Le fusil semi-automatique est une arme très prisée par les chasseurs, particulièrement ceux d'oiseaux migrateurs. Il fonctionne grâce à deux systèmes principaux et distincts qui exploitent des principes physiques bien établis : la pression et l’énergie cinétique.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, un fusil semi-automatique permet de tirer qu'une seule cartouche à chaque pression sur la détente. Sa particularité est qu'il utilise l’énergie du tir (gaz ou recul) pour éjecter automatiquement la douille vide et chambrer une nouvelle cartouche. L’atout majeur du semi-automatique est sa capacité à enchaîner trois tirs sans manipulation supplémentaire.
En battue au sanglier par exemple, cette caractéristique peut s’avérer précieuse quand plusieurs animaux traversent rapidement la ligne. Marc, chasseur dans les Landes, ne tarit pas d’éloges sur son semi-automatique : « En palombière, quand un vol passe, le troisième coup fait souvent la différence.
Sur les fusils semi-automatiques modernes, deux technologies s’opposent : les armes utilisant les gaz générés par la combustion de la poudre pour fonctionner (à emprunt de gaz) et les fusils dont seul le recul met en fonctionnement le mécanisme (à inertie).
Le fonctionnement des fusils à inertie se révèle plutôt simple : l’arme utilise l’énergie qui se dégage durant le tir. Lorsque l’amorce est percutée, la poudre s’embrase et expulse bourre et plombs, cette action crée une énergie dans le boîtier de culasse qui va compresser le ressort de celle-ci, libérant la tête rotative. La culasse se déplace ensuite vers l’arrière compressant un second ressort logé dans la crosse.
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La cartouche tirée est expulsée et une nouvelle monte du magasin. Les fusils à inertie comprennent moins de pièces, ce qui facilite leur démontage et leur entretien. Parce que les frottements entre les pièces sont réduits au maximum et qu’aucun piston n’est nécessaire au fonctionnement de l’arme, les fusils à inertie ne nécessite pas un entretien très approfondi.
Ce système de fonctionnement, autrefois exclusif aux armes Benelli, s’est répandu ces dernières années, équipant de nombreux fusils. Deux facteurs expliquent cette popularité : le premier est juridique, avec l’entrée dans le domaine public du brevet Breda/Benelli pour le mécanisme inertiel à tête de culasse rotative. Le second, d’ordre pratique, réside dans la simplicité, la fiabilité et le coût de production réduit.
L’énergie requise est captée par la force générée au tir. En pressant la détente, la cartouche est frappée, la tête de culasse se déverrouille sous la pression, recule en éjectant la douille, puis la culasse avance, chargeant un nouveau projectile et verrouillant la chambre. Vous êtes prêt à tirer à nouveau ! La facilité d’utilisation et l’entretien minimal contribuent au succès de ce système.
Les fusils à emprunt de gaz produisent du gaz via la combustion de la poudre. A l’inverse des fusils à inertie, dont la culasse est totalement libre de mouvement, celle des armes à emprunt de gaz est reliée à un piston.
Ce piston prend place autour du tube magasin, s’en servant comme guide. Lorsque la cartouche est percutée, la poudre s’enflamme. Cette combustion provoque une accumulation de gaz dans la chambre du fusil. Ces gaz sont alors transférés vers le piston, l’excédent est expulsé. Le piston effectue un mouvement vers l’arrière, entrainant la culasse.
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La douille est éjectée, une nouvelle monte dans la chambre, les ressorts se détendent pour réarmer le mécanisme. Ce type d’arme intègre une culasse reliée au piston. Ce dernier coulisse ensuite sur le tube du magasin. De par ce mécanisme, le fusil s’avère plus tolérant avec les charges tirées.
Pour effectuer le réarmement, ce n’est pas la force de la munition qui est exploitée, mais celle des gaz qu’elle dégage. Ces gaz communiquent avec la culasse par l’intermédiaire d’un évent taillé dans le canon, qui pousse un piston et un poussoir, activant ainsi la culasse de la même manière que le ferait un système inertiel. Ce mécanisme implique plusieurs pièces mobiles, dont un piston régulateur de gaz qui détermine la quantité nécessaire au réarmement (habituellement ajustable) et évacue le surplus.
Le choix d’un fusil est une décision importante qui peut considérablement influencer nos journées de chasse. Si vous avez prévu de vous initier à la chasse, sachez que l’acquisition du fusil se fera selon différents critères.
Les mécanismes des fusils semi-automatiques, particulièrement ceux fonctionnant par emprunt de gaz, absorbent naturellement une partie du recul. Cette caractéristique rend le tir plus confortable, surtout lors des longues journées de chasse où l’épaule peut vite souffrir. Pour les chasseurs de petit gabarit ou ceux sensibles au recul, c’est un argument de poids.
La plupart des semi-automatiques modernes sont équipés de chokes interchangeables, permettant d’adapter la dispersion des plombs selon le type de chasse. Cette flexibilité en fait des armes polyvalentes, capables de passer de la battue au petit gibier ou à la chasse au gibier d’eau sans compromis majeur.
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Caractéristique | Fusil à Inertie | Fusil à Emprunt de Gaz |
---|---|---|
Fonctionnement | Utilise l'énergie du recul | Utilise les gaz de combustion |
Nombre de pièces | Moins de pièces | Plus de pièces |
Entretien | Facile | Plus rigoureux |
Recul | Plus important | Plus doux |
Tolérance aux charges | Moins tolérant | Plus tolérant |
Poids | Plus léger | Plus lourd |
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