Le jeu est constitué par une succession de moments et d’événements à la fois distincts et liés entre eux, assurant un continuum du jeu qui n'est en aucun cas une suite uniforme et abstraite. Jouer au football, c’est gérer des positions, des trajets (au sens de déplacements) de joueurs et des trajectoires de balle non uniformes dans des conditions d’urgence décisionnelle en vue d’amener la balle dans la zone de marque et marquer un but.
Pour qu’un but soit validé, le ballon doit franchir entièrement une ligne de but, délimitée par deux poteaux et une barre transversale. Le terrain de football est un rectangle dont la longueur est comprise entre 90 et 120 mètres et la largeur entre 45 et 90 mètres. Pour les matchs internationaux, il mesure environ 105 m sur 68 m. Les buts ont une longueur de 7,32 m et une hauteur de 2,44 m. Ils sont placés au centre de chaque ligne de but.
Contrairement à beaucoup d’auteurs, Gréhaigne (1989) propose, pour la largeur, un découpage du terrain constitué de cinq bandes : un couloir central, deux couloirs intermédiaires et deux couloirs périphériques. Pour la longueur, l’auteur opte pour quatre zones qui semblent rendre mieux compte des problèmes d’espace en football et préserver l’idée d’un demi-terrain d’attaque ou de défense :
Un groupe de joueurs affronte un autre groupe de joueurs en se disputant ou en s’échangeant un objet (le plus souvent une balle). Dans le jeu, les réseaux et les lignes de force sont multiples. Le jeu est un champ de forces fait d’équilibres et de déséquilibres momentanés où la volonté d’aller de l’avant est contrebalancée par la crainte de perdre le contrôle du ballon. C’est pourquoi on parle du rapport des forces en présence dans le concept de rapport de forces avec un « s ».
L’opposition est la relation de deux objets placés l’un en face de l’autre ou de deux entités mobiles qui s’écartent ou bien se rapprochent. Aussi, rien ne peut être expliqué et réalisé en football qu’à partir des rapports d’opposition. On parle de rapport d’opposition lorsque deux faits forment un contraste ou lorsque l’un fait obstacle à l’autre. Parfois, le rapport d’opposition est la relation entre deux groupes qui s’affrontent. Il faut toujours resituer les actions dans leur contexte, en précisant que c’est ce rapport des forces antagonistes en présence qui caractérise l’activité en sports collectifs. Le jeu en mouvement constitue la pierre angulaire de l’évolution des rapports d’opposition et le reflet de l’alliance nécessaire entre la tactique individuelle et l’esprit collectif, entre l’initiative et la nécessité d’une organisation fonctionnelle.
Une équipe est un groupe restreint constitué de 3 à 15 joueurs environ. La gestion de la coopération est un véritable enjeu pour l’équipe. Un joueur qui appartient à un groupe sportif doit se définir un rôle et trouver sa propre ligne de conduite afin de justifier son statut de titulaire. Ainsi, on s’intéressera à la façon dont il s’adapte à ses partenaires et dont il gère ses échanges avec eux. La gestion de la coopération est également un véritable enjeu pour les managers des clubs.
Dans l’occupation du terrain, la largeur et la profondeur (longueur du terrain) sont les deux dimensions à tenir. Le renforcement d’une des deux dimensions se fait obligatoirement au détriment de l’autre. L’occupation du terrain n’est pas uniforme et renvoie soit à un jeu dans la largeur qui relève d’une occupation constante soit à un jeu dans la profondeur qui est fonction de sa pertinence en regard du rapport de forces momentané.
L’attaque est la phase du jeu quand une équipe se trouve en possession du ballon et peut entreprendre des actions offensives. La défense est la phase du jeu quand une équipe cherche à regagner la possession du ballon tout en empêchant les adversaires de marquer (défense du but). L’offensive fonctionne en football, à partir de différentes alternatives : « conduire la balle, s’échanger la balle ou poursuivre un ballon libre ». En défense, elle consiste à attaquer l’attaque pour récupérer le ballon. Un ballon libre est un ballon qui n’appartient à aucune de deux équipes dont on doit regagner la possession, par exemple, suite à une passe aérienne.
La défensive au football combine des rideaux étagés dans la profondeur tout en tenant compte de la largeur. La réserve défensive répond au principe de suppléance continue. Elle peut s’effectuer au front du ballon ou adossé à sa ligne de but. Le pressing est une stratégie défensive qui est une forme de défense haute et qui met une pression importante dans toutes les parties du terrain. Lorsque l’équipe adverse est en possession du ballon, les défenseurs tentent de fermer immédiatement les possibilités d’échanges de la balle. Le pressing n’est efficace que si l’ensemble des joueurs d’une même équipe participe réellement à ce pressing.
Dans une défense de zone, chaque joueur est responsable d’un espace prédéterminé et flotte côté ballon. Dans la défense individuelle, le marquage d’homme à homme est une stratégie défensive dans laquelle les défenseurs se voient attribuer un joueur adverse spécifique à marquer plutôt que couvrir une zone du terrain. Enfin, la défense mixte vise une utilisation optimale, en fonction des besoins, de la défense de zone ou individuelle et vice versa.
La défense en ligne est une défense de zone qui s’appuie sur la règle du hors-jeu. La défense monte pour mettre les attaquants en position de hors-jeu. Depuis 1925, cette loi institue, que pour ne pas être hors-jeu, l’attaquant le plus avancé doit avoir au moins deux adversaires entre lui et le but opposé dans le demi-terrain d’attaque. Au football, la loi XI sur le hors-jeu limite et cadre la circulation des joueurs sur le terrain. Cela vise, en fait, à établir ou rétablir un équilibre entre les droits de l’attaque et ceux de la défense.
Récupérer la balle, c'est gagner ou regagner la possession d’un ballon libre ou prendre le ballon à l’adversaire. Marquer un joueur à la culotte (nom plus usité du short), c’est surveiller un adversaire, contrôler ses mouvements et le serrer de très près pour l’empêcher d’agir. Si l’on envisage la complexification de l’organisation défensive, la notion de suppléance doit être prévue et structurée. En effet, la réalimentation ou la reconstitution des rideaux défensifs dépendent de cette organisation.
Ici, tout défenseur doit être capable d’estimer la répartition réelle de ses partenaires et adversaires susceptibles d’intervenir dans l’affrontement partiel en cours. Ces joueurs, proches de la balle, constituent la couverture axiale et vont pouvoir venir reconstituer le premier rideau de l’affrontement parce qu’ils sont disponibles et à distance. Les autres déjà hors de position sont les éléments momentanément consommés. Ils peuvent rejoindre la réserve axiale dans l’axe plan profond du terrain en relation avec la colonne vertébrale de l’équipe ou rester disponibles pour attaquer si le ballon est récupéré.
Dans le jeu, la situation à double effet lie organiquement offensive et défensive en soulignant l’immédiateté du passage d’attaquant à défenseur. Être capable de passer de la phase offensive à la phase défensive (ou vice versa), dans un temps très court et à n’importe quel poste en faisant les choix adéquats. Le repli défensif est une situation de jeu où l’équipe qui n’est pas en possession du ballon se replie pour protéger son territoire. Il s’organise autour de thèmes comme la réduction de l’espace, l’augmentation la densité des défenseurs dans l’axe central, voire l’anticipation des actions offensives adverses.
Un schéma de jeu (parfois appelé plan de jeu) constitue un programme préétabli qui propose une régulation automatique afin de faire face de façon économique à des situations relativement stables. Il permet de surprendre l’adversaire à l’aide d’une avance initiale. Le schéma tactique est l’exécution d’un dispositif établi à l’avance dans lequel les joueurs et le ballon circulent et agissent de façon stéréotypée, conformément aux indications établies à l’avance, afin de réaliser une tâche partielle du jeu. Il représente une forme de jeu rigide et stéréotypée. On l’utilise souvent en l’attaque, dans les phases arrêtées comme dans les différentes mises en jeu.
La stratégie représente les éléments discutés à l’avance pour s’organiser, c’est-à-dire la forme d’ordre extérieur qui résulte des choix généraux de l’équipe (fond de jeu ; composition de l’équipe, etc.). La tactique est l’adaptation de cette stratégie dans l’instant aux configurations du jeu et à la circulation du ballon en cours. Pendant le match, la tactique constitue le moyen par lequel une équipe essaie de valoriser ses qualités propres, en créant des conditions pour que cette mise en valeur soit efficace.
La technique a toujours occupé une place centrale et particulière dans l’enseignement des sports collectifs et le credo technique n’a pas beaucoup varié. La maîtrise du ballon est le préalable nécessaire à la poursuite de toute activité́ dans le football. Néanmoins, l’approche traditionnelle qui met l’accent sur l’apprentissage d’un éventail d’habiletés techniques spécifiques à l’activité́ pour ensuite les exploiter dans le jeu semble avoir perdu un peu de sa superbe. Les compétences motrices construites en jeu et en situation d’opposition par le joueur lui permettent, la capture, le transport et la propulsion du ballon en situation d’opposition.
Alors, ni technique maudite ou stéréotypée ni technique réhabilitée, on vise une acception ouverte de la technique, c’est-à-dire capable de se renouveler au fil du temps en fonction des progrès du joueur et de l’évolution du jeu. La tactique individuelle combine, au sein de la perception, les compétences motrices développées, les connaissances tactiques et permet au porteur de balle de décider la manière de poursuivre le jeu. Sa posture, son orientation corporelle, sa localisation sur le terrain, sa vitesse et les déplacements de ses partenaires et adversaires contribuent à sa décision.
Dans les phases statiques, le ballon est arrêté et va être remis en jeu. Ces cas d’opposition constituent donc des aspects particuliers, celui de l’arrêt momentané du mouvement général. Désormais lors de l’engagement, le ballon est en jeu lorsqu’il est mis en mouvement depuis le rond central et cela, quelle que soit la direction. Avant, rappelez-vous, il devait se diriger vers l’avant et passer la ligne médiane. Lors d’une phase statique, faire un mur c’est lorsque les joueurs d’une équipe construisent un rempart humain pour gêner le tireur d’un coup franc en lui masquant, par exemple, une partie de la cible.
Dans les phases dynamiques, la balle est en jeu et il s’en suit un jeu de plein mouvement. L’action se déroule sans arrêt ni temps morts. Il s’agit de la phase la plus labile des configurations de jeu en football, car les indices et les informations sont éphémères et fluctuants.
Les balles transversales, en diagonales ou les centres constituent des stratégies appropriées pour utiliser les balles longues. Les déplacements du jeu avec les transversales, les balles dans la diagonale dans le dos des adversaires ainsi que le retour du ballon de la périphérie vers le centre reposent sur des initiatives qui ont de bonnes chances de surprendre la défense. La mouvance du jeu lors des actions prolongées semble proposer que sur des repères fuyants, mobiles, voire parfois peu définis pour le joueur.
Un système du jeu représente la structure formelle de la tactique collective de l’équipe. À l’aide de ce système, on établit une différence entre les rôles, les fonctions et les postes dans l’équipe. Dans la majorité des jeux sportifs apparaissent des systèmes distincts pour l’attaque et pour la défense. En fonction de l’importance de la rencontre, de l’évolution du score, du déroulement de jeu, les joueurs peuvent changer ou faire évoluer leur style de jeu en adoptant tel ou tel autre type de comportements.
L'étude de la trame de jeu s’effectue à partir du fonctionnement effectif de l’organisation et de la construction du jeu. Elle tend à élargir son assise au-delà des dénominations traditionnelles des systèmes de jeu formel en lignes, postes … pour intégrer et lui substituer des rôles, des fonctions, des règles en regard du concept de trame dynamique du jeu.
En sport collectif, le jeu de transition consiste en la conservation de la balle dans la remontée du ballon vers le camp opposé permettant un enchaînement entre la récupération de la balle et un développement du jeu vers le but adverse. Ce concept de jeu de transition prend depuis quelques années une place croissante dans la réflexion sur l’action et se situe, essentiellement, en zone de pré-vérité offensive et zone de pré-vérité défensive.
La réversibilité du jeu souligne l’immédiateté du passage d’attaquant à défenseur et met en évidence la notion de situation à double effet (Deleplace, 1979). La réversibilité des situations représente un aspect fondamental des sports collectifs en rapport avec le fait que les équipes attaquent ou défendent à tour de rôle. Transition de phase et transition sont utilisées par les cadres de la FFF à la place de réversibilité.
La conduite de balle est une progression individuelle avec le ballon dans un espace dégagé. Suivant la vitesse de déplacement, cette conduite de balle induit une « poussée » (action modulée sur la balle qui s’éloigne peu du pied) ou une suite de « frappes » (dans ce cas, la balle s’éloigne du pied et le joueur court derrière). Le dribble vise l’élimination, ballon au pied, d’au moins un adversaire ou est un moyen de progression individuelle parmi des adversaires. La distance pied - balle est un bon indice de la qualité du drible.
Le jeu sans ballon c’est 95% du temps sur un terrain. Dans l’organisation offensive, il faut que les joueurs se sentent concernés lorsqu’ils n’ont pas le ballon. Le joueur qui n’a pas le ballon est donc aussi important que celui qui est temporairement en sa possession.
tags: #indication #visuelle #timing #de #tir #explication