Le réglage de la hausse et du guidon est un art délicat qui peut faire toute la différence entre un tir précis et un coup manqué. La carabine à plomb est une arme d’épaule prisée pour le tir de loisir. Ces armes polyvalentes offrent une expérience de tir unique, que ce soit pour la pratique sportive, la chasse au petit gibier ou simplement le plaisir du tir sur cibles. Apprendre à tirer, c’est aussi adopter la bonne posture et opérer les bons réglages sur sa carabine. Voyons comment maîtriser cet aspect crucial du tir.
Le principe général est simple : pour ajuster votre tir, déplacez la hausse dans le même sens que le déplacement souhaité des impacts en cible. Par exemple, si vos tirs sont trop bas, remontez la hausse. Néanmoins, attention ! Sur certaines armes, le réglage de dérive se fait en déplaçant le guidon et non la hausse. Dans ce cas, la correction est inversée : pour un tir trop à gauche, déplacez le guidon vers la gauche.
Deux éléments d’une carabine à plomb constituent les organes de visée : la hausse se situe à l’arrière du canon. Une petite planchette permet d’ajuster le canon en direction et en hauteur. Quand vous épaulez, vous pouvez vérifier que l’orientation de votre canon est dans l’axe de la cible. Le guidon vous permettra de constater que ces ajustements sont bien faits.
Situé à l’avant du canon, le guidon est l’organe de visée sur lequel vous devez fixer votre attention au moment de tirer. Il ne faut pas fixer son œil sur la cible. Un conseil que je donne toujours à mes clients : visez juste en dessous du noir de la cible et concentrez-vous uniquement sur le guidon. C’est la clé d’une visée précise.
Pour un réglage optimal, je recommande de faire des groupements de 5 balles « bonnes ». Prenez votre temps, respirez calmement entre chaque tir. Si nécessaire, répartissez vos tirs sur plusieurs séances. N’oubliez pas de noter scrupuleusement les corrections effectuées. Par exemple : « 1/4 de tour = 5 cm vers la gauche ». Gardez à l’esprit que le réglage peut varier selon la distance de tir et la luminosité. Ce qui est parfait pour un tir à 25 mètres par temps clair ne le sera pas forcément pour un tir à 100 mètres au crépuscule.
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Pour régler la lunette, il faut commencer par dévisser les molettes de réglage. Le plus pratique est ensuite de poser la carabine sur un socle stable et de positionner une cible à une dizaine de mètres. Effectuez trois tirs et constatez dans quelle zone sont allés se ficher les plombs. Si les tirs étaient trop à droite, vissez la molette de dérive située sur le côté de la lunette, trop à gauche, il faut la dévisser. Effectuez de nouveaux tirs pour vérifier que les réglages sont bons. Quand vous aurez obtenu un réglage satisfaisant, réglez en hauteur avec la seconde molette située sur le dessus de la lunette. Si, par rapport au centre de la cible, vous êtes trop haut, vissez, trop bas, dévissez.
Pour calculer précisément le déplacement nécessaire, utilisez une règle de trois. Par exemple, si vos impacts sont 20 cm trop à gauche à 50 mètres, vous devrez déplacer la hausse de 2 mm vers la droite pour une ligne de visée de 50 cm. J’ai toujours une petite calculatrice dans ma poche pour aider mes clients à faire ces calculs.
Stabilisez votre carabine sur un support, effectuez les premiers tirs en alignant le réticule avec le centre d’une cible à 10-15 mètres. Ajustez la position du réticule horizontalement pour recentrer les tirs. Procédez de la même manière que pour la dérive, mais cette fois en ajustant la hauteur avec la tourelle supérieure. Effectuez 3 ou 4 tirs pour vérifier le bon réglage de la lunette.
La plus courante est de se concentrer sur la cible en négligeant l’alignement guidon/hausse. C’est tentant, je vous l’accorde, mais c’est une recette pour le désastre. Rappelez-vous : le guidon est votre meilleur ami. Attention à l’erreur angulaire ! Un petit décalage du guidon par rapport à la hausse entraîne une grande erreur en cible. C’est bien plus problématique que l’erreur parallèle, où l’erreur en cible est simplement égale au décalage du guidon.
La visée ouverte a des avantages indéniables : elle est simple, mécaniquement fiable et redoutablement efficace pour les tirs instinctifs ou à courte distance. C’est l’idéal pour la chasse en battue ou le tir sportif rapide. Mais, la visée ouverte a aussi ses limites. La principale difficulté réside dans la mise au point simultanée de la hausse, du guidon et de la cible. C’est un véritable défi pour l’œil humain, surtout avec l’âge. Pour pallier ces inconvénients, certains fabricants proposent des inserts fluo ou en fibre optique pour une meilleure visibilité.
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Il importe de savoir également que le réglage de l'arme n'est jamais définitif car il faut prendre en compte bien des facteurs : le stand, l'éclairage du pas de tir et des cibles, le vent, etc. Voici d'autres éléments à considérer :
En fin de compte, le réglage hausse et guidon est un art qui demande de la patience et de la pratique. Mais une fois maîtrisé, il vous offrira une précision et une satisfaction incomparables. Votre choix pourra se porter sur des armes de poing ou d’épaule, selon votre propre sensibilité.
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