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Le fusil 1777 corrigé An IX tire son nom du calendrier révolutionnaire français, où "An IX" correspond à l'année 1800. Il a été adopté en 1800, sous l'initiative de Napoléon Bonaparte. Ce modèle est une version modifiée du fusil Charleville 1777, une arme emblématique de l'armée française durant la Révolution. Les modifications apportées ont été réalisées pour répondre aux besoins de l'époque napoléonienne.

Développement et Modifications

Le fusil 1777 corrigé An IX a été développé par une commission spéciale nommée par Napoléon Bonaparte pour améliorer le modèle de base du fusil Charleville 1777. Les principales modifications apportées concernaient la platine, la crosse et l'embouchoir, afin d'améliorer son efficacité et sa fiabilité sur le terrain.

Caractéristiques Techniques

La mise à feu du fusil se fait par platine à silex, une technologie couramment utilisée à cette époque, permettant une mise à feu plus rapide et fiable. Le canon lisse du fusil mesure 1 135 mm, avec un calibre de .69, ce qui permet une portée efficace lors des combats.

Le fusil a une longueur totale de 1 510 mm, une taille standard pour les fusils militaires de l’époque, offrant une bonne maniabilité et une précision à longue portée. Son poids est de 4,5 kg, ce qui est relativement lourd pour un fusil d'infanterie, mais cela garantit la robustesse de l'arme et sa capacité à supporter une utilisation en campagne.

Adaptation aux Guerres Napoléoniennes

La version corrigée du fusil Charleville 1777 a été adaptée pour répondre aux exigences des guerres napoléoniennes. Les ajustements ont permis d'améliorer la prise en main de l'arme tout en maintenant sa performance sur le champ de bataille.

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Le fusil 1777 corrigé An IX, fabriqué par Davide Pedersoli, a été une arme stratégique de l'armée napoléonienne, intégrant les ajustements nécessaires pour renforcer la fiabilité et l’efficacité des soldats sur le terrain.

Munitions et Portée

Le fusil français (modèle 1777 modifié an IX) tire une balle en plomb de 21 g. Le serrage de la balle dans le canon rend le tir plus précis (écart d'environ 1 mètre à 100 mètres) mais l'arme plus longue à charger (environ 2 coups par minute). Pour des raisons techniques, il a plus de ratés que le modèle britannique.

D'après le hors serie de tradition magasine Des essais ont été realisé en 1835 sur une cible elle de 6 m de long sur 2 m de haut sur 100 coup 71% ont touché la cible a 200 m, sur une cible de 16 m sur 2 22 % ont touché la cible a 300 m, 10 % ont touché la cible portee maximal 600 m et perforation 2 cm de peuplier, la perforation a 250 m est de 4,6 cm de sapin.

Comparaison avec le Brown Bess

Le fusil britannique dit "Brown Bess" tire une balle de 32 g ce qui le rend plus efficace contre les chevaux. La précision est moindre que le modèle français mais la cadence de tir est plus rapide (3 voire 4 coups par minute).

Quand à la comparaison entre les fusils règlementaires français et anglais , les partisantsde l'un et de l' autre sont tellement biaisés ( moi le premier ) que ça ne va pas très loin . Le Land Musket a pour lui un plus gros calibre , la porté est probablement plus grandemais la trajectoire devient tellement courbe que ça ne donnne pas grand chose . Et il faut transporter plus deplomb et de poudre. Lourd et rustique , il est très efficace comme simple porte baïonnette ou comme gourdin . Les règlementaires français sont plus modernes , assemblés à bracelets , plus précis etc.

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Au delà de 100m, je veux bien croire à une très forte perte de précision mais pas de léthalité.

Anecdotes et Utilisations Tactiques

En Amérique du Nord , ou les combats sont des embuscades et parfois des sièges il est important de s' approcher le plus possible de la cible . Une bravade assez populaire chez les Amérindiens et les jeunes miliciens était d' attendre une salve ennemie , couché et hors de portée ,de se lever rapidement , courrir 50 mètres s' arrèter , tirer un homme d' en face et de revenir dans son camp avant que l'ennemi aie fini de recharger . Si vous avez été à la chasse aux oies ou aux canards , les distances sont encore plus courtes , L' art du siège prenait ces distances en compte , on commencait à creuser hors de portée et on s' approchait des murs ennemis à couvert . On rapporte des cas isolés ou des tireurs d'élite s'amusaient à tirer les serveurs d' artillerie au visage ou a tuer les gabiers dans les mats des navires ennemis , mais dans des armées ou on ne connaissait pas les examens de la vue , il ne faut pas attendre de tels exploits tous les jours.

Évolution de l'Artillerie et des Armes à Feu

Historiquement, le canonnier napoléonien mettait le feu à la poudre la mettant en contact avec une mèche enflammée, à travers le vent du canon. Une partie de l’énergie se perdait via le vent, mais c’était le seul moyen de déclencher l’explosion de la poudre noire. La découverte des propriétés du fulminate de mercure par l’Ecossais Forsythe en 1807 va permettre de changer la donne. Cette matière éclatait grâce à un simple choc. La chaleur de la première explosion pouvait ensuite enflammer une charge propulsive de poudre noire. Le principe de l’amorce était né.

Il y eut plusieurs péripéties avant d’en arriver à la cartouche en laiton, combinée à l’amorce au fulminate de mercure. Elle connu sa première application dans les fusils: les Prussien furent les premiers à l’adopter avec le fusil Dreyse en 1841, où les amorces replaçaient les silex. Il fallu encore une bonne décennie pour que les canons l’adoptent à leur tour. Ce qui avait retardé son adoption était la méthode de chargement du canon. Glisser un obus encartouché par la bouche d’un canon n’était pas un procédé pratique.

Le stade suivant fut donc le chargement par la culasse. Krupp mis au point en 1866, le premier canon se chargeant par la culasse. Ces pièces étaient prêtes en nombre pour la guerre franco-allemande de 1870.Enfin on passa au aide au rechargement, soit semi-automatique, si la culasse s’ouvrait après le tir, profitant de la force de recul et permettant d’enfourner l’obus suivant, soit automatique si le canon se comportait comme une mitrailleuse.

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Tous ces perfectionnements, couplés au contrôle du recul, permit d’augmenter dramatiquement le rythme de tir. Alors que le canonnier napoléonien pouvait tirer environ un coup à la minute, son descendant de la Seconde Guerre Mondiale pouvait atteindre jusqu’à une vingtaine de coups à la minute pour une pièce semi-automatique moyenne (75mm).

Le progrès des poudres propulsives tout au long du 19°siècle eut d’autres conséquences. D’abord, l’augmentation de la portée: un canon de campagne napoléonien peut aller jusqu’à un kilomètre maximum. Pendant la guerre 14-18, on en est entre cinq et dix kilomètres, vingt-cinq ans plus on pouvait atteindre les 20 kilomètres. Un deuxième progrès fut l’invention à la fin du XIX°siècle de la poudre sans fumée.

Couplé à l’augmentation de portée, cela provoque une révolution dans la tactique d’utilisation du canon. Jusqu’au XIX°siècle, le canon ne pratique que le tir direct, sauf s’il veut toucher un objectif derrière un obstacle. Essayer de se cacher n’aurait pas de sens: les mèches et la poudre noire produisent tellement de fumée qu’il serait de toute façon repéré. Du jour où la portée et la discrétion le permettent, les canons passent au tir masqué. Ils se dissimulent derrière une pente et tirent à distance sur les troupes ennemies. Ce n’est plus l’artilleur qui vise, mais un observateur installé à l’avant qui règle et corrige le tir. Cette procédure était devenue quasiment la seule pendant la Seconde Guerre. Seuls les canons antichar pratiquaient encore le tir direct sur le champ de bataille.

De savants calculs et l’observation aérienne permettaient quand même de repérer les canons ennemis et de diriger des tirs de contrebatteries, mais le canon avait une espérance de vie plus longue.

Tableau Comparatif : Fusil 1777 corrigé An IX vs Brown Bess

Caractéristique Fusil 1777 corrigé An IX Brown Bess
Poids de la balle 21 g 32 g
Cadence de tir 2 coups par minute 3-4 coups par minute
Précision Plus précis Moins précis

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