Le choix de son fusil de chasse est déterminant pour la pratique de votre passion. Un fusil, c’est plus qu’un outil, c’est le prolongement de vos bras, c’est un véritable compagnon de chasse. Alors quel fusil de chasse choisir ? Il n’existe pas de modèle de fusil universel qui conviendra à tout le monde : il faut le choisir en fonction de vous, de votre pratique de la chasse, de vos méthodes de tir et de vos préférences.
Le choix d’un fusil est une décision importante qui peut considérablement influencer nos journées de chasse. Parmi les différentes options disponibles, le fusil semi-automatique suscite souvent des débats passionnés entre chasseurs. Certains ne jurent que par lui, d’autres préfèrent s’en tenir aux modèles plus traditionnels comme les superposés ou les juxtaposés. Mais qu’en est-il réellement ? Quels sont les vrais avantages et inconvénients des semi-automatiques pour la chasse ?
Avant tout, clarifions ce qu’est exactement un fusil semi-automatique. Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, il ne s’agit pas d’une arme entièrement automatique. Un fusil semi-automatique permet de tirer une seule cartouche à chaque pression sur la détente. Sa particularité ? Il utilise l’énergie du tir (gaz ou recul) pour éjecter automatiquement la douille vide et chambrer une nouvelle cartouche.
Le cycle de tir, c’est l’ensemble des étapes mécaniques que traverse l’arme après chaque tir.
Un fusil semi-automatique tire 3 coups. D’abord, le chargement de la première munition est manuel. Puis, pour les 2 coups suivants, les munitions sont chambrées automatiquement dans le canon grâce à l’énergie produite au tir précédent via un système à inertie ou emprunt à gaz. À chaque pression de la détente, un nouveau coup part.
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Sur les fusils semi-automatiques modernes, deux technologies s’opposent. On retrouve d’un côté les armes utilisant les gaz générés par la combustion de la poudre pour fonctionner : à emprunt de gaz, et d’un autre les fusils dont seul le recul met en fonctionnement le mécanisme : à inertie. Comment fonctionnent-ils ? Quels sont leurs avantages/inconvénients ?
John Moses Browning est l’inventeur du premier fusil semi-automatique destiné à la chasse. Le fameux Browning Auto 5 est arrivé sur le marché au cours de l’année 1903. Depuis, ce sont pas moins de 4 000 000 d’unités qui se sont écoulés à travers le monde entier. Il s’agit également du premier fusil utilisant l’inertie.
Imagé, le fonctionnement des armes à inertie est plutôt simple : imaginez frapper violemment à l’aide d’une batte un ballon de football ou basket en cuir. Avant même d’entrer en mouvement, celui-ci va se déformer. Il va, dans un premier temps, absorber l’énergie avant de la restituer.
Lorsque l’amorce est percutée, la poudre s’embrase et expulse bourre et plombs, cette action crée une énergie dans le boîtier de culasse qui va compresser le ressort de celle-ci, libérant la tête rotative. La culasse se déplace ensuite vers l’arrière compressant un second ressort logé dans la crosse. La cartouche tirée est expulsée et une nouvelle monte du magasin. Enfin, les ressorts se détendent, refermant la culasse et faisant tourner sa tête, le percuteur est réarmé, l’arme prête à faire feu.
Les fusils de chasse à inertie dispose d’une mécanique nettement plus simple que les armes à emprunt de gaz. Le nombre de pièce est réduit, ils sont donc, de ce fait, généralement plus légers. Autre avantage, ils sont faciles à démonter et nettoyer. Parce que les frottements entre les pièces sont réduits au maximum et qu’aucun piston n’est nécessaire au fonctionnement de l’arme, les fusils à inertie ne nécessite pas un entretien très approfondi. C’est pourquoi ils sont souvent le choix privilégié des chasseurs de migrateurs.
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Parce qu’ils sont plus légers et à cause du principe même de fonctionnement, les fusils semi-automatique à inertie sont plus dur avec le tireur, le recul est supérieur à une arme à emprunt de gaz. Le mécanisme ne permet pas non plus de s’adapter à la charge des munitions tirées. Les armes à inertie sont donc moins tolérantes et peuvent faillir lors du tir de petite charge. Ceci s’explique par le fait que l’énergie dégagée n’est pas suffisante pour faire fonctionner le mécanisme.
Les armes à inertie n’apprécient pas les excédents de poids. Ajouter une lunette par exemple, n’est pas très recommandée.
Les fusils à emprunt de gaz sont nettement plus complexes. Comme leur nom l’indique, ceux-ci utilisent les gaz produits lorsque la cartouche est tirée. A l’inverse des fusils à inertie, dont la culasse est totalement libre de mouvement, celle des armes à emprunt de gaz est reliée à un piston. Ce piston prend place autour du tube magasin, s’en servant comme guide.
Lorsque la cartouche est percutée, la poudre s’enflamme. Cette combustion provoque une accumulation de gaz dans la chambre du fusil. Ces gaz sont alors transférés vers le piston, l’excédent est expulsé. Le piston effectue un mouvement vers l’arrière, entrainant la culasse. La douille est éjectée, une nouvelle monte dans la chambre, les ressorts se détendent pour réarmer le mécanisme.
Les fusils semi-automatique à emprunt de gaz ont l’énorme avantage de « tout avaler ». Peu importe la charge de la munition, le mécanisme s’adaptera et fonctionnera sans rechigner. En revanche, à l’instar des systèmes à inertie, les armes à emprunt de gaz ont besoin de nettement plus d’attention. Les pièces mécaniques étant reliées les unes aux autres, elles ont un besoin vital d’une fluidité parfaite.
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L’évacuation des excédents de gaz, dès la chambre sur les nouveaux Remington VersaMax V3 par exemple, joue un rôle primordial dans l’absorption du recul. D’une manière générale, sans technologie particulière pour lutter contre le recul, une arme à emprunt de gaz sera plus douce à l’épaule qu’un fusil à inertie. Notamment grâce à son poids également supérieur dû à l’utilisation de davantage de composants.
Lors de votre prochain achat d’un fusil semi-automatique, prenez en considération l’utilisation que vous en aurez. Celle-ci vous permettra de déterminer vos besoins. Gardez cependant en mémoire que peu importe le mécanisme choisi, pour que l’arme vous apporte du succès, il faut avant tout que vous soyez en confiance avec celle-ci, qu’elle vous tombe correctement. Une fois votre nouveau fusil semi-automatique entre les mains, n’hésitez pas à passer par l’étape du ciblage qui vous permettra de mieux appréhender son comportement.
Le fusil est une arme adaptée à la chasse au petit gibier. En effet, les fusils de chasse sont des armes à projectile multiple et conçues pour tirer des cibles en mouvement à courte distance.
Les chasseurs privilégient les fusils semi-automatiques pour chasser les canards, les ramiers et les grives. Encore faut-il faire un choix entre les fusils semi-automatiques à gaz et les versions à inerties.
Si vous avez prévu de vous initier à la chasse, sachez que l’acquisition du fusil se fera selon différents critères. Il faudra tenir compte du type de chasse, du calibre ainsi que de la taille du gibier traqué. Vous pouvez très bien commencer avec un fusil de chasse semi-automatique qui tire 3 coups entre deux rechargements.
Il est certain que la chasse au petit gibier est une chasse active : on parcourt beaucoup de kilomètres et on tire peu.
Chaque élément du fusil de chasse lui confère une particularité.
La mise en conformité est le réglage sur-mesure de l’arme au tireur. Elle est faite chez un armurier.
Outre le type de fusil, la longueur du canon figure parmi les paramètres à ne pas laisser au hasard. À titre de référence, un canon de 66cm ne convient pas pour un sauvaginier. Pour la chasse au bois, misez plutôt sur un canon de 76cm. Quant au fusil doté d’un canon de 71 cm à choke interchangeable, il est plutôt indiqué pour la chasse en plaine ou au bois. Sa polyvalence se révèle indispensable pour traquer les migrateurs. Les sauvaginiers et les huttiers privilégient aussi le canon de 76cm pour les performances qui en résultent.
En France, le permis de chasse est obligatoire pour la pratique de cette dernière quel que soit le type ou mode de chasse pratiqué. Pour passer son permis de chasse, il faut suivre au préalable une formation théorique et pratique. Une fois la formation complétée, le passage de l’examen du permis de chasse est possible. Pour la validation du permis, un score supérieur à 25 points sur 31 est nécessaire.
En France, les fusils semi-automatiques sont classés en catégorie C s'ils ne dépassent pas trois coups au total. Leur acquisition nécessite soit un permis de chasse validé avec une pièce d'identité, soit une licence de tir tamponnée par un médecin.
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