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Des armes de collection viennent enrichir le musée du Débarquement d'Arromanches. À la veille du 80e anniversaire du Débarquement, nous recevons ces dons avec honneur.

Le musée est le premier établissement qui se voie attribuer ces armes, « rares et historiques », dans le cadre de la grande opération simplifiée d’abandon d’armes organisée par l’État fin 2022. À l’époque, près de « 150 000 armes, détenues de façon illicite et déposées par des particuliers », sont récupérées par les services de l’État. Parmi ces armes, les experts en ont identifié et préservé de la destruction 1 600, « les plus belles », précise le commandant Bertrand Boittiaux, chef du bureau des experts au Service des armes et explosifs du ministère de l’Intérieur. Ces dernières rejoignent progressivement les collections de plus de 70 musées nationaux et locaux ayant formulé une demande de conservation. La première étape de distribution s’est faite à Arromanches (Calvados) et s’est poursuivie quelques heures plus tard au musée d’Utah Beach à Sainte-Marie-du-Mont, dans la Manche.

Le 04/01/2025 à 07:00 Un respirateur de survie va être exposé à partir du printemps au musée du Débarquement d'Arromanches. Une pièce rarissime conçue par l'Armée britannique pour ses soldats dans les chars mis à l'eau lors de l'opération Neptune sur les plages du Calvados.

Les Armes Américaines au Musée du Débarquement

Mitrailleuses, fusils semi-automatiques, carabines, pistolet mitrailleur, des armes à haute valeur patrimoniale sont étalées sur une grande table, dans une pièce du musée du Débarquement d’Arromanches, à l’abri des regards. Sous la surveillance du service central des armes et explosifs (SCAE), huit armes de collection allemandes, anglaises, américaines, datant de la Seconde Guerre mondiale, « des pépites ».

Les Musées d'Arromanches et d'Utah Beach ont reçu ce jeudi de l'État des armes à haute valeur historique ou patrimoniale. Elles font partie des armes récoltées lors de l'opération nationale pour inciter les particuliers à abandonner les armes qu'ils possédaient encore chez eux.

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L'Importance Historique des Armes

« Il y a 50 ans, c’était normal d’avoir des armes. Aujourd’hui, c’est plutôt mal vu ». Maintenant que le musée du Débarquement est propriétaire de ces pans d’histoire de guerre, il va pouvoir partager ces dons avec le grand public. Frédéric Sommier, directeur du musée, prévoit d’exposer deux armes, la MG 42 et la USM1.

Ces armes représentent « des souvenirs de familles » et ont été données sous couvert d’anonymat, ce qui a contribué au « succès de cette opération de récupération. » La quasi-totalité des armes sont des armes militaires, de la Première et Seconde Guerre mondiale, ce qui est parfaitement logique.

« C’est ce que les gens ont conservé, ramassé dans les fossés en 1918 et en 1945. Au bout de deux ou trois générations, les gens savaient qu’ils ne pouvaient pas les garder. C’est madame, après le décès de monsieur, qui n’a pas voulu garder ça à la maison ou les héritiers ayant un peu peur qui ont préféré s’en débarrasser. Cela vient de toute la France et de toute origine. »

Les Principales Armes Américaines du Débarquement

Le Jour J, synonyme du Débarquement en Normandie, a été une démonstration impressionnante des forces alliées, chacune équipée d’un arsenal varié adapté aux besoins spécifiques du combat.

Fusil M1 Garand

Ce fusil semi-automatique est le principal fusil de l’infanterie US. C’est l’arme de base des unités américaines. Le fusil M1 Garand, calibre 30 (7.62 mm), est le premier fusil automatique utilisé comme arme de guerre. Il fut mis au point par John C. Garand et adopté en 1936. Il fonctionnait grâce à l’action des gaz. Son coût de fabrication était relativement élevé, ainsi que son poids (4.3 kg), mais le fusil M1 était robuste et fiable. Il pouvait tirer huit cartouches sur une lame chargeur. Un autre inconvénient de cette arme consistait dans le bruit spécifique émis par l’éjection de la lame chargeur hors de la culasse, au moment où la dernière balle était tirée. Le fantassin pouvait porter une dizaine de chargeurs dans le ceinturon cartouchière.

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M1 Carbine

Carabine légère semi-automatique de calibre .30, dont l’image est souvent utilisée par les unités parachutistes, officiers et/ou sous-officiers. Ce fusil semi-automatique court, d’où sa dénomination de carabine, a deux atouts : sa taille contenue et son poids : moins de 2,5 Kg.

Pistolet-mitrailleur Thompson M1A1

C’est LE PM de l’armée américaine ! Compacte et lourde (5Kg) cette nettoyeuse de tranchée chambrée en calibre .45 ACP équipa L’armée de Terre, les Marines et les troupes aéroportées. le PM Thompson était une arme offrant une puissance de feu conséquente, privilégiée dans le combat à courte portée.

Pistolet-mitrailleur M3 “Grease Gun”

Beaucoup plus légère et compacte que la Thompson, souvent utilisée par les équipages de chars, cette mitraillette de calibre .45 ACP avec chargeur de 30 coups, avait un coût de production faible et dota largement les troupes US à partir de 1944 avec la version M3A1.

Fusil-mitrailleur Browning Automatic Rifle (BAR) M1918A2

Le fusil-mitrailleur Browning Automatic Rifle (BAR) M1918A1 a été conçu en 1917 par John Moses Browning pour remplacer la mitrailleuse française Chauchat dont les armées américaines étaient dotées. Si le modèle M1918A1 a servi pendant la Seconde guerre mondiale, un modèle amélioré voit le jour en 1942. C’est le FM BAR M1918 A2. Pourvu d’un bipied amovible, il possède deux modes de tir : lent et rapide.

Browning M1919 A4

Cette mitrailleuse légère de calibre .30, utilisée en soutien d'infanterie pour sa cadence de tir élevée. Sa force réside dans sa cadence de tir 500 coups/minutes, qui vient compenser sa masse.

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Bazooka M1

Ce lance-roquettes antichar américain de calibre 60 mm nécessitait un tireur et un servant pour tirer de façon optimale. D’un poids de 6 Kg à vide, ce long tube de près d’1 m 50, avait une cadence de 2 coups/ minute.

Pistolet Colt M1911

Entrée en service dans l’armée des États-Unis en 1911, ce pistolet semi-automatique de calibre .45 ACP a évolué pour devenir le 1911A1. Utilisé par les officiers et sous-officiers de l’armée américaine, il était apprécié notamment pour son efficacité à courte portée et pour la puissance de son calibre.

Fusil M1903 Springfield

Fusil à verrou principalement utilisé avec une lunette par les tireurs d'élite pour sa précision sous sa forme M1903 A4 lors du second conflit mondial.

Liste des Armes Remises aux Musées

Voici une liste des armes qui ont été remises aux musées d'Arromanches et d'Utah Beach :

  • Musée du Débarquement d’Arromanches-les-bains (Calvados) :
    • Fusil Lee-Enfield n°4
    • Fusil allemand G 41
    • Carabine US M1
    • Fusil M1 Garand
    • Mitrailleuse MG 42
    • Fusil Springfield 1903
    • Fusil Mauser K98k
    • Pistolet-mitrailleur M3
  • Musée du Débarquement de Utha Beach (Manche) :
    • Carabine USM1
    • Fusil M1 Garand
    • Pistolet-mitrailleur MP 40
    • Pistolet P 08
    • Pistolet P 38
    • Pistolet-mitrailleur Thompson
    • Fusil Springfield 1903
    • Pistolet-mitrailleur M3

L'équipement du Fantassin Américain

Les troupes américaines qui débarquent sur les plages de Normandie en juin 1944 sont dotées d’un treillis traité contre les gaz, mais la tenue de combat du fantassin est le blouson de combat fieldjacket, en coton. Ce blouson est dérivé d’un modèle civil il est standardisé en 1941. Il est imperméable et doublé de flanelle, et ferme sur le devant avec cinq boutons de plastique.

Il est muni de pattes d’épaule et de pattes de serrage au bas des manches. Il fut produit à plus de 23 millions d’exemplaires. La chemise est en flanelle de laine brune, munie de cinq poches et d’un gousset, Des boutons de serrage et un soufflet d’étanchéité aux manches, un plastron boutonné et deux boutons derrière le col pour fixer une cagoule sont des modifications apportées en 1943 pour en faire une protection contre les gaz. Le fantassin américain est dotée de deux paires de chaussures montantes. L’une, en cuir fauve fleur à l’extérieur, pour la caserne et la sortie, l’autre pour les manoeuvres et le combat.

Cette seconde paire (service shoe), illustrée ici, est en cuir fauve retourné avec sept oeillets. La semelle et le talon sont en caoutchouc noir; une plaque de métal entre les deux semelles soutient le pied. Les brodequins devaient être impérativement imperméabilisés avec une graisse spéciale (impregnite shoe). Le pantalon de laine est inséré dans les guêtres (canvas leggins) en toile forte, modèle 1938 pour troupe à pied.

Elles sont serrées par un lacet et huit crochets de métal, un sous-pied la rend solidaire du brodequin. Bien fixé, l’ensemble était théoriquement étanche contre l’eau et la boue.

Le casque d’acier M1 était composé d’un sous-casque (liner) en fibre vulcanisée muni d’une jugulaire, et d’un casque lourd en acier (pot), également muni d’une jugulaire. L’insigne de la division était peint au pochoir sur les deux casques. Le casque lourd était souvent recouvert d’un filet où pouvaient être accrochées des morceaux de toile de jute pour le camouflage.

Il pesait un peu moins d’un kilogramme et l’épaisseur de la coque d’acier était d’environ 9 mm. Le « pot » était porté fréquemment sans la jugulaire pour éviter les conséquences d’un choc violent sur le casque.

Le fantassin américain était muni de la grenade défensive à main MKII A1 - pineapple - (ananas), peinte à l’origine en jaune qui était le code couleur pour High Explosive; elle fut ensuite peinte en vert avec une mince bande jaune au col; elle pouvait également être projetée avec le fusil équipé d’un lance grenade. La grenade fumigène M16 était plus rare dans le paquetage, elle dégageait un nuage de fumée colorée de signalisation (rouge pour le modèle représenté).

La crainte d’une attaque allemande à l’aide des gaz était réelle dans le Haut commandement allié. Le GI était doté d’un équipement spécial : brassard de détection, cape, lunettes et surtout le masque à gaz en caoutchouc M4 avec son filtre cylindrique M10 A1. L’ensemble était contenu dans la musette de transport M6.

L’équipement individuel du fantassin américain était réparti principalement dans le havresac M1928 en coton kaki avec brelage, qui soutenait le ceinturon cartouchière M1923. Dans le havresac, le soldat transportait la gamelle et ses couverts (en haut à gauche), des chaussettes et des mouchoirs de rechange, un couteau, un manteau de pluie, une trousse de toilette (en haut à droite), de l’insecticide, de l’alcool solidifié et des pastilles Halazone (en bas à gauche). Sur le sac était fixée la pelle droite M1910.

Les Rations de Campagne

Le GI en campagne consommait essentiellement trois types de rations : K, C et Ten in one.

  • La ration K (du nom de son concepteur Ancel Keys) était composée des trois repas journaliers : breakfast, dinner, supper (petit déjeuner, déjeuner et souper), pour un poids de 2,4 kg.
  • La ration K était accompagnée de la ration C, cette dernière était composée de six boîtes de conserves.
  • La ration Ten in one, contenue dans une boîte en carton ou en bois, était destinée à dix hommes.

Conclusion

Au total, 1 600 armes, « à haute valeur patrimoniale parce qu’elles sont liées à l’histoire de la France », répertoriées dans un catalogue proposé à 75 musées de guerre en France afin qu’ils expriment leurs besoins. Après un vol d’armes dans le musée d’Utah Beach dans les années 1970 « qui n’ont jamais été retrouvées, nous voulions reconstituer nos collections », confie le conservateur, Benoît Noël. Toutes étant liées à l’histoire du Débarquement. Comme le fameux Luger, l’arme de poing des officiers et sous officiers allemands « mais qui équipait aussi les mitrailleurs » et que « les soldats américains ont rapporté comme trophée ».

tags: #fusils #américains #débarquement #Normandie

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