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Vous souhaitez exercer une profession issue d'une tradition ancestrale, avec des missions variées, allant de la vente au détail, à la fabrication d'une arme ? Un armurier est un professionnel spécialisé dans la fabrication, la réparation et la vente d'armes à feu. Le terme regroupe plusieurs métiers. Métier mal connu du grand public, mais assimilé aux métiers d’art, il procure la satisfaction de travailler sur des objets hors du commun, parfois pièces exceptionnelles dignes d’un musée.

Les missions de l'armurier

Les missions de l'armurier diffèrent en fonction de sa spécialisation. L’armurier connaît les armes à feu sur le bout des doigts, qu’il s’agisse d’armes militaires, de chasse ou de tir. L’armurier est un artisan. L'artisan armurier exerce un métier technique et créatif. Il maîtrise des techniques et un savoir-faire traditionnel. Il assure la conception et la réalisation d'armes à feu. Il est aussi capable d'entretenir ou de modifier une arme, neuve ou ancienne. L'artisan armurier opère sur différents types d'armes : militaires, de chasse ou dédiées au sport.

Si une arme est enrayée ou endommagée, il ou elle se charge de la réparer, après l’avoir minutieusement étudiée pour en identifier toutes les anomalies, visibles et invisibles. Il ou elle peut aussi concevoir et installer des crosses, voire les décorer selon les désirs du client. Dans tous les cas, une fois l’arme en état de marche, il ou elle procède à différents tirs pour finaliser les derniers réglages. Certains armuriers se font restaurateurs d’armes plus ou moins anciennes et détériorées. D’autres, dans les régions où la chasse est une activité populaire, se contentent d’être vendeurs au détail.

Profil technique et commercial

Nous vous proposons une approche du métier d’armurier par le biais de deux profils : le profil technique et le profil vente/commerce. Sa connaissance sur le fonctionnement des armes lui permet de diagnostiquer des pannes, fabriquer une arme ou la réparer. S'il exerce son métier dans un point de vente, l'armurier doit disposer de compétences techniques, mais également d'un certain sens commercial. Il apprécie le contact avec la clientèle qu'il est amené à conseiller.

Compétences requises

Parmi les compétences de l'armurier, on retrouve : la précision, un attrait pour le travail du bois et du métal, mais surtout, une connaissance précise des armes à feu et de leur fonctionnement. Les métiers de l'armurerie nécessitent précision et rigueur. L'artisan armurier est un professionnel faisant preuve d'une grande habileté manuelle. Quelle que soit la pièce à élaborer, le travail de l’armurier exige une extrême précision des gestes.

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Formation pour devenir armurier

Pour devenir armurier, il est nécessaire de bénéficier d'une solide formation. Il existe très peu de formations professionnelles préparant au métier d’armurier. En France, un seul établissement situé à Saint-Etienne (lycée Fourneyron-Monnet) dispense un enseignement et délivre deux diplômes relatifs à l’armurerie :

  • CAP armurerie (fabrication et réparation)
  • BMA armurerie (arts du métal)

La préparation du CAP s’effectue en 2 ans : maths, français, langue vivante et pratique en atelier. Un stage obligatoire est compris dans ce temps de formation. La préparation du BMA armurerie (arts du métal) représente un plus. Le CAP armurerie est une formation professionnelle d'une durée d'un an. Elle permet de travailler en tant qu'armurier polyvalent, mécanicien ou artisan armurier. Durant son cursus, l'étudiant apprend à diagnostiquer, réparer et monter des armes à feu. Le BMA armurerie offre une formation plus complète et délivre un niveau d'études bac +2. Comme le CAP, il permet de travailler dans les secteurs de la réparation, de la fabrication, mais aussi de la vente. L'étudiant suit un enseignement professionnel (formation technique, étude et conception, gravure) et général (français, histoire-géographie, mathématiques). La FEPAM (Fédération Professionnelle des Métiers de l'Arme et de la Munition) propose, quant à elle, une formation complémentaire au CAP et au BMA.

Environnement de travail et spécialisations

L'armurier peut exercer son métier dans des environnements variés. S'il travaille dans l'industrie, il est amené à exercer dans un atelier de fabrication. Il ne fabrique par l'arme dans son ensemble, mais se focalise généralement sur une partie précise : le canon, le dispositif central, ou encore la crosse en bois… Il collabore avec des professionnels spécialisés comme le graveur sur métal, le monteur à bois, le marcheur, le canonnier, ou le garnisseur. Quand il ou elle fabrique une arme à feu (de chasse, de défense, de sport ou de guerre), il ou elle s’entoure d’autres armuriers spécialisés (bois, fer, décorateurs, garnisseurs, graveurs, quadrilleurs, canonniers...), qui pourront intervenir sur une partie précise de l’arme. Avec patience, précision et habileté, ces experts de la confection d’armes ajustent le canon sur la bascule, et les mécanismes d’armement et de sûreté.

Expert dans la conception, la fabrication ou la réparation, l'armurier peut choisir de se spécialiser dans un type d'arme en particulier. Il peut aussi s'installer en tant que restaurateur d'armes anciennes. L'armurier a également l'opportunité de s'orienter vers un poste d'expert judiciaire. Après quelques années d'expérience, il peut faire une demande d'inscription sur une liste d'experts, auprès du procureur de la République. L’un décidera de se spécialiser dans un certain domaine technique.

Où exercer le métier d'armurier ?

Un armurier dispose de compétences et de connaissances recherchées par différents types d'employeurs. Il peut s'orienter vers le travail industriel, dans une usine d'armes à feu, ou auprès d'un artisan, dans une plus petite structure. La fonction publique recrute, elle aussi, des professionnels de l'armurerie. L'armurier peut exercer sa profession dans la police (nationale ou municipale), dans la gendarmerie ou dans l'armée. Très peu d’armuriers ou d’armurières possèdent le statut d’ouvrier qualifié ou d’artisan pour travailler dans les entreprises de fabrication industrielle, le commerce de gros et de détail, ou au sein des forces de l’Ordre : police ou gendarmerie. Dans ce dernier cas, les armuriers sont également des pyrotechniciens, chargés de l’entretien des armes, des munitions et des équipements (gilets de protection, casques, optiques…). Ils réalisent aussi des études de sécurité pyrotechnique sur le stockage sécurisé des matériels, le calcul des distances de sécurité, les zones de danger, etc.

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Ils peuvent encore exercer au sein de l’armée (Air, Terre, Marine) où ils accompagnent les troupes sur le terrain. L’armurier peut exercer son activité dans des entreprises de différentes tailles : entreprises de fabrication industrielle, artisans fabricants, commerçants de gros et de détail, services après vente. L'armurier peut exercer son métier dans le commerce. On dénombre plus de mille points de vente d’armes dont environ la moitié propose des services de réparation et restauration.

Réglementation du métier d'armurier

Le métier d'armurier est réglementé en France. Pour exercer une profession liée à la fabrication ou au commerce d'armes à feu, il est obligatoire de disposer d'un agrément, délivré par arrêté préfectoral. L'agrément préfectoral permet d'accéder à une formation d'armurier.

Salaire d'un armurier

En début de carrière, son salaire s'élève à environ 1 500 euros bruts chaque mois. En fin de carrière, sa rémunération peut atteindre 5 000 euros par mois. En tant que technicien, un armurier bénéficie d'un salaire minimum de 1 867 euros bruts chaque mois. Dans l'importation et la vente en gros, sa rémunération évolue selon son expérience. Dans la vente, le salaire minimal garanti pour un débutant s'élève à 1 688 euros pour un débutant. Dans la police ou la gendarmerie, le salaire d'un armurier dépend de la grille indiciaire de la fonction publique. Elle comprend treize échelons. En début de carrière, la rémunération se situe aux alentours de 1 830 euros bruts mensuels. Cela correspond à un salaire net d'environ 1 400 euros. Au fil de sa carrière, l'agent technique évolue au sein de cette grille. Le salaire de l’armurier en début de carrière est équivalent au smic. En fin de carrière, son salaire approche les 5 000 euros brut par mois.

Les plus et les moins du métier

Voici un aperçu des avantages et des inconvénients du métier d'armurier :

  • Les plus:
    • Exercer un métier d'art. L'armurier s'inscrit dans une tradition d'art séculaire.
    • Bénéficier d'opportunités professionnelles. La France compte plus d'un million de chasseurs, et 200 000 licenciés de la FFT (Fédération Française de Tir sportif). Les armuriers travaillent au cœur d'une industrie dynamique, qui répond aux besoins de clients variés.
  • Les moins:
    • Peu de fabricants d'armes. L'industrie de l'armurerie en France ne comprend qu'une dizaine de fabricants.
    • Formation rare et exigeante. Comme nous l'avons vu précédemment, il n'existe qu'un centre de formation dans le pays.

Saint-Étienne : capitale historique de l'armurerie

La ville de Saint-Étienne est la capitale historique de l'armurerie en France. Dès le Moyen Âge, la cité stéphanoise abrite la manufacture nationale d'armes, et fournit les troupes armées. Elle est même renommée « Armeville » durant la Révolution. La tradition perdure jusqu'en 2000, année de fermeture de l'usine. Saint-Étienne reste la capitale de l’arme avec 20 à 30 armuriers en activité (fabricants ou réparateurs).

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