffant sur le papier, les développeurs s’appuient « une IA multi-threadée de nouvelle génération » capable de leur fournir un comportement réaliste (sans effet de clonage ?). Pour les animations, ils s’en remettent à un outil procédural, a priori capable de faire des merveilles avec le moteur Unreal Engine (dont les limites seraient repoussées).
Mais KingMakers n’est pas que déjanté. Il a, aussi, un scénario, qui justifie ce coup de théâtre qui a fait vriller les gamers, sur les réseaux sociaux : dans ce jeu, on retourne au Moyen-Âge armé d’un véritable arsenal ultra-moderne (des armes, mais aussi des hélicoptères), avec la mission d’arrêter les guerres, pour sauver notre futur. Ça, personne n’y avait encore pensé. Redemption Road Games l’a fait. « Nous travaillons très dur, dessus, depuis cinq ans », a précisé le studio, mercredi.
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Il est à noter que ce jeu est jouable en solo ou en coopération, sortira cette année. Quand, exactement ? Pour l’instant, aucune autre information n’a filtré.
Concernant le studio Driven Arts, il semble que Days of War: Definitive Edition est leur première réalisation et elle est … fabuleuse. Pour la catégorisation, sur la page de la boutique de Steam pour Days of War: Definitive Edition, il est indiqué que c’est un « jeu de type FPS en ligne ». C’est exact.
Il n’y a pas vraiment d’histoire dans ce jeu. C’est normal qu’il n’y ait pas de Japonais car c’est le front européen. Ensuite, la multitude de pays comme la France, la Pologne, l’Italie, … sont des acteurs mineurs. Une fois que vous avez choisi votre camp, vous devez choisir votre personnage.
Il y a deux manières de jouer à Days of War: Definitive Edition. Pour les éléments Steam, les succès sont là et les cartes viendront peut être par la suite. Il n’y a pas de traduction et le Workshop est fonctionnel. Ce jeu indépendant est très bien et est digne de ce que nous pouvons trouver chez les gros studios.
La MG 42 a peut-être été la meilleure mitrailleuse du second conflit mondial. Sa munition de calibre 7,92 mm était tiré à la cadence infernale de 1200 coups/minutes, au point que l'on ne discernait plus les différentes détonations, le bruit du tir ressemblant à une sorte de bourdonnement continue. L'arme était peu coûteuse à produire, fiable, très robuste et très polyvalente. Elle présentait peu d'effet de recul et sa précision de tir était excellente.
Son système d'alimentation en munitions, très fiable, a été copié par de nombreuses armes d'après-guerre, comme par exemple la M60 américaine.
Au cœur de ce superbe site dédié à la Grande Guerre, deux univers encore jamais réunis dans les salles d’un musée en France se côtoient : l’Histoire et le Jeu Vidéo. Avant tout pensé pour être un blockbuster aux accents héroïques, Battlefield 1 n’est certes pas le plus réaliste des jeux présentés ici. Toutefois, on note un réel souci de véracité historique, particulièrement en matière d’armes, d’uniformes et d’ambiance générale.
L’approche des développeurs pour le jeu « Verdun » est bien plus soucieuse du réalisme et cherche moins le spectaculaire que la véracité de l’expérience vécue sur le champ de bataille. Nous voulions que ce soit très précis, car lorsque vous êtes le premier à faire quelque chose, comme recréer la Première Guerre mondiale, les gens ont une certaine perception de ce que cela doit être.
Si on peut saluer l’intégration dans "Battlefield 1" et "Verdun 1914-1918" d’armes ayant réellement existé, on peut également noter ici que des aménagements ont été faits propres aux philosophies de jeu. Le meilleur exemple est celui du Lebel 1886-93, qui est le fusil standard de l’armée française pendant la Grande Guerre. Les fusils à répétition sont assez particuliers puisque, à chaque fois que vous allez devoir tirer, vous allez ouvrir la chambre pour éjecter la cartouche précédente et insérer la suivante.
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