Les mots fléchés, un passe-temps captivant, attirent de nombreux amateurs en France. Pour certains, c'est un rituel matinal, pour d'autres, une activité pratiquée à différents moments de la journée. Peu importe la méthode, seul le résultat compte, comme le démontrent Monique et Albert, deux des cinquante Français qualifiés pour le deuxième tour des «championnats de France Amateurs de mots croisés».
L’appellation officielle laisse entendre qu’il existe des championnats de France professionnels. «Pas du tout, rétorque Alain Brunet, le créateur de l’épreuve. J’ai mis ‘’Amateurs’’ pour éviter que les gens pensent que c’est trop dur pour eux…»
Quinze colonnes sur autant de lignes, la première grille n’était tout de même pas donnée à tout le monde. Sauf à Albert. «Ce n’était pas dur. Sauf qu’il fallait trouver une localité du Lot. J’ai mis du temps. Mais j’ai fini par y parvenir.
«Seuls ceux qui ne commettent aucune erreur sont qualifiés. Pour la dernière grille, le 1er juin, je rajoute un chronomètre, explique Alain Brunet.
Alain Brunet, créateur de l'épreuve, a commencé son parcours avec les mots croisés pendant ses pauses dans la restauration. «J’ai travaillé dans la restauration, raconte-t-il. Entre les deux services, je m’ennuyais. Alors j’ai commencé à faire des mots croisés…»
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Résidant à 40 km de Strasbourg, il noircit alors les grilles à la vitesse de l’éclair. Laisse rapidement les «Forces 4» pour les niveaux hors normes. «Mais, pour ceux-là aussi, je commençais à reconnaître les auteurs. Je connaissais leurs petits trucs. Alors cela n’avait plus d’intérêt…»
C’est comme ça qu’Alain a basculé. De cruciverbiste, il est passé à verbicruciste. Et n’allez pas croire qu’il joue sur les mots. C’est ainsi que l’on nomme les créateurs de mots croisés. «Il commence à être connu dans le milieu, témoigne Monique. Quand on lit les définitions, cela paraît simple… Mais il faut vraiment réfléchir.»
La sexagénaire sait de quoi elle parle. Inscrite lors de la première édition, elle s’est «plantée magistralement». La peur du chronomètre. «Je suis allée très vite pour être la première, poursuit-elle. J’ai renvoyé la grille. J’avais commis plusieurs fautes.» A 78 ans, Albert n’est pas du genre à commettre cette erreur de débutant. «Je vérifie tous deux fois. D’abord avec mes dictionnaires. Ensuite avec Internet…»
Alain se réjouit du sérieux des participants. Sa seule déception du moment? Son fils.
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