Pour Solognac, réduire notre impact environnemental est un de nos objectifs principaux aussi bien pendant nos pratiques cynégétiques que lors de la conception de nos produits.
Depuis quelques années déjà, certains pays s’intéressent à l’utilisation du plomb et ses effets néfastes. Il est clair qu’au vu de la transition écologique en cours, l’utilisation du plomb tend à disparaître que ce soit par la législation, mais aussi par la volonté des pratiquants. En effet, cette transition doit aussi être régie par l’envie de protéger nos terrains de pratique pour conserver nos pratiques.
Vous le savez sans doute, l’interdiction sur l’utilisation de ces munitions va entrer en vigueur en 2023, et elle concerne les zones humides. Petit rappel : cette dernière interdit le recours aux munitions au plomb dans les zones humides et autour de ces dernières dans un périmètre de 100 m (zone tampon). Elle fait également peser sur le détenteur d’une munition au plomb l’obligation de prouver qu’il n’en fait pas usage dans les zones concernées.
D’ici quelques années en Europe, l’interdiction à la vente et à l’utilisation des munitions sans plomb devrait prendre effet. L’interdiction concernant les balles sera mise en place avant celle des cartouches.
L’usage du plomb est de plus en plus restreint en France et en Europe. La réglementation renforce les limites du plomb, surtout en zones humides. L’usage de la grenaille de plomb est interdit en France dans les zones humides depuis le 1er juin 2006. Objectif : limiter la pollution des écosystèmes et protéger la faune.
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Important : dans un rayon de 100 m autour des zones humides, il est désormais interdit non seulement de tirer, mais aussi de détenir du plomb.
L’interdiction du plomb ne concerne pas seulement la chasse : elle impacte aussi le tir sportif et le tir de loisir.
Face aux restrictions, les chasseurs comme les tireurs de loisir peuvent se tourner vers des solutions sans plomb. En tant qu’armuriers spécialisés, nous suivons de près les évolutions réglementaires et les solutions disponibles.
Notre avis : la transition vers des carabines à air comprimé PCP est la plus logique. Elles offrent précision, autonomie et écologie.
Voici les réponses aux interrogations les plus courantes de nos clients.
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Vous hésitez encore entre une carabine à air comprimé et d’autres alternatives ?
La fin du plomb marque un tournant, mais ouvre aussi la voie à des solutions plus modernes, écologiques et accessibles.
Le 27 février dernier, la Commission Européenne (CE) a publié un projet de modification de l’annexe 17 du règlement (CE) n° 1907/2006 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 concernant l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques, ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH). Ce texte a notamment pour objet d’éliminer à terme le plomb dans les munitions pour la chasse, dans un calendrier très serré.
Ainsi, par exemple, le plomb serait interdit dans les munitions à projectiles uniques (balles) de calibre supérieur à 5,6 mm (calibre .22) dans un délai de dix-huit mois suivant l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, et un délai de trois ans est prévu pour les cartouches à grenaille. La vente au détail de ces cartouches serait, quant à elle, prohibée dans un délai de cinq ans !
Devant ce nouveau diktat de l’Europe, le 3 avril dernier, le sénateur de Seine-et-Marne Pierre Cuypers (Les Républicains), président du groupe d’études sur la chasse du Sénat, a interpellé Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche, sur les conséquences de cette future réglementation.
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Le sénateur craint en effet que ces mesures ne se traduisent par une baisse du nombre de chasseurs, qui devront s’adapter à marche forcée. Il s’interroge par ailleurs sur l’opportunité de cette nouvelle contrainte pesant sur les professionnels de l’armement, qui fabriquent souvent à la fois des munitions à usage civil et d’autres à usage militaire, et qui devront se réorganiser et doubler leurs lignes de production à l’heure où l’Europe doit augmenter ses capacités militaires.
Dans ces conditions, Pierre Cuypers a suggéré à la ministre qu’il semblerait indiqué de reporter à dans dix ans l’ensemble de ces mesures d’interdiction du plomb dans les munitions de chasse. Il lui a également demandé quelle est la position de la France sur ce projet de la Commission Européenne.
L'empoisonnement par le plomb des zones humides européennes prend fin aujourd’hui. Près de 5000 tonnes de ce métal toxique sont répandues chaque année par les activités de chasse dans ces réservoirs de biodiversité.
Responsable du saturnisme, l’ingestion de plomb affecte les fonctions cérébrales et cognitives, provoque des états d’anémie, perturbe les systèmes reproducteur, nerveux et digestif, et s’avère souvent mortelle. Elle est particulièrement problématique pour certaines espèces d’oiseaux, par exemple les canards et les cygnes, qui la confondent avec les « gastrolithes », cailloux ingérés pour faciliter le broyage de la nourriture dans leur gésier.
Le plomb de chasse est également responsable de l’intoxication de nombreux rapaces et charognards, qui consomment des proies contaminées.
L'Agence européenne des produits chimiques estime que plus d’1 million d’oiseaux meurent chaque année d’empoisonnement au plomb dans l’Union Européenne.
Le plomb peut aussi avoir de graves conséquences pour la santé des personnes exposées en mangeant des animaux tués à la chasse. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) recommande ainsi aux femmes en âge de procréer et aux enfants d’éviter toute consommation de gibier sauvage.
En France, l’utilisation de grenaille de plomb à moins de 30 mètres des zones humides est déjà interdite depuis le 1er juin 2006. Plus de 15 ans après l’interdiction, les infractions demeurent très fréquentes.
Le nouveau règlement européen est beaucoup plus ambitieux et renforce la législation en vigueur dans notre pays en étendant la distance d’interdiction à 100 mètres et en élargissant la définition d’une zone humide aux étendues naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres.
En outre, le règlement précise que si au moins 20 % de son territoire total sont des zones humides, un État membre peut interdire la mise sur le marché et l’utilisation de grenailles de plomb sur l’ensemble de son territoire national à partir du 15 février 2024. Or les travaux cartographiques les plus récents estiment que les milieux potentiellement humides en France couvrent près de 13 millions d’hectares, soit environ 23 % du territoire métropolitain.
Environ 250 millions de cartouches sont tirées chaque année dans notre pays, les trois-quarts pour la chasse et le quart pour le ball-trap, représentant près de 8000 tonnes de plomb déversées dans l’environnement. Le plomb a été banni de la plupart de nos utilisations industrielles comme les peintures, les canalisations ou l’essence. Il est incompréhensible qu’on permette encore aux chasseurs d’en répandre des milliers de tonnes dans la nature. Les oiseaux meurent plombés à deux reprises : par le tir et par ingestion !
Lors de la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron s’était engagé à étendre l’interdiction des munitions qui contiennent du plomb à l’ensemble du territoire et pas seulement dans les zones humides.
Après des mois d’examens de textes, de consultations de plusieurs comités, d’argumentaires et de courriers élaborés par la FNC dans le cadre de la défense des quelques 650 000 chasseurs français impactés, le Parlement européen a voté en novembre 2020 l’interdiction de l’utilisation de munitions au plomb dans toutes les zones humides d’Europe.
Le règlement de l’Union européenne qui concerne le plomb dans la grenaille de chasse utilisée à l’intérieur ou autour des zones humides vient d’être publié au Journal Officiel de l’Union européenne le 26 janvier dernier. Il précise que la grenaille de chasse formée de plomb pour 1 % de son poids sera interdite à compter du 15 févier 2023 à l’intérieur ou à moins de 100 m des zones humides.
La FNC a travaillé sur l’impact économique de cette interdiction d’utilisation et de détention du plomb dans les munitions de chasse. Cela concerne a minima 650 000 chasseurs directement impactés en France. Les armes détenues, à raison d’une moyenne de 2 par chasseur, deviendront tout simplement inutilisables car leur transformation est quasi impossible.
On rentre dans le côté plus technique du projectile afin que vous compreniez au mieux le choix de la composition et toute la complexité qui l’entoure.
Le choix du matériau pour un projectile est complexe : Il doit avoir une masse volumique importante afin de transporter une grosse quantité d’énergie, mais doit également être relativement mou pour se déformer dans le canon et prendre les rayures. La ductilité₁ du projectile est également importante à l'impact afin de libérer plus d’énergie dans les tissus. Le plomb fait à merveille ce travail, mais ses impacts sur la santé contrebalancent ses qualités balistiques.
Mais qui pour remplacer le plomb ? Nous cherchons donc un élément dense et mou. Ainsi, l’or l’argent et le cuivre sont les éléments les plus denses et suffisamment mous pour se déformer par les rayures. Pour des raisons économiques évidentes, le cuivre a été choisi.
Le cuivre a comme tout métaux ses avantages et ses inconvénients, il a fait ses preuves dans les balles de carabine depuis maintenant plus de 50 ans.₁Le fait que la matière se déforme facilement
Afin de limiter au maximum les risques sécuritaires, nous avons opté pour un projectile qui pétalise sans fragmenter. Pour rappel, il existe 3 types de munitions :
La balle exergy Blue fait donc partie des projectiles qui pétalisent notre choix s’est orienté vers une configuration à 5 pétales.
La principale complexité de ce type de projectile réside dans la géométrie interne, qui doit permettre une expansion du projectile dans 100% des cas mais qui doit s’arrêter au bon endroit pour ne pas perdre de pétale. En plus de la géométrie un traitement thermique est effectué afin de rendre l’avant du projectile plus ductile que l’arrière. Ce traitement thermique facilite l’expansion et évite l’arrachement de matière en rendant le cuivre moins cassant.
Le projectile se déforme lorsqu’il passe dans le canon, cette déformation pouvant entraîner des déplacements de matière qui sont récupérés par les gorges ceci afin d’éviter l’accumulation de cuivre dans les rayures.
Le deuxième intérêt est de limiter l’effort à l’avancement du projectile et donc de lisser le pic de pression ce qui permet d’optimiser les chargements.
Le bleu c’est tout simplement la couleur de la pointe en polymère appelée le “tip”. Son objectif est d'améliorer le profil aérodynamique du projectile afin d'obtenir une énergie à l'impact supérieure. De plus, c’est une couleur facilement repérable dans la venaison.
A savoir que le polymère est la seule partie du projectile (1%), que l’on va perdre lors d’un impact sur tissu mou. En revanche, dans le cas d’un impact sur un os, il est possible de perdre un ou plusieurs pétales.
L’absence de fragmentation de ce projectile évite une possible migration du plomb dans la venaison. Dans la grande majorité des situations, ces balles en cuivre se comportent mieux qu’un projectile traditionnel Soft Point (SP).
Afin de mesurer l’efficacité de notre projectile, nous avons effectué plusieurs tests dans du gel balistique.
Lors de ces essais nos équipes mesurent l’énergie cinétique des projectiles. L’énergie cinétique représente l’énergie transportée par le projectile.
Pour mesurer cette énergie, nous mesurons la vitesse et la masse du projectile avant l’entrée dans le bloc. Ensuite, on pèse le projectile sortant du bloc et on mesure sa vitesse. Ainsi en calculant la différence d’énergie entre l’entrée et la sortie nous obtenons l’énergie de déformation ce qui permet de retranscrire physiquement la létalité du projectile.
Pour le test suivant, nous avons comparé deux projectiles sur des tirs en gel : La balle 300 SPCE et la balle EXERGY 300 WIN SANS PLOMB.
À savoir : la balle 300 SPCE est un projectile qui comporte du plomb.
Lors des différents tirs, toutes les références EXERGY BLUE ont dissipées plus de 95% de leur énergie cinétique dans un bloc de gel balistique (densité 20%) de longueur 40 cm.
La balle 300 SPCE par exemple a dissipé 94% de son énergie. On obtient donc des performances similaires sans les effets néfastes de la fragmentation du plomb.
ALORS OÙ EST LA DIFFÉRENCE ?
Contrairement aux balles en plomb classiques qui perdent de leur masse pendant la pénétration (du fait de la fragmentation du projectile), les balles EXERGY BLUE n’en perdent quasiment pas (uniquement la pointe en polymère). Vous pourrez d’ailleurs voir dans la vidéo comparative les résidus de plombs restants dans le gel balistique.
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