Envie de participer ?
Bandeau

René Goscinny, figure emblématique de la bande dessinée franco-belge, a marqué son époque par sa créativité et son humour. Outre son œuvre majeure, Astérix, Goscinny a collaboré à de nombreuses autres séries, dont Jehan Pistolet, créée avec Albert Uderzo.

Les débuts de Jehan Pistolet

Jehan Pistolet est né de la collaboration fructueuse entre Goscinny et Uderzo, aux côtés d'autres créations telles que Oumpah-Pah. Ces séries témoignent de la diversité de leur talent et de leur capacité à explorer différents genres et styles.

L'ère Pilote et l'émergence d'Astérix

En 1959, Goscinny, avec Uderzo et Jean-Michel Charlier, lance le magazine Pilote. Cette publication, dont il est le rédacteur en chef, vise un lectorat plus large que celui des enfants et des adolescents. Le lancement de Pilote coïncide avec celui des Aventures d'Astérix le Gaulois.

On a beaucoup commenté cette suite de prouesses née à une époque où la France vit dans l'ombre tutélaire du général de Gaulle. Goscinny et Uderzo taquinent l'identité française telle qu'elle s'est constituée au cours des siècles. De Gaulle, c'est l'exaltation de la nation, c'est également la décolonisation, celle-là compensant celle-ci. Astérix naît alors que la formule ressassée « Nos ancêtres les Gaulois... », qui figure dans les manuels d'histoire, ne peut plus s'appliquer à des enfants dont les origines diverses demandent à être reconnues.

Astérix le Gaulois (1961) est le premier d'une série de 24 albums scénarisés par Goscinny (dont Astérix gladiateur en 1964, Le Combat des chefs en 1966, Astérix aux jeux Olympiques en 1968, Les Lauriers de César en 1972, Obélix et compagnie en 1976, etc.).

Lire aussi: Test et Avis : Pistolet à Eau Électrique M416

Les singularités nationales ne suffisent pas à expliquer le succès que cette bande dessinée connaît dans nombre de pays étrangers. Ce qui paraît proprement français devient, grâce à la connivence entre Goscinny et Uderzo, le modèle de toute épopée. La force comique naît de l'écart croissant entre la légende quelle qu'elle soit et la réalité de plus en plus uniforme qui s'impose à tous les peuples. Il appartenait à un exilé de trouver la bonne distance entre mythe et réalité contingente. Le séjour aux États-Unis, lieu des mythes les plus récents, se sera révélé à cet égard une expérience décisive.

Autres collaborations de Goscinny

Goscinny participe à bien d'autres « séries » : La Potachologie (1963) et Le potache est servi (1965) avec Cabu, les Dingo dossiers (1965-1967) avec Gotlib.

Iznogoud : une création marquante

Iznogoud, créé en 1962 avec l'aide de Tabary, est le personnage le plus radical imaginé dans la bande dessinée par Goscinny. Le récit trouve son origine dans un épisode des Aventures du Petit Nicolas. Lors d'un séjour de celui-ci en colonie de vacances, un moniteur conte l'histoire d'un méchant vizir qui veut devenir « calife à la place du calife ». Alors que Morris opposait une forte résistance aux « calembours atroces » que lui proposait Goscinny, Tabary s'en fait volontiers l'interprète.

Iznogoud incarne la volonté d'exercer le pouvoir pour le pouvoir. C'est la face visible d'un vide insondable. Dépourvu du caractère « bon enfant » qui, dans les bandes dessinées, rend les « méchants » sympathiques, Iznogoud ne connaît qu'un succès limité. Sans doute donne-t-il une image trop négative de l'ambition - ambition par ailleurs encouragée par la société comme moteur de progrès - pour être accepté sans réticence. Iznogoud fera l'objet d'une série de 16 albums scénarisés par Goscinny. Citons notamment Le Grand Vizir Iznogoud (1966), Les Vacances du calife (1968), Le Jour des fous (1972), Je veux être calife à la place du calife (1978), etc.

Lire aussi: Comprendre les balles de pistolet

Lire aussi: Pistolets de traitement du bois

tags: #jehan #pistolet #biographie

Post popolari: