Le fusil Idéal d'Art modèle "As de Pique" est considéré par de nombreux amateurs comme l'un des plus beaux fusils de chasse jamais fabriqués. Ce modèle, en particulier le 356, incarne le savoir-faire français de la belle époque.
Ce qui a participé au succès de l'Idéal, c'est sa canonnerie. Les premiers fusils Idéal sont sortis équipés de canons Damas. Manufrance a d'ailleurs participé à faire évoluer cette technique de fabrication de canon et il y a eu 3 évolutions de canons Damas : le Damas Français, le Damas Boston et le Damas Éclair.
Au début des années 1900, de nouvelles poudres pyroxylées sont apparues et de ce fait, Manufrance a dû faire évoluer ses canons Damas incapable de les supporter. Plusieurs ingénieurs se sont regroupés pour trouver une recette mélangeant l'acier au Nickel et au chrome. En utilisant des techniques de décarburation et de compression, ils ont inventé un acier très très dur qu'ils ont baptisé "Acier Hercule". À partir de ce moment-là, tous les canons de fusils Idéal ont été fabriqués avec cet acier permettant d'encaisser des épreuves supérieures. Chaque canon était identifié fabriqué avec cet acier et classé par le nombre de palmes.
Les canons demi-bloc en acier Hercule trempé, souvent de 5 palmes, mesurent généralement 76 cm de long et sont de calibre 12/70.
Une superbe gravure à fond creux à trempe grise, souvent signée BURELLIER, orne la bascule et le pontet. La crosse est droite, de type anglaise, et conçue pour une prise en main confortable et sans usure.
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Il y a eu 3 époques pour le fusil Idéal :
Les modèles avec éjecteurs sont une marque de qualité, car les modèles éjecteurs automatiques n'étaient pas montés sur les modèles de base. Si le fusil a 5 palmes, c'est un bel Idéal qui caractérise les aciers Hercule les plus haut de gamme.
Le modèle 340 fait partie des Idéal "modernes" fabriqués à partir de 1948 jusqu'en 1972, dernière année de fabrication. Il est de la même génération que le 316. La fabrication a été stoppée pendant quelques années à cause de la deuxième guerre mondiale.
L'Idéal "As de Pique" se distingue par plusieurs caractéristiques uniques :
À l'époque de la fin 19ème et début 20ème siècles les cartouches coutaient très chers et il y avait peu de chasseurs qui avaient les moyens d'en acheter. Pour éviter les vols de cartouches, les armuriers ont fabriqués un nouveau calibre ...le 14 , très proche du 12 mais aussi du 16 afin que les chargeurs ne puissent plus voler les cartouches qui elles devenaient inutilisables pour la chasse ou la revente.
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L’Idéal, bien nommé comme but à atteindre pour le chasseur de l’époque (et le collectionneur averti aujourd’hui !) ne put atteindre que 80 000 exemplaires, sa fabrication plus complexe connaissant des éclipses liées aussi à sa ribambelle de versions : jumeaux (paires), d’art, canardier (en calibre 10), plume, perfection junior, perfection pigeons, perfection idéale avec même modèle français et anglais, et un « colonial » à dispositif « Paradox » en bout de canon.
Cette arme, du fait de ces particularités garde donc selon état bien sûr, une fort belle cote près des amateurs (prévoir autour de 1000 euros).
En 1985 la liquidation, puis l’année suivante, la vente du matériel et du mobilier sonnèrent le glas de l’entreprise.
| Modèle | Prix (Francs) |
|---|---|
| Robust 221 (simple verrou) | 790 |
| Robust 222 (triple verrou) | 950 |
| Idéal 316 jaspé | 2600 |
| Idéal 316 | 2740 |
| Idéal 234 (éjecteurs) | 3355 |
| Idéal 340 (éjecteurs, 5 palmes) | 3830 |
| Idéal 346 (luxueux) | 5050 |
| Idéal 350 (As de Pique) | 8000 |
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