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L'histoire du fusil de chasse calibre 12 en Belgique est riche et complexe, intimement liée à l'évolution de l'armement, aux collaborations industrielles et à l'ingéniosité des artisans liégeois. Cet article explore cette histoire, en mettant en lumière les figures clés et les moments marquants qui ont façonné cet emblème de la chasse.

Les Origines : L'Influence de Mauser

Au XIXe siècle, la Wallonie devient la deuxième puissance industrielle mondiale. Liège et sa région sont en plein essor. Le royaume de Belgique est encore un jeune État et sa nouvelle armée doit se doter de 150 000 fusils. Elle se tourne donc naturellement vers la région liégeoise, à la pointe dans l’industrie mécanique et l’armurerie. En 1889, le Royaume de Belgique, voulant remplacer ses fusils Comblain 1870/82 à un coup, a organisé un concours, et c’est la firme Mauser qui a remporté la compétition.

Le fusil belge de type Mauser était un excellent fusil, très solide et fiable, surpassant le Lebel 1886. De calibre 7.65 Mauser, sa munition moderne et puissante a été adoptée par d’autres pays, tels que la Turquie. Il s’agissait d’un fusil à répétition à 5 coups, avec 2 tenons de verrouillage. Les premières commandes étrangères arrivent dans les années 1880-1890 avec, par exemple, le fusil Mauser 1889 pour la Belgique, le Mauser 1890 pour l’Empire ottoman et le Mauser 1891 pour l’Argentine.

La Fabrique Nationale d'Herstal (FN Herstal)

À cette occasion, la Fabrique Nationale d’Herstal a été créée. C’est un immense complexe de 13 hectares, au cœur de la petite ville d’Herstal, près de Liège (Belgique). La Fabrique Nationale d’Armes de Guerre est née. FN Browning (ex-FN Herstal), ou la « FN » (Fabrique nationale), comme la surnomment les locaux, est une institution centenaire de l’industrie de défense outre-Quiévrain. Désormais recentré sur les armes légères, le site d’Herstal reste une des plus grands d’Europe, avec 1.500 salariés. Ici, la production est intégrée verticalement, de l’usinage de l’acier au montage final des armes.

Le montage final est réalisé dans un autre hall. Canon, culasse, rails, crosse : l’arme prend peu à peu forme sur les tables des opérateurs. Un véritable travail d’orfèvre : certaines mitrailleuses, comme la M3, sont capables de tirer plus de 1.000 coups par minute, soit 17 par seconde.

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Modernisation et évolution du fusil belge

En 1936, la décision a été prise de moderniser le fusil pour le transformer en une carabine/mousqueton très en vogue en Europe, tout en maintenant une certaine homogénéité avec le modèle 1935. Le canon a été raccourci, le magasin est devenu apparent, et le système de culasse de 1935 a été intégré. Il est ainsi devenu le modèle 1936.

Au début des années 50, il met sur le marché, dans les années 50, ce qui deviendra un de ses best-sellers, le FAL (fusil automatique léger). Dans les années 2000, le groupe avait même développé un fusil d’assaut spécifique pour les forces spéciales américaines, le SCAR (Special Operations Forces Combat Assault Rifles). Ce dernier est devenu un des bestsellers mondiaux du groupe, vendu à l’Ukraine, la Turquie, Singapour, la Corée du Sud, le Japon ou le Brésil.

La FN MAG

FN souhaite développer une nouvelle arme automatique moderne pour remplacer les fusils-mitrailleurs issus de la Deuxième Guerre mondiale d’autant plus qu’à cette époque, on va assister à la généralisation de la nouvelle munition de 7,62×51 mm qui va devenir le standard dans de nombreux pays occidentaux.

L’ingénieur belge Ernest Vervier, qui avait travaillé avec Dieudonné Seive dans le cadre du FAL, va commencer, avec ses équipes, le développement d’une arme automatique polyvalente capable d’être montée sur affût, sur des véhicules et également être utilisée en tant que fusil-mitrailleur. Ainsi Ernest Vervier va s’inspirer d’autres armes à feu comme le fusil-mitrailleur BAR pour son mécanisme de verrouillage et de la MG 42 pour l’alimentation. En 1958, l’arme est prête et les premières commandes arrivent. Parmi les premiers clients, on a la Finlande qui va demander l’aménagement pour sa cartouche de 6,5×55 mm.

Le Partenariat avec John Moses Browning

Browning, c’est l’histoire d’un génie qui a bouleversé le monde des armes durant la Révolution Industrielle. C’est l’histoire d’une alliance improbable entre un inventeur américain et une société belge. C’est l’histoire d’une entreprise wallonne qui a su allier son expertise locale à celle d’un inventeur venu des Etats-Unis. La collaboration avec John Moses Browning commence en 1898. De l’autre côté de l’Atlantique, une autre puissance industrielle, l’Amérique, est en plein essor. C’est l’époque de la conquête de l’Ouest, symbolisée par la figure mythique de Buffalo Bill. Son arme fétiche est une carabine Winchester, dont le modèle a été conçu par un jeune inventeur du nom de John Moses Browning.

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Au même moment, en Europe, FN Herstal (la Fabrique Nationale d’Armes de Guerre) cherche des produits et de l’inspiration pour se développer. C’est dans ce contexte que le Conseil d’Administration de la Fabrique décide d’envoyer son directeur commercial aux Etats-Unis afin d’étudier leurs nouvelles techniques et méthodes de production, notamment en matière de bicyclettes. Un peu par hasard, il rencontre John Browning. Entre les deux hommes, le courant passe bien.

Le Directeur FN détaille à Browning tout le savoir-faire liégeois en matière de fabrication d’armes. De son côté, Browning présente à son hôte le prototype de son premier pistolet semi-automatique. Le commercial belge est fasciné par l’inventivité et le génie de l’américain, et il s’engage à présenter cette arme jamais vue jusqu’alors à sa direction. Quelques mois plus tard, John Browning et la FN signent un contrat de production pour ce pistolet.

En Europe, cette nouvelle arme est un succès. D’ailleurs, l’armée belge est la première à se l’approprier et à passer du revolver au pistolet automatique de Browning. Qui plus est très efficace, fiable et pas cher à produire. Néanmoins, pour John Browning, pas question de faire une pause après une telle réussite. Sa fibre d’inventeur l’amène à concevoir de nouveaux modèles. En 1899, il achève un fusil de chasse semi-automatique.

En présentant son arme à son premier partenaire Winchester, il s’attend naturellement à un accueil positif. Mais Monsieur Bennett fait comprendre à l’inventeur qu’il a besoin d’un délai de réflexion à ce sujet, qui durera au final deux ans. John Moses Browning se sent donc quelque peu méprisé, vexé, humilié par cette attente interminable. Son choix est fait de ne plus travailler avec Winchester. Il prend alors contact avec Remington, le plus ancien fabricant d’armes des Etats-Unis. Un rendez-vous est pris en janvier 1902 avec le PDG, mais ce dernier meurt d’une crise cardiaque.

Il se rend donc pour la première fois de sa vie en Europe et présente à la FN Herstal ce nouveau modèle, le futur Auto 5. L’accueil est bien plus enthousiaste que la première tentative effectuée chez Winchester. Le lancement commercial de l’Auto 5 est une réussite : 50000 exemplaires commandés par Browning pour le marché américain s’écoulent en moins d’un an. De plus, et afin d’asseoir leur collaboration, l’inventeur offre à la FN le droit d’utiliser son nom comme marque déposée. Browning devient donc un acteur qui compte sur le continent européen. Son fusil semi-automatique se taille une véritable réputation. En 1912, l’usine d’Herstal a en déjà produit 1 million.

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L'Industrie Armurière Liégeoise

Déjà au XVIIe siècle, la région liégeoise était réputée pour ses fabrications mécaniques et particulièrement ses armes à feu. Leurs forgerons seront reconnus comme les meilleurs fabricants d'armes et elles seront connues de la Scandinavie jusqu'au frontière de l'Inde. Liège commencera à partir de cette époque à livrer au monde entier des armes ou des pièces d'armes . La dernière fit franchir à une grande partie de l'industrie armurière un seuil technologique . On dira à Liège pour qualifier un ouvrier de valeur "c'est un bon il a fait des 77" (en 1886 les fabricants d'armes réunis utilisaient encore le terme de "qualité 1777").

Les armes dit de "luxe" ou de "traite" avait été exempté de banc d'épreuve à cette époque. Après 1815 Liège va surtout travailler aux armes dites "de luxe" c'est à dire celles destinées à la vie à l'occidentale.

Héritage et Production Actuelle

Avec 903 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, le champion belge figure aujourd’hui dans le top 4 du marché des armes légères, aux côtés de l’américain Sig Sauer, de l’allemand Heckler & Koch et de l’italien Beretta. Il équipe évidemment l’armée belge, son client historique, mais aussi l’armée américaine, dont il est un des fournisseurs majeurs d’armes légères. Aujourd’hui, la Fabrique Nationale commande, produit et distribue elle même ses armes. L’histoire des fusils à pompe est intimement liée à l’innovation et à la passion pour la chasse. C'est une histoire d’innovation continue, d’ingéniosité et de passion pour la chasse.

L'Héritage de John Moses Browning

Le plus grand créateur d'armes est Américain et s'appelle John Moses Browning. John Moses Browning est né en 1855 à Ogden, dans l’Utah, aux États-Unis. Dès son plus jeune âge, il a montré un talent extraordinaire pour la mécanique et l’ingénierie. Ces nombreuses inventions et ses 128 brevets déposés ont changé le cours de l'histoire de l'arme et du monde moderne. Fils d'un armurier Mormon de l'Utah aux états Unis, il préfère l'atelier de son père aux bancs de l'école et travaille inlassablement et ingénieusement à améliorer toutes les armes qui lui passent entre les mains. Très rapidement il dépose de nombreux brevets.

En compagnie de trois de ses frères et à la mort de leur père en 1879 il fonde «The Browning Gun Factory » qui va vendre de nombreuses licences de fabrication d'armes à Winchester dont la célèbre carabine 1894 utilisée par John Wayne dans les films de Western mais surtout fabriquée à 7 Millions d'exemplaires.

La Collaboration avec Winchester

Le tournant décisif dans la carrière de Browning est survenu lors de sa rencontre avec la société Winchester Repeating Arms Company en 1883. La collaboration avec Winchester dure presque vingt ans, jusqu'à ce que la marque boude son nouveau projet du fusil semi-automatique Auto-5. En 1902, John Browning a conçu ce qui fût une avancée majeure dans le domaine des armes à feu, le célèbrissime Auto 5.

Le Partenariat avec FN Herstal

Il se tourne dès lors vers la Belgique avec qui il a déjà travaillé pour son pistolet Automatique modèle 1900 fabriqué par la FN Herstal et tristement célèbre pour avoir été l'arme ayant servie à l'assassinat de l'archiduc d'Autriche à Sarajevo, top départ de la première guerre mondiale. Après la mort de John Moses Browning en 1926, son fils, Val A. Browning, a continué à perpétuer l’héritage de son père en travaillant avec plusieurs fabricants d’armes à feu, notamment Fabrique Nationale d’Herstal en Belgique. Le nom de Browning est devenu synonyme de qualité, de précision et de durabilité dans le monde des armes de chasse.

Aujourd’hui, la société Browning continue de prospérer en tant que fabricant d’armes de chasse de premier plan. L’entreprise reste fidèle à l’héritage de John Moses Browning en plaçant l’innovation, la qualité et la performance au cœur de ses activités. Ses armes sont toujours fabriquées avec le souci du détail et le savoir-faire qui ont fait la renommée de la marque. John Moses Browning a laissé un héritage durable dans le monde des armes à feu, et sa marque continue d’être un symbole de qualité et de performance.

Le Fusil à Pompe : un Mécanisme Efficace

Le fusil à pompe est une arme équipée d'un canon à âme lisse ou rayée et d'un magasin tubulaire où les têtes des cartouches, plates et molles, ne risquent pas de percuter. Ce système est plus efficace que le levier de sous-garde car il permet au tireur de recharger l'arme en la gardant épaulée et sans déplacer sa main forte. Il s'agit d'un mécanisme dont l'action est aussi plus rapide.

Voici une liste non exhaustive de modèles de carabines 22lr à réarmement à pompe disponibles sur le marché :

  • Henry Pump-Action : Fabriquée aux États-Unis (NJ), cette carabine partage les mêmes caractéristiques que sa cousine, la Lever-Action. A l'origine il s’agit en fait d'une Erma dont la licence à été reprise par la firme Américaine.
  • Erma EG72 Pump Action : C'est la version originale de ce que nous présente Henry avec sa Pump-Action. Le M572A ayant le look et la même prise en main que son aîné, le Remington 870, qui lui est un fusil de chasse.
  • Rossi Model 62 : Réplique de l’ancestrale Winchester 62 produite au début des années 1900. Ce modèle est aussi disponible en version longue avec un canon de 59cm.
  • Browning BPR (Browning Pump Rifle) : Ce modèle à été mis en place quelques temps après l’arrêt définitif de la production de son aînée la Trombone. Conservant cependant la même mécanique qui fit le succès de sa prédécesseur, la BPR n'en est pas moins une extrapolation de sa cousine la BAR du même calibre.
  • Browning/ FN Herstal Trombone : Fabrication de la FN-Herstal sur un brevet JM browning de 1922. Durant la fin des années 70 les Trombone furent renomées BPR pour Browning Pump Rifle.

Comparaison de quelques modèles de fusils à pompe

Modèle Pays d'origine Prix (environ) Capacité du magasin
Henry Pump-Action USA 550 - 750 € 9 coups
Rossi Model 62 USA 200 - 300 € 9 ou 15 coups
Browning BPR Japon (sous licence américaine) 600 € Variable
Browning/FN Herstal Trombone Belgique (sous licence américaine) 600 € (ou plus selon l'état) Variable

L'Importance du Modèle 4 en Belgique

Le modèle 4 est un formulaire administratif utilisé en Belgique pour l'acquisition d'armes à feu. Le choix du type d'arme (canon lisse ou rayé, à répétition, etc.) est crucial pour que la demande soit recevable.

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