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L'école d'armurerie Léon Mignon, située au cœur de la ville de Liège, est un établissement d’enseignement secondaire professionnel fondé en 1897 par la Ville de Liège, à l’initiative de l’Union des Fabricants d’Armes.

Un savoir-faire ancestral

Réputée dans le monde entier, l’école d’armurerie de Liège est aujourd’hui menacée de fermeture. Fondée il y a 128 ans, elle est réputée dans le monde entier pour former les meilleurs artisans armuriers.

Depuis le Moyen Âge, les armes fabriquées à Liège s’exportent dans le monde entier. Certaines pièces atteignent plusieurs centaines de milliers d’euros, non pas à cause d’un logo, mais grâce à l’excellence d’un savoir-faire transmis de génération en génération.

La section armurerie de l’école Léon Mignon se trouve au centre de la ville belge de Liège, près de la place Saint-Lambert.

Une loi absurde, imposée par une politicienne déconnectée, menace de faire disparaître l’école d’armurerie de Liège - une institution mondialement reconnue, fruit d’un savoir-faire exceptionnel transmis depuis des générations. C’est un véritable sabotage du patrimoine armurier et d’un fleuron de l’artisanat international !

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Si nous ne réagissons pas maintenant, ce chef-d’œuvre de tradition et d’excellence fermera ses portes pour de bon. Opposons-nous à cette décision injuste et irresponsable.

Menaces sur l'avenir de l'école

Une réforme budgétaire passée presque inaperçue pourrait signer la fin d’une institution centenaire : l’école d’armurerie de Liège. C’est un élève de l’école lui-même qui tire la sonnette d’alarme.

Le gouvernement belge, dans un contexte de rigueur budgétaire, a décidé de revoir les conditions d’accès à certaines filières professionnelles. En théorie, il s’agit d’éviter les “redoublements déguisés” ou les formations jugées non essentielles.

Pire encore : la 7e année, indispensable à la formation complète des futurs armuriers, devient inaccessible pour bon nombre d’élèves. C’est durant cette dernière année que les étudiants apprennent à fabriquer une crosse sur mesure, à ajuster un fusil au tireur, à transformer un bloc de métal brut en œuvre d’art.

Autre conséquence dramatique : la quasi-impossibilité pour les élèves étrangers - notamment français - de venir se former à Liège. Or, ils représentent plus de 80 % des effectifs de l’école. Une réforme qui ignore ce simple fait condamne de facto l’établissement à une lente agonie. Dans certaines classes, il ne resterait plus que 5 à 10 élèves.

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Et ce ne sont pas seulement les élèves qui paient l’addition.

Les mesures proposées suscitent des inquiétudes :

  • Réduction des financements
  • Diminution des options et des heures d’enseignement
  • Changements dans le recrutement et la formation des enseignants, entraînant une perte de savoir
  • Modification du statut des enseignants vers une mutualisation des ressources

En outre, les options et filières ne répondant pas à des normes plus strictes pourraient être progressivement supprimées, avec la fermeture d’au moins un tiers des options.

L'importance de l'école et son rayonnement

Lors d’un colloque organisé par l’UFA à Paris en novembre dernier, les participants ont souligné l’importance des instituts de formation dans le domaine de l’armurerie.

Faut-il rappeler ce que représente l’armurerie liégeoise ?

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La majorité des armuriers en France sont passés par cette école. Beaucoup d’armuriers français ont été formés à Liège.

Les jeunes que nous formons sont titulaires soit d’un CAP Armurerie soit d’un Brevet des Métiers d’Art option Armurerie. Une dimension artistique (recherche esthétique et connaissance de l’histoire de l’art).

Aujourd’hui, l’école compte 280 étudiants répartis dans les différentes sections dont 160 français. Pendant leur semaine, c’est environ quatorze heures de cours généraux, trois à quatre heures cours de dessin technique.

Après un brevet de mécanicien moteur au lycée Washington du Mans, Jean-Louis Jardin poursuit sa formation à la prestigieuse école d’armurerie de Liège, en Belgique.

Un appel à l'action

Il est peut-être trop tard pour empêcher le décret. Mais il n’est pas trop tard pour faire entendre la voix de ceux qui veulent encore croire en l’intelligence des choix politiques. L’appel est lancé. Partagez. Soutenez. Écrivez. Réagissez.

Amateur d’armes votre signature peut faire la différence. A diffuser largement SVP et faire signer par toute votre famille, amis, collègues, relations !

L'histoire de la manufacture d'Armes Bertrand & Fils à Liège

La manufacture d'Armes Bertrand & Fils à Liège fut fondée en 1842. Ses établissements étaient situés rue Fabry, 25 à 4000 Liège (voir planche 5 en haut à gauche). Outre la fabrication d'armes destinées à la Belgique, elle exportait également en France, Grande Bretagne, Autriche-Hongrie, Russie, Allemagne, Portugal ainsi qu'aux Etats-Unis d'Amérique.

En 1886, la production annuelle de la manufacture Bertrand était de 100 000 armes. (La production totale liégeoise en 1858 s'élevait à 600 000 armes, tandis que un millions d'armes passaient le banc d'épreuve en 1881).

La manufacture Ant Bertrand réalisait également des copies. A l'exception de la France, de l'Autriche et de la Prusse, presque toutes les puissances de l'Europe, la plupart des gouvernements de l'Amérique, et quelques uns du littoral africain, avaient, en quelque sorte, pris l'habitude de venir demander à Liège les armes qui leur étaitent nécessaires.

« Les ouvriers liégeois sont à peu près les seuls qui sachent copier exactement, quelque difficile et même ridicule qu'il soit d'ailleurs, le modèle des armes en usage chez les différents peuples. Par exemple, dans aucune des autres fabriques connues on ne fournirait avec avantage les armes destinées pour le Brésil; débouché cependant bien considérable, puisque l'on peut évaluer à vingt-cinq ou trente mille les fusils fabriqués annuellement pour ce pays. Pour citer encore un exemple, au commencement de la révolution de 1830, le besoin d'armes en France et en Belgique était si pressant, que les gouvernements de ces deux royaumes envoyèrent à Birmingham pour y passer des marchés. Cette colossale fabrique ne put, même avec une prime de 25 %, parvenir à faire des fusils sur le modèle français. II fallut à Paris et à Bruxelles renoncer aux armes d'Angleterre, et ce qui en reste aujourd'hui se vend à vil prix. » (La Belgique industrielle, 1836; p.

En 1903, Albert Simonis s'associera avec Antoine Bertrand & Fils, et E. Pirlot & G. Fresart pour former la " Société Anonyme des Fabriques d'Armes Réunies " ayant son siège au 22 rue Trappé à Liège.

En 1909, elle produira le " Dictator " au design avant-gardiste. Ce fut la première arme dotée d'une culasse mobile enveloppant entièrement le canon.

Après le dépôt du symbole de la Couronne des Fabriques d'Armes Réunies le 29 déc. 1910, le profil gauche de la statue équestre de Charlemagne moulée sur la plaquette droite (et non plus gravée sur la culasse mobile) semble porter également la couronne tandis que la plaquette gauche présente le profil droit de la statue sans la couronne et avec le pouce dissocié.

La statue de Charlemagne avait été édifiée à Liège pour commémorer la naissance de Charlemagne et six de ses ancètres en terre liégeoise.(Van Hasselt et Jehotte, Charlemagne et le Pays de Liège).

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