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Certaines des expressions françaises célèbres tirent leurs origines d'histoires et de faits militaires, mais pourquoi utilise-t-on le nom de la ville de Limoges pour dire qu’on s’est fait renvoyer ? L’explication est historique !

L'Origine Militaire de Certaines Expressions

En août 1914, l’armée française est à la peine face à l’Allemagne qui fait reculer le front, laissant bientôt Paris à la portée de l’ennemi. Le ministère de la guerre prend alors la décision de mettre en retraite anticipée une partie de l’état-major français jugé responsable des défaites. C’est le général Joseph Joffre qui met en œuvre cette disgrâce, envoyant notamment les officiers déchus dans la région de Limoges où se trouve le commandement arrière, bien loin du combat actif.

Venue du persan shimata (qui signifie « fièvre » ou « vacarme ») par l’italien chiamata (« appel », « clameur »), la chamade est un puissant roulement de tambour joué pour signaler une reddition, accompagné parfois du célèbre drapeau blanc.

À l’époque des premières armes à feu, il fallait recharger avant chaque tir. Si la poudre était trop humide, elle ne se consumait pas et ne produisait pas l’explosion qui faisait partir le projectile. Le fusil “faisait long feu” et le soldat ratait son coup. À ne pas confondre avec l’expression “Ne pas faire long feu”, quant à elle, qui fait référence à un véritable brasier. Elle repose sur l’image d’un feu de paille, rapide et éphémère. “Faire long feu” renvoie donc à un échec et “Ne pas faire long feu”, à la brièveté d’une situation.

Héros et Anecdotes Militaires

Héros des guerres de la Révolution et de l’Empire, Dominique Gaye-Mariolle est alors réputé pour sa bravoure et pour sa taille : plus de deux mètres ! En 1807, à la veille de l’entrevue de Tilsit entre le Tsar Alexandre et Napoléon Ier, l’Empereur passe en revue ses troupes et notamment le bataillon de Mariolle. Le sapeur, voulant se faire remarquer, aurait alors présenté les armes, non pas avec son fusil, mais avec un canon pesant plus d’une centaine de kilos !

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Le créneau désigne le creux laissé entre deux « merlons » sur la partie haute des remparts. Au début du XIXe, sur les champs de bataille napoléoniens, les chirurgiens auraient pris l’habitude de faire mordre leur pipe aux blessés pour les distraire des douleurs de l’opération. Si le blessé meurt, il relâche sa pipe qui tombe et se brise.

Aujourd’hui, “faire les 400 coups” équivaut à vivre sans respecter la morale ni les convenances. En 1621, le roi assiège Montauban. Pour obtenir la reddition de la ville, il ordonne le tir simultané de 400 coups de canons alors que les habitants festoient. Ce coup d’éclat n’eut pas beaucoup d’effet puisque le roi lève le siège quelques jours plus tard.

À partir des années 1830, des soldats indigènes d’Afrique du Nord sont enrôlés par l’armée française. Patriote convaincu, Nicolas Chauvin s’engage à 18 ans dans les armées révolutionnaires, puis combat vaillamment pour l’Empire. Blessé 17 fois, toujours en première ligne, il reçoit la Légion d’honneur pour ses nombreux coups d’éclat. Une carrière trop belle pour être vraie ! Inspiré du mythe antique du soldat-laboureur, le personnage apparaît dans les récits et chansons populaires post-révolutionnaires, avant d’être caricaturé comme un naïf enthousiaste et obtus, au patriotisme outrancier.

Cette expression, employée aujourd’hui lorsqu’il pleut à verse, trouve son origine dans les combats qui opposèrent les Français et les Prussiens du 16 au 18 août 1870 lors de la bataille de Gravelotte.

Les avis sont partagés sur l’origine de cette expression, chère au capitaine Haddock, et bien connue des lecteurs des Aventures de Tintin. Pour certains, ce « tonnerre » faisait référence au bruit du coup de canon tiré depuis l’Arsenal de Brest, annonçant quotidiennement l’ouverture et la fermeture des portes de l’Arsenal, à 6 heures et à 19 heures. Pour d’autres, ce serait celui du coup de canon que l’on tirait parfois depuis le bagne de Brest, en activité de 1749 à 1848, et qui signalait l’évasion d’un prisonnier.

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L’expression « Mort aux vaches ! » connaît deux origines liées au monde militaire :

  • La première date du roi de France Henri IV (1589-1610). Au début de son règne, un vif sentiment de trahison se répand parmi ses anciens partisans du sud-ouest : Henri de Navarre les a quittés pour Paris, la couronne de France et la foi catholique. Le cri « Mort aux vaches ! » serait ainsi adressé au comte de Béarn, devenu roi de France, les armoiries du Béarn étant d’or à deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d’azur.
  • La seconde provient du Paris assiégé de 1870-1871. Les baraques des gardes prussiens, signalées par l’inscription « Wache » (« Sentinelle »), ont fait crier aux Parisiens « Mort aux Waches !

Ce corps d’élite est divisé en trois entités à partir de 1812 : la Jeune Garde, composée des meilleurs soldats parmi les conscrits, la Moyenne Garde, puis la Vieille Garde, les « grognards », souvent vétérans des guerres de la Révolution et fidèles de l’empereur depuis 1804.

Le pourpoint, veste courte et matelassée, équipe alors les gens de guerre à une époque où les armes à feu se généralisent. Tirer « à brûle pourpoint », revient donc à tirer sur l’ennemi à bout portant, de si près que les résidus de poudre du tir viennent consumer son habit.

Le Pistolet: Définition et Expressions Associées

(pi-sto-lè ; le t ne se prononce pas et ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des pi-stolè-z armés ; pistolets rime avec traits, succès, paix, etc.) s. Aujourd'hui, la plus courte des armes à feu portatives ; fait partie de l'armement de la marine et des troupes à cheval. Pistolet lisse ; pistolet rayé ; dans ce dernier, la surface intérieure de l'arme présente des rayures en hélice, destinées à communiquer à la balle un mouvement de rotation.

M. de Nemours força presque M. de Beaufort à se battre ; il y périt sur-le-champ d'un coup de pistolet à la tête, Retz, Mém. t. III, liv. 4, p. 306, dans POUGENS. Pistolet d'arçon, grand pistolet qui se porte à l'arçon de la selle.

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Fig. Le cher correspondant est supplié de vouloir bien faire mettre à la poste tous ces petits pistolets de poche [petits écrits], Voltaire, Lett. Bordes, 4 avr. Faire le coup de pistolet, s'est dit aussi pour combattre dans la cavalerie. Il se vantait, et, je crois avec vérité, qu'il avait fait le coup de pistolet avec le grand Gustave, roi de Suède, et le brave Christian, roi de Danemarck, Retz, Mém. t. III, liv. IV, p.

Terme de chasse. Fig. Il a tiré son coup de pistolet, il a dit son mot dans une discussion, dans une dispute ; il a dit quelque chose de vif, de piquant. Fig. Fig. et populairement. Il se dit d'un original, d'un homme fort bizarre. Terme de physique. Terme de marine.

HISTORIQUE XVIe s. Changer des escus au soleil contre des escus-pistolets [demi-pistoles]. - Vos escus au soleil ne vous vaudroient ici non plus que des pistolets, Despériers, Contes, CIV.

Pistolet a esté ainsi nommé premierement pour une petite dague ou poignard qu'on souloit faire à Pistoye, petite ville distant deux lieues de Florence, et furent à ceste raison nommez premierement pistoyers, depuis pistoliers et enfin pistolets ; quelque temps après, l'invention des petites arquebuses estant venue, on leur transporta le nom de ces petits poignards ; depuis encore on a appellé les escus d'Espagne pistolets, pour ce qu'ils sont plus petits que les autres ; et, comme dit Henry Estienne, quelque temps viendra qu'on appellera les petits hommes pistolets et les petites femmes pistolettes, Des Accords, Bigarrures, p. 89, dans LACURNE.

Nous voyons aujourd'hui en la France plus de doublons, qu'il n'y avoit il y a cinquante ans de petits pistolets, Brantôme, Cap. franç. t. III, p. 201, dans LACURNE. Un poignard [dans les mains d'un assassin] est plus seur pour assener ; mais, d'autant qu'il a besoin de plus de mouvement et de vigueur de bras que n'a un pistolet, son coup est plus subject à estre gauchy ou troublé, Montaigne, III, 133. Le chirurgien pourra tromper le malade, en faisant ouverture à l'aposteme avec un petit pistolet [sorte de lancette à ressort], Paré, V, 10. …Comme sont les pistoles, pistolets, petits bidets, et autres semblables, petits lezards et scorpions, que l'on peut aisement cacher dedans les chausses, Paré, IX.

ÉTYMOLOGIE Espagn pistola, pistolete ; ital. pistola, pistolet, pistolese, espèce de couteau de chasse. Pistolet est le diminutif de pistole, au sens de petite arme à feu. L'étymologie donnée par Des Accords paraît la véritable, c'est-à-dire Pistoie, ville où l'on a fabriqué un court poignard dit pistolese, nom passé ensuite à la petite arquebuse. Mais la dérivation n'en est pas moins irrégulière ; car, si, à la rigueur, pistolese peut avoir été dit pour pistojese, l'italien pistola, ou le français pistole ne s'en déduisent pas convenablement. Quant à la conjecture de Frisch, qui tire ce mot du latin pistillus, pilon, par assimilation de forme, le sens d'abord, la forme ensuite ne permettent pas de l'accepter ; car Diez remarque que le mot aurait été pistuola. Le pistolet étant une petite arme, le demi-écu d'or fut dit, par plaisanterie, pistolet, comme étant un diminutif de l'écu. C'est par assimilation de forme qu'on nomme à Bruxelles un petit pain un pistolet, et que H.

Définition et Usages du Terme "Pistolet"

PISTOLET, subst. masc.PISTOLET, subst. masc.A. − 1. a) Arme à feu portative, à canon court, qui se tient d'une seule main. On voit toujours les poignées de deux ou trois kangiars ou yatagans (...) sortir de cette ceinture et briller sur la poitrine; ordinairement les talons de deux ou trois pistolets incrustés d'argent ou d'or complètent cet arsenal portatif (Lamart.,Voy. Orient,t.1, 1835, p.281).−J'arrive d'Amérique avec (...). −C'est un pistolet qui fait le moulinet (...). −Paf. Un premier coup. Paf. Un deuxième coup. Paf... Une grêle, quoi! Ça fait de la besogne (...). −Il y a six canons (Hugo, Travaill. mer,1866, p.171).Il posa sur une table deux paires de pistolets d'un système nouveau se chargeant par la culasse (Maupass., Bel-Ami,1885, p.157).

♦ Pistolet d'arçon. Arme de gros calibre que les cavaliers plaçaient à l'arçon de la selle. Il alla à l'armoire, fouilla dans un tiroir, retira deux pistolets. C'étaient des pistolets d'arçon, de gros calibre, des armes magnifiques que le général d'Autichamp avait données jadis à son grand-père, et restées chargées depuis cette époque. Sur la batterie étaient gravés ces mots: «Souvenir d'un blanc à un blanc» (...). Il les débourra, renouvela la charge (Châteaubriant, Lourdines,1911, p.268).

♦ Pistolet à barillet. Synon. de revolver.Les faits troublants, ou plutôt aberrants, doivent être examinés. C'est d'abord qu'on ait donné le nom de roulette russe à un certain type de suicide aléatoire, dont le modèle originaire s'exécute avec un pistolet à barillet ne contenant qu'une seule cartouche (Jeux et sports,1967, p.449).

− P. métaph. [P. réf. hist.] L'Autriche et l'Angleterre étaient les deux puissances les plus intéressées à laisser dans Cracovie un pistolet chargé sur le coeur de la Pologne russe (Balzac, OEuvres div.,t.3, 1836, p.51). Anvers, ce pistolet que Napoléon voulait tenir toujours chargé sur le coeur de l'Angleterre (Hugo, Fr. et Belg.,1885, p.130).

− Au fig., vieilli ♦ Mettre à qqn le pistolet sous/sur la gorge. Mettre quelqu'un dans l'obligation de faire quelque chose qui lui répugne. Synon. usuel mettre à qqn le couteau* sous/sur la gorge. Vous nous mettez le pistolet sous la gorge avec votre faillite (Zola, Curée,1872, p.526).V. gorge I A 2 d.

♦ Tirer des coups de pistolets dans la rue, par la fenêtre. Faire, dire des extravagances pour attirer l'attention. Rembrandt n'est pas seulement un faiseur de tours de force pyrotechniques, tirant, comme on dit, des coups de pistolet dans les caves (Gautier, Guide Louvre,1872, p.122).

♦ Coup de pistolet. Propos extravagant, qui détonne. Tel est l'effet produit par toute idée politique dans un ouvrage de littérature; c'est un coup de pistolet au milieu d'un concert. La moindre allusion politique fait disparaître l'aptitude à tous ces plaisirs délicats qui sont l'objet des efforts du poète (Stendhal, Racine et Shakspeare,t.1, 1825, p.107). Et d'abord, pourquoi Mes Haines? (...) en ce temps où il faut crier pour se faire entendre, M. Zola aura voulu forcer l'attention par ce qu'on nomme un coup de pistolet (L'Illustration,23 juin 1866ds Zola, Mes haines, Paris, Bernouard, 1928, p.286).

− P. compar. En canon de pistolet. Il avait la barbe longue de trois semaines, toute grise, les cheveux plats, et les favoris en canon de pistolet (Erckm.-Chatr., Ami Fritz,1864, p.66).

SYNT. Baguette, batterie, bouche, pommeau d'un pistolet; pistolet à crosse courbe, à rouet, à silex; pistolet à un coup, à deux coups/double; pistolet d'abordage, de ceinture, de poche, de salon; pistolet damasquiné. b) Arme à feu automatique portative à chargeur, et qui se tient d'une seule main. Synon. fam. artillerie, calibre, feu, flingue, pétard, pétoire, seringue. Il n'y avait dans le corps de garde que six policiers armés de pistolets automatiques, et ces armes étaient à leur côté, dans les gaines fermées (Malraux, Cond. hum.,1933, p.246).

−Avec quoi tiraient-ils? Des Saint-Étienne? Des brownings? Des pistolets automatiques? (...) −D'où j'étais, je ne pouvais pas lire la marque de leurs pétoires!... Des pistolets automatiques, probable. −Exactement des parabellum. On a retrouvé les balles (Vercel, Cap. Conan,1934, p.100). Rem. On désigne couramment les pistolets automatiques modernes par le nom de la marque: browning, colt, lüger, parabellum, etc., ou par le calibre: six soixante cinq, sept soixante cinq, onze millimètres, etc.

♦ Pistolet(-)mitrailleur (abrév. P. M.). Arme automatique individuelle se tenant des deux mains, pouvant effectuer des tirs en rafales et qui est utilisée dans les combats rapprochés. Synon. mitraillette. Le pistolet mitrailleur, ou mitraillette, dérivé des pistolets à crosse, fit son apparition à la fin de la Première Guerre mondiale, dans les armées allemandes et américaines (Lar. encyclop.).

SYNT. Amorce, balle, bouche, bride, canon, cartouche, chargeur, chien, crosse, culasse, détente, étui, fourreau, gachette, gueule, guidon, hausse, platine, poignée de pistolet; armer, charger, décharger un pistolet; se battre, tirer au pistolet; duel, tir au pistolet; essuyer, lâcher, tirer des coups de pistolet; s'armer d'un pistolet; braquer un pistolet sur qqn; diriger un pistolet sur/contre qqn; tirer des coups de pistolet contre qqc./qqn; pistolet à la main, au poing; paire de pistolets; (être) à portée* de pistolet. − P. méton. Personne qui tire au pistolet. Bon pistolet. Un des meilleurs pistolets du département (GDEL).

c) Instrument ou jouet de forme similaire. Pistolet à amorces, à bouchon, à capsules, à flèches; pistolet d'alarme, d'auto-défense; pistolet de starter. Quand en échange d'un hamerless de deux mille francs on leur offre un pistolet à air comprimé «Euréka», les gens qui ne sont pas fous ont l'habitude de refuser (Romains, Knock,1923, III, 7, p.19). Le coureur, pour démarrer sec au coup de pistolet, a besoin pour ses deux jambes de points d'appui solides au sol. Il les obtient (...) en utilisant un appareil appelé starting-block (R. Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p.131). Ne craignez rien, idiot! comme on le dit dans les journaux, «l'outil s'est enrayé» naturellement. Aussi inoffensif maintenant qu'un pistolet à eau (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p.953).

2. Au fig., fam. Personne bizarre, peu recommandable, dont le comportement inquiète. Quant aux rédacteurs, c'est de singuliers pistolets (...) qui, parce qu'ils mettent des pattes de mouche sur du papier blanc, ont l'air de mépriser un vieux capitaine des dragons de la garde impériale (Balzac, Illus. perdues,1839, p.259). J'ai vu le jeune Guy retour de Suisse où il a cocufié un pharmacien! Il s'est arrêté en route pour aller au bordel à Vesoul. Quel drôle de pistolet! (Flaub., Corresp.,1877, p.27). Cela m'amuserait de dire quatre mots à un pistolet qui a le mauvais goût d'effrayer les jeunes personnes (Pourrat, Gaspard,1925, p.19).

− [Avec une valeur hypocor.] Écoute-moi, mon vieux pistolet... Je te connais, tu aimes les femmes, et tu courras là-bas après les petites Normandes (Balzac, Cous. Bette,1846, p.322).

B. − P. anal. 1. de forme a) Région. (Belgique). Petit pain rond à croûte lisse à peine fendu d'un sillon léger. Il me fallut (...) gagner la place de l'Hôtel-de-Ville [à Bruxelles], −afin d'y boire une (...) chope (...) de faro, accompagnée d'un de ces pistolets pacifiques qui s'ouvrent en deux tartines garnies de beurre (Nerval, Fêtes Hollande,1852, p.271).

b) Urinal pour malade alité, de forme allongée et renflée, à l'ouverture tubulaire relevée. [L'infirmier à Arthur]: Si vous avez besoin du «pistolet», vous le demanderez au surveillant de nuit (H. Bazin, Tête contre murs,1949, p.52). c) DESSIN. Instrument de tracé permettant de dessiner les lignes courbes dans les tracés géométriques. Synon. curvigraphe, virgule. Les outils de l'écrivain plumiste sont: la plume, le tire-ligne, le compas (...) le balustre pour tous les petits cercles, (...) un jeu de pistolets (Chelet, Lithogr.,1933, p.58). Un compas, un compas de réduction, un curvigraphe, un pistolet de dessinateur, en sont des exemples (...) simples [de «machine» à interpolation] (Ruyer, Cybern.,1954, p.43).

d) MAR. Pistolet d'amure. Arc-boutant sur lequel s'amure la misaine. (Dict. XIXe et XXes.). Pistolet d'embarcation. ,,Bossoir courbe métallique servant à suspendre les embarcations lorsqu'on les hisse ou lorsqu'on les amène`` (Gruss 1978). Synon. bossoir d'embarcation (v. bossoir2).

2. de sonorité, MÉD. ,,Bruit sourd perçu à l'auscultation des artères fémorales dans l'insuffisance aortique`` (Garnier-Del. 1972). 3. de fonctionnement. Appareil permettant de projeter différentes matières (peinture, vernis, sable, enduit, etc.) très finement divisées sur une surface. Pistolet pulvérisateur, vaporisateur; peinture, vernissage au pistolet. M. Schoop imagina, dès 1914, un pistolet électrique [pour dépôts métalliques], dont la mise au point est toute récente (Gasnier, Dépôts métall.,1927, p.148). Ils (...) échangeaient un propos avec les plus jolies vedettes qui vendaient des programmes de charité (...), les bas si tendus sous les volants hélicoïdaux de leur robe blanche qu'on les aurait crus peints au pistolet sur la jambe (Morand, Fr.-la-Doulce,1934, p.213).

− Pistolet à pitons. Mais que deviendra l'alpinisme lorsque par exemple le pistolet à pitons −déjà au point semble-t-il −prendra place parmi les outils du grimpeur, et qu'il sera possible d'enfoncer, sans effort et rapidement, autant de pitons à expansion qu'on voudra? (La Montagne et alpinisme, no50, déc. 1964, p.309 ds Quem. DDL t.27).

REM. 1. Pistolage, subst. masc. Application de peinture au moyen d'un pistolet. Le «pistolage» automatique de l'apprêt: avant de recevoir sa couche de laque définitive, la carrosserie d'une voiture doit recevoir une couche d'apprêt. Cette application se faisait à la main, par des «pistoleurs». Maintenant elle a lieu automatiquement (Combat,27 juin 1974ds Gilb. 1980). 2. Pistoleur, subst. masc. Ouvrier spécialisé qui effectue le pistolage. Des efforts importants ont été faits (...) pour remplacer le fameux «sous-marin», où travaillent dans des conditions très difficiles les pistoleurs, par des cabines de peinture vitrées et aérées (Le Monde,10 juill. 1973ds Gilb. 1980).

Évolution Historique du Terme

Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. a) 1546 «arme à feu courte et portative» (doc. ds Quem. DDL t.12); b) 1870 «arme à feu avec laquelle le starter donne le signal du départ dans certaines courses» (Le Vélocipède illustré, 7 avril ds Petiot); c) 1953 pistolet-mitrailleur (Lar. 20esuppl.); 2. 1551 «petite pièce de monnaie» (Arch. dép. Bordeaux ds Bronnen tot de geschiedenis van den handel met Frankrijk, éd. Sneller et Unger, I, 424 ds Fonds Barbier); 3. 1829 drôle de pistolet (d'apr. Esn., s.v. fusil); 4. 1831 «saillie à l'arrière de la dunette, où l'on amarre la misaine» (Will.); 5. 1842 «mince planchette servant à tracer diverses courbes» (Ac. Compl.); 6. 1852 «petit pain rond» (Nerval, loc. cit.); 7. 1913 «urinal» (d'apr. Esn.); 8. 1924 «pulvérisateur de peinture» (Coffignier, Coul. et peint., p.605). Dér. de pistole*; suff. -et* (FEW t.16, pp.624-626).

Sous le règne de François Ier, les mercenaires allemands introduisirent dans nos armées de petites arquebuses d'un pied de long environ, qui reçurent le nom de pistolets, parce qu'elles avaient été fabriquées à Pistoie, en Toscane. Sous Henri II, les soldats qui portaient ces armes étaient appelés pistotiers. La plupart étaient des soldats d'aventure, des reitres allemands, et ne jouissaient pas d'une excellente réputation; aussi l'épithète de pistolier, dans la langue du peuple, était-elle synonyme de mauvais sujet. On ne se douterait guère que, de là, vient notre locution vulgaire : C'est un drôle de pistolet (pistolier).

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