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Farid Tir est une figure marquante du grand banditisme marseillais. Son parcours criminel et les événements tragiques qui ont touché sa famille sont au cœur de son histoire.

Débuts Criminels et Ascension

Dernier d'une famille de neuf enfants, Farid Berrahma voit le jour le 20 mai 1966 à Marseille et grandit au Parc Kallisté. Alors qu'il a 14 ans son père quitte les cités du nord de Marseille pour celles du nord de Salon-de-Provence et s'installe avec sa femme et son plus jeune fils dans le quartier HLM des Canourgues. Commencent alors les petits larcins, bien que le jeune adolescent continue d'accompagner son père de temps à autres sur les chantiers.

Vols de voiture, vols à la roulotte et cambriolages sont au rendez-vous, dans la région salonnaise mais aussi du côté de Briançon et d'Annecy où vivent des membres de la famille. C'est d'ailleurs pour un vol commis dans cette ville qu'il connaîtra son premier séjour à l'ombre en 1988, quelques semaines, pour un vol à la roulotte alors qu'il est âgé de 22 ans. Bref, en ses jeunes années Farid Berrahma reste encore confiné dans le domaine de la petite délinquance.

Mais dans sa vingtaine son destin va basculer : il apprend à cette époque qu'il est atteint d'un cancer depuis ses 17 ans et doit suivre une chimiothérapie. Le choc psychologique est énorme. C'est dans la même période qu'il fait opportunément la rencontre d'Eric Schöne, un ancien légionnaire de dix ans son aîné, fils de pieds-noirs né en 1954 à Sidi Bel Abbes, qui cherche à l'époque à s'entourer d'une jeune garde fidèle pour la bonne marche de ses affaires dans la région de Salon-de-Provence et dans le Vaucluse, principalement autour de Cavaillon.

Ancien associé de la famille Belayel, qui règne alors sur plusieurs discothèques du coin, Schöne se serait embrouillé avec eux autour du monopole sur certains établissements et mis dans la tête d'en finir une bonne fois pour toutes pour rafler leurs affaires. L'occasion pour Berrahma de mettre un pied dans le grand banditisme au sein de l'équipe, entre extorsions de fonds, braquages et machines à sous clandestines.

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Le 19 mai 1990 Rachid-Robert Belayel se fait tirer dessus par un motard à travers la vitrine d'un bar de Salon et s'en sort sans plus de dommage. Le 3 septembre c'est cette fois Eric Schöne qui échappe à une tentative de meurtre. Il décide alors de mettre les bouchées doubles : Hacène "Cacou" Belayel, le père de Rachid, se sachant menacé et porteur de ce fait d'un gilet pare-balles, est abattu à Cavaillon dix jours plus tard, puis le corps de son frère Mustapha dit Michel est retrouvé dans le canal de Provence le 3 janvier 1991. Plusieurs protagonistes de la vendetta ayant été arrêtés dans la même période, les échanges de coups de feu ne reprennent que trois ans plus tard : Nicolas Belayel est alors retrouvé mort dans sa BMW à la Roque-d'Anthéron en juin 1994, puis son frère Rachid est abattu six mois plus tard devant des dizaines de témoins alors qu'il assiste à une vente aux enchères dans la salle des ventes d'Aix-en-Provence, lui-même porteur d'une arme à feu.

Enchristé dans la toute nouvelle maison d'arrêt de Luynes, Berrahma profite de son incarcération pour combler ses lacune scolaires et surtout pour étoffer considérablement son carnet d'adresse, se liant notamment à un grand nom du Milieu marseillais : Antoine Cossu dit Tony l'Anguille, un caïd quinquagénaire au CV long comme le bras, grand spécialiste du braquage et beau-frère de Francis le Belge, qui se prend d'affection pour le petit gars de Salon. Qui, lui, trouve surtout là l'occasion de s'associer à une pointure du grand banditisme, un homme qui pourra lui faire rencontrer du très beau monde et lui laisse entrevoir des perspectives d'affaires pour le moins juteuses.

En février 1995 c'est donc un Berrahma déterminé et affamé d'oseille qui sort de prison. Dans les années 90 c'est l'embellie et le bizness rapporte de plus en plus gros tandis que les équipes commencent à sérieusement se marcher sur les pieds, surtout dans le sud... les choses basculent réellement dans le chaos après l'assassinat en mars 1997 de Jeannot Toci, le frère de Tany Zampa, dans une guerre interne à son équipe pour le contrôle des centaines de machines à sous qu'il tiendrait dans les villes du sud-est (voir le chapitre "Toci : une fin en feux d'artifice" de mon article Années 90, Grandeur et Décadence). La machine s'emballe alors un peu partout, et le "Gang des Salonnais" - comme certains l'appellent - en profite pour récupérer de nombreux emplacements de baraques, notamment dans les villes industrielles de l'Etang de Berre, l'une des zones qui rapportent le plus en la matière, mais aussi autour d'Aix-en-Provence et dans l'ouest du Vaucluse (Cavaillon étant depuis ses débuts le deuxième fief de l'équipe dans la région), raflant également certaines affaires de tauliers opportunément incarcérés.

Dans cette mouvance salonnaise Farid Berrahma se détache tout particulièrement de ses camarades, son charme dur et son mutisme à toute épreuve faisant impression, mais aussi sa violence froide et sa détermination, et ce regard sombre toujours plus obscur. "Un mec très intelligent" selon Tony Cossu. Il se rapproche également à cette époque de figures des quartiers nord de Marseille alors en pleine ascension, notamment de Rexhep Topxhi dit Carlo ou le Tchétchène, un yougoslave arrivé en France en 1988 à l'âge de 26 ans et ayant combattu dans l'armée de libération du Kosovo, connu dans le Milieu pour son caractère pour le moins explosif, et surtout le mentor de ce dernier Saïd Tir dit Tintin.

Cet "ancien" des cités marseillaises (il est né en 1951) venu du quartier Font-Vert dans le 14e, l'un des hauts lieux du trafic de drogue depuis les années 80 et sans doute le réseau le plus lucratif de Marseille avec ceux de la Castellane et de Bassens, s'est spécialisé dans la came et les machines à sous, emmenant avec lui quelques membres de sa gigantesque famille, aux profils très variés. Son oncle Mahboubi Tir par exemple, un "bienfaiteur" des quartiers nord, a donné son nom à une rue de la cité phocéenne tandis que son neveu Karim a lui été le manager du rappeur Jul - il sera abattu en 2012 dans le cadre de la "guerre de Font-Vert", une terrible vendetta qui coûtera également la vie à Saïd le 27 avril 2011.

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Dans le même temps Farid goûte de plus en plus régulièrement aux douceurs du climat andalou, et tout particulièrement sur la Costa del Sol du côté de Marbella. La plage, le soleil, les boîtes, les cocktails et les belles filles, certes. Mais c'est surtout pour traiter des affaires que le tropisme espagnol a autant d'emprise sur lui. Devenue depuis le milieu des années 80 la plaque tournante du trafic de shit et de cocaïne en Europe, la Costa del Sol est particulièrement prisée des voyous français en ces années 90 où le bizness explose et où tout le monde veut toucher sa part du gâteau. Fafa y retrouve son mentor Antoine Cossu et ses amis, noue des contacts et monte des parcours de came à destination des cités marseillaises et au-delà.

Fort de ce nouveau statut Berrahma serait notamment impliqué dans le réseau Topaze, un vaste trafic de drogue international (cannabis, cocaïne et héroïne) réunissant des ténors du Milieu hexagonal (voir le chapitre "Topaze et autres affaires" de l'article Années 90 : grandeur et décadence), et aurait également participé au réseau de cocaïne de Jean Ruimi et Jean Romera à destination notamment de la Camorra napolitaine, en association avec la famille Limiñana et des anciens de la French Connection (le chimiste "historique" André Bousquet et le trafiquant international William Perrin).

Vu comme un mentor par la nouvelle génération maghrébine des cités marseillaises qui reconnaît en lui un modèle de réussite criminelle, Berrahma jouit alors d'une aura très puissante dans les quartiers nord (plus ou moins les arrondissements 13 à 16 de la cité phocéenne) et les HLM de tout le département. S'associant à ces nouveaux venus au grès des affaires, il accompagne leur ascension avec bienveillance et s'entoure au tournant des années 90 et 2000 d'une garde rapprochée venue directement des cités afin de faire tourner le bizness et lui servir d'hommes de terrain dans le domaine des machines à sous. Dans son giron on retrouve ainsi son beau-frère Djamel Merabet né quatre ans avant lui, les deux frères Lamine et Samy Adrar de la cité des Flamants dans le 14e, Hakim Benali dit Couscous, les frères Abderamid et Boumediene Rerbal de Vitrolles, Radouane Baha de Martigues, Didier Garcia dit Boule de la Solidarité, les frères Malik et Karim Boughanemi du Plan d'Aou, qui seraient d'ailleurs montés sur un braquage de fourgon blindé en décembre 2000 à Marseille avec Frédéric Gallus et Samir Oukkal, une affaire peut-être "drivée" par Fafa lui-même... Bref, autant de "gremlins" comme il les appelle lui-même (ce qui lui valut l'un de ses surnoms) prêts à tout pour leur chef.

C'est qu'en cette fin des années 90 l'orage commence à gronder autour de Salon-de-Provence, et mieux vaut bien s'entourer. Le Gang des Salonnais est alors au faîte de sa réussite, gérant un large parc de machines à sous (on parle de plus de 300 baraques) en bonne entente avec les représentants de Francis le Belge dans le sud (son neveu Jean-Louis Marocchino et ses lieutenants Jean-Claude Zamudio et Jean-Marc Verdu notamment) et discrètement soutenus par l'équipe corse de Jacques Mariani, fils d'un baron du gang bastiais de la Brise de Mer, qui avance ses pions petit à petit dans le coin.

Et comme bien souvent lorsque les sommes en jeux augmentent et que de fortes personnalités sont obligées de composer ensemble les balles ne vont pas tarder à siffler, et les barbecues à s'allumer un peu partout (une technique de règlement de comptes consistant à assassiner sa cible dans une voiture avant d'y mettre le feu afin d'effacer toute trace ADN et de compliquer l'identification du corps par la police). Le 25 juillet 1998 Eric Schöne, 44 ans, le mentor de l'équipe des Salonnais, est abattu de 15 balles à la sortie d'une discothèque en plein centre de Cavaillon, vraisemblablement victime de dissensions internes.

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Pour un temps, les choses en restent là. Puis c'est une série de règlements de compte ratés mais non moins sanglants qui vont se succéder : le 9 février 1999 Raph Limiñana se fait tirer dessus par trois hommes armés de fusils à canon scié dans un bar des quartiers nord de Marseille, du côté du 16e arrondissement. Sauvé par son téléphone portable qui a dévié une balle potentiellement mortelle, c'est le patron de l'établissement Serge Laforgia qui est tué à sa place. En mai suivant c'est cette fois Farid Berrahma qui est ciblé à la sortie de l'une de ses boîtes de nuit à Cavaillon, aux alentours de 3h du matin : ayant laissé sa voiture à son ami Bernard Martinez, c'est ce dernier qui recevra les 53 impacts de chevrotine qui lui étaient destinés. Cinq mois plus tard le 5 octobre 1999 Abdel Djendoubi, l'acolyte de Limiñana en liberté conditionnelle dans une grosse affaire de trafic de drogue, s'entraîne dans une salle de boxe de Bon-Secours au début des quartiers nord lorsque deux tueurs font irruption dans le local armes au poing.

Une série sanglante qui a poussé Berrahma à se montrer de moins en moins souvent dans la région, recherché avec opiniâtreté autant par ses ennemies mortels que par les inspecteurs de police. C'est qu'entretemps les dissensions internes au sein de l'équipe ont pris du poids, aggravées par le braquage raté d'un fourgon de la Brink's à Coudoux près d'Aix-en-Provence le 18 juillet 2000, les convoyeurs ayant réussit à prendre la fuite à bord de leur véhicule malgré les tirs nourris du commando, qui aurait été composé de Farid Berrahma lui-même, de Célestin Emma, Laurent Trichard et des frères Serge et Yvon Fuentes. Le soir du 21 novembre 2000 ils auraient ainsi attiré Raphaël Limiñana, 42 ans, et Abdel Djendoubi, 30 ans, dans un guet-apens fatal : alors que les deux hommes sont armés et semblent attendre un rendez-vous visiblement tendu dans leurs voitures respectives sur le parking d'un hôtel de Vitrolles, un commando de quatre hommes les crible de balles avant de mettre le feu à leurs véhicules avec des cocktails Molotov. Deux semaines plus tard c'est un rival de Berrahma, Henri Tournel, salonnais de 34 ans notamment connu pour trafic de coke et lui-même fils de voyou, soupçonné d'avoir participé à l'offensive qui a faillit coûter la vie à Farid l'année précédente, qui est retrouvé mort dans le c...

La Famille Tir : Entre Intégration et Délinquance

L'histoire des Tir est un récit complexe mêlant intégration réussie et dérive délinquante. La saga familiale plonge ses racines dans les montagnes des Aurès, en Algérie, avec comme figure centrale Mahboubi Tir, un notable respecté qui a immigré à Marseille dans les années 1950.

À la mort du patriarche, un autre homme de la famille s'est déjà fait un prénom et une réputation: son neveu Saïd, bientôt surnommé le "parrain des quartiers Nord". Ce Tir-là ne fait pas dans l'épicerie ni dans la médiation sociale. Sa spécialité à lui, c'est plutôt le banditisme. Natif comme son oncle de Bouderhem, Saïd a 9 ans lorsqu'il rejoint son père à Marseille. Il s'essaie à la comptabilité puis à la soudure, avant de se lancer dans le business plus lucratif des machines à sous et du trafic de stupéfiants, au côté du caïd Farid Berrahma, dit "le Rôtisseur" pour sa fâcheuse propension à faire flamber ses victimes dans leurs voitures.

Au début des années 2000, il se met au vert à Paris. Pour fuir des menaces de mort et aussi, sûrement, pour y développer ses affaires. Les Tir n'aiment guère qu'on leur parle de Saïd. "Tous les enfants de Mahboubi ont, eux, suivi le droit chemin, plaide un proche. Tous ont un métier, tous sont parfaitement intégrés. Chaima s'investit dans l'action sociale. Le petit dernier, Belkacem, est même danseur et comédien."

La drogue, fléau des cités phocéennes, n'a pas épargné le clan Tir. En 2007, la police arrête une vingtaine de trafiquants de Font-Vert. Parmi eux figurent plusieurs parents de Rachida, la présidente de l'Alliance savinoise: deux de ses frères, les inséparables Hichem et Karim, et son neveu Eddy. Dans son réquisitoire définitif de renvoi, le procureur de la République décrit l'épicerie familiale, celle de feu Mahboubi, comme "l'un des lieux essentiels du trafic [...] où se ravitaillaient les vendeurs et guetteurs".

"Font-Vert était l'un des plus gros supermarchés de vente de résine de cannabis en pied d'immeuble, avec plusieurs points de deal, se souvient le commissaire divisionnaire Nicolas Hergot, alors chef de la brigade des stupéfiants. A la tête de ce réseau se trouvaient les Tir." Les affaires marchent fort: une caméra enregistre 504 transactions dans la même journée, entre 15 heures et 21 heures 30. Deux ans plus tard, les condamnations prononcées sont lourdes: Hichem écope de huit années de prison, Karim, de cinq. Eddy, mineur au moment de son interpellation, est jugé par le tribunal des enfants, qui lui inflige six mois de détention.

La Spirale de la Violence et des Règlements de Comptes

Les Tir ont payé un lourd tribut à la violence qui gangrène les quartiers Nord de Marseille. Depuis 2010, cette famille a enterré plusieurs de ses membres, tués par balle dans des règlements de comptes liés au trafic de stupéfiants. En 2012, Farid Tir, 39 ans, est criblé de balles dans le secteur de Saint-Mauront. Le clan Tir pleure l'un des siens, une fois de plus. Dans la nuit du 24 au 25 juin, une rafale d'arme automatique a foudroyé Yanis, 24 ans, sur le parking de la Consolat, dans les quartiers Nord de Marseille. Depuis 2010, cette famille de Chaouis, des Berbères débarqués d'Algérie après 1945, a enterré quatre de ses fils. Tués par balle, tous: Saïd Tir, 59 ans, abattu au volant de sa Renault Clio dans le quartier de la Cabucelle, près du port, le 27 avril 2011; son beau-frère Akim Grabsi, 42 ans, fauché devant une boucherie du boulevard National, deux mois plus tard; Farid Tir, 39 ans, criblé de balles alors qu'il rentrait chez lui dans le secteur de Saint-Mauront, le 11 avril 2012; son frère Karim, alias Charlie, exécuté d'une balle en pleine poitrine à Asnières (Hauts-de-Seine), voilà deux ans.

Les policiers savent qu'ils n'ont pas ramené dans leurs filets le vrai patron du réseau. "D'après nos renseignements, Farid, le frère aîné de Karim et d'Hichem, était le boss de Font-Vert, sous les ordres de Saïd, explique l'un d'eux. Mais nous n'avons pas réussi à le prouver." Moins d'un an après les assassinats de Saïd et de son beau-frère Akim, sept mois après la tentative dont Eddy a été victime, le discret Farid, officiellement commerçant dans le très chic quartier du Prado, tombe à son tour sous les balles d'un commando de tueurs.

En 2016, le parquet de Marseille avait publiquement prêté à cette famille une rivalité avec un autre clan, les Remadnia, dont certains tremperaient dans les « stups ». On soupçonne Eddy Tir d'avoir commandité depuis sa prison l'assassinat de Zakary Remadnia en 2014, mais ce crime reste pour l'heure irrésolu et un épais mystère entoure les autres, même si des équipes de tueurs ont été identifiées autour des deux familles et arrêtées. La famille de Karim Tir vit dans la peur, celle de Zakary Remadnia aussi. Ceux qui en ont les moyens envoient leurs fils loin, très loin de Marseille.

Chronologie des Événements Tragiques

La violence qui a frappé la famille Tir est marquée par une série d'événements tragiques :

  • 27 avril 2011 : Saïd Tir, 59 ans, est abattu au volant de sa voiture dans le quartier de la Cabucelle.
  • Quelques mois plus tard : Akim Grabsi, beau-frère de Saïd, est abattu sur le boulevard National.
  • 11 avril 2012 : Farid Tir, 39 ans, est criblé de balles alors qu'il rentrait chez lui.
  • 12 juin 2014 : Karim Tir est exécuté à Asnières-sur-Seine.

Ces événements témoignent de la spirale de violence qui a touché la famille Tir, les plaçant au cœur des règlements de comptes liés au trafic de stupéfiants à Marseille.

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