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La fermeture des stands de tir est une problématique complexe, souvent motivée par des préoccupations de santé publique, de sécurité et de nuisances environnementales. Plusieurs exemples récents illustrent cette tendance en France.

Fermeture pour raisons de santé publique

Face à la polémique entourant la fermeture du stand de tir de Ribou à cause d’une pollution au plomb, la Ville de Cholet a répondu en assumant cette décision qu’elle juge nécessaire pour des raisons de santé publique.

Pour la municipalité, cette mesure, prise par arrêté le 19 mars, répond donc à un impératif de santé publique. Si rien n’avait été fait, cela lui aurait été reproché en impactant juridiquement la collectivité.

La Ville précise toutefois que des études sont en cours pour dépolluer le site et envisager, ailleurs, la construction d’un nouveau bâtiment. Les associations Cholet tir sportif et Académie de tir 2000 sont à l’arrêt.

Le juge des référés du tribunal administratif de Nantes a rejeté, le 31 juillet dernier, la requête du club Cholet tir sportif contre l’arrêté de la Ville interdisant l’accès au stand de tir, situé à Ribou.

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Sécurité et nuisances : le cas du stand de tir des Trois-Lucs

Mis en cause par plusieurs rapports techniques et d’alertes de riverains, le stand de tir des Trois-Lucs ne pourra rouvrir au public. La municipalité a tranché : le stand de tir des Trois-Lucs ne rouvrira pas ses portes, et ce jusqu’à ce que des «mesures correctrices adéquates» soient mises en place afin d’éliminer «tout risque» pour ses tireurs et les riverains.

«Le Stand de tir des Trois-Lucs, géré par la Ligue régionale de Provence de la Fédération française de tir, a fait l’objet de plusieurs rapports techniques et d’alertes sur la sécurité», poursuit la mairie en indiquant qu’un courrier datant du 28 octobre avait été adressé à la Ville de Marseille par les préfets de département et de police pour demander un arrêté.

Les autorités s’appuient notamment sur la lecture d’un rapport technique envoyé le 14 octobre, qui préconise la suspension immédiate de l’activité du stand de tir. La structure du bâtiment abritant le stand est notamment mise en cause, mais c’est un autre danger qui se retrouve dans le viseur des autorités. Des riverains qui s’inquiètent de la dangerosité présumée du site, déclarant notamment avoir retrouvé des ogives sur leur propriété.

Plusieurs plaintes ont même été déposées auprès du procureur de la République et les forces de l’ordre. Saisi au cours de l’été, le tribunal administratif de Marseille avait même donné raison aux plaignants, contraignant le stand de tir des Trois-Lucs à tirer le rideau trois jours par semaine en raison d’une «perturbation excessive générée par les bruits résultant des tirs».

Dans le 12e arrondissement de Marseille, des riverains demandent depuis des mois la suspension de l’activité du stand de tir voisin des Trois-Lucs en raison de nuisances allant, selon leurs éléments, du bruit aux balles retrouvées dans des jardins. Après une audience le 17 juin, le juge des référés a ordonné ce 22 juillet la fermeture de l’équipement trois jours par semaine, rapporte La Provence.

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La tentative de conciliation entre la Ligue de Tir et le Collectif de riverains, le 06/12/23, a abouti à un « constat de désaccord ».

Mystère : le Préfet de police considère que les balles reçues par les riverains ne « semblent pas provenir du stand de tir » !!? On ne sait pas sur quels éléments il peut s’appuyer pour conclure de cette manière sachant qu’aucun des riverains concernés n’a été contacté par la préfecture de Police.

Le cas du club de tir de La Ciotat

Le club de tir de La Ciotat compte environ 1 300 membres, tous tireurs licenciés. Le tir sportif est une discipline olympique et la France est d'ailleurs fière de compter plusieurs athlètes médaillés.

Fondé il y a près de soixante ans, le club de tir de La Ciotat met ses infrastructures à la disposition des forces de police et des quelque 600 agents pénitentiaires qui y effectuent leurs séances de tir obligatoires, essentielles à la qualité de leur formation, donc à la sécurité publique.

Après la fermeture de celui d'Allauch, à la suite de plaintes du voisinage, le club de La Ciotat est l'un des derniers dont l'activité ne puisse déranger aucun voisin, puisque personne ne vit à proximité. Il se trouve toutefois dans le parc national des Calanques depuis 2012.

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En effet, la municipalité de La Ciotat a cédé le terrain au Conservatoire du littoral, d'ailleurs sans concertation préalable et dans des conditions juridiques que je suis en train d'examiner, mais qui semblent pour le moins étonnantes.

Plus préoccupés par la tranquillité de quelques grenouilles que par la sécurité des agents pénitentiaires, ses puissants interlocuteurs cherchent à faire disparaître le club de tir dans les plus brefs délais par toutes sortes de manœuvres : après lui avoir demandé un loyer de 100 000 euros, on lui a proposé de ramener ledit loyer à 14 000 euros mais dans le cadre d'une convention de trois ans non renouvelable.

Discipline populaire, le tir sportif ne dispose que de petits budgets. Une relocalisation du club est donc quasi irréalisable : son coût, estimé à 2 ou 3 millions d'euros, constituerait un gaspillage d'argent impensable et insurmontable.

Le ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative y est d'autant plus attentif que l'activité de ce site joue un rôle important aussi bien pour la pratique du tir sportif que pour l'entraînement des forces de l'ordre. Le ministère va donc se rapprocher des parties prenantes locales afin d'identifier les différentes solutions qui pourraient être apportées, en tenant compte des contraintes de chacun des acteurs.

Pollution au plomb et responsabilités

Arnaud Deliencourt, président du Club de tir sportif de Mauguio-Carnon, a fermé le stand jeudi 29 août en raison de soupçons de contamination. "Ce n’est plus une butte de tir, c’est une butte de plomb."

C’est le manque de réaction de la mairie qui a poussé le président du club à dégainer aujourd’hui l’argument de la contamination au plomb. La prise de sang du moniteur affiche un taux de 216 µg par litre de sang, alors que l’institut national de recherche et de sécurité au travail préconise un taux n’excédant pas 85 µg/L. La prise de sang d’Arnaud Deliencourt affiche, quant à elle, 115 µg/L.

Pour lui, en tant que propriétaire des locaux, c’est elle qui doit se charger de l’entretien des buttes où s’échouent les balles, ce qui n’a pas été fait. "La seule chose entreprise a été de recouvrir la butte de sable pour évacuer le problème.

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