Élément le plus important du fusil de chasse, c'est le canon qui conditionne ses performances. De la qualité de la fabrication du canon dépendra la qualité du tir. Les vertus primordiales pour un canon sont la force, la légèreté relative, l'élasticité, le bon équilibre et la puissance de tir.
Ces avantages sont obtenus par le choix d'un acier fin demi-dur avec adjonction de chrome et de molybdène, car le métal employé pour la fabrication des tubes doit être non seulement résistant, mais élastique ; les aciers très durs sont d'un "dressage" difficile et manquent d'élasticité.
Deux méthodes sont employées pour la fabrication des canons : celle des canonniers professionnels et celles des industriels. La méthode artisanale est réservée aux armes de haute qualité et nécessite un savoir-faire et une main-d'œuvre hautement qualifiée.
Pour tous canons, les tubes plus épais au tonnerre qu'à la bouche ont une forme conique. Le canonnier, partant de barreaux cylindriques, les fait refouler au diamètre voulu à une extrémité, puis, il procède au perçage, au reforage et à l'alésage, en laissant suffisamment de métal à la bouche pour le choke. Les tubes sont alors tournés, meulés et leur profil rectifié.
Sur les fusils de base, les deux tubes usinés sont ajustés avec les crochets au niveau des tonnerres, les bandes supérieure et inférieure étant également assemblées et le tout soudé ensemble. Pour les fusils de qualité supérieure, le crochet est encastré dans sa partie supérieure et sur toute sa longueur entre les deux tubes de canon.
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Enfin pour les fusils de première qualité, c'est l'assemblage "demi-bloc" qui est choisi : chaque tube usiné comporte son demi-crochet longitudinal qui comprend son propre mode d'assemblage. Le canonnier ajoute alors les bandes inférieures et supérieures, les cales, la pièce d'appui du devant ; après quoi, l'ensemble est brasé au cuivre.
Dans les fabrications en grande série, on utilise des barreaux qui sont percés, reforés et alésés sur des machines à commande numérique. Les deux tubes terminés sont étamés, puis soudés à l'étain ou au moyen d'un alliage à base d'argent et reliés par une entretoise épousant leurs profils et garantissant une solidité absolue.
Une technique nécessitant des machines à forger complexes et coûteuses est utilisée pour les fabrications en très grande série. Cette méthode combine le forgeage à chaud et le martelage à froid. La fabrication des tubes est effectuée par étirage en passes successives et le résultat est obtenu par déformation de la matière, sans perçage, afin d'éviter de mélanger des adjuvants à l'acier. Les canons forgés sur ces machines automatiques offrent une qualité extrêmement régulière.
L'intérieur du canon comprend différentes parties : le drageoir, destiné à recevoir le bourrelet de la cartouche ; la chambre, où est placée la cartouche ; le cône de raccordement de la chambre à l'âme ; l'âme (constituée par la partie cylindrique du canon) et enfin le choke, avec son cône de raccordement qui le relie à l'âme.
Les tubes artisanaux de haute qualité voient l'intérieur de leurs surfaces soigneusement pierrées et polies en long ce qui est déterminant pour la régularité de la gerbe.
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Les canons de production industrielle sont protégés intérieurement par un chromage qui garantit une résistance à la corrosion quasi inaltérable. Sur des fusils haut de gamme, afin de conserver toute l'élasticité de l'acier et obtenir des performances supérieures, les canons ne sont pas chromés, ils sont fabriqués avec des aciers résistant davantage à l'oxydation. Toutefois ces tubes demandent un entretien précautionneux.
La protection extérieure des canons est assurée par bronzage, brunissage au chrome noir ou au téflon, chaque fabricant ayant ses méthodes et spécificités.
Partie terminale du canon, le choke mène un rétrécissement progressif du diamètre de l’âme. En effet, un rétrécissement nul ou faible de l’ordre de 1 à 2 dixièmes de mm aura tendance à former une gerbe cylindrique avec une surface frontale importante, à la sortie du canon l’air pénétrant rapidement dans la gerbe éclatera cette dernière rapidement. Par voie de conséquence, le groupement des plombs sera plus important.
Il fut un temps où les chokes interchangeables étaient considérés comme une mauvaise innovation technique. Coupables de produire des gerbes irrégulières et de diminuer la portée efficace des fusils, les chokes amovibles avaient mauvaise presse.
Toutefois, les industriels sérieux ont toujours réalisé des fabrications de qualités et les résultats des fusils équipés de ces chokes pouvaient rivaliser avec des armes à chokes fixes. De nos jours, grâce aux nouvelles technologies (chokes longs, rallongés extérieurs et à l’utilisation de nouveaux matériaux, aciers fortement alliés, aciers inoxydables, titane, ..
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Attention : Quelle que soit la qualité des chokes, il est impératif de veiller à leur entretien, notamment pour ce qui concerne la corrosion. En effet, un choke rouillé à l’intérieur du canon sera très difficile à démonter sans détériorer le taraudage du canon.
Élément incontournable pour tout chasseur, l’arme de chasse et son entretien est une véritable préoccupation. Une fois la journée de chasse rondement menée, le retour de chasse rime avec nettoyage de son arme. La pluie s’invite souvent lors d’une journée de chasse. Si elle est importante pour la faune et la flore, elle n’est pas l’ami des armes à feu : la pluie a un effet délétère sur les armes, dû à la corrosion qu’elle engendre.
Après une journée pluvieuse, le premier geste à effectuer est de sécher son fusil ou sa carabine : tout d’abord à l’aide d’un chiffon absorbant, en s’assurant de bien passer entre chaque interstice. Ce n’est qu’une fois parfaitement sèche que l’arme peut être nettoyée. En effet, un nettoyage sur une arme encore humide aurait l’effet inverse à celui recherché et risquerait d’endommager la surface des matériaux.
Chaque munition tirée avec son arme à feu laisse des dépôts de poudre résiduels dans le canon. La première étape du nettoyage est le dégraissage complet de l’arme à l’aide d’un produit spécifique. Le nettoyage du canon est ainsi ô combien important.
L’intérieur du canon se nettoie grâce à un écouvillon rigide qui va venir enlever les résidus de poudre et les éventuelles traces de corrosion. Ensuite, passer un écouvillon, lui plus souple, permet d’enlever les petites poussières qui peuvent se loger dans le canon. Enfin, pour parfaire le nettoyage, le polissage du canon intérieur se fait avec le passage d’un coton doux.
Enfin, touche finale à ce nettoyage, l’huile de finition et le graissage. Sous l’effet des frottements, toutes les pièces mécaniques s’usent et c’est pourquoi il est important de les lubrifier.
La saison est terminée, votre arme de chasse sera stockée pendant plusieurs mois dans sa poche. C’est le moment de procéder à un nettoyage complet. L’objectif ? Tout d’abord, il convient de démonter les pièces principales pour un nettoyage efficace : la longuesse, le canon et la culasse.
Dans un premier temps, il est important de bien lubrifier les parties non démontées de l’arme, la glissière, l’éjection et le ressort de culasse, à l’aide d’un chiffon légèrement huilé et de retirer les résidus d’huile.
Un conseil lors du stockage de votre arme : il est possible que la pièce dans laquelle reposera votre arme soit soumise à des températures et taux d’humidité fluctuants, comme un garage ou un sous-sol. Une autre précaution à prendre : les effluves. Elles peuvent émaner des produits de nettoyage, comme les solvants.
Les armes, dites d’épaule, rassemblent la totalité des armes qui sont épaulables lors du tir. Comme armes d’épaule, on peut, par exemple, citer les fusils de chasse et les fusils d’assaut.
Les armes d'épaule se scindent notamment en deux grandes catégories:
Il est aussi à noter qu’il existe des fusils de chasse qui possèdent trois ou quatre canons et des fusils de chasse mixtes.
En ce qui concerne le canon rayé, sa conception a pour but de donner une certaine rotation à un projectile. Celle-ci va permettre au projectile d’avoir une stabilité gyroscopique au cours de son vol. Le projectile sera ainsi plus insensible aux conditions externes (pluie, vent...) qui sont susceptibles de pouvoir modifier sa trajectoire. La réalisation des rayures se fait durant la fabrication du canon. Les rayures se gravent notamment à l’intérieur du canon sur toute la longueur de ce dernier.
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