Le Sten MKII est un pistolet mitrailleur emblématique développé au Royaume-Uni au début des années 1940, en pleine Seconde Guerre mondiale. Cette arme automatique s’est rapidement imposée comme l’un des symboles majeurs de la lutte armée des mouvements de résistance à travers l’Europe occupée. Sa conception simple, sa fabrication économique, sa robustesse sur le terrain et sa maniabilité en ont fait un choix stratégique pour les forces alliées et les réseaux de résistants, notamment en France.
La Sten était d’abord destinée à l’armée britannique, qui en 1939 n’était pas encore dotée d’une telle arme automatique contrairement aux troupes allemandes et italiennes. Sur les champs de bataille de 1940, les soldats britanniques sont handicapés par l’absence de pistolets mitrailleurs au sein de leurs forces armées. Après la création d’un nouveau PM par le Major RV Sheffield et HJ Turpin (qui se sont largement inspirés de l’excellent pistolet mitrailleur allemand, le MP 40), ces ingénieurs décident de donner un nom à leur arme.
Le mot STEN a été formé des initiales de ses deux concepteurs britanniques, Shepherd et Turpin, combinées avec les deux premières lettres de l’arsenal d’Enfield où furent lancées les premières fabrications en juin 1941.
Le film relate le processus de fabrication du pistolet-mitrailleur Sten, l’arme la plus massivement parachutée aux résistants français, fabriquée en un temps record par les Britanniques après la défaite française de 1940. C’est aussi l’arme sans doute la plus rustique jamais produite : il fallait en simplifier la fabrication à l’extrême afin de baisser le coût de sa production tout en réduisant de façon drastique les délais. La priorité étant l’économie, les STEN sont produites dans les usines d’Enfield Lock ainsi que d’autres installations de Royal Ordnance en Grande-Bretagne (plus d’une douzaine d’entrepreneurs et de sous-traitants ont finalement pris part).
La fabrication de la Sten combine deux types d’opérations effectuées dans des lieux différents : l’emboutissage de certaines pièces en tôle (carcasse, crosse, chargeur, mécanisme de détente), dans des établissements de l'industrie métallurgique ; l’usinage des autres pièces (canon, culasse percutante) dans des usines d’armement.
Lire aussi: Recommandations concernant les fusils turcs
Le film illustre d’ailleurs la mobilisation de la population britannique dans la guerre totale : les ouvriers spécialisés dans cette tâche sont des femmes. L’insistance semble mise ici sur le fait de voir à l’œuvre des femmes dans un type de travail réservé d’ordinaire à des ouvriers masculins. La vision d'ensemble de l'atelier puis la diversité des visages soulignent le caractère massif de leur contribution, comme pour indiquer que la population entière se mobilise pour la guerre.
La première séquence montre l’opération finale d’assemblage des différentes composantes de la Sten et leur sortie d’usine, l’image faisant ressortir le caractère massif et rapide de la production. En 1943, au plus fort de celle-ci, 47 000 Sten sortiront d'usine par semaine.
Le baptême du feu de la Sten se déroule à Dieppe dans le cadre de l’opération Sledgehammer, en août 1942, aux mains des soldats Canadiens. Utilisées par G.Guingouin lors de ces premiers sabotages en 1942-1943, elles furent fabriquées de façon ingénieuse avec les moyens du bord. Cette arme impressionnante au canon long, faisait forte impression quand Lou Grand, Georges Guingouin, arrivait arme au poing pour une action. Ainsi, au-delà de l'efficacité de l'arme, l'effet psychologique était assuré.
Si la Sten est devenue l’arme emblématique des résistants (avec des variantes, le modèle le plus répandu de loin étant la Sten MK II), elle montre aussi les limites de leur armement. Dans sa gamme, elle offrait de nombreux avantages pour le combat clandestin : plus légère que les autres PM, elle était aisée à camoufler car on pouvait démonter ses 4 éléments et les transporter dans un sac à dos ou une petite valise. De surcroît, elle était simple à entretenir et supportait la chute dans l’eau, dans la boue ou dans la neige sans que son fonctionnement en soit affecté. Elle pouvait tirer soit au coup par coup, soit en rafale, grâce à un bouton sélecteur.
En contrepartie, elle avait le défaut de se déclencher parfois toute seule en cas de choc violent, et de s’enrayer facilement si on ne prenait pas certaines précautions avec le chargeur : il ne devait pas être totalement plein ni tenu par le tireur au moment du tir (le film britannique montre la bonne façon de tenir l'arme, pas toujours respectée sur le terrain...). Surtout, c’était une arme excellente à courte portée : 50 mètres. Autant dire qu’elle était adaptée à la guérilla mobile, mais pas à des opérations plus classiques contre des troupes d’assaut dotées d’armes lourdes. Bien des résistants ont été déçus dans l’été 1944 à la réception de ce qui leur semblait « une mauvaise mitraillette de prix unique », selon l’expression de Charles Tillon.
Lire aussi: Fusil Darne Calibre 12 : Détails Techniques
La STEN est devenue l’arme emblématique de la Résistance et tire son nom des initiales de ses deux inventeurs britanniques, Shepherd et Turpin (ST) et des deux premières lettres de l'arsenal d'Enfield (EN). La STEN sera produite à 3 750 000 exemplaires de 1941 à 1945 ainsi que 34 millions de chargeurs. Les variantes de crosse comprenaient:
Autres accessoires:
La STEN peut utiliser les munitions allemandes de 9 mm; le magasin était une copie conforme de celui du MP40 allemand ce qui permettait aux Maquisards de se réapprovisionner sur le terrain. Un chargeur complètement rempli de ses 38 munitions favorisait l'enrayement de l'arme; ainsi il était recommandé d'utiliser seulement 28 munitions par chargeur.
La cartouche utilisée était la 9mm du pistolet Parabellum. La premiere version fut la STEN Mk I. Elle peut etre identifiable à la garniture en forme du house du canon son cadre squelettique, sa poignée avant tubulaire rabattable en bois. Un cache-flammes en forme de cuilllère a été ajouté au canon pour plus de discrétion, ce qui est particulièrement utile pendant les opérations de nuit. Cette version incluait un dispositif de sécurité mieux situé La housse enveloppant le canon fut remplacé par tube thermique perforé plus simplifié. En réalité, cet arrangement permettait de produire une arme plus silencieuse, mais sa portée globale était réduite. Diverses fonctions on disparues comme la possibilité de faire pivoter le corps amovible pour avoir un corps tubulaire de base, en une seule pièce, soudé et renforcé en tôle d’acier. Un protège-doigts a été ajouté près de l'orifice d'éjection pour protéger la main du tireur lors des ejections .
La STEN Mk IV est apparu en 1943 en tant que variante d’infanterie aéroportée qui n’a jamais été sélectionnée pour la production en série, bien que le fabriquant ait fait une petite serie . La conception a pris le STEN MK II et produit un produit final plus petit pour une portée accrue qualité appréciée des parachutistes. Le canon a été raccourci de manière appropriée et une crosse repliable a été ajoutée. Le STEN Mk IV aurait été produit dans les versions Mk IVA et Mk IVB, chacune se différenciant par ses poignées et ses système de miser à feu.
Lire aussi: Calibre 16: Le Fusil Nemrod
La STEN Mk V est apparue en 1944 avec lintroduction de la crosse de pistolet et d'une crosse d'épaule, ainsi que la possibilité de monter d'une baïonnette pour fusil de service. L'usinage a été correctement ajusté le long des lignes de production. Le STEN Mk VI était la version equipée du Mk V. Le silencieux était identique à celui présent sur le STEN Mk IIS, tandis que les éléments internes et le chassis provennaient du Mk V.
La société allemande Mauser fabrique des pistolets STEN Mk II fabriqués sur place comme des copies exactes avec le marquage en anglais pour une utilisation éventuelle par leurs agents spéciaux. Quelque 28 000 ont été produits sous le nom de "Gerat Potsdam".
La réplique d’arme factice Sten MKII fabriquée par Denix est une reproduction à l’échelle 1:1 extrêmement fidèle à l’arme originale. Cette copie décorative réaliste est idéale pour les passionnés d’armes historiques, les collectionneurs d’objets militaires, les amateurs de reconstitution historique ou encore les musées et professionnels du cinéma à la recherche d’accessoires authentiques. Fabriquée en Espagne par Denix, spécialiste reconnu dans la reproduction d’armes anciennes non fonctionnelles, cette réplique de pistolet mitrailleur britannique présente un niveau de finition impressionnante.
La carcasse du Sten MKII Denix est entièrement en métal, et son chargeur amovible est également conçu en métal pour un réalisme maximal. Le levier d’armement et la détente sont mobiles, permettant une manipulation proche de celle de l’original. Toutefois, comme toutes les armes factices légales de la marque Denix, cette réplique ne peut en aucun cas tirer de munitions, ce qui la rend parfaitement sécurisée et conforme à la législation sur les reproductions d’armes non fonctionnelles.
L’un des atouts majeurs de cette réplique est sa capacité à être démontée et remontée de manière identique au modèle d’époque. Cela en fait une pièce unique pour les amateurs avertis et les collectionneurs exigeants. Cette réplique historique du pistolet mitrailleur Sten MKII constitue une pièce de collection de grande qualité. Elle s’adresse aussi bien aux collectionneurs d’armes anciennes, aux passionnés d’histoire militaire, qu’aux professionnels de la reconstitution ou aux décorateurs de scènes historiques.
tags: #fusil #mitrailleur #sten #histoire #fabrication #utilisation