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Farid Tir, un nom qui résonne avec le grand banditisme et les règlements de comptes. Surnommé « le Mesrine du Nord » par la presse et « le Solitaire » par les policiers, Farid Tir a marqué les esprits par ses braquages audacieux et son évasion spectaculaire.

Les débuts d'une saga criminelle

C'est en mars 2001 que la saga Farid Tir commence. Lourdement armé, le visage découvert et le plus souvent seul, Farid Tir braque au moins huit banques. Son mode opératoire est bien rôdé. Ses otages décrivent un homme poli. Toujours à bord de grosses cylindrées, des Audi de préférence, il narguait la police, tête nue, face aux caméras de vidéosurveillance.

La PJ a mis des mois à mettre un nom sur celui qui les narguait, tête nue, face aux caméras de vidéosurveillance. Et plus de sept ans à l'attraper. La presse l'a surnommé « le Mesrine du Nord », les policiers l'appelaient « le Solitaire » : entre 2001 et 2008, Farid Tir a braqué de nombreuses agences bancaires du Nord-Pas-de-Calais.

Une évasion spectaculaire

En mai 2005, le braqueur de banques Farid Tir quitte sa cellule pour le service de chirurgie orthopédique du CHU d'Amiens-Nord, où il doit être opéré. En mai 2005, le braqueur de banques Farid Tir quitte sa cellule pour le service de chirurgie orthopédique du CHU d'Amiens-Nord, où il doit être opéré.

Avec la complicité d'un commando cagoulé et armé de fusils à pompe, le truand trentenaire se fait la belle. Farid Tir s'était évadé le 17 mai 2005 du CHU d'Amiens avec l'aide d'un commando de trois hommes armés et cagoulés qui avaient menacé les deux policiers d'escorte qui le surveillaient.

Pendant des mois, Farid Tir enchaîne les casses. Puis, il kidnappe un responsable d'agence bancaire.

Arrestation et condamnation

Condamné par défaut en 2006 à 18 ans de réclusion criminelle pour plusieurs vols à main armée en bande organisée par la cour d'assises du Nord, Farid Tir, aujourd'hui âgé de 39 ans, avait été finalement arrêté le 28 juillet 2008 à Lille. Le 28 juillet 2008, l'ennemi public numéro 1 est arrêté en pleine rue devant plusieurs personnes dans le quartier de Moulins, à Lille.

La cour d'assises de la Somme a condamné hier soir à une peine de quinze ans de réclusion le braqueur Farid Tir, qui s'était évadé en mai 2005 de l'hôpital d'Amiens, avec l'aide de complices cagoulés et armés. Les jurés ont donc suivi les réquisitions de l'avocat général, tout comme pour les deux complices du braqueur présents lors de ce procès, son frère Rabbah et son beau-frère Slimane Mejdoub, condamnés respectivement à douze et huit ans de réclusion pour complicité, conformément aux réquisitions.

Un nom lié au trafic de stupéfiants et aux règlements de comptes

Quand les enquêteurs finissent par identifier vendredi l' un des hommes abattus quelques heures plus tôt dans un hôtel marseillais, son nom leur est assurément familier. Non seulement parce que, dans le sud de la France, Farid Tir, 29 ans, est bien connu des services comme celui d'un caïd de la drogue. Mais aussi parce qu'il n'est pas le premier membre de sa famille à connaître une mort aussi violente.

Depuis huit ans, pas moins de cinq autres hommes ont fait les frais d'une guerre que tout relie au trafic de stupéfiants. On soupçonne Eddy Tir d'avoir commandité depuis sa prison l'assassinat de Zakary Remadnia en 2014, mais ce crime reste pour l'heure irrésolu et un épais mystère entoure les autres, même si des équipes de tueurs ont été identifiées autour des deux familles et arrêtées.

En 2016, le parquet de Marseille avait publiquement prêté à cette famille une rivalité avec un autre clan, les Remadnia, dont certains tremperaient dans les « stups ».

Les victimes de la guerre des clans

  • Saïd Tir, surnommé « le Vieux », abattu le 27 avril 2011
  • Akim Grabsi, beau-frère de Saïd, abattu en juillet 2011
  • Farid Tir (homonyme), assassiné le 11 avril 2012
  • Karim Tir, tué en juin 2014 à Asnières
  • Zakary Remadnia, abattu en juillet 2014

Des clans rivaux. D'autres membres du clan réchappent à des tentatives d'assassinat. Comme le frère de Farid Tir, Eddy, alias Barabas, visé par des coups de fusil d'assaut en septembre 2011. Trois mois plus tard, il est impliqué à son tour dans le meurtre d'un habitant de la Castellane, pour lequel il est condamné en appel, en mars dernier, à 20 ans de réclusion. En mars 2014, Hichem Tir (encore un oncle de Farid Tir), ressort indemne d'une série de tirs, à Beauvais, dans l'Oise.

Une famille nombreuse

Les Tir ne sont pas tous impliqués dans le banditisme, soulignait L'Express en 2016. « L'immense majorité des quelque 300 membres du vaste clan Tir est, en effet, totalement inconnue des services de police », écrivait l'hebdomadaire. Aux origines de l'histoire de cette famille à Marseille, il y a la venue dans les années 1950 de Mahboubi Tir, un Berbère algérien, bientôt propriétaire d'un commerce d'alimentation.

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