Le métier de forgeron, longtemps associé aux temps anciens, connaît aujourd’hui un renouveau. Entre artisanat d’art, patrimoine vivant et innovations techniques, ce métier séculaire séduit toujours plus de passionnés de métal. En 2025, devenir forgeron, c’est s’inscrire dans une tradition millénaire tout en répondant aux besoins d’un marché moderne et varié.
Le métier de forgeron remonte à l’âge du fer, autour de 1200 avant notre ère, lorsque les premières civilisations ont commencé à extraire et travailler le métal. Les premières traces de forge proviennent d’Asie Mineure, où le fer était transformé à l’aide de fours rudimentaires. Dès l’Antiquité, les forgerons étaient considérés comme des artisans de grande valeur, essentiels à la fabrication d’outils, d’armes, de charrues et d’objets utilitaires.
Au Moyen Âge, le forgeron devient une figure centrale dans la vie des villages. Sa forge est un lieu de production mais aussi de sociabilité. Il façonne tout, des clous aux ferrures de portes, des sabots de chevaux aux armes de guerre. Avec l’apparition de corporations de métiers dès le XIIIe siècle, le forgeron se spécialise : maréchal-ferrant, taillandier (fabricant d’outils), armurier…
La révolution industrielle marque un tournant : les machines remplacent partiellement le travail manuel, mais la forge artisanale survit grâce à son savoir-faire. Aujourd’hui, le métier a évolué vers des pratiques artistiques et techniques, avec un regain d’intérêt pour le patrimoine et l’artisanat d’art.
La forge artisanale est ancrée dans le patrimoine de nombreuses régions françaises. Certaines villes et territoires sont devenus emblématiques grâce à leur tradition métallurgique ou à leur dynamisme actuel dans le domaine :
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Le forgeron d’aujourd’hui ne se limite plus à l’image du marteau frappant l’enclume. Il occupe des fonctions diverses selon sa spécialisation :
Le salaire d’un forgeron dépend de nombreux facteurs : statut (salarié ou artisan), expérience, spécialisation, région, réputation.
Le métier de forgeron offre une diversité de débouchés, tant dans l’artisanat que dans l’industrie :
Le renouveau de l’artisanat et l’intérêt croissant pour les métiers manuels offrent aujourd’hui une vraie visibilité aux forgerons. L’émergence de labels comme “Entreprise du Patrimoine Vivant” ou “Métiers d’art” est également un gage de reconnaissance.
Il existe plusieurs parcours pour apprendre le métier de forgeron, du CAP aux formations d’artisanat d’art :
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Pour réussir dans ce métier, certaines compétences sont essentielles :
Plusieurs organismes soutiennent et encadrent les métiers de la forge en France :
Le marché de l’emploi est dynamique pour les forgerons, avec une demande croissante dans plusieurs domaines. Voici quelques types d’entreprises qui recrutent en 2025 :
Armurier regroupe en réalité plusieurs métiers. En tant qu'artisan, l'armurier ne fabrique pas une arme à lui seul. Selon les pièces et les parties de l’arme, les savoirs et technologies à mettre en œuvre sont différents. La fabrication est toujours un travail d’équipe.
L'artisan qui travaille le canon ou le dispositif central amovible d’un fusil et qui implique des pièces dont la fabrication est complexe n’est pas le même que l’artisan qui va œuvrer à la construction de la crosse en bois. Cependant, tous sont armuriers : armurier bois, armurier fer, graveur, décorateur bois, garnisseur. Quelle que soit la pièce à élaborer, le travail de l’armurier exige une extrême précision des gestes. La partie esthétique de l’arme n’est pas moins importante.
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L’armurier technicien conçoit et réalise des armes à feu. Il forge, fore, assemble les canons puis il usine la garnie (crochets qui s’encastreront dans la bascule). Après avoir fait la liaison avec les canons, il conçoit la crosse et le devant bois et affine les ajustages. L’armurier technicien entretient et modifie des armes à feu, neuves ou anciennes, selon des plans et des indications précises. A l’aide de divers instruments (limes, machines-outils, etc.), il examine les pièces, rectifie les défauts, fixe, règle ou remplace les pièces défectueuses.
En raison de l’ampleur du domaine à maîtriser, l’armurier peut n’exercer que dans quelques-unes des compétences requises ou sur une partie de l’arme (la crosse, par exemple). C’est le cas s’il travaille pour une grande usine de fabrication. S’il travaille seul, il peut se tourner vers un autre professionnel pour certains travaux : un graveur sur métal, un monteur à bois, un marcheur (qui réalise le système et le fait fonctionner), un canonnier (fabricants de canon), un garnisseur (qui assemble les canons, brase les crochets et les bandes de canons), un bronzeur ou encore un quadrilleur (qui réalise les quadrillages sur les crosses).
S’il a ouvert son propre atelier de fabrication et de vente d’armes (de chasse, de tir sportif ou de collection), l’armurier devra aussi posséder des compétences commerciales !
Aujourd’hui, il reste une dizaine de fabricants d’armes en France. On dénombre plus de mille points de vente d’armes dont environ la moitié propose des services de réparation et restauration.
Il existe très peu de formations professionnelles préparant au métier d’armurier. En France, un seul établissement situé à Saint-Etienne (lycée Fourneyron-Monnet) dispense un enseignement et délivre deux diplômes relatifs à l’armurerie :
L’armurier peut exercer son activité dans des entreprises de différentes tailles : entreprises de fabrication industrielle, artisans fabricants, commerçants de gros et de détail, services après vente. La clientèle de l’armurier est variée : collectionneurs, chasseurs, tireurs sportifs, amateurs d’armes, musées.
Le salaire de l’armurier en début de carrière est équivalent au SMIC. En fin de carrière, son salaire approche les 5 000 euros brut par mois.
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