L’amélioration des compétences de tir pour les forces de l’ordre est cruciale. En effet, cela garantit non seulement la sécurité personnelle mais aussi la précision et l’efficacité lors des interventions de police.
La formation régulière est la solution de l'amélioration des compétences de tir.
Le tir est un des modules à réviser chaque année pour la gendarmerie mobile, au même titre que le secourisme, les techniques et tactiques d’intervention, la maîtrise sans arme de l’adversaire, le maintien de l’ordre lors de manifestation ou encore l’exercice de tuerie planifiée.
Chaque gendarme détient une arme de poing personnelle. Depuis les attentats de Paris en 2015, il a le droit de garder son pistolet sur lui quand il n’est pas en service. À l’entraînement, il tire 90 cartouches de calibre 9 mm par an. Il s’exerce aussi sur deux pistolets-mitrailleurs différents (armes d’épaule, type « HK ») avec 60 cartouches pour chacun. Du 9 mm là encore.
En intervention, l’escadron mobile est aussi susceptible de s’armer de Famas chargés de cartouches 5,56 mm à fragmentation. « Ça fait plus de dégâts car elles explosent dans le corps de la cible », rapporte l’instructeur. La révision prévoit 40 cartouches. Tous ces quotas de munitions sont inscrits sur le papier.
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« On ne s’entraîne pas pour tuer mais pour faire cesser la menace », nuance le lieutenant Dublanche, adjoint au commandant d’escadron et chargé de l’instruction. Les munitions ne sont pas les mêmes que sur les théâtres de guerre. « Notre engagement, c’est essentiellement de l’urbain. »
L’entraînement au tir a évolué. « Avant, on faisait du tir posé. Des obstacles occupent la salle de tir. Au fond de cet espace, des photos d’hommes armés jouxtent des classiques cibles rondes. Les gendarmes à l’entraînement se projettent lentement, couverts par des coéquipiers, entre les fausses palissades. Ils communiquent entre eux tout en gardant les yeux rivés sur la menace. La sécurité et la précision du tir sont évidemment privilégiées. Ils évoluent en condition. Parfois, ils sont protégés par vingt kilos d’équipement spécifique.
La formation continue des gendarmes se déroule, chaque année, de septembre à juin. Une séance de tir par mois est organisée, avec des tirs de précision et des tirs d'intervention au pistolet.
Au programme de cette matinée de formation continue au centre de tir de Lascrozes : tirs de précision et tir d'intervention, au pistolet. Mais avant, le gendarme Guillaume Melnic montre, plusieurs fois, les bons gestes à faire et les consignes à appliquer. Après la théorie, la pratique. Séance de trois tirs à 7 m et séance de trois tirs à 10 m.
Pour corser l'exercice de tir en riposte, le moniteur d'intervention professionnelle et le directeur de la séance de tir ordonnent aux trois gendarmes de faire des flexions, de ramper, de courir, histoire de faire monter le rythme cardiaque… avant de tirer sur les cibles en papier. Pas facile… La séance de trois tirs est terminée, les chargeurs sont vides et les pistolets dans leur étui.
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Les gendarmes vont voir leur résultat sur les cibles. Le moniteur d'intervention professionnelle règle les défauts et les corrige. «C'est une chance pour un commandant d'avoir un moniteur d'intervention professionnelle. Il peut faire, par exemple, une formation au bâton d'intervention télescopique, au taser, au pistolet à impulsion électrique.
«En ce qui concerne la formation continue, nous sommes autonomes», souligne le commandant Thierry Legendre.
Pour réussir vos tirs avec une arme, vous devrez maîtriser les 5 principes fondamentaux du tir. Vous avez certainement constaté que chaque tireur à « son truc » pour bien tenir son arme et bien se placer!
Au moment d’aller au résultat, vous entendez des phrases du genre « mon arme tire à gauche, je fait des contre-visées » ou bien « mon arme n’est pas réglée, ça groupe pas à 10 mètres ». STOP! Les armes récentes et des munitions bien stockés groupent à 10 mètres, 25 mètres ou même 50 mètres sans trop de difficultés pour un tireur appliqué. De plus, le groupement ne dépends pas du réglage de l’arme!
Viser avec une arme de poing est un exercice qui peut sembler simple dans la théorie. En pratique, cela se complique un peu à cause des contraintes physiologiques de chacun. L’œil n’est pas capable de faire la mise au point sur la totalité des éléments nécessaire à la prise de visée.
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Vous devez vous obliger à garder le guidon de votre arme net. Le cran de mire et l’objectif seront légèrement flous. Vous ne pouvez pas rester immobile. La respiration fait augmenter et diminuer le volume de la cage thoracique.
Si vous inspirez en position de prise de visée à l’arme de poing, vous allez faire monter votre tir et inversement. Si vous êtes en situation de tir au calme, retenez votre respiration 2 à 3 secondes lors de l’expiration avant de tirer. Vous ne pourrez peut-être pas maîtriser votre respiration à chaque fois. Lors de tirs de fatigue(simulation de tir en état de stress physique ou psychologique), un essoufflement parasitera votre visée conforme. Vous allez devoir tirer avec cette gêne.
Une chose à ne pas négliger: l’importance du lacher. Une technique pour éviter d’anticiper le départ du coup consiste à se répéter « PREEEESSSSSSSSSER » lorsque vous appuyez sur la queue de détente.
Ne négligez pas les 5 principes fondamentaux du tir.
Pour la première fois, des motards de l’Escadron départemental de la sécurité routière se sont entraînés à tirer depuis leur moto, avec une arme équipée d’une cartouche laser, à Caen. Objectif de l’exercice : se mettre en situation réelle pour faire face à une possible agression à l’arrêt.
Ce mardi, des gendarmes de l’Escadron départemental de la sécurité routière (EDSR) ont une séance d’entraînement un peu particulière. Huit motards de l’escadron départemental de la sécurité routière ont tiré, depuis leur moto, avec une arme équipée d’une cartouche laser.
Pour assister à cet exercice, il faut se rendre dans le sous-sol du parking de la gendarmerie nationale de Caen. Les membres de l’EDSR écoutent les consignes de leur chef d’escadron : « Je vous demande de jouer le jeu. Comme au stand de tir, vous ne devez pas regarder votre arme. Vous savez où elle est. Pour cet exercice de tir, réalisé pour la première fois dans le Calvados, un à un, les motards prennent l’arme équipée de la cartouche laser.
Après avoir enfourché sa moto TDM 900, le gendarme fait un tour dans le parking et se place devant la cible. Celle-ci est enregistrée en permanence par une application installée sur un smartphone, qui indique l’impact réel.
« Le but est de travailler le tir, avec une riposte à droite, à gauche, devant et derrière, explique le commandant. Cet exercice permet de nous mettre dans les situations qui peuvent nous arriver lorsque l’on est à l’arrêt, n’importe où sur la voie publique.
Au « feu » du commandant, des tirs à une main, à deux mains, de face ou encore retourné, avec la première de la moto enclenchée ou au point mort. Et difficulté en plus pour les motards, l’équipement. En effet, le casque réduit le champ visuel, les bottes sont très rigides, le pantalon est équipé de protections au niveau des genoux et des hanches, et le blouson contient un airbag ainsi que des protections au niveau des côtes, épaules ou encore de la colonne vertébrale.
« Avec les gants par exemple, les sensations ne sont pas les mêmes que lorsqu’on s’entraîne au stand de tir. On ne tire jamais sans. Le toucher sur la détente n’est pas le même, il faut s’y habituer, confient quelques-uns d’entre eux, pendant le passage d’un collègue. Dans la formation moto nous n’avons jamais fait ça. C’est une première pour tous.
Grâce à une application, la cible est enregistrée en permanence, afin d’indiquer l’impact réel de la « balle ». Les 55 motards de l’escadron départemental de sécurité routière vont suivre cet entraînement par petits groupes. « L’avantage de cet exercice est que l’on peut s’installer n’importe où sans risques », ajoute le commandant Arnaud Durussel.
D’autres séances auront lieu dans les prochaines semaines : « Le but de ces modules est d’adapter les techniques utilisées dans la gendarmerie, aux motards, pour plus de sécurité.
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