Cet article explore l'histoire et les modèles de fusils de calibre .50 français, en mettant en lumière leur conception, leur utilisation et leur évolution à travers le temps.
Le médiéviste Alain Parbeau partage ses recherches sur les débuts de l'arme à feu, avec des données balistiques issues de tirs réalisés avec des répliques et des armes authentiques. Ces données sont publiées à titre indicatif pour donner une idée de la puissance des armes anciennes.
Au VIIème siècle, le feu grégeois, un mélange visqueux de poix, naphte et soufre, était projeté chaud et liquide sur l’ennemi. Au VIIIème siècle, les Chinois inventèrent la poudre noire, un mélange de salpêtre, soufre et charbon de bois.
Vers 1150-1200, les Arabes utilisèrent la poudre noire sous la forme de canons rudimentaires, le "Madfaa", qui propulsait des flèches à courte distance. Vers 1280, la poudre fut redécouverte en Europe, menant à la création de "pots de fer à traire garrot", des canons primitifs propulsant de grosses flèches appelées "Garrot".
En août 1324, une bombarde fut utilisée en France pour attaquer la ville de la Réole. Vers 1370, l’hacquebute, littéralement "canon à croc", était destinée à tirer en crochetant un mur avec son croc de fer. Elle comportait un fût de bois et un canon de fer court, tirant une balle de plomb à environ 130 mètres par seconde.
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Vers 1380, une version plus efficace de la bombardelle fut développée, avec une culasse mobile permettant un chargement plus rapide et l'utilisation de "plommée" (balles de plomb). Le tir avec une hacquebute primitive se faisait en l'appuyant sur une fourche appelée "fourquine".
De 1460 à 1660, l’arquebuse, ancêtre des carabines, mousquets et fusils, était tenue sous l’aisselle ou épaulée. Vers 1510-15, la platine à "rouet" permit un allumage sans mèche, mais l’arquebuse resta souvent à allumage à mèche pour les usages militaires.
En 1520, l’arquebuse à canon rayé améliora la précision et la puissance de l’arme. Le nom "carabine" provient d’un corps de gardes à cheval équipés d’arquebuses à canon rayé. Pour des raisons de rechargement, le mousquet conserva un canon lisse et une balle plus petite, enveloppée d’un "canepin".
Vers 1520, le pistolet, une forme réduite de l’arquebuse à rouet, devint populaire grâce à la platine à rouet. Vers 1560, le système primitif du pistolet fut développé en Hollande, suivi par la platine à "Miquelet" en Espagne vers 1600.
En 1703, Louis XIV généralisa la platine à silex à la française sur les mousquets, allégeant leur poids. Les piquiers furent supprimés, et la baïonnette à douille généralisée. Un "mousquet à fusil" plus court pour la cavalerie fut inventé, appelé "mousqueton".
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De 1728 à 1740, la cartouche de guerre en papier fut généralisée en France, contenant poudre noire et une balle de 16,3 mm. En 1763, la crosse des fusils réglementaires fut modifiée en crosse droite. En 1766, le poids fut allégé et le chien renforcé.
En 1777, puis an IX, et enfin le dernier modèle de fusil de guerre à platine à silex, le 1822, fut modifié en platine à percussion vers 1830, puis son canon rayé vers 1848, devenant le "fusil 1822 T bis".
Le fusil Spencer modèle type 1860, calibre 56-50 Spencer, était équipé d'un canon bronzé et d'un magasin tubulaire dans la crosse. Ces fusils furent achetés en grand nombre par la France (44772) et distribués aux francs-tireurs et à certains régiments d'infanterie.
La compagnie Spencer fit faillite après la guerre de Sécession, rachetée par la compagnie Winchester. Les fusils Spencer ont été revendus aux enchères publiques dans les années 1877/78.
L’armée de Terre a un nouveau fusil de précision semi-automatique (FPSA), remplaçant le FRF2, en service depuis 1980. En 2010, la mitrailleuse belge MAG 58 a été choisie pour remplacer l’AANF1 dans l’armée de Terre. La FN Minimi est une mitrailleuse légère conçue par la fabrique nationale de HERSTAL en Belgique.
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Le Barrett M82, aussi connu comme le M82 ou le M107, est un fusil anti-matériel américain développé par la Barrett Firearms Manufacturing. En 1990, pendant l’opération Tempête du désert, le Barrett prouve son efficacité en détruisant des camions, des radars et des blindés.
L’efficacité du M-82 repose sur sa puissante munition de calibre .50. L’arme est entièrement réalisée en acier, avec un garde-main ventilé et un bipied. Le M-82 utilise un système de rechargement se basant sur le recul.
Variantes du M82:
La Browning M2 est une arme polyvalente conçue pour un rôle anti-véhicule et anti-aérien. John Browning conçut cette mitrailleuse en s’appuyant sur le mécanisme de sa M1917. En 1926, le développement fut repris par le Docteur S.H. Green qui résolut les problèmes de la mitrailleuse.
La M2 fut utilisée pour la protection des avions et montée sur des véhicules avec la variante M2 HB. En France, ces armes furent utilisées dès 1932. Après la guerre, la M2 continua à être utilisée montée sur des véhicules ou sur affût.
Le PGM Hécate 2 est conçu dès son origine pour un usage militaire. Offrant une précision extraordinaire, ce canon bénéficie également d’une très longue durée de vie (environ 12 000 coups). Deux longueurs de canon sont disponibles (70cm ou 90cm). Une rallonge de bipied peut être installée en cas d’utilisation d’un réducteur de son QMS-50.
La détente qualité Match à double bossette du PGM Hécate II permet une maîtrise totale du départ du coup. Le poids de départ peut être réglé entre 1 kg et 1.5 kg par un armurier.
Modèle | Calibre | Caractéristiques |
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PGM Hécate 2 | .50 BMG | Précision extraordinaire, longue durée de vie |
Barrett M82 | .50 BMG | Fusil anti-matériel, semi-automatique |
Browning M2 | .50 BMG (12.7x99mm) | Mitrailleuse polyvalente, anti-véhicule et anti-aérienne |
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