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L'armurerie, un métier d'artisanat qui regroupe en réalité plusieurs spécialisations. En tant qu'artisan, l'armurier ne fabrique pas une arme à lui seul, car la fabrication est toujours un travail d’équipe. Selon les pièces et les parties de l’arme, les savoirs et technologies à mettre en œuvre sont différents.

L'artisan qui travaille le canon ou le dispositif central amovible d’un fusil et qui implique des pièces dont la fabrication est complexe n’est pas le même que l’artisan qui va œuvrer à la construction de la crosse en bois. Cependant, tous sont armuriers : armurier bois, armurier fer, graveur, décorateur bois, garnisseur. Quelle que soit la pièce à élaborer, le travail de l’armurier exige une extrême précision des gestes.

La partie esthétique de l’arme n’est pas moins importante. L'armurier peut travailler pour l'armée, la police ou la gendarmerie.

Certains armuriers se font restaurateurs d’armes plus ou moins anciennes et détériorées. D’autres, dans les régions où la chasse est une activité populaire, se contentent d’être vendeurs au détail.

L'École d'Armurerie de Liège : Un Fleuron en Péril

Réputée dans le monde entier, l’école d’armurerie de Liège est aujourd’hui menacée de fermeture. Une réforme budgétaire passée presque inaperçue pourrait signer la fin d’une institution centenaire : l’école d’armurerie de Liège. Fondée il y a 128 ans, réputée dans le monde entier pour former les meilleurs artisans armuriers, elle est aujourd’hui menacée de fermeture.

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C’est un élève de l’école lui-même qui tire la sonnette d’alarme. Une réforme votée en Belgique pour 2025 risque de vider ses classes et de condamner un savoir-faire unique, au nom de l’austérité. Le gouvernement belge, dans un contexte de rigueur budgétaire, a décidé de revoir les conditions d’accès à certaines filières professionnelles. En théorie, il s’agit d’éviter les “redoublements déguisés” ou les formations jugées non essentielles.

Pire encore : la 7e année, indispensable à la formation complète des futurs armuriers, devient inaccessible pour bon nombre d’élèves. C’est durant cette dernière année que les étudiants apprennent à fabriquer une crosse sur mesure, à ajuster un fusil au tireur, à transformer un bloc de métal brut en œuvre d’art.

Autre conséquence dramatique : la quasi-impossibilité pour les élèves étrangers - notamment français - de venir se former à Liège. Or, ils représentent plus de 80 % des effectifs de l’école. Une réforme qui ignore ce simple fait condamne de facto l’établissement à une lente agonie. Dans certaines classes, il ne resterait plus que 5 à 10 élèves.

Conséquences de la Réforme

Et ce ne sont pas seulement les élèves qui paient l’addition. Faut-il rappeler ce que représente l’armurerie liégeoise ? Depuis le Moyen Âge, les armes fabriquées à Liège s’exportent dans le monde entier. Certaines pièces atteignent plusieurs centaines de milliers d’euros, non pas à cause d’un logo, mais grâce à l’excellence d’un savoir-faire transmis de génération en génération. La majorité des armuriers en France sont passés par cette école.

Suite au passage du vérificateur aux dossiers scolaires, le retrait de 75 à 80 élèves est acté, la totalité des 50 élèves français en 4° armurerie sont dans le lot. Les élèves français non reconnus qui redoubleraient leur année en 4°, peuvent-il se réinscrire l’année prochaine ?

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Les pertes nettes en périodes seront élevées, entre 200 et 300 périodes donc 12 à 15 équivalents temps plein, et vont entraîner la fermeture de sections et de classes. Le retrait de ces élèves et l’impossibilité d’inscrire de nouveaux élèves étrangers en 4° a des conséquences claires sur la pérennité de l’école et des sections.

Pour rappel, il est impossible de commencer le cursus en armurerie en 5° au vu des compétences manuelles et en machine outils nécessaires pour commencer à travailler sur les mécanismes internes en 5°. Les conséquences pour la viabilité de l’école seront très rapides, sans l’apport des périodes fournies par les armuriers qui ont toujours été le moteur de l’établissement, les autres implantations risquent de péricliter de manière mécanique.

L’architecture complexe du centre et ses exigences en encadrement et périodes ne pourra fonctionner à très court terme. Le soutien des secteurs économique et culturel à notre démarche n’a, à cette heure, pas porté de fruits concrets malgré des retours parfois encourageants.

Il est essentiel que la prise en compte, d’une manière ou d’une autre, des spécificités de l’école et de ses formations soit reconnue et que des solutions pratiques soient proposées et mises en place.

Les équipes sont en pleine démotivation et, même si nous mobilisons l’ensemble des forces vives en lien avec l’école, leur ressenti est que le soutien à l’école de la part de la Ville est limité au vu des enjeux.

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Appel à l'Action

Il est peut-être trop tard pour empêcher le décret. Mais il n’est pas trop tard pour faire entendre la voix de ceux qui veulent encore croire en l’intelligence des choix politiques. L’appel est lancé. Partagez. Soutenez. Écrivez. Réagissez.

En tant que SNAFAM, nous ne pouvons rester silencieux face à la situation critique que traverse actuellement le CES Léon Mignon de Liège (Belgique), dont l’accès à la formation est complémentaire à celui proposé par notre lycée français Benoit Fourneyron situé à St Etienne (post 3ème pour la Belgique et compétence complémentaire à des diplômes déjà validés au niveau bac minimum pour la France). L’existence des deux établissements est incontournable pour que notre profession voit un nombre suffisant de profils pouvant entrer dans le métier d’armurier.

Informations Pratiques sur la Formation

Notre section armurerie permet aux étudiants d’acquérir la maitrise de l’ajustage et de l’assemblage des armes de chasse. Au terme de leur cursus, nos diplômés savent réaliser et réparer la plupart des fusils, mais ils sont aussi capables d’ajuster n’importe quel mécanisme. Ces compétences leur permettront d’accéder à une foule de métiers allant de l’armurerie à l’ajustage de précision.

L’école d’armurerie Léon Mignon, située au cœur de la ville de Liège, est un établissement d’enseignement secondaire professionnel fondé en 1897 par la Ville de Liège, à l’initiative de l’Union des Fabricants d’Armes.

Les mesures proposées suscitent des inquiétudes : réduction des financements, diminution des options et des heures d’enseignement, changements dans le recrutement et la formation des enseignants, entraînant une perte de savoir, et modification du statut des enseignants vers une mutualisation des ressources. En outre, les options et filières ne répondant pas à des normes plus strictes pourraient être progressivement supprimées, avec la fermeture d’au moins un tiers des options.

La lettre ouverte ci-dessous, rédigée par Monsieur Pierre Laboulle, Directeur du Centre d’Enseignement secondaire Léon Mignon dresse un état des lieux précis et mesuré des menaces qui pèsent sur plusieurs sections de formation - et notamment sur la filière armurière - suite à des décisions administratives récentes.

Il est urgent que nous puissions avertir élèves et parents en attente de leur confirmation d’inscription, la perte de crédibilité et d’image que nous subirions si les inscriptions ne pouvaient être honorées serait fatale pour l’école.

Formalités d'inscription

IL EST IMPORTANT DE SOULIGNER QUE TANT QUE L’ENSEMBLE DES DOCUMENTS CIDESSUS NE SERA PAS REÇU, L’INSCRIPTION NE SERA PAS VALIDÉE ! LES ÉTUDIANTS FRANÇAIS SERONT ÉGALEMENT TENUS D’INTRODUIRE UNE DEMANDE D’ÉQUIVALENCE.

Toute entrée dans le système scolaire belge doit se faire sur base d’une équivalence de diplôme reconnue par notre pouvoir subsidiant. Tant que cette équivalence n’est pas obtenue, aucune diplomation ne peut survenir ! Il est donc primordial d’entamer les démarches au plus vite en utilisant les coordonnées suivantes :

Service des équivalences de l'enseignement obligatoire - D G E O Rue Adolphe Lavallée, n°1 1080 BRUXELLES Téléphone : +3226908686 Internet : www.equivalences.cfwb.be

Une fois cette procédure réalisée, notre établissement pourra demander une dispense de la formation générale, il est bien entendu que celle-ci n’est pas automatique et que, tant que nous n’avons pas obtenu de réponse définitive, vous serez tenus de suivre le cursus intégral. Cette décision ne dépend en aucun cas de nos services mais bien du gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles, nous vous préviendrons dès réception de tout courrier concernant votre dossier. Vous trouverez sur la page suivante les diplômes qui, habituellement, reçoivent une dispense (sans aucune garantie bien entendu).

N’OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER TOUTE INFORMATION RELATIVE À L’ÉVOLUTION DE VOTRE DOSSIER DÈS RÉCEPTION AFIN QUE NOUS PUISSIONS VEILLER À LA CORRECTE SITUATION ADMINISTRATIVE DE CHAQUE ÉTUDIANT

Pensez à nous faire parvenir une preuve de paiement des frais liés à l’équivalence de diplôme rapidement Le document doit être certifié par votre banque et mentionner le débit du compte et le numéro du compte du destinataire ainsi que l’identification de celui-ci Sans ces éléments aucun document ne sera délivré !

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