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Cet article explore deux aspects distincts liés au terme "Fusil Calais". Premièrement, il aborde un événement historique tragique survenu pendant la Seconde Guerre mondiale. Deuxièmement, il présente l'histoire d'un antiquaire d'armes anciennes nommé Jean Menu, basé à Saint-Calais.

Le Massacre d'otages suite à un coup de fusil à Calais (1940)

En mai 1940, la division SS-Totenkopf a été impliquée dans des atrocités contre la population civile du Nord de la France. Un incident particulier met en lumière la brutalité de cette période.

Lorsqu'un soldat a tiré un coup de fusil près du pont sur la rive nord du canal, les S.S. ont immédiatement réagi. Prétextant qu’il avait été tué par un franc tireur, les S.S. sélectionnèrent 10 hommes en tant qu’otages, qui furent aussitôt massacrés. Toutes les maisons de la rue d’Hingettes furent vidées les unes après les autres de leurs habitants qui furent dirigés vers la place. Hommes, femmes, enfants furent refoulés sur la route.

Dans un petit bosquet, près de l’église, des civils sont alignés côte à côte avec un peloton de 10 S.S. armes braquées dans le dos : il y a là un habitant d’Hinges : emile Calonne, 53 ans, six évacués de Billy-Berclau : Charles Dubois 34 ans, les frères Victor et Léon Bouillart, 31 et 36 ans, Jules Poteau 39 ans, Emile Maniencourt 28 ans, Augustin Briquet 28 ans, un évacué de Carvin, Louis Robé 42 ans, un habitant de Montigny en Gohelle, Sylvère Joos 38 ans et un réfugié mosellan, François Zgalin 26 ans (ce dernier est affligé d’une déviation de la colonne vertébrale). Atteints chacun d’une balle dans le dos tirée à bout portant, les suppliciés tombent la tête en avant dans le trou d’obus qui va être leur tombeau.

Voici les noms des victimes de cette tragédie :

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Nom Âge Origine
Emile Calonne 53 ans Hinges
Charles Dubois 34 ans Billy-Berclau (évacué)
Victor Bouillart 31 ans Billy-Berclau (évacué)
Léon Bouillart 36 ans Billy-Berclau (évacué)
Jules Poteau 39 ans Billy-Berclau (évacué)
Emile Maniencourt 28 ans Billy-Berclau (évacué)
Augustin Briquet 28 ans Billy-Berclau (évacué)
Louis Robé 42 ans Carvin (évacué)
Sylvère Joos 38 ans Montigny en Gohelle
François Zgalin 26 ans Moselle (réfugié)

Jean Menu : Antiquaire d'armes anciennes à Saint-Calais

Dans sa boutique à Saint-Calais, Jean Menu restaure et revend des pièces chargées d'Histoire. Jean Menu est établi depuis 1999 rue Amédée-Savidan à Saint-Calais. Fusils, revolvers, pistolets : la boutique de Jean Menu, antiquaire d’armes anciennes à Saint-Calais (Sarthe), peut impressionner au premier abord.

Mais si vous venez pour découvrir des pièces d’Histoire, ou pour tenter de dégotter un objet spécifique, il y a de quoi découvrir des siècles d’armes. Elles datent toutes d’avant 1900, car il faut un permis d’arme si postérieure à la date.

La passion et le métier

Le rapport aux armes de Jean Menu est singulier, car il est davantage attiré par l’aspect technique de l’objet, que par son usage. « Je ne chasse pas. La passion des armes m’est venue quand j’étais jeune, avec le western. C’était toute ma vie », se remémore le Calaisien. « Ça fait 52 ans que je collectionne. Pour devenir antiquaire d’armes anciennes, il n’y a pas de secret pour Jean Menu : « Il faut lire ». Et le savoir-faire vient ensuite avec l’expérience.

Chaque jour peut être celui d’une potentielle découverte pour le professionnel, qui n’arrête pas d’apprendre malgré ses années de métier. S’il conserve le rôle d’acheteur et vendeur, sa passion pour les armes anciennes et ce qui les entoure ne s’est pas estompée avec l’âge. « Je ne vends pas d’armes, mais une page d’Histoire », tient à rappeler le commerçant.

Un artisanat méconnu

Le métier d’antiquaire d’armes anciennes est loin d’être un quotidien tranquille. C’est un milieu qui est surveillé de près. « L’action d’une minorité finit toujours par punir les collectionneurs à terme. On a un patrimoine et on veut le conserver », déclare Jean Menu. En plus des a priori sur cette profession, le professionnel prévient au mieux les plus curieux, notamment ceux qui s’aventurent à toucher du doigt des pièces exposées.

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La boutique de Jean Menu à Saint-Calais ne manque pas de surprises, mais attention : on ne peut toucher les objets exposés qu’avec ses yeux. « Les gens viennent voir un musée. Mais la seule différence, c’est que vous pouvez repartir avec quelque chose », s’amuse à dire l’antiquaire. Il faut cependant pouvoir aligner des sommes qui peuvent vite compter plusieurs chiffres.

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tags: #jean #fusil #calais #histoire

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